28 mars 2012

Quand ce sera moi la vieille

J’ai souvent des personnes assises en face de moi qui me font faire un bond dans le temps.

Toutes voûtées, toutes fripées, la jupe couleur moisi, le bas mal ajusté.

C’est la canne dernier cri qui bat le pavé, fait ronchonner la mémère.

Elle sent tropfort.

Des fois l’eau de Cologne, des fois juste le vieux machin.

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Quand ce sera moi la vieille, j’aurai des jeunes qui me dépasseront sur les trottoirs, j’aurai beau râler, je mettrai bien du temps à arriver en haut de la rue.
Je me ferai aider pour monter les marches, les sous dans mon porte monnaie ne seront plus que des taches brillantes.

J’aurai les mains tremblantes, la voix chevrotante, envie de pudding plutôt que de frites.

Mais la mémère c’est moi.

C’est déjà moi, dans 50 ans.

Quand ce sera moi la vieille, j’aurai sûrement des petits enfants, parce que j’aurai eu des enfants et un homme.

Il y aurait une bague autour de mon doigt qui dirait « je t’aime pour toujours ».

Mais mon mari serait mort.

Mes enfants des ingrats.

Et les plus petits de la famille, des rapias.

 

Il y aurait une photo sur la cheminée, de moi jeune, devant laquelle je passerai tous les jours.

Et alors que j’aurai été nostalgique un soir, je l’aurai prise dans mes mains pour repenser à quand j’avais 20 ans, à me dire « sale mioche t’as pas assez profité de chaque moment ».

 

J’aimerai lui répondre que je l’ai mordue par tous les côtés, la vie.

Mais des fois, elle ne m’a pas laissé le temps.

Caribouland
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26 mars 2012

De l’adrénaline dans le Jogging

L’année passée, dans un grand élan sportif, je m’étais ramenée dans une enseigne de sport, j’avais dévalisé tous les rayons running et j’étais repartie avec 140 euros de moins, des fringues plein les mains.

C’était une époque où j’avais de l’énergie à dépenser (en plus de mon argent faut croire) et j’avais décidé de me mettre à courir.

Une fois par semaine, parfois deux, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il tape, j’étais dehors, avec ma tenue de pro version je gère, à avaler environ 7 km dans mes meilleurs jours.

Pas énorme pour une pro du système, mais pour le niveau que j’avais c’était exceptionnel.

Je crois qu’avec le vélo et la nage, c’est un de mes sports préférés. Du coup je voulais partager avec vous comment je me prépare pour courir, ou comment ne pas faire « trop » de faux pas quand on débute dans le jogging.

 

Quand je m’habille

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Je mets

  • un jogging nike que j’adore, ou mon domyos, j’alterne
  • un soutien gorge qui soutient vraiment, à tester en magasin, quitte à faire gigoter sa viande en cabine pour voir si ça tient bien au corps. Parce que courir avec les pamplemousses qui bondissent à chaque pas, ça fait mal, déséquilibre (oui oui), et c’est pas ce qu’il y a de mieux pour la peau des seins
  • un débardeur près du corps qui régule la transpiration
  • un pull si nécessaire, mais là il fait franchement beau, donc j’évite, ou j’en prend un léger avec moi que je mets à la fin de ma course

 

Et enfin, le plus important : les chaussures ! A bien choisir selon qu’on soit pronateur (pieds vers l’intérieur), supinateur (pieds vers l’extérieur) ou universel.

Chaque type de chaussures corrigera le problème de stabilité et permettra un confort optimal pendant qu’on court.

Les miennes sont géniales (mais chères), j’ai l’impression de sautiller comme un lapin avec, de vraies pantoufles.

A savoir : pour que le sport reste un plaisir, prenez des fringues qui vous bottent. Avoir l’impression de sortir accoutré comme un clown en string, ça n’a aucun sens.

 

Quand je sors de la maison

  • J’ai mon ipod nano avec moi, connecté au module « nike + ipod »
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Le petit bidule rouge se glisse dans la chaussure (dans les Nike il y a un emplacement spécial), et le récepteur se connecte à l’ipod.

