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23 janvier 2017

Botanicals fresh care, ceci n’est pas une fleur

Le langage des marques – Tome 1
Tout ce qui change de nom n’est pas une révolution – Tome 2
Organix tu nous nix #lacontrerevue

Avoue quand même que devant le culot de certaines marques, tu te demandes parfois comment est-ce possible ? Comment les gens vont-ils gober telle campagne, acheter tel produit sans arrière-pensée, se demander s’ils font le bon choix ?

Dans la vie de tous les jours, il n’est clairement pas envisageable de tout analyser, ou de faire comme moi, le téléphone à la main, une analyse poussée de chaque produit (oui je regarde les avis clients quand je suis devant un dilemme, même quand le vendeur me talonne de près). J’ai le temps, donc je le prends, mais je dois aussi me mettre à ta place, avec ton job full time, tes gosses peut-être, le boss qui hurle, la facture qui t’attend sur le bureau, la frustration du dernier muffin acheté par la brune devant toi.

Tu deviens vive et à l’affût en te baladant dans les allées et, dans le rush, tu chopes un soin sur l’étagère du supermarché en ne lisant que l’intitulé (on le fait toutes), en te dépêchant d’aller vers la caisse avant de changer d’avis – pour pas qu’on te pique une chose de plus sur la journée – merde, t’as déjà beaucoup donné de ta personne.

Tu es un peu comme ces rapaces en plein vol, qui n’ont pas besoin d’un produit en particulier, juste « d’un bête shampoing », d’une « bête crème pour les mains », « un bidule qui marche vite fait », on va à l’essentiel en ne visant que le visuel, le nom qui nous parle et le prix.

Bienvenue dans le monde où vous succombez parce que vous étiez pressée – ah oui, t’inquiètes, je les collectionne aussi les achats cons.

 

Fresh Care Botanicals by L’Oréal

Botanicals, fresh, la petite fleur derrière l’étiquette, le produit « infusé à l’huile de cameline » qui te donne l’impression d’avoir touché le jackpot naturel, sans parabènes, sans silicones ni colorants (depuis quand le sans colorant est-il un argument de vente vital ?). Les nouveautés paradaient devant l’encart publicitaire, quand d’autres goumiches qui voulaient asseoir leur pouvoir d’achat se bousculaient derrière moi dans la boutique.

Hum.

Une nouvelle gamme était sortie du sol dans la droguerie, un peu comme la mousse investit l’interstice des dalles de la terrasse, on ne voyait que ça devant nos mirettes. L’ensemble m’évoquait de loin la marque Korres, avec des ingrédients d’origine naturelle, un packaging qui se la joue botaniste mais pas trop (d’autant plus frappant sur les autres soins de la gamme) et des couleurs chaudes et plaisantes – le brun de la terre, tu humes presque l’humus à plein pif.

On voyait des mots comme source-infusion-vinaigre, en rajoutant encore sur le côté clean et respectueux. Mais « madame, on a juste écrit ce qu’il n’y avait pas dedans, on ne se revendique pas organic haircare ».

Moui. J’ai mordu ma lèvre pour essayer de me décider un peu plus vite. Parce que, oui, je suis ressortie avec.

 

Quand j’ai un doute sur une gamme, je prends l’après-shampoing : plus facile de voir si c’est efficace qu’avec un nettoyant capillaire, l’effet est immédiat et sans concessions.

De ce point de vue-là, le conditioning balm à la cameline est vraiment bien – même si, à l’usage, je l’ai quand même un peu espacé, il est suffisant utilisé une fois par semaine.

Là où le bât blesse, c’est au niveau de la formulation : de loin, elle paraît tout à fait acceptable, mais de près, on peut vite déchanter – c’est encore le « trop beau pour être vrai, mais merci l’Oréal d’avoir fait un mini effort ».

 

Dedans il y a : de l’eau, un alcool gras (agent de texture dosé de 1 à 20% en général), de l’huile de soja pour le toucher doux, et du behentrimonium chloride (dosé à maximum 0,1%, irritant pour les muqueuses).

Je m’arrête volontairement au quatrième ingrédient parce que ce qui suit n’est que là pour servir un discours pseudo-vert de la part de la marque. La première place jusqu’à la troisième, ce sont les plus fournis, en pourcentage.

Après, ce ne sont que des petites gouttes huileuses glissées par-ci par-là – avec la coco, la nigelle, la cameline (ah, t’étais là ?); et le reste.

