Ce matin j’ai ouvert les yeux, me suis penchée au balcon, les roses écloses étaient parfaites sous ce magnifique temps.
Dans mes rêves.
J’ai ouvert une seconde fois les yeux, entrevoyant mes cils, mes joues bouffies comme des phares se reflétaient dans le miroir.
La princesse se lève.
Elle grogne, elle cherche dix fois la même robe qui traîne devant son nez, mais quand on est mal réveillée doublée d’une myope, la vie est injuste.
Une fois le tarin dehors, je décide d’aller me changer.
Je me lance dans la jungle, j’arrive en cours.
Personne.
Puis le prof, sans ses cheveux, il avait troqué une coupe à la Boney M contre une tête bouclée sans intérêt.
Et j’ai reçu des petits compliments par-ci par-là, sur mes dessins. Le genre que j’essaye de faire vomir par les professeurs de certains cours, et qui n’ont jamais trouvé leur chemin.
La princesse est sortie de l’entrevue avec un sourire colgate, le buste droit, les pieds jouant à la danseuse étoile.
Tu parles d’une journée extraordinaire, j’en aurai presque eu des larmes.
Caribouland
