15 février 2012

Le cas du livre numérique

Ebook par-ci, bouquin par-là, cela fait un moment que l’on essaye de tirer les lecteurs vers l’ère numérique, et moi, comme je ne quitte pas si facilement ce qui me plaît, j’ai toujours eu du mal avec les nouvelles technologies qui touchent au livre.

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Pourtant je ne fais pas tellement partie de la « vieille » génération, j’ai 24 ans tout juste, une culture littéraire presque envahissante, et des textes, j’en ai vu défiler.

De ceux avec une couvertures absolument laide, aux éditions plus riches, ou encore celles à la reliure modeste.

 

Ce que j’aime dans le livre, c’est le plaisir de l’acheter d’abord.

D’aller à ma librairie préférée qui fait deux étages, où le bois craque quand on monte l’escalier, où l’on se sent bien dès qu’on voit les étagères remplies et tous ces titres qui dansent (trouvez la votre, vous verrez, ça change tout).

J’aime bien les feuilleter, sentir les pages avant même de commencer ma lecture, avoir sous les doigts quelque chose de palpable, de présent, comme si l’on recevait directement le manuscrit des mains de l’auteur.

Ça me fait toujours cet effet-là.

 

Puis revient, de manière aléatoire, le petit débat sur le livre numérique.

Il coûte en moyenne moins cher que le livre papier, mais nécessite un support de type tablette (que cela soit dédié uniquement à ça comme sur la kindle, ou une tablette standard comme l’ipad) qui, lui, nous pousse à casser notre tirelire.

C’est un produit qui ne fait pas partie de mes coutumes, qui m’éloigne de l’objet pour lequel j’ai tant d’attirance, pour arriver à un espace virtuel sur lequel je n’ai pas spécialement de garantie concernant sa longévité (alors qu’un vrai bouquin dure en moyenne au moins 25 ans).

 

Bien sûr l’ebook a des avantages 

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Le support peut stocker  un nombre impressionnant de livres, a un confort de lecture comparable à la version papier, et les éditions numériques ne s’altèrent pas.

Mais la poésie, le charme, tout ce qui est lié à l’imagerie de la littérature : lire sur le quai de la gare, dans un café, faire des taches sur les feuilles, les tourner, retourner, abîmer la couverture, puis finir le livre et refermer la dernière page.

Incomparable.

 

Je suis peut-être vieux-jeu, matérialiste, nostalgique, inspirée, il y a certaines choses pour lesquelles le passage au numérique ne m’inspire rien.

Un bouquin ne se décharge pas, sent bon (en général), et c’est plus original à offrir qu’un bon pour acheter un livre numérique sur amazon.

 

Si après tout ça, vous avez toujours envie d’avoir des écrans sous les yeux, rien ne vous empêche de succomber aux nooks, kindle, cybook, kobo…tous ces êtres étranges.

Moi je retourne à ma pile de bouquin, celle qui m’empêche de marcher convenablement dans ma chambre (bah oui, on ne peut pas tout avoir ).

Caribouland
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6 réponses à “Le cas du livre numérique

  1. noomimoon

    Bonjour (ou bonsoir !)
    J’ai récemment eu un Kindle en cadeau et bien qu’étant au départ opposée à ce genre de gadgets, j’avoue que j’ai appris à l’apprécier, même si ça ne m’empêche de continuer d’acheter des livres bien physiques (études en lettres oblige, mais pas seulement). Avec ce support, c’est un bon moyen d’avoir quasiment tous les classiques avec soi et pendant les déplacements c’est vraiment un confort, d’autant que la lecture n’est vraiment pas fatiguante pour les yeux. Après, c’est d’un intérêt plus limité si on emprunte/chine/achète beaucoup, et ça ne remplace pas les sensations, les doigts sur la couverture, l’odeur qui s’en échappe etc. Pour finir, je ne pense pas qu’à terme les écrans supplantent le papier, car il y a trop de différence entre les deux supports d’un point de vue sensoriel.

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  2. Sphinxou

    Comme tu le dis dans ton commentaire précédent, en usage d’appoint c’est top! J’ai eu un lecteur ebook en octobre, et c’est vrai qu’en complément c’est génial! Mais c’est clair que je n’abandonne pas du tout le livre papier, loin de la.

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  3. Marie

    moi j’aime les VRAIS livres, les neufs qui sentent bons, les vieux qui sentent pas bons, et j’aime gribouiller dessus entourer les phrases qui me plaisent… et TOUCHER le papier… ce qui manquent au numérique c’est la sensualité, l’odeur, le bruit,etc…

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  4. The other woman

    Personnellement, je suis contre ce genre de pratique. Quel est le plaisir de lire sur un écran, d’avoir se bibliothèque qui tien dans la main ? Pour moi, aucun. S’ajoute tes arguments sur la poésie des livres 🙂

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  5. Lulu

    Ah, que tu décris bien ça… je crois qu’il faut avoir baigner dans les livres depuis tout petit pour savoir ce que ça signifie vraiment. Et tenir un livre dans les mains, le sentir, le palper, annoter dans les marges, puis rentrer chez soi et regarder les piles de livres sur le sol qui nous font zigzaguer, les bibliothèques qui débordent… C’est comme ça que j’ai grandi, c’est ça que j’aime. Vive les livres.

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