Le premier réflexe d’une fille qui débute une routine millefeuille est de se lancer dans l’arène en attaquant par un démaquillage…à l’huile.
Faut voir les critiques qui fusaient entre papelards, celles qui juraient que ça ramenait une population de chtars à la vitesse d’un cargo de mouches sur une poire mûre, les autres qui SAVAIENT (moi je savais).
Que ça ne rendait pas une peau grasse plus grasse.
Que le gras enlevait le gras.
Que le rinçage était le plus important.
Que même les huiles minérales pouvaient très bien convenir pour la première étape – à voir selon ton éthique – et que finalement, ce qui importait le plus était de bien ôter les résidus dans les règles de l’art (avec un muslin cloth pour ce qui ne s’émulsionne pas, suivi d’un nettoyant).
J’ai vite organisé ma propre popote de salle de bains et eu le millefeuille « léger », m’avouant fausse fervente, le genre d’individu qui se rallie à une cause un jour, et prône pour son opposé le jour d’après – j’ai trop de curiosité qui m’habite.
Ma constante de soin se résume à DEMAQUILLAGE – HYDRATANT – CONTOUR DES YEUX. Et pour ce qui se brode autour, cela dépend surtout de mon humeur, du temps que j’ai et de l’état de ma peau.
Un peu comme l’envie de McDo un soir, et de brouter de la salade le lendemain.
Mon régime huileux quotidien
Je vous en ai déjà parlé, mais l’usage qui me parle le plus pour l’huile est certainement en phase de sérum. Pour ce que ça apporte en délicatesse après le tonique (je me contente de mon eau thermale), le fait de pouvoir se palper une couenne propre et douce en fin de journée remplace aisément la cerise sur le cake de mes plaisirs.
Comparé à d’autres formulations de sérums, l’huile a l’avantage de la texture :
- il en faut peu, donc parfait pour les petits budgets
- c’est multi-usage : dans le sens AVEC UNE SEULE HUILE, on peut très bien faire démaquillage, sérum et « hydratant »
- elle permet un massage, le nec plus ultra quand on a mauvaise mine, se palper le minois permet de ré-oxygéner la couenne
Concernant l’hydratation, si on en perd parce que la peau est en mauvaise forme (dévitalisée), l’huile va permettre de renforcer le ciment inter-cellulaire. Et qui dit meilleure structure de la baraque, dit meilleur isolation.
Donc il ne faut pas négliger le gras dans une routine de soin, même une peau grasse peut en bénéficier, sans compter que le pouvoir pénétrant de ce qui est lipidique est toujours plus important que ce qui se trouve sous forme aqueuse (pour ça que je conseille toujours de mêler un gel très léger à une ou deux gouttes de grassouillette pour plus d’efficacité, faut que CA RENTRE).
Aussi, je suis POUR la variation : on a pas besoin d’un sérum riche en éléments réparateurs tous les soirs, parfois on veut plus de légèreté, ou encore de quoi avoir le temps de masser.
J’aime beaucoup le sérum à la vitamin E de The Body Shop, pour son effet « je sers absolument à tout », c’est celui que je sors quand je n’ai pas besoin d’un effet spécial, juste d’un bon sérum repulpant.
Pour l’éclat j’en ai deux dans ma besace : le duo à la rose de Melvita (mouah, la rose !) et un petit nouveau, la facial oil 100% organics de Boots.
C’est Kimmy qui l’avait vue en magasin chez les English, et quand j’ai décortiqué la compo, je lui ai dit « PRENDS PUTAIN ».
C’est tout à fait le genre de produit à la synergie de BASE, avec les actifs les plus utiles du monde : de l’huile d’amande douce (régénérante et émolliente suprême), de l’huile d’argan (la belle précieuse, anti-âge et riche en antioxydants), de l’huile d’églantier (ROSA CANINA, ne pas confondre avec rosa rubiginosa, qui est la rose musquée – à bas les taches et les cicatrices), de l’huile essentielle de géranium (pas mal quand on a de l’acné), zeste de petit grain bigarade (cicatrisant et relaxant), de l’HE de bergamote (très bonne pour les problèmes cutanées comme le psoriasis, l’eczéma, la peau grasse), et du zeste de citron (éclat général, légère action vu sa place), entre autres.
Prunus amygdalus dulcis oil, argania spinosa kernel oil, rosa canina seed oil, limonene, citronellol, pelargonium graveolens leaf oil, geraniol, citrus aurantium sinensis peel extract, linalool, citrus aurantium bergamia fruit oil, citral, citrus lemon peel oil
C’est sûrement le sérum le plus « huileux » de ma troupe, ce qui n’est pas étonnant au vu de sa base, mais il se travaille très bien sur le visage, et SURTOUT, couplé de temps en temps à mon huile végétale de chanvre, c’est le nirvana côté réparation cutanée. Je m’incline.
Depuis mon flacon, ils ont sorti une version 30 ml (contre mes 25ml), qui coûte 9,99 livres, même chose pour les frais de port sur le site, donc le mieux c’est de demander à un ami de la ramener de Fish & Chips Land.
Et puis pour la cicatrisation intense et le confort, c’est en général le Midnight Recovery qui s’invite, JE SAIS que j’en parle depuis des lustres, mais le flacon dure une éternité, SENT LA LAVANDE, et même si la base n’est pas une huile végétale pure, il passe très bien quand le minois est un peu plus sensible que d’habitude. A utiliser toute l’année.
De manière générale, je conseille toujours d’avoir trois type d’huiles : une cicatrisante (chanvre, sésame, macadamia), une basique (jojoba, noisette, pépin de raisin), et une revitalisante (noyau d’abricot, amande douce, argan).
Ou encore de faire selon les compositions – si on est motivé : une huile riche en oméga 3 (comme le lin, l’argousier), une en oméga 6 (carthame) et puis une plus grasse, riche en acide oléique (huile d’olive, abricot), et enfin bien grasse comme le coco, l’avocat.
Rien qu’avec trois huiles végétales de différentes catégories d’action, on peut se créer des sérums minute maison, trois gouttes de jojoba et une de nigelle pour remettre une peau acnéique sur le droit chemin, une dose de rosier muscat et trois de noisette pour repulper et bien cicatriser.
Il y a toujours la solution d’acheter du « tout fait » comme moi, mais quand tu n’as pas le budget, la popote maison reste une TRES BONNE SOLUTION, y a qu’à jeter les ingrédients dans la paume de sa main, et TADAM, on soigne ses bajoues comme une reine.
La seule chose, c’est de bien faire attention à ce que les huiles soient pures si vous voulez du naturel à fond les ballons, et de première pression à froid. Mais après, il y a peu de risque de rancissement (c’est du sans eau !), juste faire attention aux ingrédients utilisés, certaines grassouillettes ne supportent pas bien l’oxydation.
VWALA, j’ai le grand malheur d’avoir encore deux nouvelles huiles dans mon collimateur, plus une végétale (la cameline, forcément, depuis que j’ai entendu que ça faisait des cheveux de MALADE, je chavire). Donc le seul grand regret, une fois que tu touches aux grassouillettes, c’est qu’elles prennent de la place dans la routine du soir (et du matin, pour celle de Melvita).
Mais qu’est-ce que tu veux, quand on aime, on ne compte pas. Oh non.
Des bisous les Caribous !
Caribouland