J’ai toujours essayé d’éviter le côté « mes cils sont une usine à carton, viens te fabriquer une cabane avec ». J’en vois qui ont des lianes dures comme le fer, on pourrait les lier et en faire un radeau, pour se casser, loin, prendre le large à dos de poil de mirette.
Bref, les éventails cartonneux m’ont toujours traumatisée, je plains la personne qui les porte, j’en viens à insidieusement lui parler de mascaras qui me comblent, histoire de diriger la conversation, l’envie, BORDEL ACHETE UN TRUC NATUREL.
Je pense que le choc vient de Madonna. Ou peut-être de Kim Kardashian. Des rangées de faux-cils qu’on choisit comme on se demande quelle paire de pompe on va bien pouvoir porter.
Je préfère me déguiser la paupière que de trop toucher à mes lianes, question de saine raison de femme.
Parfois, je me dis que ce serait plus simple pour moi de faire l’apologie des noeils qui font « vroumf vroumf » et occasionnent un appel d’air à chaque clignement, mais ce serait aller contre ma nature.
Because lentilles, donc pas besoin d’en rajouter autour, je suis la première à m’essuyer un franc smoky eye sur toute la joue sans m’en rendre compte.
Because lunettes aussi, dès que le cil devient trop « solide », j’ai droit à des échos en dolby surround, « toc toc » sur le verre, qui est là ?
Depuis quelques années donc, j’ai un chouchou, le high impact de Clinique, et, rien que pour m’emmerder, ils ont sorti une version waterproof.
Dans un tube couleur vert d’eau.
Ils le font exprès.
Je passais à l’Inno il y a quelques semaines, je me mouvais nonchalamment entre les rayons, les pieds franchement dirigés vers le corner de clinique. J’espérais secrètement ne pas l’y trouver.
Forcément il était dispo, même en brun.
La vendeuse d’Estée Lauder a du penser que j’avais la gastro à gigoter comme une hyène, j’avais surtout une bataille qui s’engageait en mon for intérieur entre mon côté sain et le MAL.
C’est le Bad qui a gagné la bataille.
Le lendemain, premier test, et déception immédiate.
Ce nouveau mascara a tous les défauts que son compère non waterproof n’a pas
- en une couche, il dépose trop de matière (même en essuyant le bitoniaud)
- en deux couches, il y a un mieux mais on arrive déjà à un effet « lourd » que je n’aime pas
- Les cils sont bien moins séparés qu’avec la version normale du High impact (qui a aussi l’avantage de donner plus de volume)
- en fin de journée, il n’est pas des plus agréable à porter
Si j’aime autant le High Impact originel, c’est pour son rendu naturel, sa manière d’habiller les cils sans en faire trop, d’être un parfait indispensable makeup pour la journée.
(Pour le soir, ce sont tes bottes noires qui changeront tout, believe me)
Le waterproof, j’ai mis au moins quelques semaines avant d’arriver à le manier, et encore, le résultat ne me plaît toujours pas.
Je ne sais même pas pourquoi je fais ce genre d’achat.
Parfois je me retrouve comme un rond de flan chez moi avec UN article qui ne me convient pas, le petit canard bien trop noir qu’on pose sur l’étagère parce « qu’on sait jamais ». Dans le cas du mascara, j’ai du penser à un « en cas de pluie, ça sera pratique ».
Puis, à la réflexion, je sors toujours avec ma capuche vissée jusqu’au nez, pourquoi une seule goutte se permettrait de toucher mes mirettes ?
Bref, j’ai encore acheté un mascara qui me comble pas, alors que j’en ai un qui me suis depuis des plombes.
Comprends pas.
Des bisous les Caribous !
High impact waterproof de Clinique, environ 20 euros