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30 avril 2014

Culture beauté : trois livres pratiques sur les cosmétiques

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Quand j’ai commencé à faire ma goumiche et à m’intéresser à la peau et ses mouvements (flexion de la bouche, clignement de l’oeil, point noirs à volonté), il a fallu que je me renseigne.
Dans n’importe quel domaine, on vous tiendra le même discours  » si tu veux parler de patate, cultive la pomme de terre ».

J’ai donc organisé mon potager et commandé plusieurs bouquins qui m’ont beaucoup appris depuis et que je consulte encore régulièrement pour ne pas dire de conneries et me rappeler si une huile essentielle particulière convient pour une peau réactive, ou si les parabens c’est le mal.

 

Ma bible en trois parties

Le number one : La vérité sur les cosmétiques

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Rita Stiens, l’auteure, est à considérer comme une personne très éclairée qui charcute les codes et appellations chimiques pour les rendre plus clairs aux yeux du consommateur.

Quand je me suis procuré cette édition de 2012 (mise à jour régulièrement), j’étais au commencement du blog, je n’y connaissais rien, et dans ma recherche de vérité et de réponses par rapport à la jungle cosmétique, j’avais envie de faits claquants bien imprimés sur le papier.

 

Ce qu’on y trouve :

  • tout ce qui concerne les labels et les certifications européennes : sur son site on peut trouver un codage avec des petits smileys, qui classifie les ingrédients des plus bénéfiques à ceux qui sont douteux
  • on y parle des différents champs de la cosmétique : naturelle, bio, traditionnelle, de quoi avoir une vue d’ensemble sur le secteur
  • on y parle de la peau, à quoi sert un sérum ou une crème, ce que sont les actifs efficaces en cosmétique naturelle
  • des produits pour le corps, les cheveux, de ces ingrédients jugés contestables dans les produits du commerce

 

Chaque catégorie propose l’analyse d’un produit de base avec une explication des composants et leur action au sein du soin.

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Je conseille ce bouquin à ceux qui veulent absolument mettre leurs mains dans le cambouis et ont soif d’apprendre de nouvelles choses sur le sujet. Selon moi, il faut vraiment prendre du recul et rester plus qu’objectif en lisant ce livre car il est clairement dirigé et met en garde de façon très (trop) alarmante sur les soins qu’on a l’habitude d’utiliser mais qui contiennent une grande part de chimique.

Néanmoins, il reste un bouquin que j’adore toujours autant et qui éclaire bien le terrain de la beauté et son commerce (parfois abusif) sans que cela soit pompant et inaccessible pour une personne lambda.

 

Le number two : le guide Marabout des Huiles essentielles

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Dans les rayons, j’avais énormément hésité avec la bible de Festy, qui est considérée comme la bible à avoir quand on s’intéresse de près aux plantes et huiles essentielles.

Mais en le feuilletant, je ne sais pas, il y a un bidule qui n’a pas pris, c’était trop alambiqué et pas assez festif (Festy, festif, allez rigole), donc je me suis rabattue sur l’édition de Marabout, en me disant que de toute façon, je n’avais pas besoin d’informations poussées mais surtout d’une petite mise en bouche sur ce milieu.

 

Ce qu’on y trouve

  • les méthodes d’extraction, de quoi clairement comprendre les différentes bases que l’on peut obtenir à partir d’une plante
  • des descriptions pour comprendre la composition d’une huile essentielle (cette partie-là est courte et un peu plus poussée mais toujours intéressante)
  • les précautions d’emploi (parce que NON les HE ne sont pas des huiles, mais des bombes naturelles très actives !), les moyens de les utiliser, les huiles végétales
  • certains hydrolats et HE les plus répandus sont dans le livre, avec leurs bienfaits, usage, et dosage (à creuser, parce qu’il n’est pas précis, on parle de dilué, non dilué, etc.)
  • et une partie sur ce que l’on peut soigner avec les huiles essentielles

 

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Comme livre de base pour en apprendre plus sur les plantes et leur pouvoir à travers les huiles essentielles, il est vraiment bien fait.

Il trouve ses limites dans la posologie qu’on aimerait plus complète à certains endroits, mais on découvre tellement, des appellations recommandées aux maux du quotidiens que l’on peut soigner simplement, que je lui pardonne.

