Catégorie : Feel Good

6 juillet 2014

La révolution dans la foufoune avec la cup ou coupe menstruelle

cuuup.jpgJe déteste le mot menstrues.

J’ai l’impression d’être une morue quand elles arrivent, de ne pas pouvoir gérer mon corps, je hurle, je gueule (pourquoi chuchoter ? Vous me faites tous chier !), je pleure pour une mie de pain tombée à terre, personne ne comprend sauf les amies qui baissent les yeux et attendent patiemment que je me reprenne, hormonalement parlant.

 

Je suis un peu un cas particulier parce que j’ai été mise sous pilule pour pouvoir « avoir des « règles » plus régulières » et m’éviter de tomber dans les pommes à chaque cycle.
Problème à moitié résolu vu que j’en étais quand même à rester allongée deux jours de suite à gober des antalgiques et à faire des râles de femme enceinte à chaque contraction.

Grosse dondon dans toute sa splendeur, être une femme c’est aussi souffrir et se sentir misérable, alors que « c’est la nature qui veut ça ».

 

Si ça ne tenait qu’à moi, je vendrais mon utérus à -50% pour m’éviter la bouillotte brûlante sur le bidou, pour ça que j’enchaîne les plaquettes la plupart du temps, mais financièrement et psychiquement, j’ai toujours besoin de faire une pause tous les X temps pour remettre les pendules à l’heure, même si je sais que les règles qui me rendent visite ne sont pas naturelles à proprement parler.

 

La découverte de la cup

J’avais regardé une vidéo de la charmante Kinoko, et je suis restée scotchée du début à la fin.

Je venais de découvrir un monde peuplé de cup et cup addicts, je me demandais comment un engin pareil pouvait entrer dans la foufoune (alors que bon, on te dira que si « la queue d’un homme y entre et la tête d’un gosse en sort, c’est qu’une cup peut y faire son nid »), et qui avait eu l’idée saugrenue de nous faire croire qu’une coupelle nous ferait plus de bien pendant la période rouge qu’un bon vieux tampon.

J’ai passé plus d’une semaine à recueillir des informations sur le sujet, et plus j’avançais, plus je me rendais compte que finalement, la majorité des femmes était passée à côté d’une invention qui avait été créée en même temps que la petite souris blanche (vers 1930!), mais qui avait vite été remisée au profit d’une solution jetable.

 

Le tout jetable, le manque de dignité

En période de règles, les jours les plus lourds étaient jours de fête avec 3 voire 4 tampons super plus utilisés (marque Tampax, avec ses beaux applicateurs), de 2 à 3 serviettes en journées et une extra longue la nuit. Autant vous dire que non seulement, les toilettes sans poubelle me grimpaient sur le haricot, mais que j’en perdais toute ma dignité.

 

Coller et décoller une barque blanche dans le fond de sa culotte (et le bruit qui va avec en dolby surround dans les jocs publics), sentir les ailettes qui jouent à se plaquer sur les cuisses, la macération active dans la zone qui empire d’heure en heure, quand la petite ficelle du tampax avertit qu’il est temps de se rendre en urgence aux toilettes.

Les nuits passées avec l’impression d’avoir un pampers entre les jambes, devoir ressortir sa grosse culotte de Bridget pour ne pas tacher nos plus beaux sous-vêtements. Regarder dans le miroir pour essayer de voir si la marque de mon slip parachute ne se voit pas trop sous un certain angle.

Et marcher, entendre la matière qui fait un concert de bruit plus bas, être dans l’urgence et ne pas avoir pensé à prendre un tampon de rechange, prendre sur soi et en demander un avec un regard de pitié, penser qu’on peut mourir rien qu’en s’insérant un bout de coton dans le vagin.

Tous ces risques.

 

Et à côté de ça, il peut y avoir les douleurs, les nausées, les maux de tête, autant de choses qui ne donnent pas non plus envie de prendre trop de temps pour s’occuper de chutes de niagara qui opèrent en toute impunité dans notre plus profonde intimité (Braaaaah, le monstre rouge !).
On se sent sale et odorante, pas comme la fille hystérique qui fait du parapente avec un sourire jusque-là parce qu’elle porte une serviette Nana ultra-flexible avec coussinets extra-absorbants intégrés et parfum fleur de lilas.