Ce petit kit est assez génial, ça enregistre la distance parcourue, les calories dépensées, etc.

Une fois chez soi, en connectant le lecteur à l’ordinateur, on récolte les données sur le site de Nike, sur lequel on peut établir des programmes de course, relever des challenges, ou en créer.

Le plus : au début de la course on estime le temps ou le nombre de kilomètres que l’on aimerait au moins faire pendant la séance. Une voix nous prévient sur ce qu’il nous reste à parcourir tout au long du trajet.

 

Quand je cours

Je commence d’abord par cinq bonnes minutes de marche rapide, comme échauffement, puis lentement, j’accélère le rythme pour arriver à une course moyenne.

Je cours rarement vite, sauf pour les dernières minutes du jogging, durant lesquelles j’alterne sprint et marche rapide.

Je préfère garder un rythme régulier, et courir pendant 40 minutes, plutôt que de me crever en 10 minutes.

 

Pour celles que ça peut aider, il existe des outils, comme des cardiofréquencemètre, qui permettent de mesurer la fréquence cardiaque. L’idéal pour courir et se muscler, c’est de se trouver entre 70 et 80% de sa fréquence cardiaque maximale.

On n’y arrive jamais du premier coup, mais une fois qu’on est bien entraîné, on arrive à son rythme parfait.

 

Quand je rentre

LES E-TIRE-MENTS ! Y a pas à lésiner, c’est obligatoire.

(On doit aussi les faire en début de course, pour éviter des claquages et autres joyeusetés de la course à pied)

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C’est le moment pendant lequel le corps récupère, on sent tous ses muscles en alerte, réveillé, et surtout on se sent bien.

Si au finish de la course vous vous sentez mal, c’est que le rythme que vous aviez était sur-évalué.

 

Quand je me change

J’évite de me couler dans un bain bouillant pendant des heures, une douche tiède est plus que préférable. C’est le moment où le corps se relâche.

 

Voilà, je crois qu’on a plus ou moins fait le tour, ça permettra au moins au débutantes de mettre le pied à l’étrier, ou de convaincre les plus sceptiques.

Je vous laisse des liens d’infos pour vous informer au mieux sur les meilleures façon de tirer profit du jogging :

Entraînement pour débutantes

Le site de Nike Plus

Le site de la revue Jogging, avec plein d’infos

Mesurer sa fréquence cardiaque maximale

 

Puis avec les beaux jours qui s’annoncent, ça devrait vous motiver à sortir votre petit nez dehors.

 

Des bises !

Caribouland
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25 mars 2012

Il y a dans l’air des jours plus courts

J’ai un peu du mal avec les changements d’heure.

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C’est comme si on me piquait un corn flakes en plongeant ses doigts dans mon bol, ou qu’on me servait une grenadine trop sucrée.

Ça n’a pas de sens, ça emmerde, et implique un changement.

On claque une baffe à la personne qui a trempé ses doigts dans notre petit-déjeuner, on jure, on change de bol.

Faut comprendre, je suis habitée par l’étrange sensation que les objets numériques me niquent, qu’en ayant remonté tout d’une heure le soir, le matin je me retrouve avec un temps qui ne paraisse pas bien réel.

 

Du coup trip sur la réalité, saut du lit, je tombe, je me cogne à l’armoire, j’appelle ma mère, Pujadas, pour être sûre que des lilliputiens ne m’ait pas enlevée dans la sixième galaxie.

C’est le seul moment de l’année, quand on me pique cette heure au printemps, où j’ai du mal à redémarrer.

Je traîne ma couette, m’arrête à l’escalier.

Je regarde ma montre.

J’en ai pas.

 

Et une fois arrivée en bas, je me rends compte que l’horloge de l’entrée indique six heures trente.

Que le soleil qui inonde le ciel est loin d’être un soleil de six heures trente, et je comprends que la pendule vient de tomber en panne.

 

Du coup je regarde mon gsm, je ne sais plus si j’ai changé l’heure hier au soir ou si le téléphone l’a fait automatiquement.