Et puis le fait qu’il soit très lisible (comme tous les ouvrages Marabout) et peu cher est plus qu’appréciable.

 

Le Number three : La Peau (la dermatologie au service de la beauté)

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Cet  ouvrage est sûrement celui qui me concerne le plus, parce que je l’ai acheté dans le désir d’en savoir plus sur « la peau, la peau, la peau »!

 

Ce qu’on y trouve

  • de tout : la cosméto pure et dure, les ingrédients, comment choisir ses produits, et des conseils santé
  • chaque partie passe en revue tous les aspects du thème abordé : si l’on parle de la peau, on parle des muscles, des pores, du sébum, du film hydrolipidique, de la sueur, etc.
  • énormément de pistes pour certains problèmes, citées ci et là

 

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Clairement, il ne s’agit pas d’un livre écrit pour être fluide. Même si les rubriques sont très claires, la lecture me fait l’effet d’être dans un rayon de bibliothèque dont je passe en revue les titres en suivant l’alphabet.

Donc, plus on avance, plus on a l’impression qu’on nous lance plein d’idées sans recevoir assez d’explications, mais il se cache une manière logique de voyager dans « La Peau » sans s’y perdre : imaginez un dictionnaire qui aborde la dermo-cosmétique de manière décomplexée et vous aurez ce bouquin.

Il n’est absolument pas nécessaire de le lire en un coup (comme Mona la Maboule), mais plutôt d’y prendre de temps en temps les informations qui vous intéressent sur le moment.

 

Bien sûr on trouve généralement tout ce qu’on veut sur internet aujourd’hui, mais avoir des bouquins spécialisés sur les domaines qui nous passionnent peut souvent changer la donne : parce qu’ils sont écrits par des personnes qui sont inscrites dans le milieu qu’elles décrivent (dermatologue, spécialiste de la cosméto naturelle, diplômée en phytothérapie) et apportent donc une vision toute neuve à celle que l’on s’est forgée.

Mes trois petites bibles sont totalement abordables (financièrement et intellectuellement) et il ne faut pas avoir fait Bac + 10 pour capter chaque mot.

A vous de voir si vous voulez plutôt l’avis d’une justicière de la liste INCI, d’une passionnée de plantes ou d’un spécialiste du plus grand organe du corps humain, à mon avis ils se complètent impeccablement.

 

Des bisous les Caribous, et bonne lecture !
La vérité sur les cosmétiques – Rita Stiens (23 euros)
Le guide Marabout des HE – Fabienne Millet (18 euros)
La Peau – Hill-Sylvestre et Ottavy (16 euros)

Caribouland
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15 février 2014

« La femme parfaite est une connasse », ou le torchon de l’année

fevrier-2014-8707.JPGJe suis bien contente que ce livre me fut offert il y a quelques mois, parce que si j’avais mis mon argent dedans, j’aurais eu mal au fessier (sûr que j’aurais été à la Fnac, il y avait un tel tapage autour et une fille à qui on collerait des baffes sur la couverture qu’un billet de cinq euros se serait vite perdu).

 

Règle N°1 : On cessera de bitcher sur une femme parfaite qui n’existe pas

Honnêtement, entre le bitchage gratuit, le retour du mot connasse à chaque page, et une pauvreté de vocabulaire assez conséquente, j’ai eu du mal à rentrer dans le jeu.

Censé être un guide pour la femme imparfaite, on se retrouve avec un torchon entre les mains, qui ne fait que crier « girl power à la fille qui plante son talon dans une bouche d’égout et continue d’hurler du Lara Fabian », ou encore « ne craignez pas de passer pour une idiote devant Jean-Michel quand vous évoquerez la vie intense de votre chat siamiois. On a tous des passions. »

(phrases perso introuvables dans le livre, ne cherchez pas)

 

Mouais, j’ai vu mieux comme mise en avant de la femme et ses défauts, un livre sur une woman lambda qui ne fait pas avancer le schmilblick (ni le flux électrique entre tes neurones), beaucoup trop superficiello-comparatif et qui me rappelle vaguement le genre de généralités qu’on nous sort en gros titres de magazines.

