J’ai une nouvelle petite bouille d’amour dans ma vie, une boule de poils, une carpette au possible et une dose d’énergie version petite.
Un chihuahua, un chi à moi, Marty McFly est un petit malin.
CariboulandIl y a des matins où j’ai des envies de meurtre, d’écraser une tartine de nutella sur le miroir juste pour voir le chocolat en double, tout ce qui est vrai, tout ce qui est faux.
Je répète l’image dans ma tête, puis pose un pied à terre et bascule dans la réalité, à nouveau légère.
Ça fait des matins où j’arrose les plantes en pestant contre le temps de « chiotte » qu’on a depuis début juillet. Ou encore heureuse au possible à boire un café trop chaud, emmitouflée dans un peignoir (non mais c’est l’hiver bordel).
Ce qui fait mes humeurs est souvent lié au temps.
Et comme j’habite la Belgique, j’ai peu de chance de pouvoir espérer voir du soleil. Du coup je reste couchée dans un canapé quand je ne travaille pas, à regarder par la fenêtre, en espérant pouvoir changer la couleur du ciel avec des regards de haine.
Je fais ma mamie mais rien ne marche.
Je sais, je sais, faut que j’m’arrache.
CariboulandPicture Source : lovely lullaby
Trois semaines après mon opération, je ne suis ni moche, ni jolie; j’ai plutôt l’impression qu’une main invisible me façonne le nez d’une manière différente chaque jour et ça me donne l’illusion d’être en construction permanente.
Du coup je reste dubitative.
Je ne trouve plus ce visage de trois-quart qui me rassurait quand je me regardais dans une glace. Mon meilleur profil a disparu, et j’ai du mal à reprendre mes marques.
Une rhinoplastie c’est une aventure de patience on m’a dit. Attendre que tout dégonfle, se mette bien, qu’il n’y ait plus d’hématome sous les os, sous la peau, que toute la charpente prenne sa nouvelle forme.
Ca prend entre 6 mois et un an.
Alors forcément, moi et mon tempérament trop impatient on s’accorde relativement mal avec une aventure qui n’aura ses premiers résultats que dans plus de 300 jours.
Du coup je mords sur ma chique, je me bichonne, je bouquine, et on verra !
CariboulandDepuis qu’on m’a enlevé mon attelle, mon nez est à la fois passé par toutes les couleurs mais aussi par toutes les sortes de peau qui puissent exister.
Du coup je m’étais dit, quitte à miser sur un produit pour me chouchouter, autant que ça soit de la bombe.
J’ai été en pharmacie, j’ai dépensé pour 35 euros de produits, et ce, sans serrer les dents.
Mais ça valait vraiment la peine.
Le flacon pompe m’a juste donné du fil à retordre avec l’embout d’où rien ne voulait sortir. Puis j’ai compris qu’il fallait seulement appuyer un bon coup pour tout débloquer.
Et là, bonheur, plaisir, le produit glissait sur ma peau comme un délice.
En seulement trois jours j’ai déjà moins de boutons, la peau plus lisse. Encore un peu de patience, et quand mon nez aura dégonflé, tout ça me plaira enfin.
CariboulandIl y a, chez moi, des libellules qui se perdent.
Picture source : chez moi
Des petites et des bleues, je les reconnais au bruit, comme si on frottait la fenêtre avec des feuilles délicates.
J’ai l’oreille tendue, j’attends de les voir.
Puis je les attrape par les ailes et les regarde se soumettre. C’est sûrement aussi beau qu’un papillon, puis bien plus fragile.
En Sardaigne on avait un lac à libellules. Elles rasaient l’eau comme des bolides, et traçaient leur chemin d’une rive à l’autre; elles étaient aussi grandes que la main, puis rouge et vertes.
Des pilules de couleur pullulent sur les vitres de ma maison, et j’en libère une chaque jour pour éviter l’invasion.
Caribouland