On s’en branle.

Dans la vraie vie, les règles ne sont pas nos amies, ce sont des ingrates.

 

L’éducation anatomique, les protections périodiques

Quand j’étais à l’école, on a très peu vu le chapitre sur les organes sexuels, on s’est plus attardé sur la rencontre spermatozoïde et ovule, plus que sur le (fameux) sujet  de l’anatomie féminine qui pouvait un peu trop faire rougir la prof et l’audience.

Pourquoi se compliquer la chose quand on sait que la plupart des jeunes filles recevront vers leurs 12 ans un pack chez elles et un petit carnet explicatif pour mieux appréhender leurs règles à venir et l’univers des serviettes et autres protections périodiques.

 

En faisant un tour au supermarché il y a quelques jours, je me suis rendue compte de la très grande variété de produits conventionnels, mais aucun endroit où se trouvait une cup, les produits bio/plus cleans étant cruellement évincés au profit des marques comme Always, Alldays, Tampax, Nett, Nana et Vania, les plus gros vendeurs du marché.

 

L’avantage économique mis en avant, mais pas seulement

Les cups sont faites en silicone, latex ou TPE (matériau utilisé pour fabriquer des cathéters), et ont une durée de vie qui peut aller de 5 à 10 ans avec un bon entretien, elles ont donc une fabrication qui émet mais leur longévité les avantage.

Quand on sait que pour une seule période de règle, on peut utiliser de 10 à 40 protections périodiques, on entame un budget qui ne sera jamais amorti (alors qu’avec la cup oui), et on pollue inutilement en utilisant des tampons/hamac de slip à usage unique.

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Le sujet qui fâche est celui de la santé, vu qu’il paraît plus naturel pour la plupart des femmes d’exposer leur chatoune à un produit blanchi avec des substances chimiques (sans compter qu’un tampon peut laisser de fines particules dans le vagin qui est hautement perméable en période de règles, voir une vidéo très intéressante à ce sujet !!!) plutôt que d’y insérer un matériau inoffensif et non propice au développement des bactéries quand utilisé dans des conditions d’hygiène normales.

Il y a quelques mois, j’avais été moi-même confuse de ne pas trouver la mention des ingrédients sur un paquet de serviettes Always que je lisais au toilettes (je fais ce que je veux), alors qu’en soi, je pensais que tout produit sur le marché devait mentionner ses composants.

Il semble que dans cet univers, seul la sphère bio respecte un effort de clarté à l’égard de la consommatrice, le reste du troupeau préférant nous traiter comme des ignares.

 

Certaines utilisatrices parlent d’une diminution d’infections régulières depuis qu’elles utilisent la cup, en mentionnant le plus souvent la cystite (bactérie qui remonte le long de l’urètre) et les mycoses (altération du pH des muqueuses vaginales, donc branle-bas de combat dans ton épicentre, les tampons sont connus pour ne pas être vagino-friendly, absorbant plus que ce qu’ils ne devraient, surtout en tout début et fin de période).

J’y suis moi-même très sujette, et je suppose que les femmes qui sont particulièrement sensible de la vaginette ne gardent pas un souvenir mémorable du retrait de fin de règle d’un tampon qui nous a vidées de toute notre substance en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Glamour, my dear.

 

Ma première expérience de la cup, le choix, ma révolution 

Le choix est assez incroyable vu qu’il y a plus de trente marques qui commercialisent la cup, chacune ayant des qualités particulières de taille (contenance), de souplesse (facilité d’insertion), et de tonicité (capacité de la cup à reprendre sa forme).

Les plus connues sont la Keeper, la Divacup, la luna, Fleur et ladycup, ainsi que la Mooncup(US ou UK).

Pour faire mon choix, j’ai fait un petit test sur le site d’Easycup, qui est une vraie mine d’or pour trouver les informations pour se rassurer sur le sujet mais également des solutions quand on rencontre des problèmes.