Consternant.

 

Règle N°2 : On arrêtera de publier des livres à la mise en page complètement branlante

Incroyable (mot fétiche du mois, t’as vu), d’une page à l’autre on passe d’une typo de taille 12  à une taille 14 sans crier gare (enfin si, ça crie « on veut remplir l’espace coûte que coûte, et on t’emmerde si ça te fait mal aux yeux), on utilise des pages entières pour écrire une phrase ou faire des bons bidons à découper.

Sérieusement, qui est la cruche qui va s’empresser de découper un véto à donner à son amie pour ne pas se jeter sur le beau gosse qui vient d’entrer dans le bar ?

 

Une arnaque qui aurait pu se concentrer sur 30 pages et qui s’étale sur plus de 150, tu parles d’un gage de qualité.

 

Règle N°3 : Tu apprendras à écrire dans une cohérence toute organisée

Hier, quand j’ai refermé le bouquin-torche-cul après 20 minutes de profond ennui, je me suis dit que l’expression « what’s the point ? » était la plus appropriée.

J’avais le sentiment d’avoir lu un recueil de notes écrites sur des napperons lors d’un mariage, collées ensemble avec de la mayonnaise et un peu de niaiserie, et TADAM, cadeau le peuple, ça dégouline de partout mais on te le vend comme un chef d’oeuvre.

Sûr que dans mon ancienne école d’art c’aurait fait un carton.

 

Les énumérations successives des déboires de la femme « normale » qui ne sait ni cuisiner (ou qui refuse de le faire), ni avoir un semblant de dignité, de vie sociale intéressante, montre un côté blanc et noir qui n’apaiseront pas les défauts qu’on veut bien montrer chaque jour au monde entier, s’autoriser à planter son petit doigt de pied dans le meuble du salon trois matins de suite n’est pas une preuve d’imperfection.

Ca te prouve juste qu’il faut sûrement changer ton armoire Fülblurguuu de place.

 

N’achète pas ce bouquin, ne crève pas d’envie de te jeter dedans, car même si je suis la première à brandir la pancarte »montre tes fesses pleines de cellulite » pour que tu assumes un peu mieux les madeleines que tu manges en file indienne, « la femme parfaite est une connasse » est un livre qui manque énormément de classe.

Le petit guide pour la bourrine sûrement, mais pas pour moi.
Je suis peut-être une connasse finalement.

Caribouland
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26 mars 2013

Certaines n’avaient jamais vu la mer

J’avoue tout, j’avais d’abord voulu acheter ce bouquin à cause de sa couverture, quand il était sorti en librairie.

Puis la vie a suivi son cours, j’ai acheté une liseuse, et après m’être battue avec le site de kobobooks, j’ai téléchargé « Certaines n’avaient jamais vu la mer ».

Je ne connaissais rien de l’auteur, j’avais lu le synopsis en diagonale, mais rien que l’idée que le récit me donne un bout de Japon me plaisait.

 

L’histoire

« Les visages, les voix, les images, les vies que l’auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu’elles n’ont pas choisi.
C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. »

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Mon avis

Alors, tout d’abord, dans les auteurs japonais, je suis plutôt fortement habituée à l’écriture à la fois volante, transparente, absurde mais tout aussi tenace de Haruki Murakami.

Donc j’ai un peu été chamboulée dès l’ouverture de ce livre parce que la structure est complètement inattendue.

On nous envoie au visage des phrases.

Des phrases simples, qui commence par un Nous, qui désigne un On, une foule, dont on décrit à chaque fois une action, une situation apparentée à une personne en particulier mais qui est vite emportée par le flot du récit.

 

J’en avais parlé à un ami, de ce livre, en le décrivant comme une sorte de photographie de masse, dans laquelle on passe d’un visage à un autre, sans vraiment retenir les histoires de tout le monde.

C’est très bruyant, il y a beaucoup de paroles qui s’échappent des phrases, on est à la fois dans le très concret (sujet verbe complément), mais aussi dans toute une série de sous-entendus.