AQUA / WATER • CETEARYL ALCOHOL• GLYCINE SOJA OIL / SOYBEAN OIL • BEHENTRIMONIUMCHLORIDE • COCOS NUCIFERA OIL / COCONUT OIL •SODIUM HYDROXIDE • NIGELLA SATIVA SEED OIL •CAMELINA SATIVA SEED OIL • BENZOIC ACID •PENTAERYTHRITYL TETRA-DI-T-BUTYL HYDROXYHYDROCINNAMATE• LINALOOL • ISOPROPYL ALCOHOL• CAPRYLYL GLYCOL • HEXYL CINNAMAL • GLYCERIN• PARFUM / FRAGRANCE. (F.I.L. C192133/1)

 

Même genre de ritournelle avec le shampoing coriandre (pas testé) : de l’eau, SLS (sulfate de base), un tensioactif (naturel chez l’Oréal ? – dosé de 2 à 8%, atténue dans une certaine mesure l’effet des sulfates), un tensioactif chimique, et enfin le cocamide mea (issu de très loin de la coco, réputation pas terrible). Le reste est un bain de quat et polymère ( pour le toucher doux siliconesque) avec un bas de liste un chouilla d’huile de coriandre.

AQUA / WATER • SODIUMLAURETH SULFATE • COCO-BETAINE • LAURETH-5CARBOXYLIC ACID • COCAMIDE MEA • ISOPROPYLMYRISTATE • COCOS NUCIFERA OIL / COCONUT OIL •SODIUM CHLORIDE • SODIUM BENZOATE • SODIUMACETATE • SODIUM HYDROXIDE • PEG-60HYDROGENATED CASTOR OIL • POLYQUATERNIUM-10 •SALICYLIC ACID • LIMONENE • LINALOOL • BENZYLSALICYLATE • BENZYL ALCOHOL • ISOPROPYL ALCOHOL •GERANIOL • CORIANDRUM SATIVUM SEED OIL /CORIANDER SEED OIL • CETEARETH-60 MYRISTYL GLYCOL• CITRIC ACID • HEXYLENE GLYCOL • GLYCINE SOJA OIL /SOYBEAN OIL • PARFUM / FRAGRANCE

 

Je sais que je me fourvoie en pensant qu’on peut vraiment imaginer que d’une manière ou d’une autre, les grandes maisons cosmétiques du monde parviendront enfin à comprendre l’intérêt de créer une forte division naturelle voire bio dans leurs bureaux.

Le mieux serait en gardant le conventionnel, parce qu’il fonctionne et que la recherche coûte moins cher vu les années d’expertise, tout en doublant le tout d’une vraie couche de gazon, de gens embauchés pour nous parler de brise et d’eau fraîche qu’ils mettent effectivement dans leurs pots. Et pas des gens rigolos qui s’amusent dans un labo de chimie pour imaginer des formules « qui passent » mais en étant réellement borderline.

 

Botanicals Fresh Care est donc une économie de nature tout en vous donnant l’impression de respecter votre porte-monnaie et l’environnement.

M’est avis que la fougère sera contente de savoir que le packaging vous enjoint à « penser à couper l’eau pendant votre douche », un peu moins enjouée quand elle apprendra que la plupart des ingrédients disponibles dans ces nouveaux flacons ne sont pas ou difficilement biosphère-friendly (rien que les PEG et les sulfates sont déjà en cause).

 

Est-ce que tu dois pour autant tout jeter ou tout du moins les éviter ?

Même si je suggère ici de regarder une composition dans son ensemble et de ne pas cibler un ingrédient en particulier au moment de l’achat, il s’avère que dans certains cas, si la base n’est pas convenable ou peu valable (prix très élevé alors qu’on lit eau-silicone-émulsifiant-huile de coco esthérifiée par exemple) autant passer son chemin.

Une batterie de soin comme chez Botanicals Fresh Care vous vante chaque fois les bienfaits d’un ingrédient en particulier qui, en réalité, n’est qu’un poil de moustache parmi tant d’autres, parce que l’ENSEMBLE est pauvre en substances intéressantes.

S’il y avait eu, pour la version cameline, d’autres huiles de soin assouplissantes reconnues – brocolis, kukui, macadamia – et qu’elles avaient été plus fortement dosées, peut-être qu’on aurait enfin eu un véritable pas en avant de la part de L’Oréal. Mais bon.

 

Quant à les éviter ou les jeter, personnellement je n’en fais pas tout un cas, le tube est gentiment posé dans ma douche et je ne compte pas le décapiter pour venger les fous tous nus de la forêt.

