J’ai tendance à être ce genre de femme qui réfléchit plus qu’elle ne parle et la turbine part en cacahuète quand le tempo s’accélère. La surchauffe est bonne à vivre, ça veut dire que je pense, que j’élabore des petits projets.
Je me bidouille les neurones H24, même quand je dors à poings fermés, pourtant je vous assure que de l’extérieur j’ai l’air plus ou moins calme et posée.
J’ai des sursauts la nuit, je me réveille d’un coup en pensant à une idée géniale – OMAGAD, SI J’INVENTAIS UN TIRE-BOUCH-TRUK -, un changement s’opère, j’ai une prise de conscience générale.
La dernière en date est directement liée à mon mode de vie – il était temps de se secouer les puces, darling.
Depuis que j’ai emménagé avec l’homme,
on a un peu changé nos habitudes de consommation
- je fabrique moi-même mon nettoyant cuisine / la lessive est quasiment entièrement home-made
- on a masse de bocaux pour tous les aliments secs type graines, lentilles, épices – à shopper en vrac, on s’attaque aux pâtes bientôt
- on achète le moins possible d’aliments frais conditionnés en emballage : l’autre jour j’ai vu une dame fourrer deux aubergines emballées chacun dans leur protection plastique individuelle, c’était…con et limite indécent. Quand t’es dans le rush, je comprends, mais les supermarchés devraient vraiment faire un effort là-dessus
- j’ai, attention, UN SAC DE COURSES – parce que, merde, payer 10 cents à chaque fois que j’en oubliais un, ça commençait à devenir ridicule.
Loin de moi l’idée de virer bobo – tu sais que les gens qui « font attention » peuvent aussi être riches ? – , ça a juste du sens de commencer à s’intéresser à ce qu’on l’on utilise au quotidien.
Le déclic est rude, je suis en concentration constante parce que certains réflexes ne s’abandonnent pas si vite qu’on ne le croit – la main qui se tend toute seule dans les rayons, autonome et qui se fout de l’avis du reste du corps, reste une réalité.
J’ai le temps de regarder les gens se battre avec les petits sachets dans lesquels ils vont mettre un fruit, le peser, en reprendre un autre pour les pamplemousses. Depuis quand est-il normal d’avoir, en magasin, autant le choix de polluer intentionnellement en se penchant par dessus les pommes pour attraper un sac qu’on n’utilisera qu’une fois – pendant 30mn ?
On parle d’évoluer vers un natural branding, de marquer au laser à même la peau des aliments pour éviter le superflu.
J’attends de voir, ça fait un an qu’on en parle, et je n’ai pas constaté d’amélioration flagrante.
En cosmétique,
c’est un peu le même business qui s’opère
On a un tube en plastique, emballé dans une protection dans la même matière, puis dans une boîte en carton avec du cellophane par-dessus – et pour les plus fancys, un petit noeud tout mignon qui tient avec une sclotch de colle.
Et je ne parle que de l’extérieur.
Dedans, c’est la foire au slip kangourou; les mentions « sans » ne sont plus des petites notes placées sur les flacons, certaines substances sont source de panique pour la personne lambda qui essaie d’éviter les parabènes et les trucs en ONE.
Sauf que tu sais, avec les huiles minérales et les silicones, le problème est moins sur ta peau qu’environnemental.
Y en a que ça fait courir comme des dératés tellement ils sont effrayés par ce qu’ils peuvent bien s’étaler sur le corps, on devrait déjà se réjouir que l’information soit plus accessible qu’il y a 5-10 ans dans ce domaine.
L’upgrade, c’est d’expliquer les impacts, on peut essayer de dire aux gens POURQUOI un ingrédient est source de débat.
Histoire de ne plus perdre son temps.
On pourrait faire du brand-shaming quand on voit qu’une marque dépasse les bornes dans sa communication, qu’un minuscule produit arrive dans une box de 40cm sur 50. On pourrait leur dire que cette histoire de packaging est aussi importante que ce qu’il y a dans la bouteille. Qu’on peut très bien avoir une lotion stable dans du verre recyclé, et que l’argument du plastique parce que c’est plus « safe » pour les formulations n’est plus valable.
