9 août 2012

Faire ses courses, mode d’emploi #2

Depuis le premier épisode, rien n’a changé.

Enfin si, moi j’ai fait des efforts pour être encore plus agréable avec les inconnus qui me bousculent à l’entrée du magasin, mais pour le reste, tout est sensiblement pareil.

Bataille de ketchup au rayon sauce et salade mal placée sur les dalles du supermarché, j’ai encore des conseils à donner pour vous éviter des surprises.

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Step one : tuer l’adorable enfant qui crie comme un porc

Y a pas d’horaire particulier, mais c’est plutôt le soir qu’on croise ce genre de spécimen.

J’arrive comme une fleur au supermarché, je me suis fais une séance de Yoga maison, y a rien qui peut m’atteindre, j’ai le front lisse et les plis du jean incroyablement bien faits.

Et alors que je regarde un gros pot de Nute-choco-lla qui me fait de l’oeil, à deux mètres de moi une alarme se met en marche.

La maman, aussi sereine que moi, a une couette sur le côté, un chewing-gum de trois jours dans la bouche parce qu’elle veut faire des économies, et son môme lui tire la jupe jusqu’à terre pour avoir des carambars.

Elle est complètement anesthésiée, tous les gens du magasin passent devant le rayon, me regardent pour savoir si je vais réagir, lancer une boîte de conserve sur le pied du gosse pour qu’il crie pour une bonne raison.

Mais moi je fais rien.

La mère non plus, elle réagit pas.

Elle continue à faire ses courses, sa loque de fils essuyant tout le supermarché avec ses fesses qui glissent sur le sol.

Et moi après ça, je sais toujours pas si j’ai envie de Nutella.

 

Step two : couper les mains du client

Je pense que, parfois, les gens oublient qu’ils ne sont plus chez eux, qu’ils ont pris leur carlingue pour venir jusqu’au magasin.

Ils arrivent dans la grande surface avec un air hagard, comme quelqu’un qui cherche le chemin de la cuisine pour se verser des corn flakes dans un bol et les noyer dans du lait.

Ils envisagent le rayon fruit et légumes, s’arrêtent devant les poires, reniflent, passent un doigt dans leur nez, touchent tous les fruits du cageot, puis repartent.

Sans rien.

(WTF)

Parfois ils ouvrent tous les packs de six bouteilles, ce qui fait que, bien que je sois en colère, j’écris un mot gentil sur le carton de la palette, type : « bande de sagouins, prendre une bouteille dans un pack déjà ouvert, ça vous pète dans la raie du cul ça vous ennuie ? ».

Puis je fais un sourire au type du rayon, et je repars avec mes 3 tiers de pack pour avoir six bouteilles, tout en fusillant du regard ceux qui croisent le mien.

Faut pas pousser bobonne, comme on dit.

 

Step three : envisager de remplacer la caissière

Choisir sa caisse, c’est toujours un moment délicat et très important.
Je regarde la tête de la caissière, l’allure à laquelle elle va, puis seulement je décide de poser mes affaires sur le tapis roulant.

MAIS, parfois, il est vrai, je n’ai pas le temps de faire du scan de faciès, et je me pointe dans une file sans avoir trop fait attention.

Grossière erreur.
La dernière caissière que j’ai eu, c’était un bonheur d’absurdité.

Je suis restée 25 mn dans une file de quatre personnes, et j’en ai pas bougé, parce que le magasin était grand et que j’avais peur de tomber sur pire à la caisse d’à-côté.

Elle avait une choucroute de la taille de celle de la reine d’Angleterre, notait tous les bons qu’on lui donnait, archivait tout ça dans un classeur, rangeait son classeur, comptait un à un les timbres cadeaux qu’elle allait donner au client. Rebelotte avec le client suivant.

Elle faisait des appels au micro, acceptait le payement de cinq étudiants d’un montant de 35 euros en pièce de cinq cent (véridique), et moi j’avais juste envie de lui taper la tête contre sa caisse enregistreuse.

Plus jamais je vais à la caisse d’une dame choucroutée.

D’ailleus tout mon sac de frites de 5 kilos avait eu le temps de décongeler. Ca a dégouliné partout sur ses mains.