Il fallait juste que je remette l’église au milieu du village, parce qu’elle avait franchement dévié vers Lolilol Ville et que même si les marques arrivent très souvent à vous donner envie, il est important que vous SACHIEZ ce que vous mettez sur votre corps.

J’aurais très bien pu prendre une autre gamme pour illustrer le sujet, mais le côté un peu marketing niais de chez Botanical Fresh Care étant moins clair que celui d’autres marques comme Yves Rocher (qui plaque partout sa petite feuille verte sans arrière-pensée), il m’a un peu plus interpellée.

Ceci étant dit, théoriquement, on est plus ou moins dans le même bateau, celui où on essaye sans vraiment se lancer plus avant. C’est dommage, parce que la goumiche, elle n’aime pas trop le flou.

Du coup elle ira voir ailleurs la prochaine fois.

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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27 novembre 2016

Le cheveu précieux avec l’huile de camélia

ABOUT
Huile de Camélia Laboratoire du Haut-Ségala
camelia

Cette année, j’ai brûlé ma perruque chez le coiffeur. Façon de parler.

Je traînais sur pinterest en plein milieu des vacances, la chaleur estivale me chatouillant les narines, je me suis dit qu’un petit ombré tirant sur du auburn serait le must de la sexitude pour trancher avec le ciel bleu. Deux jours plus tard, je me suis pris une douche chimique sur la trogne pour avoir un bout d’Ariel dans la fibre.

Sans vraiment me préoccuper des conséquences – tu penses.

Mi-brune mi-rouge du tif, la coiffeuse a du s’y reprendre à deux fois pour me décolorer les cheveux, tout en clamant qu’ils étaient en excellent état – tu apprécieras le contraste du monstre qui te prend en chasse tout en te complimentant sur le fait que tu coures bien.

Trois mois plus tard, je ne suis plus aussi joyeuse du bulbe. La faute à ma faute.

J’en ai eu marre de ressembler à une ado « qui essaie des choses », j’ai reteint par-dessus mes restes de mèches décolorées pour repartir sur un brun foncé uniforme qui s’est patiné depuis. Si le tout a encore plus ou moins de la gueule (avec des zones rouges-châtain qui ressortent, bonjour), c’est parce que le lundi soir est dédié au soin du cheveuillou en profondeur.

Même la raclette ne passe pas avant. Ni les hot-dog moutarde d’Ikea à 1 balle.

 

Après quelques mois de traque, j’ai enfin pu mettre la main sur un trésor végétal sur lequel je zieutais depuis un bail, la merveilleuse huile de camelia (oui, non, même gougeul ne voulait pas coopérer, pourtant je tapais bien le mot, pas cameliane, ni cameline, tu vois). La fameuse se vante d’être le secret des japonaises pour avoir des lianes impeccables et qui réfléchissent la lumière comme un miroir, en gros, si tu n’as pas ce flacon, tu rates ta vie capillaire et ta reconversion en panneau solaire.

 

Il en existe trois variétés essentielles :

le camelia sinensis ou camelia chinois, essentiellement utilisé pour la cérémonie du thé

le camelia oleifera dont les graines produisent l’huile qu’on retrouve en général dans le domaine alimentaire et cosmétique

le camelia japonica, la version japonaise du sinensis, qu’on se passait sous le manteau à une époque, tellement elle coûtait cher et se faisait rare

Ceci étant dit, les trois produisent l’huile de camelia.

 

Je ne reviendrai pas (trop) sur le mythe de l’huile qui répare la fibre: si elle est déglinguée, elle le restera, juste que les écailles seront plus disciplinées si vous suivez un traitement grassouillet régulier. Une huile va, le plus souvent, assouplir et détendre votre cheveuillou pour le rendre moins stressé du bulbe et donner une IMPRESSION de gros changement.

On mate les mèches rebelles, on évite le plus gros des frisottis, on a moins de mal à se peigner la perruque, en gros, on revit.
Et puis surtout, on aide sa tignasse à rester lubrifiée tout du long, ce qui est une grande lacune des cheveux secs – ils ont le sébum « lent ».

 

La particularité de celle-ci, c’est qu’elle est TRES riche en acide oléique (avec un dosage encore plus élevé que dans l’huile d’olive), ce qui lui donne un haut pouvoir nourrissant et assouplissant. On n’oubliera pas ses effets antioxidants et anti-âge grâce à la vitamine E (combien de fois on ne t’as pas emmerdé avec « le thé, ça rajeunit la bouille et dégage les cernes »), elle stimule le collagène et ralentit les effets du vieillissement (à prendre avec des pincettes, tout de même). Elle a, par-dessus le marché, un effet protecteur plus que probant.