Combien de marques bio ont-elles déjà réussi à sortir des sérums à la vitamine C – vive l’instabilité – dans des pots air-less, teintés et eco-friendly ? Quelques-unes, pourtant ce n’est pas devenu une norme.
C’aurait du.
Quelques petits gestes skincare à mettre en place
quand t’es chez toi
et que tu veux un peu améliorer les choses :
- évite les gommages à billes de plastique : elles sont minuscules et polluent les fonds marins, rien ne vaut le niveau de plaisir d’un bon vieux gommage au miel et sucre
- démaquille-toi avec des cotons lavables plutôt que des cotons jetables : j’ai perdu les miens dans le déménagement, mais je vais en racheter, je sais me démaquiller avec un seul disque réutilisable , quand j’en utilise 3 ou 4 jetables
- privilégier une muslin imbibée pour se rincer le visage plutôt que de laisser couleur l’eau en se splashant la couenne pendant 3 heures parce qu’on a pas bien rincé le front (même si c’est drôle, surtout en été)
- TRIER les pots vides : ce n’est pas parce que ce n’est pas alimentaire que le tri s’oublie
- se renseigner sur les plastiques végétaux : même si dans l’absolu, un label OK COMPOST n’est pas encore très courant – quand je peux, j’essaye de prendre une crème dans un pot en verre par exemple
Pas de morale entre nous, je préfère la conscience active que le déni total. Une personne qui sait est toujours plus responsable qu’une personne qui ferme les yeux en espérant passer à travers la tempête.
Je pense surtout qu’une fois que j’aurai bien fait le tour du sujet alimentaire, les cosmétiques seront dans ma ligne de mire, parce qu’il n’est pas acceptable qu’en 2018, on en soit encore à tolérer des (sur)emballages plastiques, même en BIO.
Tu le savais toi que biodégradable ne veut pas forcément dire sans impact sur la nature ? Que certains plastiques sont en fait composés d’une substance qui les aident à se dégrader mais ne les rend pas pour autant compostables ?
Que le seul label intéressant comme le « compost ok » n’est pas forcément présent dans toutes les caboches ni sur tous les supports ?
Et enfin que si tu te payais une gourde en verre, tu t’éviterais l’achat d’une bouteille d’eau que tu jetterais à la poubelle juste après usage ?
PS : juste pour être claire, je fais des efforts me ne suis pas parfaite, mon shampoing préféré c’est un Dove, mon makeup de tout les jours vient d’entreprises qui produisent en masse, parce que ce sont des produits qui me conviennent je continue à les racheter. Mais si on pouvait déjà être conscients que SOUVENT, on aurait pu s’éviter un packaging à 6 couches, ce serait déjà TOP.
Des bisous les Caribous !
Yeaaaaah, je coche déjà toutes les cases !!! ET j’ai une gourde 😀 (bon, en plastique, mais le verre c’est lourd, et j’ai déjà trois millions de bouquins à transporter…)
J’ai eu de la chance, ma mère a toujours eu une démarche écologique, du plus loin que je me souvienne (quand j’avais 8 ans, et que ce n’était pas encore à la mode, ma mère était connue comme « la dame qui refuse les sacs » à la pahrmacie ^^…). Elle fait le marché tous les samedis, ça aide vraiment question emballages (et elle ramène les sacs en papiers et les boites d’oeufs toutes les semaines tant qu’elles ne sont aps trouées !).
J’ai plutôt eu la découverte inverse, en allant chez des amis, et en découvrant que non, le tri séléctif, c’était pas la norme (SCANDALE !!!!)…
Mon père quant à lui a très vite pris la tournure bio quand les magasins ont commencé à arriver à paris.
Moi depuis un an et demi, j’essaye de n’acheter que des habits fabriqués en europe, j’ai pratiquement un sans faute ! Ça oblige à réfléchir un peu plus quand on achète : c’est souvent plus cher, fini les soldes chez H&M, mais du coup je fais beaucoup moins d’achats impulsif, et niveau qualité, ce n’est quand même pas la même chose… Je suis juste coincée pour les vêtements de sport, là je n’ai rien trouvé qui ne soit pas made in china/bangladesh (ou alors c’est 300€ les baskets, bien trop au dessus de ma bourse…)
Coucou, je crois que j’ai toujours vécu dans le tri sélectif (pas aussi poussé quand j’étais jeune, ça se réduisait d’abord à PMC et le tout venant),
mais ça me choque un peu de lire que c’est pas la norme !