 

Aurait-on du aider ces japonaises exilées ? Qu’ont-elles vraiment mérité ? Que vont devenir leurs enfants qui se comportent comme des gosses de blancs ?
Je pense que même s’il s’agit d’une mosaïque très juste, il est plutôt difficile d’aimer ce bouquin à moins de le prendre comme il est, et non pas en ayant l’impression que l’auteure se cramponne au rebord d’une piscine sans oser prendre le large .

L’impression de ne capter que des bribes de conversations, mais qui mises bout à bout, sont la voix de ces femmes, de chacune d’entre elles, de toutes à la fois, peut décontenancer.

C’est un bouquin qui se lit très vite, et qui laisse un goût amer si l’on se prend à repenser à ces femmes qui sont venues de l’autre bout de la terre pour un homme qui n’était pas si proche de l’idéal concubin dans la réalité, qui se sont tuées au travail, et ne sont restées qu’un souvenir presque fade dans l’esprit des gens qui ont croisé leur chemin.

 

Je le recommande

Parce que  malgré que j’aie mis du temps pour apprécier ce bouquin, c’est surtout d’en avoir parlé au détour d’une conversation qui m’a fait prendre conscience que, au-delà du style propre à ce livre, Otsuka est vraiment une artiste.

Aux personnes qui sont des lecteurs bien rodés, qui n’ont pas peur des phrases courtes ni d’être un peu chamboulés par ce pan de l’histoire américaine que peu de gens connaissent finalement.

 

Je vous laisse avec une vidéo de présentation de « Certaines n’avaient jamais vu la mer » par l’auteure elle-même.

En tout cas, après cette lecture, j’ai bien envie de continuer à découvrir son univers (et quelle chance, elle considère ce récit comme une préquelle à son précédent ouvrage « Quand l’empereur était un Dieu », du coupj’ai fait les choses dans l’ordre)

 

Bonne journée les Caribous !
(Vous lisez quoi en ce moment ?)

Caribouland
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22 mars 2013

Lettre ouverte (et vénère) d’une belge à la Fnac

Alors que,  jusqu’à présent, je profitais pleinement de ma kobo en lisant des ebooks donnés par « des amis » ou tombés dans le domaine public, je me décide, il y a quelques jours, à aller acheter mon premier livre sur le site de la Fnac.

Je vous avais parlé de la marche à suivre dans ma vidéo de présentation de la bête, il faut simplement chercher un titre, le mettre dans son panier sous son format numérique (ebook), payer à la caisse avec une carte de crédit, et hop, le kobo desktop synchronise votre compte fnac avec votre liseuse, et vous êtes parti pour une nouvelle aventure.

Ça, c’est la théorie.

Dans les faits c’est moins simple.
Quand j’étais allée à la Fnac pour acheter ma kobo glo, et être VRAIMENT sûre de ce que je faisais, j’avais harponné un gentil garçon du magasin à qui j’avais posé plein de questions dont celle-ci : « est-ce que j’aurai accès à tout les livres numériques sur la fnac ? » et il m’avait dit que oui, que les milliers d’ebooks n’attendaient plus que moi.

Tu parles (d’ailleurs si je le recroise, je le zigouille).

 

J’étais devant mon ordinateur, j’ai d’abord essayé de passer à la caisse avec un roman japonais, échec.

« Ce livre n’est pas disponible dans votre zone géographique ».Je me dis que c’est la faute à pas d’bol, que certaines oeuvres sont sûrement non exportables même sous forme numérique.

Je retente le coup avec un autre titre, même échec.

Je commence à me dire que soit il y a un stûût dans le bouillon, soit je me suis vraiment faite avoir.

Je suis un peu plus énervée que dix minutes auparavant, j’essaye de planter dans mon panier des livres qui ne m’intéressent pas, mais toujours la même réponse.

Un peu désespérée, j’essaye de télécharger une nouveauté via un autre site, le site de Kobobooks (lié à la kobo, donc à la Fnac), et là, miracle dans la casbah, aucun problème pour valider mon panier.

Je me dis que c’est trop fort, j’entrevois l’ombre de la supercherie mais j’évite de m’agiter.

Je continue donc mon tour d’horizon sur ce site-là, plutôt que sur la Fnac (qui avait l’air de m’en vouloir) et je me rends vite compte qu’il y a comme une ENORME réduction du choix.