 

Personnellement, je l’utilise sur mes cheveux comme un bain d’huile classique, en la laissant poser pendant tout l’après-midi si possible, et le soir je file sous la douche. NB : cette huile végétale de camelia convient aussi bien en pré qu’en post-shampoing sur les pointes

Comparé aux autres huiles que j’ai déjà pu utiliser, celle-ci a un énorme avantage pour elle : la légèreté en texture comme dans le résultat au séchage. Et cet effet perdure à chaque fois pendant 4 jours, avant de légèrement s’estomper.

Il y aussi le lissage sans perdre dans les ondulations, un peu comme on repasserait un vêtement fluide, sans lui enlever son volume ou sa souplesse. Et puis, du gonflant en racine, pour encore embellir le tableau.

Au niveau de la brillance, je pense qu’il doit y avoir un mieux – mais j’ai toujours eu le tif qui brille comme une guirlande, donc je ne suis pas le meilleur juge du monde de ce point de vue-là.

camelia2

Je lui voue un culte parce que dans un monde de base, une chevelure qui s’est pris trois teintures dans la figure en 2 mois de temps devrait plutôt ressembler à un casque filandreux mimant une barbapapa.

Ce qui n’est pas mon cas – même la coco et l’argan n’ont pas donné ce résultat-là.

Alors, soit j’ai un ADN mutant dans ma fibre, soit l’huile de camelia est miraculeuse. Je penche quand même pour la deuxième option, sachant qu’avec la première j’aurais du naître avec la perruque de Megan Fox.

Et on en est vraiment loin.

J’attends juste que tout pousse pour que je puisse tailler mes cheveux et survivre avec un carré sain, parce que si je vais me raccourcir l’ensemble maintenant, il ne me restera qu’une coupe au bol immonde.
Du coup je m’enduis généreusement les longueurs en attendant que l’orage passe.

Et pour l’instant, cette huile végétale de camelia a plus que sauvé les meubles, donc je vais pouvoir attendre que pousse se fasse en toute sérénité.

 

Des bisous les Caribous !
Huile de Camelia Haut Ségala, achetée 20 euros environ sur Love Lula

Caribouland
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27 août 2016

La brosse en bois by Tek

ABOUT
Brosse Ovale En Frêne by Tek

hair brush tek

Je connais deux catégories de gens qui se battent sans arrêt. Prenons une voiture, un camp dira « tant que ça roule, on s’en fout de la marque », l’autre camp affirmera « que ce ne sont pas quatre roues qui suffisent et que l’expertise est importante ».

J’en suis arrivée au stade où je ne sais pas me contenter d’une seule version d’un même produit, je compare sans cesse.

 

On trouve des qualités dans un panier et des différentes dans un autre, et pour contenter le peuple, on offre à la populace maintes versions d’un livre – taboulé – d’une chemise classique. On a des standards multiples, la vie est ainsi faite. Et devant tout ce choix, j’ai le réflexe naturel d’en profiter pour tremper mes mains dans toutes les mangeoires histoire de voir qui propose la meilleure bouffe.

Je suis malheureusement dans la phase maniaque de la quête du graal, où n’importe quel objet/accessoire/soin qui arrive à moi se doit d’être irréprochable. Sinon je le donne en ronchonnant sec, en mode sorcière insatisfaite.

 

Quand je parle de ma brosse à cheveux (ça m’arrive), j’engage n’importe qui dans le débat, même si je sais que je touche à un sujet futile pour certains – pourtant une donzelle à la cascade ondulée et bien entretenue aura toujours plus de compliments que celle au cheveu gras, par voie de conséquence on touche à l’ego personnel, qui a dit que c’était superficiel ?

Mon intérêt pour les belles tignasses vient sûrement de Disney, l’image de la Petite Sirène qui sort de l’eau sur ses deux gambettes avec des diamants qui lui dégoulinent sur le corps restant imprimée dans mon inconscient comme une empreinte indélébile.

Ses longs cheveux surtout.

N’importe quel expert dira qu’un brossage avec une brush pas trop merdique contribuera à « répartir le sébum, empêcher la casse », Ariel s’en branlait de tout ce toutim, elle dégainait une bonne vieille fourchette, bam bam bam, pas de laque Elnett, et finissait toujours avec un volume de fifou et une masse de poils sur la caboche.