Gourde, carafe filtrante depuis X années, cotons lavables, couches lavables, gants, muslin, gants de gommage, débarbouillettes….C’est dingue tout ce que j’ai réussi à mettre en place, même avant d’être maman, sans difficultés en quelques années ( sauf les couches lavables. Chez nous c’était OK mais la crèche tente de se donner bonne conscience avec le discours suivant « ouais, on aime bien les couches lavables parce que c’est écolo. En revanche vous nous en fournissez 10 par jour, et on les jete dans un sac que vous récupérez tous les soirs..Vous en avez assez hein ? .Non on le les rince pas, et encore moins ne les lavons…mais bon on aime bien hein. C’est écologique. C’est juste vachement de boulot pour vous. Plus que quand vous gardez votre enfant ou que vous nous la confiez avec des jetables, on veut dire ».
Bref, y’a encore du boulot pour changer les mentalités.
d’utiliser des couches lavables c’est déjà bien comme mentalité 😉
Merci pour ce post tellement nécessaire!! Je vois encore trop de personnes utiliser les sacs en plastique au supermarché pour y mettre… Une aubergine. Alors que de coller le ticket direct dessus, ça marche tout aussi bien. Trop de personnes trouvent ça encore « trop top! » le packaging hyper marqué où ton rouge à lèvres/pot de crème/fard à paupières il est dans son packaging en plastique, dans une boîte en carton, dans des cacahuètes en polystyrène, dans une autre carton (le tout aux couleurs de la marque, évidemment). Je parle ici principalement des influenceurs/ses qui reçoivent typiquement ce genre de paquet énorme avec moult logos et qui s’assurent bien de les montrer à la terre entière sur Instagram… Je n’ai rien contre les influenceurs/ses, mais je souhaiteraient qu’un plus grand nombre d’entre eux utilisent leur plateforme pour informer leur public sur les méfaits du packaging-qu’on-enlève-rapidos plutôt que de faire les yeux de biche aux marques dans l’espoir de recevoir encore plus de produits/vêtements qu’ils ne finiront pas par garder…
Donc tout ça pour dire: merci d’utiliser ta plateforme pour informer ton public du trop-plein de packaging, et des petites habitudes que tout un chacun peut prendre au quotidien pour aider la planète. Et merci de rester droite en nous disant que tu utilises du Dove. Parce qu’il est question ici de durabilité, et qu’il n’est pas durable pour tout le monde de passer une heure à faire ses propres crèmes etc chaque mois. Mieux vaut utiliser du Dove et éviter le packaging alimentaire comme la peste, que de faire son propre shampooing tout en continuant à mettre une aubergine seule dans une sac plastique.
Mes excuses pour la longueur de ce post, c’est un sujet qui me tient à coeur 🙂
merci pour ton commentaire, il est juste parfait 🙂
C’est en lisant ton post que je découvre que j’ai encore un peu de chemin à faire. J’essaye au mieux de réduire mes déchets mais personne n’est parfait et il existe encore des erreurs. Je trie tous mes déchets, réduit ma consommation d’eau lors de la douche ou de la vaisselle, achète parfois en vrac etc… J’aime vraiment le positivisme de ton article car il ne jette pas de pierre si on est pas parfait mais encourage chacun dans sa démarche pour un avenir sans déchets. Malheureusement ça prendra du temps car il y a encore des personnes qui ne croient pas au réchauffement climatique, aux risques de la pollution et pensent que le tri sélectif est inutile. Changer les mentalités prendra du temps.
Coucou
je pense qu’on doit arrêter de penser que les personnes qui font des efforts sans être à 100 % dans une démarche écologique doivent être battus en place publique.
Tu fais des efforts, c’est déjà très bien ! C’est pas parce que la voisine a un bac à lombrics pour décomposer les déchets végétaux que tu dois te sentir visée par un panneau qui dit « criminelle ».
Chacun son rythme, chacun son pas, c’est pas en deux jours qu’on apprend à marcher droit 😉
La chirurgie plastique peut être la solution à plusieurs problèmes esthétiques comme le relâchement cutané, la chute de cheveux…