Catégorie : Culture

1 avril 2012

Titanic de retour au cinéma

Quand j’étais petite, il y avait des films que j’avais du mal à voir. Comme les gremlins, avec cette injustice qui traînaient tout le long du film et me torturait le cerveau.

Parce que je savais qui étaient les méchants, que les gens dans le film les trouvaient super mignons et moi pas du tout.

En gros, impossible de les avertir, avant qu’ils ne se rendent compte de ce qui n’allait pas dans la tête de ces monstres, et évidemment, c’était toujours trop tard.

 

Ce genre de scénario, tu le retrouves dans énormément de films.

Qu’ils soient d’action ou pas, c’est vraiment le genre d’histoire qui me met mal à l’aise.

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Quelques années plus tard, en 1997, Titanic sortait au cinéma.

En cours d’histoire on n’avait pas été jusqu’aux années 1900, mais qui ne connaissait pas cette tragédie ?

Je m’étais échouée chez une amie, quelques mois après la sortie, et on avait mis la cassette dans le magnétoscope (riez, les DVD ça n’existait pas), des popcorns attendaient dans un grand bol posé sur la table.

 

Je savais pertinemment que toutes ces pauvres personnes allaient mourir.

Je voyais cette eau, qui envahissait tout, par tous les trous du paquebot, et je restais impassible.

J’étais juste éblouie.

 

Par les grands vacarmes, les effets spéciaux, la fatalité qui s’abattait sur les passagers, un par un, pour n’en épargner que quelques uns.

Je ne pouvais prévenir personne de ce qui allait arriver. Ça me torturait aussi, mais ça se mélangeait à quelque chose de brillant.

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Je n’étais plus mal à l’aise.

Sûrement parce qu’il y avait cette romance, coincée entre le regard de Jack et de Rose.

Comme une chaleur si forte qui ne pouvait qu’envoûter l’adolescente que j’étais.

 

Et ce 4 avril, 100 ans après le naufrage, une version 3D du film sort en salles.

Je vais m’asseoir dans un fauteuil rembourré, des lunettes bleues et rouges qui me donneront l’impression de faire partie de l’histoire, de pouvoir agir sur le destin de ces personnages.

Je vais revoir Titanic au cinéma, et je suis comme une gosse.

Caribouland
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4 mars 2012

La vie fabuleuse des magazines, de mon libraire à la poubelle

Il fut un temps, j’adorais lire les magazines.

J’achetais le « Girls » ( impossible de savoir si cela existe encore) et j’en faisais des piles dans ma chambre.

Il m’arrivait de refeuilleter un numéro d’août, de découper les articles intéressants, enfin, c’était comme ça qu’on archivait avant, et je m’y retrouvais.

Pourtant, en me tenant à cette routine, je m’aperçevais vite qu’on tournait sacrément en rond.
C’était toujours les mêmes sujets, auxquels on mettait une autre typo, un flash de couleur, ça avait l’air de changer de l’article paru deux mois plus tôt mais pourtant, c’était le même.

Alors j’ai dit basta et j’ai jeté les magazines à la poubelle en les regardant tomber, sans cligner de l’oeil ni pincement au coeur.

Et je me suis jurée de ne plus recommencer.

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Puis j’ai succombé à nouveau, en me disant que c’était dommage que je reste sur un échec au niveau de la presse féminine, que ça avait peut-être évolué depuis mon adolescence…

Mais sérieusement, peine perdue, de tous les magazines actuels que j’ai pu lire, il n’y a que le Cosmopolitan qui me plaise.

C’est le plus fourni, et le moins casse-gueule, celui qui vaut la peine qu’on y jette un oeil.

 

Les autres, ceux qui occupent la tête de gondole comme Be ou Grazia n’ont rien dans le ventre, proposent souvent des articles sur des produits hors de prix, ou des sujets peu légers, comme des reportages politiques, mais qui ont du mal à me plaire quand ce que je veux  avec ma tasse de café, c’est d’un magazine qui me vide la tête en étant intelligent juste ce qu’il faut.

 

Puis souvent, je suis déjà au courant de ce dont on me parle, la presse a un temps de retard, et j’ai cette impression d’avoir gaspillé mon argent dans un torchon dont je ne pourrai rien faire que des boules de papier à lancer dans une corbeille.
Mais à chaque fois, j’y reviens.