Pas de perte. Pas de pointes fourchues.

 

J’ai longtemps cherché l’outil parfait pour ma touffe, celui qui ne crie pas « je vais passer dans tes lianes, les arracher, te faire souffrir, couiner, hurler, jusqu’à ce que tu n’ai plus un seul bulbe viable ». J’ai épuisé des modèles à 4 euros, du merdique en plastique, connu le peigne en bois The Body Shop (qui a les dents trop larges, faut le dire).

J’en avais marre de regarder cet accessoire comme un chat rencontre un bouledogue en pleine rue, je voulais me sentir en confiance, détendue de la perruque.

J’ai souvent envisagé l’achat d’une brosse en poil de sanglier, mais rien que le prix de base (40 euros facile quand on veut du luxe) me laissait coite. Sans compter que j’imaginais les chasseurs éplucher le cadavre de la pauvre bête sous la pleine lune en hurlant « hallelujah le pwal », le sourire taché par l’alcool.

En cherchant bien, je suis tombée sur la marque Tek qui semble être ce juste milieu entre écolo mais pas si haut de gamme, qui prend soin de la nature et de la touffe – un compromis sans trop de ruine financière tu vois. Et comme j’ai eu de la chance, elle est apparue par un beau matin (belge et pluvieux) devant ma porte d’entrée magique.

 

L’intérêt d’une brush en bois 

hair brush tek 2

  • on n’abîme pas la fibre
  • c’est doux : ha bah oui, ce n’est pas du bois de cure-dents, mamzelle, il est flexible pas agressif pour un sou
  • on contribue au massage délicat et nécessaire du scalp (histoire que tout pousse dans une belle harmonie)
  • on s’évite un effet barbapapa en surface de crâne comme sur les longueurs : pas d’effet statique comme avec du plastique
  • elle dure plus longtemps et se recycle mieux : je l’ai lavée 3 fois je pense, et à part quelques endroits où elle a pris le rosé de ma dernière coloration, elle est toujours aussi belle. Bois de frêne + caoutchouc naturel, un petit combo parfait
  • elle ne nique pas mon volume en racine
  • je perds moins de cheveux avec : bon là, c’est peut-être de l’enthousiasme immodéré mais comme le démêlage est beaucoup plus doux qu’avec une brosse standard (mais tout aussi efficace), j’ai moins de pwals qui tombent. Happy me
  • ma meilleure amie l’a testée sur sa touffe indomptable, et elle n’a rien eu à redire.

Il est vraiment temps que tu lâches ta tangle teezer, Giselle, sérieusement (la première fois qu’on l’a utilisée sur moi, c’était chez le coiffeur y a deux semaines, et jamais de la vie je ne veux revivre cette expérience. EVER).

 

Dans l’absolu, je pense que n’importe quelle femme peut faire l’effort d’un achat intelligent concernant sa brosse, vu qu’il s’agit typiquement d’un outil dont on a tout le temps besoin, qui doit mêler l’utile à l’agréable, rien que le fait de la prendre en matériau naturel va considérablement changer la donne pendant la routine de brossage.

Vous trouverez d’office un modèle qui combine prix et qualité selon votre budget, le mien est à 30 euros mais c’est une big size, y a bien plus de picots que sur la mini, et elle vient d’une marque reconnue.

 

En tout cas, depuis que j’ai ma petite Tek, je la trimballe partout, signe de mon dévouement futile d’égocentrique du bulbe. Je ne veux d’ailleurs plus entendre parler de plastique pour coiffer ma touffe, le bois est 1000 fois plus respectueux que le plastoc.

Mon rêve (rapport à ma quête du graal et mon insatisfaction innée) reste toujours de pouvoir m’offrir une vraie belle version en pwal de sanglier. Même si la densité des picots me fiche une petite trouille, ça ne m’empêchera pas de me l’auto-mettre dans ma hotte de nowel.

Parce qu’on attend pas la neige pour faire sa liste – la mienne est déjà prête. 

 

Des bisous les Caribous !

Brosse Tek Ovale en frêne, 29,90E, offerte par Sebio (MERCI !)

Caribouland
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11 mai 2016

Après 6 mois de soins non naturels, comment va ma perruque ?

hairr

Il y a un peu plus de 6 mois de cela, j’ai arrêté de me laver les cheveux avec des soins naturels. Comme ça.

