Catégorie : Humeurs

13 février 2012

Séries : je suis en manque

Témoignage.

« J’étais une vrai accro, je pouvais regarder une saison sur une journée, passer d’une série à l’autre, tout en téléchargeant trois épisodes pendant que j’en visionnais un. C’était devenu une dépendance qui me faisait vivre, je m’étais organisée autrement.

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J’arrivais à faire tenir sur mes genoux l’ordinateur, la tasse de thé et les trois cakes pour ne pas devoir me lever à cause d’une fringale.

J’avais un planning où les jours en roses étaient consacrés aux séries culcul, les autres aux séries d’humour. Quelques fois je faisais un écart, et en regardait une plus sombre, moins drôle, ou rattrapais mon retard culturel en regardant Twin Peaks. (Je n’ai même pas eu le TEMPS de finir twin peaks, quelle horreur…)

 

Puis depuis que je n’ai plus accès aux séries, je suis en manque.

J’erre misérablement, en sachant que les américains verront de toute façon le dernier épisode sur leur télévision, eux.

Par moments, je me dis que je devrais me faire un visa pour les États-Unis, juste pour être sûre, au cas où ces temps de misères durent troplongtemps.

 

J’ai encore un petit paquet de vidéos pour survivre, mais j’ai du mal à sortir de chez moi pour aller louer un DVD. 1,50 euro le film, tu rigoles ?

On peut même le garder 24h, comme si j’avais besoin de ça pour me consoler.

 

Depuis l’arrêt de mégaupload, j’ai maigri de 2 kg.

Forcément, je suis obligée de marcher pour aller jusqu’à la médiathèque, où le choix est plus restreint que sur le net.

 

Ah non, je vous jure, les temps sont durs. »

Caribouland
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11 février 2012

Les chirurgies (in)utiles

Ce qui prend du temps.

« En étant malade toute une semaine, ton cerveau peut commencer à penser, penser un peu trop, puis à force, tu te retournes de l’autre côté du lit pour essayer de chasser des pensées, qui reviennent devant ton visage, quel que soit le moment. »

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Je suis retombée sur des images de moi d’il y a 6 ans à peine.

C’est incroyable à quel point je ne me reconnais pas sur ces photos.

 

J’ai du m’asseoir, parce que même en plissant des yeux, j’avais du mal à m’identifier à la fille sur le papier.

La différence entre moi et plein de gens, c’est que je ne me suis pas changée toute seule. On m’a changé plus ou moins fort la forme du visage, la nature n’a pas eu son mot à dire.

Je suis bien plus jolie qu’avant, avec une dentition plus viable, j’ai un sourire entier marqué de trois implants, mes mâchoires ont été avancées, un petit trou sur ma joue gauche là où j’avais ma tumeur il y a quatre ans de ça.

Toujours du mal à sentir certaines parties de mon visage, la sensibilité ne reviendra plus de toute façon.

 

C’est spécial.

 

Mon corps a du mal à se remettre par moments.

Chaque fois que je suis faible, j’accepte moins bien la défaite.

Quand je doute, je me trouve laide, comme si j’avais un masque sur le visage.

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La chirurgie ne change jamais tout si l’on ne croit pas au chemin que l’on entreprend.

J’ai plutôt eu l’impression d’être balancée d’un service à l’autre, de traîner un dossier gros comme ça derrière moi parce que mon cas demandait l’expertise de plusieurs praticiens.

 

Mon cas sera toujours moins pire que celui de gens qui sont hospitalisés à plein temps, d’enfants malades.

Je faisais surtout ce billet pour interroger les personnes sur la réelle utilité de la chirurgie en général, plastique en particulier, parce que quoi qu’il arrive cela change un corps définitivement, et laisse une empreinte qui colle réellement à la peau.

 

C’est toujours un long chemin, les effets peuvent se faire attendre, ne jamais venir.

Cela fait presqu’un an que je me suis faite opérer d’une sinusite chronique, j’ai encore un an à tirer à me pshitter les narines.

 

Pour éviter que ça ne revienne.

Que ça n’empire.

 

J’ai déjà passé presque 7 ans de ma vie avec tout ça, et parfois ça pèse un peu trop lourd sur mes 24 ans.

 

Faudrait que ça me rende plus forte.

Je suis sûrement plus forte qu’avant.

 

[illustration de Temujin Doran]

Caribouland
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6 février 2012

Dieu danse la zumba en collants

On ne prêche pas une convaincue, certains jours il est vrai, je pense que Dieu existe, un dieu en collants, qui danse la zumba pendant que je prends mon pied sur terre.

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Ces jours-là commencent bien, je suis comme une fleur de printemps fraîchement éclose qui s’épanouit au saut du lit. Je me sens telle une bonne âme, une vierge, innocente et de bonne humeur. Mon pyjama sent la rose et aucun bourgeon n’a poussé sur ma peau pendant la nuit.

Quelle pêche.

C’est un jour à se pavaner, à courir dans la rue comme une petite fée dans les bois, à faire croire aux passant qu’on est, ON EST, la merveille du quartier.

 

On ne rate pas un bus, chaque correspondance s’enchaîne, les changements de tram ne se font pas sentir, et si les voyageurs sont maussades, on les voit sourire au soleil quand ils font la grimace.

Puis tu reçois un e-mail, qui prolonge l’effet des hormones du bonheur.

Non vraiment, ces jours-là, je me sens comme un Bruce tout puissant qui a reçu son permis d’avoir de la chance dans tous les domaines.

 

Manquerait plus qu’on aille tous bien.

Je m’en vais savourer mes endorphines.

 

Bonne journée.

Caribouland
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4 février 2012

L’artwork du samedi

Cela fait quelques mois maintenant que je fais des dessins.

J’ai découvert assez récemment les plaisirs du tracé à la plume remplie d’encre, qui laisse une impression bien différente du crayon.

Je trouve ça plus doux, j’aime beaucoup.

jupework.jpg Caribouland
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