Chaque fois j’accorde une nouvelle chance, c’est dire si j’ai envie d’y croire.

 

Pourtant parler au lectorat féminin devient un chemin assez chaotique, où les rédactrices sont peu souvent concernées par leurs lectrices mais plus par la tendance qui s’impose à elles mais nous touche à peine, ou par dépit.

Comme les grosses, puis les maigres, puis les grosses, sans jamais tomber dans la demi-mesure, toujours plébisciter ce qui est outrageusement hors des lignes (féminines, morales, vestimentaires, et j’en passe), jusqu’à en faire dégorger les pages.
Même les magazines du père, comme GQ, me conviennent mieux que les miens.

Parce qu’ils sont écrits par des hommes sûrement, et plus intéressants.

 

J’aurai peut-être du naître mec, pour ne pas me tromper de rayon, ou éviter de m’attacher à ce genre littéraire.
Le dernier torchon qui traînait aux toilettes a rejoint la poubelle.

Et dans un mois, je craquerai à nouveau parce que je n’aurai rien à lire avec mon café.

Mais à force d’y croire, les choses finiront bien par changer. Non ?

Caribouland
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28 février 2012

Les mangas pour femmes, ma sélection

S’il y a bien un genre littéraire que la gent féminine francophone connaît mal, ou peu, c’est bien les mangas.

Bien sûr, on se souvient tous de dragon ballZ, Sailor Moon, ces dessins animés agités sur lesquels on pouvait tomber à la télé, mais à part ça, t’y connais quoi toi aux mangas ?

J’ai voulu aujourd’hui faire une petite (très petite, j’en ai une bonne quarantaine, sans compter les séries) sélection des bouquins qui selon moi pourrait vous donner envie de vous plonger un peu plus dans cet univers.

 

Catégorie du jour : les femmes 

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Si vous avez envie de poésie, de chaleur, de sueur et de passion, je crois que dans ce genre-là, je ne peux pas vous proposer quelque chose de plus subtil que l’art de Kamimura.

Kamimu-qui ?

Kazuo Kamimura est un auteur japonais, mort assez jeune, qui a eu le temps d’illustrer des mangas ayant inspiré les plus grands cinéastes comme Tarentino (si si !) pour Kill Bill, c’est dire la pointure.

Les trois livres que je vous présente sont des séries de 3 tomes chacun (4 pour Folles passions), ils se lisent tous de droite à gauche (bah oui) et assez rapidement, mais vraiment, PRENEZ VOTRE TEMPS pour savourer tout ça ♥

 

Lorsque nous vivions ensemble

Mon coup de coeur.

On suit un couple pendant plusieurs jours, plusieurs années, dans ses moments d’amour et de séparation, avec un quotidien borné qui les enserre de toutes parts.

Le cadrage est cinématographique, gros plan, tension, légèreté, tout est dans le tracé de l’artiste.

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Folles Passions et Le Fleuve Shinano sont quant à eux plus explicites et à conseiller à un public « averti », mais comme il s’agit d’un tout, il n’y a rien de mal placé, ni de pornographique.

 

Folles Passions suit Hokusai (maître d’estampes japonaises, vous en connaissez sûrement) et son disciple dans une histoire où l’on voit jusqu’où les passions peuvent nous mener.

C’est comique et tranchant juste comme il faut.

 

Le Fleuve Shinano suit une jeune fille dans une région où les temps sont durs et où la place des femmes se résume à la prostitution ou le travail.

C’est le manga le plus « Trash » de ces 3 séries, mais c’est tellement bien tenu par le dessin et le rythme, et puis surtout vous avez sûrement déjà vu pire à la télé, alors je vous le conseille aussi fortement.
La littérature japonaise côté manga il faut vraiment s’y habituer. Il n’y a pas comme en Europe le fameux tabou du corps.

Tout est assez clair et cru d’un point de vue occidental, mais c’est ce qui fait aussi son charme.

 

Pour ceux à qui tout ça aura plu

Si vous en voulez encore, vous pouvez vous tourner vers l’oeuvre de Tezuka, qui elle, est monstrueuse, mais aussi plus cynique et aux dessins plus simples.

Ca se rapproche d’un tintin à la japonaise, même si c’est beaucoup plus caustique.