Complètement jetée dans ma propre caboche, je voulais reprendre le chemin en sens inverse histoire de voir si ma touffe allait subir le grand désarroi du cheveux gras qui pique du nez à force de n’être en contact qu’avec des ingrédients non issus du cul d’une plante.

Pour bien commencer, j’ai du mettre de côté ce qui faisait mon bonheur jusque-là : la poudre de shikakai et son odeur de foin et le henné en priorité. Ainsi qu’une ou deux bouteilles de shampoings bio dont je ne me souviens même plus.

Exit mes teintures naturelles et mon wash-wash qui sent la campagne, retour à la case zéro du consommateur de base, celui qui va s’approvisionner au supermarché en rêvant d’avoir la même cascade brune que Nabila sur les épaules.

J’ai essentiellement gravité autour des marques Garnier, Elsève de l’Oréal et Dove, sachant qu’a priori leurs produits m’avaient déjà convenu par le passé (pas folle la loutre).

 

Premier constat : ça coûte plus cher parce qu’on en veut plus

Vous allez rire, mais acheter ses soins en supermarché m’a, au final, coûté plus cher que mes shampoings bios. Ces derniers s’utilisaient avec parcimonie et ne descendaient pas à une vitesse folle quand une bouteille d’Ultra-doux se siphonne facilement en deux petits mois. Et un exemplaire ne suffisait pas. Du coup j’ai récidivé dans les rayons toutes les trois courses. Pour varier. Vala.

Deuxième constat : ça sent bon

Y a rien à dire là-dessus, tout ce qui se trouve en GMS sent le propre, la fleur qui galope, la douceur d’un marshmallow, on en redemande tellement les cheveux s’imprègnent de l’odeur au-delà du lavage.

Troisième constat : les lianes sont douces et le wow effect est quasiment toujours immédiat

On a moins de chance de se retrouver avec une tignasse électrique et rêche avec ce genre de produits, ils apportent tous (ou quasiment) un lissage de la fibre et un effet badaboum directement visible au séchage. Vaut mieux prendre du non bio que du bio quand on veut avoir un résultat direct.

 

L’évolution des wash-wash

J’ai les cheveux compliqués, de base : la racine qui graisse un peu après 4-5 jours, les pointes qui font grise mine quand je ne les chouchoute pas assez avec des bains d’huile, en rajoutant sur la choucroute une dermite qui va et vient selon les saisons et une tendance à développer un cuir absolument dégueulasse une fois par mois, sous l’effet des hormones (apparemment y a que moi qui le voit, mais ça me dérange).

On peut dire que je suis un cas classique de donzelle aux cheveux mixtes et sensibles, je dois également porter une attention particulière à leur chute, j’ai eu des épisodes où j’avais quelques trous sur le crâne, peu esthétique quand on est une goumiche.

 

Dès le premiers mois, j’ai assez vite remarqué que je devais un peu plus souvent me laver la tête.

Quand je tenais presque une semaine auparavant, c’était vite devenu nécessaire de me shampouiner la caboche tous les 3 jours maximum, une réduction significative de l’espacement entre deux wash-wash que j’avais durement gagné avec mes cures naturelles.
Tous mes efforts partis à la poubelle.

Jusqu’à ce jour, ça n’a pas changé, j’en suis toujours à deux shampoings minimum par semaine.

 

