Y a un petit truc perso entre moi et les shampoings bios. Comme un clin d’oeil qu’on apprécie, un bout de chocolat qui fond lentement, ça me fait le même effet d’une jupe qui vole et moi qui glousse en arrière-plan.
J’aime ça.
Pourtant, il a fallu du temps avant que je trouve mes marques.
Question de double wash wash, de prise en main (bawi, ça mousse moins/pas entre les mimines, la plupart du temps)(tu te rappelles des soirées bulles avec les méga doses d’Ultra Doux ?), de budget (on râle à la caisse, mais au final on est content), et d’enfin respecter mon petit cuir.
Parce qu’il est bien, tout fringant quand il se balade au bout de ma tête, mais il suffit d’un peu tropde sulfates, un massage tropappuyé, et ma cuirasse se transforme en pare-feu irrité, irritant, une perruque de cure-dents qui m’agresse et m’aime en même temps.
Autant marcher avec une béquille sur les dents, tu saisiras la souffrance.
J’avais d’abord fait des cures de shikakai, puis d’ortie, et en parallèle, commencé à faire un tour du côté des shampoings bio, histoire de voir, l’air de dire que « oui, j’ai vu, j’ai prenu, et testé le bidulu ».
Alors, loin de moi l’idée de laisser de côté les cosmétiques non naturels : en après-shampoings je ne me prive pas de silicones vu que de toute manière, ça se badigeonne sur mes longueurs. Ce que j’évite, ce sont les tensioactifs tropagressifs au quotidien, qui me font des pelades en impliquant une gratouille appuyée et une crise d’hystérie en aval.
Mes shampoings du moment
Logona à l’ortie
Deuxième cuvée que je teste de la marque et deuxième grosse découverte.
J’avais adoré celui à l’acacia bio, le genre de wash wash qui te décolle les squames (ou pellicules, au choix) et te laisse avec un cuir chevelu flambant neuf dansant la polka.
Ici on retrouve une version plus douce qu’on peut utiliser au quotidien, avec de l’ortie, reconnue pour sa capacité à reminéraliser la fibre capillaire et à fortifier le cheveu.
Dedans il y a
De l’eau, un tensioactif dérivé du sucre (tout doux pour la peau !), de l’alcool (conservateur, meilleure dispersion des actifs, son effet desséchant est contré par d’autres ingrédients, et puis la plupart du temps, il s’évapore instantanément, vive la binette sous la douche), de la glycérine (ha bah voilà l’agent qui le contrebalance, bombe d’hydratation), encore deux tensioactifs (dérivés de la coco, réputés moussants et doux), du sodium PCA (hydrate, empêche les cheveux électriques, mes bouboucles le vénèrent), un émollient (souplesse, souplesse), de l’extrait d’ortie (on l’aurait bien voulu entière !), de la protéine de soie (garantit une perruque qui brille comme une tour eiffel à Nowel), de l’extrait de germe de blé (renforce les lianes), du parfum du à des huiles essentielles, entre autres.
Autant je pensais vouer un culte à celui à l’Acacia bio, autant celui-ci me plaît beaucoup plus ! Il a les avantages de son compère, mais apporte une touche de brillance qui illumine les boucles, rend les cheveux doux sans devoir passer par la case « soin pour coupe qui fait ouin ouin », et son odeur flatte aussi mieux mes naseaux (plus fraîche).
Son seul défaut, c’est qu’il coûte 10 euros à l’achat, mais, foi de Caribou, tu en as pour ton argent.
Le petit doux par Fleurance
Typiquement, je reçois un colis, je l’ouvre, je le mets de côté.
Puis, mine de rien, un produit s’invite dans ma salle de bain comme le calcaire s’incruste sur un robinet, ni vu ni connu, mais bien présent.
Le shampoing doux de Fleurance fait partie des anguilles sournoises, qu’on n’apprivoise pas, mais qui se pointe comme un indispensable dans ma steppe cosmétique.
Dans la même lignée que mon lavera sensitiv, il a cette qualité d’être un shampoing BASIQUE : qui ne fait rien d’exceptionnel (ne se revendique pas foufou de la fibre, s’entend), mais remet les pendules à l’heure.
J’utilise ce genre de wash wash : soit en pré-shampoing, quand j’ai le cuir chevelu qui n’a pas vu l’eau depuis 5 jours (oui oui, on est proche du no poo)(mais jamais tu ne me verras faire un billet à ce sujet), soit quand je n’ai pas d’envie particulière, que mon crâne ne me démange pas, quand la vie est belle en somme.
Dedans il y a
De l’eau (wouhou !), de l’hydrolat d’hamamélis (pour apaiser ton scalp), du sodium coco sulfate (bonne alternative aux SLS, il est plus doux et a un bon pouvoir moussant), un tensioactif ultradoux, et plus bas des protéines de soie (garantissent une douceur du cheveu), un émollient (paf l’hydratation !), du parfum, entre autres.
Alors, clairement, je lui trouve un côté « je suis bio et naturel, mais j’en fais pas trop quand même ». D’avoir mis un hydrolat en deuxième position est une très bonne idée, mais le choix de la base lavante et sa balance en ingrédients hydratants/nourrissants reste dans les sentiers battus.
Donc pas de surprise, mais un très bon wash wash si vous devez vous laver les cheveux régulièrement, comme après le sport, donc sans spécialement vouloir vous recoiffer pour sortir après. Une sorte de soin de transition.
Un point non négligeable, il donne un volume de DINGUE à ma perruque, même en séchage à l’air libre. Sûrement que ma nature bouclée y est pour quelque chose, mais si vous avez les cheveux fins qui copinent avec la gravité, this may be a good option.
Si j’utilise des shampoings bio depuis des années , c’est parce qu’en faisant le calcul « mois/longévité du produit », je me suis rendue compte que le bouzin dure, en moyenne, deux à trois fois plus de temps qu’un wash wash classique.
Il ne faut pas plus d’une grosse noisette, on soulage sa caboche, et on s’évite le fameux retour de flamme des sulfates surdosés (le « waw regard ma crinière » suivi un jour plus tard de « rah bourdoul, j’ai les racines qui miment un saule pleureur »).
Aussi, si vous ne trouvez pas chaussure à votre poil de tête, c’est qu’il faut essayer pas mal de marques. Concentrez-vous sur celles qui sont dans le milieu depuis DES LUSTRES (lavera, logona, alverde, coslys), histoire de ne pas trop vous perdre. Pendant deux à trois lavages, il est possible que vous soyez en phase d’adaptation, mais si après un mois, le nettoyage est toujours fastidieux, que vous constatez un effet collant à certains endroits malgré un bon rinçage (comme derrière les oreilles dans mon cas), c’est signe que vous êtes tombé sur un soin qui ne vous convient PAS.
Quoiqu’il arrive, je vous conseille ces deux poo les yeux fermés, surtout le logona à l’ortie, parce que c’est une marque bio qui, en deux tests, m’a totalement conquise (type la femme dans la pub herbal essence, en plein trip de massage de la fibre) et jamais déçue.
Mais le Fleurance vaut la peine, rien que pour le prix !
Des bisous les Caribous !
Reçu shampoing Fleurane nature, 5,90 euros les 200ml (FDp5,5 euros vers la Belgique)
Acheté chez Desmecht, logona à l’ortie, 10 euros environ