Que ce soit dans les livres récents ou pas, j’ai un peu du mal à trouver mon bonheur, quant au moteur de recherche de kobobooks, il ne comprend tout simplement pas certains mots-clefs, et renvoie parfois à des bouquins dont personne ne veut.

Je suis fâchée.

 

J’envoie un mail à la Fnac en demandant si j’ai été pigeonne ou pas (enfin, j’ai surtout parlé d’une manière digne) et je reçois une réponse plutôt claire :

« Madame Mona (Grosse Pigeonne),

Nous vous informons que par respect des droits d’auteur et des éditeurs, certains livres numériques proposés ne peuvent être distribués en toute légalité qu’auprès d’internautes situés dans des territoires très précis, à l’exclusion de tout autre.

Par conséquence, d’après l’article 11.2 de nos conditions générales de vente, l’offre de téléchargement des livres numériques est uniquement accessibles aux clients domiciliés en France Métropolitaine.

Cependant, vous pouvez commander des livres sur la plateforme de notre partenaire Kobo (www.kobobooks.fr), sur laquelle vous devriez trouver les même titres.

Le service client reste à votre disposition au 0.969.360.636. (Coût d’une communication locale depuis un poste fixe depuis la France métropolitaine), 7 jours sur 7, entre 08h30 et 22h00.

A bientôt sur www.fnac.com  »
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Pigeonne !

C’est écrit en grand sur mon front.

Mais en tellement pointu que ça me brûle, je rage, tout ça.

COMMENT EST-CE POSSIBLE ?

C’est bien, c’est (pas) grave, il existe des alternatives à cette mascarade, je vais aller chercher mon bonheur chez les concurrents, faire ma bidouille avec Calibre, et j’en sortirai gagnante.

Mais il serait vraiment temps qu’on arrête de se foutre de la tête des clients : parce que, non contents de m’avoir vendu une kobo à 129 euros + une housse à 30, ils m’imposent kobobooks sur leque j’ai un choix aussi restreint qu’à ma librairie du coin (et encore, elle, elle vend des mangas de qualité), et ce, sans que j’ai été tenue au courant à aucun moment qu’en Belgique, c’est tintin pour avoir droit au millier d’ebooks de la Fnac.

 

Donc oui, je me sens lésée, abusée par la situation, je me dis qu’au moins, moi, je sais quoi faire pour contourner le problème, mais que plein d’autres idiots d’oiseaux se sont aussi fait prendre comme moi, et que je trouve ça inadmissible.

Alors, la Fnac, il va falloir revoir tes catalogues pour les pays frontaliers comme le mien, parce qu’enseigner aux vendeurs mêmes que nous auront accès à tout alors qu’on n’a que des miettes via un site dépendant, c’est plus que moyen, voire même hypocrite.

Ah je vous jure, j’ai mal au fessier devant autant de non transparence.

Merci la vie,
Applause.

Caribouland
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5 janvier 2013

Katherine Pancol, La valse lente des tortues

Je pense que j’avais été conquise par le premier titre de la saga peu avant que cela ne devienne la coqueluche des rayons en librairie. Je suis comme ça moi, une fois que tout le monde se jette sur des livres plébiscités par la critique, j’en ai plus envie et j’y reviens quand tout se calme.

Pour preuve, j’avais commencé Harry Potter avait que tout le monde ne commence à devenir hystérique à chaque sortie mais l’engouement public avait calmé l’ardeur de mes lectures.

J’avais fini par suivre le mouvement des conquis, mais force est de constater que quand on lit un best-seller, on n’en attend pas moins que le meilleur.

 

Et moi j’aime pas être déçue.

 

Le volet un, donc, « les yeux jaunes des crocodiles », m’avait beaucoupplu.

Il y avait quelque chose de simple sans être idiot qui traînait dans ses mots, l’auteur savait où nous emmener et le faisait sans ambages.

Le rythme était quelque peu lent mais l’histoire assez intrigante que pour continuer la lecture sans s’ennuyer de trop.

 

Comme une suite logique, on m’a donc offert le second volet que j’ai mis du temps à ouvrir.

Il faut dire que Pancol n’écrit pas d’une manière si fluide ou légère, elle tend vers le bon gros texte qui demande un temps de pause avant de reprendre l’histoire.

