23 février 2012

À combien se chiffrent vos envies ?

Je me souviens d’un épisode de Sex and the city, où Carrie n’avait plus un rond pour payer son loyer alors qu’elle avait des milliers d’euros dans ses placards, sous forme de chaussures de luxe et de fripes.

Ce qui lui faisait plaisir l’avait ruinée.

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Il y a des matières qui transforment des envies en réalités, comme l’amour, l’argent, le pouvoir. Ca tourne en rond entre ces trois thèmes, sans arrêt, et le fait de franchir la barrière qui sépare le désir de l’avoir fait toujours ressentir un petit gargouillis au fond de soi.

 

Je connais pas mal de gens qui achètent par thérapie, parce que l’éclair au café, fourré à la crème, est toujours mieux qu’une séance chez un psy, parce qu’aussi les deniers donnent le choix sur tout ce que l’on veut.

Ca permet souvent d’éloigner le problème, ou de s’en créer un autre, en balayant un sujet à coup de piles de bouquins qu’on ne lira jamais, ou de toutes dernières éponges multi-grat’ qui ne gratteront jamais rien que le fond d’un placard.

 

Si je devais chiffrer mes envies, en restant dans une optique raisonnable, j’arriverais sûrement à des milliers d’euros.

Il y aurait dedans de quoi me permettre de survivre, comme un boulot qui me plaît, mais également les moyens pour y arriver, et des babioles autour pour me pomponner.


Mais ce qui est nécessaire à une personne ne lui est pas forcément utile.

Alors certains ont trouvé la parade, détournent les codes, te font l’apologie de ce qui ne sert à rien, à outrance, jusqu’à tomber dans une pathologie commerciale absolument rebutante.

Ca peut aller des blogs beautés où l’on incite à l’achat, alors qu’en vous réveillant ce matin, vous n’aviez aucune idée de ce qu’était un Haul, ou une éponge konjac.

 

Apparemment ma génération fait partie d’une époque où tester et posséder à la pelle est chose courante, dénuée de tabou, à la limite de l’exhibitionnisme.

Parfois ça me donne envie de brûler mon ordinateur.

Parfois ça me fait acheter.

 

Mais quand on a les moyens, qu’est-ce qui peut encore nous arrêter ?

Caribouland
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4 réponses à “À combien se chiffrent vos envies ?

  1. Stelda

    nous-mêmes peut nous arrêter 🙂
    Je trouve ton article super ; c’est vrai qu’il est difficile de résister à cette spirale mais jelis de plus en plus de coups de gueules sur ce sujet…
    Trop de tout, et pas assez d’essetiel, ça nous engloutit!

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  2. Lae

    C’est drôle je me faisais la même réflexion il y a peu en admirant le dernier haul d’une nana qui à priori dépense au moins 300€/mois pour youtuber ensuite….

    Ca incite beaucoup et tu as raison de dire que finalement c’est inutile !! ^^

    Depuis j’ai arrêté de mater les blogs mode/beauté parce que pour le moment je n’ai pas de moyens mais surtout pas envie d’avoir un dressing et/ou une sdb made in blogs ^^

    Cool de voir que certaines ont le courage de dénoncer cette frénésie !!

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  3. Néphélie

    J’ai arrêté les blogs beauté aussi, ou les chaines youtube pour les mêmes raisons. Parce quand je vois certaines « collection » de maquillage, je me demande à quoi tout ça rime.
    Mettre 40€ dans un fond de teint pour va servir tous les jours pendant 6 mois, je peux comprendre, moi même je l’ai fait, par coup de coeur. Mais ensuite remettre 40€ dans un produit juste pour vérifier s’il est pas mieux que l’autre à peine entamé, ça me dépasse. Parce que même en ayant un bon salaire, y a tellement plus à faire que d’acheter du maquillage. Cet argent là pourrait servir pour des voyages ou des cadeaux à la famille/amis, des gestes aux bonnes oeuvres aussi, je ne sais pas. Mais pas à remplir des placards inutilement !!

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  4. kireikito

    Il y a ta génération, et il y a le monde. Ma génération à moi, et celle de mes parents avant, n’a pas construit grand chose de valable à transmettre. La société, aka l’ensemble des gens qui nous entourent et qui partagent des valeurs au sens culturels mais aussi au sens financier du terme, va vite, les écrans remplacent les livres, la minute remplace le jour. Consommer devient un acte civique, cela définit un humain par sa place et sa catégorie socio professionnelle.
    C’est triste, c’est décevant.
    Je ne sais pas quel monde je vais transmettre à mes enfants. Je ne sais pas comment leur enseigner les usages de celui là, qui me dégoûte souvent et me fatigue encore plus.
    Tes articles me font réfléchir, merci.

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