Tout le long du test 

  • j’ai perdu pas mal de mes ondulations : c’est inévitable, plus on utilise des soins gorgés de polymères et silicones, plus la structure de la fibre se fige. Je n’avais pourtant pas une impression de lourdeur sur le crâne et dus dire au-revoir à mes précieuses bouclettes d’amour dès le deuxième mois
  • j’ai tendance à prendre bien plus de shampoing dans la paume : je ne sais pas à quoi c’est du, si le parfum joue un rôle addictif ou que j’ai perdu ma notion des quantités en passant du côté obscur de la force, mais j’ai bel et bien remarqué que je ne lésinais pas sur la quantité de produit que j’utilisais. Et promis, je n’essaie pas d’en gober dans ma bouche au passage
  • ma dermite est latente : je n’ai pas eu de crise à proprement parler, pourtant j’ai souvent eu cette impression d’avoir un syndrome précurseur en continu sans jamais passer le cap de « raaaaah, j’ai envie de m’arracher le scalp au coupe-ongles ». Un peu comme un éternuement qui reste ad vitam aeternam dans le naseau
  • j’ai eu des épisodes pelliculaires : et moi la pellicule, je la voyais rarement parader quand je me mitonnais ma petite mixture indienne. Par contre c’était très aléatoire, presque anecdotique, rien à voir avec un état pelliculaire persistant
  • les après-shampoings n’étaient pas forcément nécessaires, mais j’aimais bien me tartiner de masques. Sans, c’était doux, avec, c’était de la queue de lapinou
  • toutes les marques se valent plus ou moins au niveau du rendu : à mon sens, seul mon nez sniffant les flacons m’a vraiment guidée dans mes choix, je n’ai pas forcément trouvé qu’un shampoing volume ou un nutritif avaient un résultat fondamentalement différent (et puis c’est pas leur extrait de fruit minuscule en fin de compo qui va changer ton type capillaire en un passage sous l’eau)
  • mes cheveux n’ont pas été de pire en pire : malgré l’espacement entre les lavages qui s’est réduit, je n’ai pas forcément vu un changement radical au niveau du cheveu en lui-même. Ils sont toujours beaux, visuellement parlant, et pas abîmés sur les pointes (même en continuant à les lisser avec mon petit Remington)
  • ils n’ont pas fort poussé : et c’est là que le bât blesse, parce que j’ai la preuve visuelle que tout ce qui est naturel apporte réellement un plus au niveau de la pousse. Pourtant je suis sous traitement de vitamine B2 (une vitamine qui me permet d’endiguer les crises de migraines, avec comme effet secondaire des ongles fortifiés et une perruque d’enfer), mais l’accumulation de chimique au niveau de la racine a du avoir un impact d’une manière où d’une autre sur la croissance naturelle de ma précieuse touffe
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Très honnêtement, je m’attendais à une catastrophe capillaire incroyable.

Et finalement, je suis mi-figue mi-raisin, parce que, la pousse mise à part (bon d’accord, c’est un big deal), je n’ai pas forcément souffert du changement. Certes, on se lave les cheveux plus souvent, on s’expose donc davantage à des agents potentiellement agressifs, trop gainants, obstructifs,  on ne doit pas s’attendre à trouver le miracle dans la fontaine.

Mais je n’en suis pas à courir nue dans la rue en hurlant avoir perdu ma dignité capillaire pour toujours.

 

Sur plusieurs années consécutives, je suis certaine que l’impact sur la croissance m’aurait bien emmerdée, je n’ai déjà pas énormément de masse, si en plus ça se met à pousser à l’envers, je suis vernie.

J’avais un peu peur de perdre la brillance – mes cheveux reflètent bien la lumière naturellement (comme ceux de Barbie, oui), mais je n’ai pas perdu un carat de ma perruque diamant.

 

J’ai voulu me lancer dans ce test parce qu’il y a toujours autant de piaillements à propos des produits chimiques/naturels, et je voulais voir par moi-même si, sur un laps de temps raisonnable (6 mois), je pouvais déjà me rendre compte toute seule de l’impact de ces gelées moussantes sur mon crâne.

J’en reviens donc à mon opinion de départ : un peu de temps en temps, ça va, avec des alternatives bio qui n’assèchent pas et ont une bonne balance d’agents hydratants dans la formule. Mais encore et toujours conserver les après-shampoings et masques conventionnels quand je veux sentir des patounes de lapin frôler mon visage.

Je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas formellement attachée à un camp ou l’autre, j’ai énormément besoin de cette notion plaisir, de rentrer chez moi et de buller sous la douche avec un produit qui sent bon / lave en une fois / continue à sentir la fleur sur la perruque. Que ce soit naturel ou pas, faut juste que ce soit efficace.

J’aurai toujours une bonne jambe du côté de la cosméto bio pour la simple et bonne raison que de me laver les cheveux est une institution GIGANTESQUE dans ma routine de soin et que je ne peux pas concevoir d’avoir le tif qui fait demi-tour dans son follicule pileux.

Je veux que ça fleurisse, que ça soit la jungle sur ma petite tête.

 

Y en aura sûrement pour dire que je n’avais qu’à lire les magazines féminins pour savoir que les soins de GMS sont une poisse pour le crâne, qu’ils le rendent gras, moche et sans vie.

Bah non, je te dis, moi j’ai juste constaté plus de lavages et moins de pousse. Comme quoi un peu d’empirisme, ça peut nous apprendre des choses utiles aussi.

Psssst ! Au cas où tu cherches un shampoing pas cher, l’Ultra-doux à l’Huile d’olive est top top top !

 

Des bisous les Caribous !
Tous les produits en photo ont été achetés par moi-même, olé.

