L’histoire de « tenir à ses cheveux comme un gosse refuse de lâcher la jambe de sa mère » doit résonner dans la tête de toutes les goumiches du monde.
Elle nous inclut, moi et ma touffe, j’essaie de rester calme à chaque début d’automne en me disant qu’il faudra bientôt couper le tout parce que plus ça pousse, plus mon visage s’allonge par effet d’optique. Bientôt, de loin, on me prendra pour Céline Dion et je devrai m’acquitter d’un « Sous le vent » à chaque fois qu’un passant m’accostera.
Je dois retourner chez le coiffeur, je le sais, miser sur le carré, la petite mèche, easy to wear et terriblement cute.
Mais je dois un peu mieux compter mes sous (niveler les urgences)(un pack de beignets Ikea au sucre en est une par exemple), et qui dit changement de saison dit….POM POM POM…le scandale de la perte de poils.
Ce serait sympa que tous les étages corporels le subissent, qu’on doivent moins s’occuper de ceux de la gambette (en théorie, oui, en pratique, ils poussent quand même), et que les aisselles se prennent de bonnes vacances. Annuelles. D’un an, oui.
Mais pour mon crâne, j’ai décidé d’entreprendre une shikakayou therapy, histoire d’au moins entretenir le terrain, et de stimuler les bulbes récalcitrants (coach de racine, je suis).
First of all, j’ai racheté ma poudre indienne adorée, mon ingrédient capillaire magique.
Pour rappel, elle fait partie de ces poudres lavantes qui entretiennent et nettoient le cheveu tout en le laissant doux et démêlé, avec une légère odeur de foin qui part assez vite.
Intro sur le shikakai – Ma technique pour bien l’utiliser
Je n’ai absolument JAMAIS eu de problème avec cette powda (à part le nuage de matière dans le fond du nez quand je ferme le sachet, ça chatouille un brin). Je l’utilise depuis 3 ans de temps en temps, et récemment de manière plus assidue, je voulais surtout ne pas commencer à voir mon scalp devenir un lieu miné par la chute intense du tif.
Je tiens à mon « dégagé-jeté arrière de la touffe » quand je drague.
La cure express anti-chute d’un mois
Comme d’habitude, mes idées germent comme de la ciboulette dans mon cerveau, j’ai voulu rajouter une huile essentielle.
Pour stimuler la croissance des cheveuilloux, leur donner envie de se pointer sur mon crâne et entretenir la santé des vieux papys qui ne sont pas encore tombés. Je prend grand soin de toute cette populasse, je suis aux petits oignons tu vois.
Et au détour d’un test sur le site de Loulou, on m’a proposé de jeter un coup d’oeil au Cèdre de L’Atlas, quitte à ce que ça me donne envie de grimper en haut d’un pin pour observer la lande (tu la sens la bise fringante de l’automne, HEIN ?).
Elle a énormément de vertus, mais on retiendra surtout qu’elle est une stimulante cutanée, qu’elle entretient la bonne santé du bulbe et endigue la chute des cheveux, qu’elle a une action lipolytique (donc elle va manger le gras, bien pour ceux qui sébumisent un max) et est anti-inflammmatoire.
Elle est excellente pour contrer les démangeaisons cutanées et les dermatites, ce qui me concerne de près.
Mode d’emploi : il faut juste ajouter une ou deux gouttes à son shampoing (ou à la poudre indienne), et/ou l’appliquer en massage cutané une petite heure avant le passage sous la douche (toujours respecter le dosage, j’en mets 2 petites gouttes – diluée dans une huile végétale ! – et je frictionne les zones les plus concernées puis laisse poser sans excéder 45mn.
En cure cutanée, ne l’utiliser que de temps en temps, vu son activité. Sur une période de 3 semaines maximum, avec pause d’1 semaine.
NB: cette HE est abortive et interdite aux personnes souffrant d’épilepsie et de cancers hormonaux-dépendants. Comme pour toute HE, un test préalable dans le pli du coude est indispensable, ainsi que faire attention à ne pas en mettre dans les muqueuses (surtout quand c’est combiné avec une poudre en shampoing !)
En combo avec le shikakai, je deviens Jasmine dans Aladdin, ça ondule comme de la soie, quelle grâce dans le cuticule, la synergie est parfaite.
Quand la poudre va assouplir et soigner la perruque (ah, la rendre lumineuse aussi !), le Cèdre de l’Atlas va alléger, donner une impression de douceur et de racines dégagées. Après une semaine, c’était déjà flagrant, on gagne en volume à la base, mais aussi en texture, sans devoir se soucier de futures gratouilles – elles deviennent inexistantes.
Plus de pellicules et la chute du tif a été enrayée; d’une mini poignée je passais à 4 ou 5 malheureux au brossage, le tout sans suivre de cure interne avec des compléments alimentaires. J’ai aussi pris l’habitude de les laisser sécher à l’air libre et finir chaque rinçage avec un bon jet d’eau froide pour limiter la casse.
Si ton porte-monnaie résonne comme une caverne vide et sans vie, il me semble que le shikakai (3-4 euros max !) et cette HE (dans les 5 euros) pourront te refaire une beauté capillaire à moindre coût et en un mois top chrono.
Je vais tout doucement la lâcher, vu que plus grand chose ne tombe, et rester sur ma poudre magique comme shampoing régulier – à part pour enlever les grassouillettes, là je prends un shampoo solide de chez Lush.
En tout cas, avec ça et mes bains d’huiles, je suis assez bénie du bulbe pour le moment.
Sauf si, avec ma poisse internationale, je croise un gros malade dans les prochain jours qui voudra m’arracher la touffe. Mais j’essaie d’éviter les fous.
Des bisous les Caribous !
Le tout est trouvable en magasin bio ou biocoop
Caribouland