J’ai donc digéré les yeux jaunes, puis j’ai attaqué les tortues.

 

La valse lente des tortues

katherinepancoll-copie-1.jpg Le résumé 

 » Qu’un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s’en moque désormais. Elle a quitté Courbevoie pour un immeuble huppé de Passy, grâce à l’argent de son best seller, celui que sa sœur Iris avait tenté de s’attribuer, payant cruellement son imposture dans une clinique pour dépressifs. Libre, toujours timide et insatisfaite, attentive cependant à la comédie cocasse, étrange et parfois hostile que lui offrent ses nouveaux voisins, Joséphine semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas. Elle veille sur sa fille Zoé, adolescente attachante et tourmentée et observe les succès de son ambitieuse aînée Hortense, qui se lance à Londres dans une carrière de styliste à la mode. Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu’au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. Elle-même, prise pour une autre sans doute, échappe de peu à une agression. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l’aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs. Impossible d’oublier ce baiser, le soir du réveillon de Noël, qui l’a chavirée. Le bonheur est en vue, à condition d’éliminer l’inquiétant Lefloc-Pinel, son voisin d’immeuble, un élégant banquier dont le charme cache bien trop de turpitudes. « 

 

Mon avis

Comment vous dire ?

Ce livre m’a laissé la même impression estomaquée que quand on regarde un film absurde ou l’émission strip-tease, j’avais les yeux chamboulés et la bouche ouverte, un carnage s’opérait dans ma tête sans que je puisse arrêter l’ouragan.

 

Vous avez sûrement du lire des livres qui composent une saga et vous retrouver avec un de ces bouquins qui est devenu un véritable fourre-tout légendaire.

Hé bien là c’est pareil.

 

Pancol nous a servi une soupe en mettant dedans tout ce qu’elle avait dans son frigo sans se demander si la mayonnaise allait prendre (je vous ai dit que j’ai fait une indigestion ?).

C’est un livre chorale, dans lequel chaque personnage se retrouve à la dérive, ou croit en ses rêves mais est trop prétentieux que pour rester un peu sur terre.

Joséphine est devenue une nouvelle riche incapable de satisfaire ses gosses autrement qu’avec de l’argent, Hortense est une hypocrite, Iris est internée, Philippe se fait la tante pendant qu’ils cuisent la dinde, Hortense se fait tabasser par un gros dodu, Iris sort de clinique, Josiane est envoûtée (oui oui, par un marabout, comme quoi tout arrive), et junior comprend déjà les conversations des adultes parce que dedans y a un ange ou quelque chose du genre qui a investi le cervelet.

Puis dans cette cacophonie, on continue à tuer des gens, Joséphine se fait agresser mais est sauvée par une chaussure, Antoine est mort mais peut-être pas (le doute comme situation la plus haletante du livre), Iris complètement dépressive finit par être l’esclave obéissante du voisin avant d’être tuée sans opposer de résistance, et on arrête un des méchants (l’autre se tue, c’est évident), et la tante et l’oncle peuvent forniquer heureux dans le meilleur des mondes « possibles », s’il existe.

Tcheu.

 

What the f*** ?

Je crois que quand j’ai terminé le livre, j’ai éteint ma liseuse, j’ai regardé au loin et me suis demandée si j’avais bien lu ce que j’avais lu.

Autant je peux comprendre qu’on soit en perte d’inspiration totale et que les personnages puissent devenir une échappatoire heureuse pour un auteur, mais de là pousser l’imagination jusqu’à faire basculer le récit dans un univers complètement fade qui ne tienne ni de la fiction ni du roman d’amour, et soit cousu comme un patchwork désagréable, je dis non.

Joséphine n’a d’ailleurs toujours pas trouvé de sujet pour son deuxième livre.

Je crois que Pancol était un peu dans la même situation et qu’elle essayé de planquer les trous de son imagination avec un poil de magie trop dérangeante à mon goût.

 

Vraiment je suis déçue.

Du coupje lirai le troisième volet, parce que j’aime pas me faire flouer comme une imbécile après 600 pages de lecture.

Mais tout de même, Katherine, t’aurais pu faire mieux.

Caribouland
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