Caribouland
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2 mai 2016

Hot & Big, l’hairspray silk & style

About Hot & Big Studio Line de L’oréal, vaporisateur thermique ampli-volume
hairspray1

J’adore le volume. Dans les cheveux surtout. Tout ce qui est opulent me rend heureuse comme ce qui défie les lois de la gravité, d’où le « je rêve d’une coupe afro depuis que je suis petite » sans jamais avoir atteint mon but.

Ma mère m’a avoué que si j’étais née blanche, j’étais condamnée à le rester. J’ai admis, la mort dans l’âme,  que sans peau d’ébène j’avais encore moins de chance de me pavaner avec une super-sized perruque.

J’ai fini par m’y faire, mais il m’a fallu du temps.

 

Depuis deux ans, j’ai lentement pris conscience que de motiver ses racines à pointer vers le ciel n’était :

  • ni facile
  • ni longue durée

Ma masse capillaire perd un peu plus de tonus quand les lianes dépassent les épaules, je tente malgré tout un « scroutch scroutch » du bout des doigts sur le crâne pour redonner un peu de texture à mon casque.

Cette opération étant répétée 350 000 fois par jour. Tope là.

Sachant que j’arrive bientôt au bout de mes 6 mois de test de wash-wash du cuir chevelu UNIQUEMENT avec des produits de grande surface, ma tête n’a pas vu passer mon salvateur shikakai depuis autant de temps. Une vraie diète qui n’arrange rien au bordel mais à laquelle je me tiens pour pouvoir être la plus objective possible sur les effets d’une routine capillaire à petit prix.

 

Dans le genre « je te donne un volume vavavoum », le bumble & bumble thickening spray ne m’a jamais déçue. Il a fallu un petit temps d’adaptation pour trouver la juste dose et bien la répartir, mais dès que j’ai eu la main, c’était easy peasy lemon squeezy.

De jour en jour, les mèches bouclées grâce à mon doigt et séchées au séchoir ne perdaient pas en tonus, un vrai miracle qui ne tenait qu’à 4 pshitts et de la créativité – paie ma modestie.

Sauf que, depuis que j’ai les cheveux un peu plus longs, reine nature est une impassible garce, elle refuse d’inverser la gravité terrienne et de me donner un dôme capillaire impressionnant. Tu parles d’une chieuse.

 

Au supermarché, en mode grenouille qui s’accroche aux rayons les plus bas, j’ai trouvé un petit flacon rose qui me sauve au quotidien de manière « modérée ». Clairement, on n’est pas dans l’opulence de la mèche de B. Bardot, mais plutôt dans le styling de base qui assure.

Au niveau de la composition, il diffère du Bumble & Bumble parce qu’il n’a pas d’alcool dans la liste (que je soupçonne de contribuer au volume) mais plutôt un complexe de polymères histoire de bien gainer le cheveu et de lui donner absolument toutes les formes possibles et imaginables.

Le tout, sans effet casque. Sans effet poisseux. Aucun.

Même en surdose (enfin, faut pas excéder 5-6 pshitts), j’ai toujours eu le même look de la fille qui prend bien soin de sa touffe, mais avec un minimum de décence au niveau des roots (le look émo à la mèche qui colle au visage, très peu pour moi).

 

A la place d’Hot & Big, je l’aurais plutôt appelé « silk & style », parce qu’il rend les cheveux doux – vu ce qu’il a dans le ventre, c’est normal, et me permet de m’amuser avec ma brosse ronde comme jamais.

Seulement, comme il est thermo-actif, l’usage d’un sèche-cheveux est plus que recommandé.

Sans, la masse va simplement trouver un mouvement et s’y tenir jusqu’au prochain lavage. Avec, on gagne en effet « j’ai mis mes doigts dans une prise, mais j’ai contrôlé le voltage ».

 

Il n’y a pas de hic ou de hoc, le bidule coûte 5 euros, il évite les frisottis intempestifs (approuvé), protège de la chaleur et apporte de la brillance (oh oui). Alors, bien sûr, c’est du cheumik de chez cheumik, mais moi ça me rend heureuse, parce que je vois la différence entre les jours où je l’utilise et ceux où je le remise dans l’armoire.

Preuve en est que ça fonctionne.

Et vu la durée du produit et la facilité d’utilisation (sans compter que le flacon ressemble à un spray pour fertiliser le sol), je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.

 

Des bisous les Caribous !
Trouvable partout en GMS

Caribouland
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