Je me mets à douter sérieusement de mes neurones, je me dis que je devrais rappeler Pujadas.

 

Pourtant, dans mon élan, je me mets à faire comme les indiens à plumes, plantée dans le jardin, les pieds dans la terre, le bâton en main.

Et me la joue « à l’ancienne », à chercher l’ombre sur le gazon.

Forcément ça faisait des vagues.

But the sun never lies.

Caribouland
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22 mars 2012

J’ai un chihuahua et je le vis bien

JE SAIS.

Le chihuahua ça fait Paris Hilton,

C’est petit, on dirait une crevette,

C’est précieux, ça ne supporte rien.

Ça aboie à qui mieux mieux, et tout le temps si possible,

C’est un roquet pas du tout sympa, et vicieux qui plus est.

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En gros le chihuahua, les gens le voient comme une sorte de gremlin mélangé à une mauvaise bouillabaisse.

Fadasse quoi.

 

Il y a quelques mois de ça, j’ai acheté un chien.

Je voulais une race plutôt petite, pas spécialement bavarde, pas trop con, et surtout facile d’entretien (un machin qui ne perdait pas trop ses poils, ou n’avait pas des boucles façon triple wave).

 

A force de chercher, je désespérais, il y avait des annonces pour les bouledogues français en masse, pour les chihuahuas pareil, mais hors de prix, et aussi pour les cavalier king charles.

C’était les trois races qui tournaient le plus, un jour je voulais un boulie, le jour d’après un chi.

Derrière, je devais essayer de faire en sorte de concilier mes envies avec le bien-être de la famille, ne pas leur imposer un berger allemand géant sans leur avis.

Tout ça s’imbriquait dans une logique très compliquée, et me rognait les bouts.

 

Puis un matin, j’ai vu l’annonce pour laquelle j’ai craqué.

L’après-midi on appelait l’éleveur.

Le soir il était à la maison.

Il, le chihuahua.

Et on s’est plus lâchés.

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Marty McFly, 2 mois

Une petite boule de poils toute noire, qui ne faisait que dormir, qu’on devait chercher pour la trouver, il était aussi petit qu’un chaton, et un peu souillard, faut le dire.

 

Je l’ai élevé, comme un chien, parce qu’en soit, c’en était un.

Très peu à bras, sauf au début, quand j’avais peur que les pigeons viennent le choper en pleine brousse pour le déguster.

Toujours près de moi, surtout petit, maintenant il se la joue grave indépendant le matin, plus câlin le soir.

Il mange comme deux (chihuahuas, s’entend), pourrait se faire une dinde s’il pouvait.

Il lève la patte, mais juste dehors, fait pipi sur commande quand je lui dit « à pipi ».

Alors oui, il aboie, mais j’y travaille encore, c’est juste que des voisins qui font des travaux toute l’année, ça lui stimule son côté « quoi quoi tu cherches la fight ? »

Même moi ça me rend dingue leurs travaux.

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Marty McFly, 4 mois

Il n’est pas frileux, adore le chaud très chaud, et le froid version neige.

S’en foutre partout aussi, si possible, gambader dans la boue.

C’est un champion de vitesse, il fait du 0-100 en 2 secondes.

Et niveau poil, c’est comme de plonger ses mains dans un bac remplit de pulls en pur cashmere, plus doux, tu meurs.

 

Bon, c’est vrai, j’ai un peu menti.

Il est un chouilla plus grand qu’un chi de race.

Il a les dents du bas qui sont un peu en avant.

Il est très têtu avec les autres. Pas avec moi (je suis sa maîtresse, faut pas déconner).

 

Mais il est tellement intelligent que notre chat passe pour une andouille à côté.

Et rien que le fait de savoir qu’il a sûrement la moitié du cerveau d’Einstein en lui, ça me rend fière.

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Marty McFly, 6 mois

J’ai un chihuahua, et je le vis bien.

Parce que, je vous dis, c’est vraiment un chien.

Caribouland
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