Oui, là, j’ai trouvé ça drôle.

 

Step four : pousser mamy dans les rhododendrons

J’aime les mamies.

Elles sont adorables, te donnent un caramel, te posent des questions du genre « alooo-hoho-rs, ça va bien la maternelle ? ».

Mais celles du supermarché, elles jouent dans deux autres/hautes catégories : les teignes et les je-suis-quelque-part-mais-je-sais-pas-trop-où.

La teigne c’est la mamie tout juste pensionnée, qui a décidé de te chourraver tout les dernier articles en rayon alors que t’avais le bras tendu.
Elle te sourit et fait « oh désolée, c’était le dernier », et tu la regardes partir en te jurant de la lui faire à l’envers la prochaine fois.

Puis il y a la mamie chamboulée, celle qui te colle à la caisse, te regarde mais tu n’es pas vraiment sûre si elle TE regarde, ou si elle regarde juste dans ta direction.

Bref.

C’est le genre à avoir la tête par dessus ton épaule quand tu dois taper le code secret de ta carte, et comme t’en fais un cérémonial, t’aimerais bien qu’elle recule un peu, mais elle a pas l’air de comprendre.

Tu te dis qu’au pire, si elle capte ton code, elle va sûrement pas le retenir.

Et même si elle le retenait,tu vois pas trop ce qu’elle en ferait.
Mais quand même, j’aime pas trop les mamies qui font du rentre-dedans.

 

Pour conclure

Ça sert à rien de se la jouer gros dur, c’est toujours l’anguille qui gagne.
Être un pro du supermarché demande des années de pratique, mais si moi j’y arrive, il n’y a pas de raison que vous échouiez.

Caribouland
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9 réponses à “Faire ses courses, mode d’emploi #2

  1. faispastasteph

    Déjà que j’aime pas faire les courses mais alors là encore pire!

    Pour l’instant je vais à mon monop’ ca me va bien! ca reste petit et soft malheureusement je vais démémanger et je vais vivre tout ce que tu viens de décrire dans ton article!!!
    tanpis je ferais pas internet ou j’irais qu’une fois par moi je ferais des réserves!
    La belle journée

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  2. So'

    Désolée pour toi mais il n’existe pas de bonne réponse à la question « quelle est la meilleure caissière? ». Loi de la distribution libre et idéale, qu’importe ton choix tout est pareil… La prochaine fois tente les yeux fermés et si tu renverses une mamie profite s’en pour lui piquer discretos le dernier paquet de pâtes qu’elle avait prise à ta place!

    Au fait, merci grâce à toi je me suis remise au footing…Merci grâce à toi je n’arrive plus à marcher depuis 2 jours 😀

    Sophie
    PS : j’aime bien ton bloblog
    PS2 : J’adore toujours le miel de manuka c’est trop tooop!

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  3. Fanny

    Hé hé… Criant de vérité ton post 😉 Drôle !
    C’est bien pour tout ça que maintenant il faudrait me payer pour que j’y remette un pied. Dieu soit loué : Le drive a été inventé pendant ma courte vie !

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  4. Scherbat'

    Je me souviens d’un vieux, un jour à une caisse, il me passe devant comme si de rien n’était:
    – Huuuh, ça va là, j’vous dérange pas trop ?
    – Ben, je suis vieux (et alcoolisé; ndlr), ça se voit pas ?
    – Ben, je suis avant vous, mes courses sur le tapis, ça se voit pas ? Alors derrière (gueux) !

    On paye déjà leurs retraites, manquerait plus qu’ils nous passent devant. Malotrus.

    Sinon, j’aime bien les vieux.

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  5. Clara :)

    « sa loque de fils essuyant tout le supermarché avec ses fesses qui glissent sur le sol. » *dead* Tu me fais trop rire :’) Je vais aller lire la partie 1 😀 *joie & bonheur*

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  6. Ellie

    Pour faire les courses il vaut mieux être zen. Je ne le suis pas, mais je suis bien obligée de manger… Et pour la bouffe je veux bien sacrifier le peu de self control qui me reste ! ^^

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