 

Dans le genre, La Femme Insecte, une enquête policière où l’enquêteur va se frotter à une femme assez particulière et mystérieuse.

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Très très réaliste, et vraiment borderline dans une des scènes de l’histoire, mais c’est un ouvrage qui vaut le coup, puis surtout, ne jamais sous-estimer le potentiel comique de Tezuka, c’est de l’or en page.

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Voilà, je ne sais pas si ça vous à conquis, c’est difficile d’expliquer un ressenti sur des mangas comme ceux-là, mais j’espère avoir fait de mon mieux pour vous faire découvrir autre chose que les livres et les bandes-dessinées habituels.

 

Bonne soirée les Caribous !

Caribouland
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15 février 2012

Le cas du livre numérique

Ebook par-ci, bouquin par-là, cela fait un moment que l’on essaye de tirer les lecteurs vers l’ère numérique, et moi, comme je ne quitte pas si facilement ce qui me plaît, j’ai toujours eu du mal avec les nouvelles technologies qui touchent au livre.

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Pourtant je ne fais pas tellement partie de la « vieille » génération, j’ai 24 ans tout juste, une culture littéraire presque envahissante, et des textes, j’en ai vu défiler.

De ceux avec une couvertures absolument laide, aux éditions plus riches, ou encore celles à la reliure modeste.

 

Ce que j’aime dans le livre, c’est le plaisir de l’acheter d’abord.

D’aller à ma librairie préférée qui fait deux étages, où le bois craque quand on monte l’escalier, où l’on se sent bien dès qu’on voit les étagères remplies et tous ces titres qui dansent (trouvez la votre, vous verrez, ça change tout).

J’aime bien les feuilleter, sentir les pages avant même de commencer ma lecture, avoir sous les doigts quelque chose de palpable, de présent, comme si l’on recevait directement le manuscrit des mains de l’auteur.

Ça me fait toujours cet effet-là.

 

Puis revient, de manière aléatoire, le petit débat sur le livre numérique.

Il coûte en moyenne moins cher que le livre papier, mais nécessite un support de type tablette (que cela soit dédié uniquement à ça comme sur la kindle, ou une tablette standard comme l’ipad) qui, lui, nous pousse à casser notre tirelire.

C’est un produit qui ne fait pas partie de mes coutumes, qui m’éloigne de l’objet pour lequel j’ai tant d’attirance, pour arriver à un espace virtuel sur lequel je n’ai pas spécialement de garantie concernant sa longévité (alors qu’un vrai bouquin dure en moyenne au moins 25 ans).

 

Bien sûr l’ebook a des avantages 

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Le support peut stocker  un nombre impressionnant de livres, a un confort de lecture comparable à la version papier, et les éditions numériques ne s’altèrent pas.

Mais la poésie, le charme, tout ce qui est lié à l’imagerie de la littérature : lire sur le quai de la gare, dans un café, faire des taches sur les feuilles, les tourner, retourner, abîmer la couverture, puis finir le livre et refermer la dernière page.

Incomparable.

 

Je suis peut-être vieux-jeu, matérialiste, nostalgique, inspirée, il y a certaines choses pour lesquelles le passage au numérique ne m’inspire rien.

Un bouquin ne se décharge pas, sent bon (en général), et c’est plus original à offrir qu’un bon pour acheter un livre numérique sur amazon.

 

Si après tout ça, vous avez toujours envie d’avoir des écrans sous les yeux, rien ne vous empêche de succomber aux nooks, kindle, cybook, kobo…tous ces êtres étranges.

Moi je retourne à ma pile de bouquin, celle qui m’empêche de marcher convenablement dans ma chambre (bah oui, on ne peut pas tout avoir ).

Caribouland
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21 janvier 2012

Le samedi en général..

..c’est toujours le jour du renouveau. Je ne crois pas au lundi dans ce rôle, le dimanche est plutôt lazy, reste le mardi qui mène au mercredi, et marque la moitié de la semaine.

Le jeudi c’est le jour avant la fin de la week, et friday c’est mon sunday à moi.

Le samedi, en général, je range la maison du sol au plafond.

J’essaye pourtant parfois de m’en tenir à ce que j’avais prévu de faire.

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Comme de regarder Eternal Sunshine of the spotless Mind.

Les pieds en l’air.

Je rangerai plus tard, s’il faut vraiment le faire.

Caribouland
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