Je n’aime vraiment pas ce qui donne un air bobo, mais pour certaines choses, je suis prête à faire des efforts. Pour l’environnement. Le porte-monnaie. Me faciliter la vie.
La première fois que le mot « coton lavable » est tombé dans mon vocabulaire, c’était à l’époque où les donzelles hurlaient cup menstruelle en se trifouillant l’oreille à l’oriculi, la grande période du renouveau du consommable. On se faisait mal voir si on jetait. On devait avoir au moins trois compost et 6 lombrics chez soi, et une parcelle participative dans la commune où on habitait.
On voulait des céréales ? On se baladait dans les vracs avec notre bocal. On ne bazardait plus les sacs de supermarché, on les usait jusqu’à la moelle. On s’éloignait du plastique, le verre brillait sur toutes nos étagères, et ça nous rendait fier.
Puis les gens ont eu d’autres problèmes. Avec la viande, les avocats qui viennent de très loin, les avions qui polluent, les bananes fairtrade, les abattages violents d’animaux, les carottes qui souffrent, le gluten qui agresse, les SLS, les OGM, les produits transformés, le jambon rose d’herta, les livres papier, les bonbons à gélatine de porc.
Le nitrate de sodium, le methylisothiazolinone, les billes des gommages, les paillettes dans les poissons, le sachet unique de l’aubergine, les lessives agressives, les médocs handicapants, les bougies toxiques, le commerce du saumon, les cancers du déo – et du barbecue, le lait de vache, le cuir porté, le cuir jeté, l’eau consommée pour produire la p**** de bouteille d’eau.
Moi dans tout ça, j’étais chez moi, à regarder le monde tourner. A découvrir les pailles recyclables du Mc Do, les coton-tiges qui n’ont plus de plastique, les gourdes pour le boulot, les couverts que tu peux planter dans la terre, les chaussures aussi.
J’essayais de me rassurer en me disant que mes petits cotons lavables, c’était au moins un problème de résolu – à mon échelle. Je ne suis pas née pour sauver le monde, sinon mon nom serait sailor moon, tu vois.
On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Les cotons Kufu
J’ai utilisé les cotons des tendances d’Emma pendant un siècle, jusqu’à mon premier déménagement, il y a deux ans. Ils étaient pratiques, il y en avait des touts doux, des plus « forts » – pour les jours de liner, j’avais un bon roulement et les passais à la lessive une fois par semaine quand je n’avais pas le temps ou oublié de les nettoyer à la main.
Ma soeur m’a fait découvrir Kufu, la petite marque française qui monte avec ses produits upcyclés.
Des sacs à vracs, des pochettes à pain, des pochons et des mouchoirs fabriqués à partir de chutes de tissus, récoltés au foyer Notre-Dame des sans abris, du travail pour ceux en réinsertion professionnelle et du zéro-déchet dans la mesure du possible.
Là où les tendances d’Emma jouent sur le strict plan du non jetable, Kufu est allé un cran au-dessus de la foule avec sa dimensions sociale / éthique / territoriale.
J’ai adoré leurs petits pochons différents, y en a pas un pareil, la sérigraphie so cute, que d’autres marques puissent leur demander des tote bag éco avec leur logo . J’ai validé le prix et le fait que TOUT vienne de France.
Les cotons Kufu en pratique
- il n’y a pas de choix de matière, mais des disques bi-face coton + molleton bio
- le transport pratique avec la petite bourse
- hyper simple à nettoyer (toujours avec ma technique de savon d’alep, on passe le pain sur les deux côtés puis on frotte jusqu’à ce que le mascara et le makeup s’en aille)
- comme je les nettoie à la main en les frictionnant un peu, ils ont une petite usure, mais cela ne change pas grand chose à l’usage
- je n’en ai utilisé que 1 pour le moment : ils proposent un pack à 10 recharges, mais honnêtement, comme je me démaquille le soir, le coton que j’utilise est mis à sécher sur le radiateur et ready to use 24h plus tard. A ce train-là, je vais mettre trois plombes pour les dégommer et arriver au dernier du pochon
- ils sont bien finis au niveau de la couture
Ce genre de marque s’adresse directement aux personnes qui comme moi ont besoin d’avoir du mignon et responsable pour passer le cap du réutilisable. A la maison, on a déjà pas mal de nos habitudes qui sont concentrées sur le local / le non gaspillage systématique, on fabrique notre lessive, le nettoyant maison, et les bocaux sont chargés de graines et flocons en vrac.
Avant, j’utilisais les Demak-up sensitive, les gros disques bien doux qui coûte une blinde pour 50 pièces.
Je les aimais beaucoup trop.
Mais quand tu tombes en rade un dimanche, et que tu cherches désespérément une solution, t’as l’air bien fine. Ici, tu n’as plus ce problème, c’est à dispo, ça se lave et c’est bio.
Welcome to my world.
Des bisous les Caribous !
Pochon 5 cotons acheté sur Birchbox lors d’une big promo.
A shopper sur Kufu pour les frenchies