Catégorie : Humeurs

22 septembre 2011

Poupettes au sucre.

« C’était comme si les habits avaient été moulés sur elle, du pantalon bien fait, à la veste cintrée, tout se mariait parfaitement avec son corps, son sac Dior posé sur la table ».

Sac qu’elle a mis sur le comptoir, dont elle a sorti un portefeuille Prada, pour payer son café à deux euros. Y a qu’une poupette pour te faire croire à un tour de magie quand elle te règle sa consommation.

Et les poupettes, ça court pas MES rues.

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Une autre était assise dans un canapé, avec une aura de Chanel qui la couvrait des pieds à la tête. Un peu étourdie, j’ai jeté un coup d’oeil dans le miroir, pour réajuster mon pull et mes cheveux, en me disant que définitivement je ne ferais jamais partie de leur monde. Ce qui n’était pas vraiment un voeu, plutôt un constat.

Les jours ont passé, on allait aux cours, toujours pareils, et en rentrant chez moi hier après-midi, j’ai poussé la porte d’une boulangerie pour m’offrir ma gourmandise préférée : un éclair au café fourré de crème du même goût.

Je m’en léchais les babines en marchant jusque chez moi; il n’y a décidément que les petits plaisirs pour rendre de bonne humeur si vite.

Caribouland
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20 août 2011

Marty McFly, Mon chihuahua

J’ai une nouvelle petite bouille d’amour dans ma vie, une boule de poils, une carpette au possible et une dose d’énergie version petite.

Un chihuahua, un chi à moi, Marty McFly est un petit malin.

DSC_4900 Caribouland
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31 juillet 2011

Ce qui fait les humeurs féminines.

Il y a des matins où j’ai des envies de meurtre, d’écraser une tartine de nutella sur le miroir juste pour voir le chocolat en double, tout ce qui est vrai, tout ce qui est faux.

Je répète l’image dans ma tête, puis pose un pied à terre et bascule dans la réalité, à nouveau légère.

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Ça fait des matins où j’arrose les plantes en pestant contre le temps de « chiotte » qu’on a depuis début juillet. Ou encore heureuse au possible à boire un café trop chaud, emmitouflée dans un peignoir (non mais c’est l’hiver bordel).

Ce qui fait mes humeurs est souvent lié au temps.

Et comme j’habite la Belgique, j’ai peu de chance de pouvoir espérer voir du soleil. Du coup je reste couchée dans un canapé quand je ne travaille pas, à regarder par la fenêtre, en espérant pouvoir changer la couleur du ciel avec des regards de haine.

Je fais ma mamie mais rien ne marche.

 

Je sais, je sais, faut que j’m’arrache.

Caribouland
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16 juillet 2011

J’évite les miroirs

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Picture Source : lovely lullaby

Trois semaines après mon opération, je ne suis ni moche, ni jolie; j’ai plutôt l’impression qu’une main invisible me façonne le nez d’une manière différente chaque jour et ça me donne l’illusion d’être en construction permanente.

Du coup je reste dubitative.

Je ne trouve plus ce visage de trois-quart qui me rassurait quand je me regardais dans une glace. Mon meilleur profil a disparu, et j’ai du mal à reprendre mes marques.

Une rhinoplastie c’est une aventure de patience on m’a dit. Attendre que tout dégonfle, se mette bien, qu’il n’y ait plus d’hématome sous les os, sous la peau, que toute la charpente prenne sa nouvelle forme.

Ca prend entre 6 mois et un an.

Alors forcément, moi et mon tempérament trop impatient on s’accorde relativement mal avec une aventure qui n’aura ses premiers résultats que dans plus de 300 jours.

Du coup je mords sur ma chique, je me bichonne, je bouquine, et on verra !

Caribouland
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6 juillet 2011

L’instinct libellule

Il y a, chez moi, des libellules qui se perdent.

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Picture source : chez moi

Des petites et des bleues, je les reconnais au bruit, comme si on frottait la fenêtre avec des feuilles délicates.

J’ai l’oreille tendue, j’attends de les voir.

Puis je les attrape par les ailes et les regarde se soumettre. C’est sûrement aussi beau qu’un papillon, puis bien plus fragile.

En Sardaigne on avait un lac à libellules. Elles rasaient l’eau comme des bolides, et traçaient leur chemin d’une rive à l’autre; elles étaient aussi grandes que la main, puis rouge et vertes.

Des pilules de couleur pullulent sur les vitres de ma maison, et j’en libère une chaque jour pour éviter l’invasion.

Caribouland
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