Autant je suis quelqu’un de très volontaire, autant dès que mes pieds entrent en contact avec des chaussettes moelleuses et que je mange un bout de chocolat, je suis transportée dans une grotte sans bruit où je me crée une hibernation temporaire (deux minutes max) histoire d’un peu plus toucher au quotidien de l’ours roulé en boule pendant la saison froide.
Plaisir d’hiver, fourrure et calme intérieur.
Bla bla bla et hurlements dans la salle de bains, peau qui tire, mains qui crèvent la dalle, je pense que plus le vent s’installe, plus on risque de finir comme la vieille feuille qui refuse de tomber et se givre puis dégèle d’un soir à l’autre.
Je subis tout comme elle, je ferme la bouche et les yeux (difficile d’avancer sans trébucher), mais j’emmerde les intempéries et les dégâts qu’elles causent.
J’ai toujours ce sentiment que les bourrasques ressemblent à des fantômes de gremlins qui viennent te picorer le haut des joues comme des morfals, une fois que j’en balaye un et le met à terre, un autre me grimpe dessus et s’accroche à mon cou en faisant glisser ses griffes sur mes pommettes.
Sale bête.
Contre eux, il n’y a rien faire, à part essayer d’endiguer les dégâts, les ignorer, ou les faire frire dans un wok.
Du coup je dépense mon argent en skincare en essayant de passer à travers les boules et les « jingle bells » sans casser la déco, en ayant dans la tête une ritournelle qui souhaite le supplice intense de ces monstrueux gâcheurs de Santa Time.
Je les épluche, les zigouille, je hais les gremlins ghosts qui me chatouille dès que je mets un pied dehors.
Le démaquillage du soir
Je crois dur comme fer à la théorie du « ce qui passe en premier peut te dézinguer une routine » : en gros, croire que le pouvoir d’un démaquillant/nettoyant n’a aucun impact sur l’état de la peau parce que « tu sais, ça ne reste que quelques secondes/voire minutes », c’est comme se mettre une asperge sous le bras, ça n’a pas de sens.
Plus la peau est sensible, plus elle multiplie les contraintes.
Partant du principe que la mienne est mixte, réactive (surtout en hiver), et qu’elle a une tendance à la déshydratation intense, je ne suis pas servie avec le chaud-froid, les ongles des gremlins, et ma recherche de zone T impeccable.
Du coup,
- soit je pratique le sans eau, quand je sens que VRAIMENT, je ne peux rien supporter de plus (technique de la lotion micellaire + un pshiiit d’eau thermale, puis crème et basta)
- soit je me rue sur un de mes baumes : je touche bientôt le fond du cleanser 27 comme celui du baume à la camomille. Vous qui râliez sur le prix, sachez que le premier je l’ai depuis 4 bons mois et que j’en ai encore pour 2 mois minimum, et que le lulu & boo n’aura pas fait long feu malgré son prix et son ultra-douceur. Alors c’est qui le winner ?
Dans un cas comme dans l’autre, je masse doucement, je ne me grouille pas, histoire de ne pas encore plus me stresser la bajoue.
Je ne suis encore qu’en phase de test du nettoyant Pai à la Rose & Camelia, mais je n’en pense vraiment pas grand chose (disons que dans la même gamme de prix, j’ai déjà trouvé mieux, sorry).
Tone your skin
J’ai carrément craqué sur ce coup-là, parce qu’au niveau lotion, j’ai toujours été une skincare addict raisonnable et qui se tient.
Ca faisait un petit moment que je traquais une formule idéale qui fasse peeling, mais avec un bon dosage et surtout une vraie garantie d’éclat du teint à l’usage.
Et quand j’ai utilisé et surtout décrypté la formule de l’alpha toner forte d’Environ, j’ai sauté au plafond, en mode « mon tamagotchi a évolué, je suis une warrior ! » : trois ingrédients dans la formule (eau, acide glycolique, hydroxyde d’ammonium), 10% de dosage en AHA, le graal intégral.
Le petit précieux se cachait chez Kroonen & Brown – again – dans une vitrine qui ne m’attirait pas du tout, pour cause de packaging et philosophie très technique de la marque.
