20 octobre 2013

Where do you find happiness ?

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Je pense connaître des gens (je ne pointe personne)(je ne juge personne) qui ont une tendance malsaine à planifier leur bonheur.

Ils allouent des places dans leur horaire pour la débauche, et ne s’autorisent aucun écart avant l’heure ni après.

Et à chaque fois ça me fait le même effet, j’ai l’impression de voir quelqu’un s’étrangler avec le plaisir que procure un bonbon, un mélange d’extase et de malaise qui donnent envie de regarder ailleurs.

Je suppose que ces personnes ont été des enfants à qui l’on disait

« Là, maintenant, tu peux sauter ».
« Là, maintenant, tu arrêtes ».

Et la spontanéité ne trouve plus son chemin.

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J’ai une addiction maladive pour l’automne (je peste contre le froid qui arrive, mais j’aime la couleur orange quand elle tombe avec le vent).

Je vous épargnerai donc la description des arbres, des bottes multicolores, des marrons, des pulls à mailles épaisses, des corbeaux, du petit château sous la brume.

J’aime tout simplement cette saison parce que quand je mets le pied dehors dans ma campagne, j’ai l’impression d’être comme seule au monde.

 

Avec des chevaux qui me regardent de haut en bas et mon chien qui se retient de hurler quand leurs sabots font tropde bruit ou qu’ils mâchent un peu fort leur herbe.

 

Le soir, la pleine lune éclaire les champs et personne d’autre que moi ne se promène.

Le dimanche, il y a le remue ménage général, les petites compétitions, les chevaux qu’on sort sur la route pour qu’ils paradent un peu et remuent leur crinière.

Tout fonctionne au ralenti puisque les voitures ne roulent pas plus vite que le pas de ces bêtes.

 

Depuis quelques semaines, je me suis remise à boire du thé, beaucoup de thé, et à tremper mes biscuits dans des boissons chaudes juste pour voir les miettes lentement tomber dans le fond de la tasse transparente.

Aussi, les écharpes ont retrouvé leur place, et se nouent à mon cou comme des serpents touffus qui refusent de s’en détacher.

Je crois que j’ai enfin accepté le changement de saison, docilement, parce qu’il n’y a pas de raison que j’empêche le temps d’avancer, il coule seul et suit sa rivière.

Et puis si tout le monde le dit, je veux bien le croire : le bonheur, c’est aussi de laisser les choses se faire, non ?

Caribouland
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6 réponses à “Where do you find happiness ?

  1. Clara

    J’aime ta manière d’écrire et de penser =)
    J’aime tes images d’automne sur Pinterest!
    Je suis quelqu’un de l’été moi, du chaud, du soleil, des vacances, de la mer, la piscine, le gazpacho, les limonades, salades, glaces, nager, les robes,… Mais cette année j’ai décidé d’apprécier chaque saison qui passe pcq elles ont ttes qqqch!
    J’adore ta description de l’automne, ça donne envie d’habiter près de chez toi!

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  2. Faby

    Oh c’est un joli texte et je suis tellement d’accord, ces personnes qui s’accordent des pauses pour le bonheur, qui ont une echelle de temps pour le bonheur … oubliez tout ca et vivez, spontaneite et aventure sont mes motos meme si je mets pas tout le temps en place, je trouve ca nettement plus fun ! Aaaaah l’automne je crois que c’est parce que je ne vais pas en avoir que je le regrette tellement :p
    Des bisous !

    http://jaiecrit.wordpress.com

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  3. mélanie

    Le bonheur est ici et maintenant. Je commence seulement à en prendre conscience.
    Merci pour tes articles. De vraies petites pépites. Tu me fais souvent voyager à la fois dans le temps et dans l’espace. C’est très agréable.
    Je rejoins également ce qu’a écrit Clara.

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