On en reparlera, parce qu’il y a tout un pan sur le pH de la peau qui est intéressant, mais clairement, malgré son prix de gros malade (54 euros pour 200ml, existe en version 100ml, sensiblement moins chère), c’est un des meilleurs toners spécifiques que j’ai pu m’appliquer sur la couenne depuis le début du blog.
Quant à l’hydrolat d’hélichryse, elle passe toujours très bien, tout comme son odeur, j’ai fini par m’y faire et apprécier son bouquet morbide. Je l’utilise plutôt le matin, ou certains soirs quand je veux faire un mini break avec mes peelings.
Donc je me balade toujours entre l’éclat et l’apaisement, admire la constance.
Hydrate
Je trouve ça toujours compliqué de trouver de bons produits en hiver parce que : de un, je développe des plaques sèches même quand je ne fais que du sans eau pendant une semaine, de deux, tout ce qui rime avec « soin intense » est souvent trop riche pour une peau mixte.
Alors qu’une peau sèche prendra la version riche de son doudou d’été, je ne peux sensiblement pas faire la même chose.
Le midnight recovery concentrate est le revenant qui, chaque année, à la même période, débarque ni vu ni connu sur mon armoire et me soulage à la manière d’une tasse de thé lors de soirées difficiles.
Le problème est qu’à part venir à bout de mes plaques et d’un teint ponctuellement parcheminé, il n’hydrate pas EN SOI, même s’il permet à la peau de mieux préserver son capital aqueux.
Je ne l’utilise donc qu’en phase de crise, jamais vraiment en continu.
Comme ma vie n’est qu’un heureux concours de circonstances, la semaine passée, j’ai reçu le fameux flacon du sérum Booster de Novexpert sur lequel je lorgnais depuis un petit moment (à cause des zouailles) et de la promesse d’une formule aux trois poids moléculaires d’AH – acide hyaluronique.
Rien d’occlusif dans le flacon, que du comblement « interne » par repulpage et donc pas avec des ingrédients flouteurs (OUT les gros menteurs !).
Le lendemain de ma première utilisation, mes petits plis habituels près du nez étaient partis et j’avais les joues d’une gosse qui emmagasine bien ce que sa grand-mère lui prépare comme petits plats.
Quant à la crème, le choix a été difficile car je finissais l’hydralba légère et je rechignais à acheter la riche, du coup j’ai jeté mon dévolu sur Weleda, crème rose – bio – confort absolu, suis mon regard.
Dedans il y a :
Eau, huile d’amande douce, alcool, esters d’acide gras, glycérine, cire d’abeille hydrolysée, huile de noyau de prune, xanthane, acide lactique
Pour celles et ceux qui veulent du basique, qui n’a pas de parfum (à part celui des ingrédients), et qui respecte sa promesse, à savoir « prévenir du desséchement cutané », ce fluide confort est une merveille dans sa gamme de prix.
Il ne faut pas craindre l’alcool en troisième position (ça ne veut pas dire que cela compose 30% de la formule !!!), entouré de l’huile d’amande douce (très émolliente), de la glycérine (pour l’hydratation intense), de l’huile de prune (assouplissante, régénératrice) et de cire d’abeille (protectrice), il n’agresse pas et est surtout là pour assurer une bonne répartition cutanée des actifs.
Sur le papier, on s’attend à une formule assez épaisse, mais une fois étalée, le fluide se comporte comme une crème classique, qui pénètre instantanément – sent vraiment une odeur bizarre – et adoucit en un clin d’oeil.
Je l’utilise matin et soir depuis que je l’ai, et malgré les 30ml, je pense qu’elle pourra me tenir trois mois sans problème. Je n’ai noté ni boutons, ni rien d’alarmant (type RAAAAH MON DIEU ça me graisse la zone T), donc je note que l’huile d’amande douce passe très bien en hiver sur ma peau.
Comme un plaid cosmétique.
Yeux & Peeling du visage
Les peelings et le contour des yeux sont chez moi deux sujets qui répondent aux même exigences : application de temps en temps, en petite quantité, surtout sur la zone la plus touchée. On tapote, et on attend de voir les effets.
Pour mes mirettes, je n’espère rien, à part un bon niveau de chouchoutage, j’ai déjà abandonné l’idée qu’un petit tube (cher ou pas) pouvait CARREMENT changer mon tour orbital.
J’ai donc continué à utiliser le SVR quand j’avais la paupière irritée, et le baume regard d’Avène pour le soin quotidien.
J’avais reçu ce dernier quand il faisait encore assez « chaud » (haha, chaleur, Belgique), et il ne me convenait pas du tout pour la saison.
Quand les températures aglagla ont débarqué, son utilisation avait plus de sens, vu sa texture épaisse.
Dedans il y a :
De l’eau d’avène (apaisante), de la paraffine liquide (très protectrice, pas remarqué de grains de miliums à l’usage), des huiles estérifiées, de la glycérine, des silicones et polymère (effet baume), et bien plus loin les ingrédients mis en avant pour décongestionner (sulfate de dextran), repulper (acide hyaluronique) et à l’action antioxydante (tocopheryl glucoside).
AVENE THERMAL SPRING WATER (AVENE AQUA). MINERAL OIL (PARAFFINUM LIQUIDUM). CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE. ISOHEXADECANE. GLYCERYL STEARATE. PEG-100 STEARATE. GLYCERIN. DIMETHICONE. PEG-12. PROPYLENE GLYCOL ALGINATE. 1,2-HEXANEDIOL. CAPRYLYL GLYCOL. CARBOMER. DIMETHICONE CROSSPOLYMER. DISODIUM EDTA. GLYCERYL LINOLEATE. GLYCERYL LINOLENATE. GLYCINE SOJA (SOYBEAN) OIL (GLYCINE SOJA OIL). SODIUM ACETATE. SODIUM DEXTRAN SULFATE. SODIUM HYALURONATE. SODIUM HYDROXIDE. TOCOPHEROL. TOCOPHERYL GLUCOSIDE. WATER (AQUA)
Finalement, l’effet anti-poches et fatigue n’est vraiment pas flagrant, il convient surtout comme texture fine MAIS riche pour le contour de l’oeil, qui remplit son rôle de bouclier contre les golums extérieurs (froid, pluie, neige, orage). Rien de furieusement fou, juste un basique sans fioritures.
Concernant le peeling, je couple, un soir sur trois, la lotion Environ avec la crème LACM1 à l’acide lactique. Je touille, j’en applique une fine couche en masque, et après 20 minutes je rince et me fais des doudouces (forcément, ça rend la peau soyeuse !).
Un avant/après est prévu pour l’article à un mois et demi après le début de la cure avec ces deux produits.
Mais jusqu’à présent, je suis ravie, j’ai juste du réduire la fréquence du traitement, parce qu’avec le temps, la peau s’affine et devient plus sensible (forcément).
NDLR : Je porte toujours un écran solaire si je vois que la journée sera chargée en UV, et donc en général, soit j’utilise la hydralba UV, soit la daliy defense de Kiehl’s. Comme d’habitude.
Tu remarqueras que les masques sont les absents de ma routine d’hiver, j’ai plutôt tendance à passer de l’hydratant apaisant d’Avène à la crème de massage Tsukika – et vice et versaetera.
Quand je voulais de la « vraie » hydratation, je raclais jusqu’à présent les bords du pot de mon overnight hydrating masque de Kiehl’s.
Mais je l’ai fini.
Du coup je suis perdue, encore un nouveau produit à trouver, acheter, essayer, kill may.
Si tu as des suggestions, je les note avec plaisir.
Et sinon, j’espère que tu as aussi trouvé une parade pour envoyer paître les gremlins givrés, même avec une peau mixte, crois-moi, rien ne vaut ce qui donne du gras à la peau, crée une couche, protège et mime une polaire. De l’hydratation dessous, une bonne crème dessus, et c’est la combinaison parfaite pour passer un hiver tranquille sans ces tarées de bestioles.
Des bisous les Caribous !
(produits reçus : nettoyant Pai, Serenage Avène,
démaquillant lulu & boo, eau micellaire avène, sérum Novexpert)