 

Le moteur de recherche m’a sélectionné plusieurs coupes et m’a chanté que la Meluna Classic Moyenne était a priori celle qui devait parfaitement me convenir, compte tenu de mon flux et des autres paramètres.

J’ai quand même encore creusé, en bonne psychopatate qui se respecte, et finalement, j’ai commandé ce modèle en me disant que je ne me ruinais pas, la marque allemande faisant partie des plus abordables dans le domaine des cups (compter de 15 à 30 euros en moyenne) et ayant une très bonne réputation.

Leurs coupes sont garanties sans latex, sans bisphenol A, sans phtalate et sans alkylphénol.

 

L’essai à blanc

Certains témoignages parlaient d’un essai un peu avant la période de règle pour pouvoir mieux appréhender la bête.

Honnêtement, je vous le déconseille : j’ai essayé la cup quelques jours avant, et même si l’insertion s’est faite sans trop de difficultés, le retrait était une autre paire de manche. Je me tordais dans tous les sens, impossible d’atteindre la petite tige pour au moins me guider. Après 30 minutes d’effort j’ai enfin fini par l’enlever en espérant que le jour J ne soit pas un un trifouillage sanguinaire interminable.

 

Jour J

Je suis presque contente que ce soit le début des ragnagnas #grosseMaladoufInside. Je choisis toujours le même pliage, le punch down (le C fold est plus courant et il y a au moins 3 autres possibilités), et je positionne bien un des trous de la Meluna dans le pli pour qu’elle s’ouvre plus facilement une fois en place.

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En l’insérant, je ne la lâche qu’une fois qu’elle est complètement rentrée, et elle se déploie d’elle-même (honnêtement, je ne sens rien). Une fois bien mise, elle va prendre la position qu’elle veut, donc il est possible qu’elle remonte un peu plus haut que là où vous l’aviez placée.
Je la change à midi puis le soir avant le dodo, et les premiers retraits sont difficiles parce que je ne pige pas cette histoire de « déventousage ». En fait il s’agit simplement de pincer la cup à la base et elle vient toute seule, je n’avais juste pas le bon coup de main.

A propos des trous : ils servent à maintenir une pression constante dans la coupe. Quand du sang arrive, il faut que de l’air sorte de la cup pour laisser la place nécessaire au flux. Si les trous se bouchent, il y a fuite, l’air cherchant un moyen ou un autre pour sortir, il faut donc veiller à ce que les trous soient toujours bien nettoyés et ouverts.

 

Les jours suivants

Je n’ai eu un mal de chien au ventre que la première journée, les jours suivants se sont passés sans antidouleurs, je ne sais pas s’il s’agit d’une coïncidence, on verra par la suite, mais pour moi ce fut une vraie réussite.

Je commence à prendre le coup de main pour vérifier qu’elle est bien insérée : il faut faire le tour de la cup avec son doigt pour être sûre que le col de l’utérus ne se trouve pas à côté du goal (au toucher, il ressemble au bout d’un nez), mais même sans vérifier, je sais qu’elle est bien placée vu que dans les minutes qui suivent je n’ai pas de fuite.

Fait important : contrairement au tampon, il n’y a pas de perte entre les « changes », ce qui m’a perturbée au départ, mais ajoute encore plus au sentiment de liberté.

 

La coupe Meluna étant assez souple, elle a tendance à devenir ovale sous la pression des muscles, mais si cela arrive, pas de panique, ça n’altère en rien son efficacité.

J’ai passé des nuits ultra-mega-plouf sereines dans mes sous-vêtements favoris à dormir comme un parallélépipède qui s’assume et elle m’a permis de promener mon chien au réveil avant de penser à la vider, un bonheur (tu la connaissais toi aussi la course du matin entre ton lit et la toilette parce que la position debout ramène tout à la verticale ? Ici, c’est fini !).

 

Mon coup de coeur, des conseils de newbie    

Je suis très déçue de ne pas avoir connu la cup avant, ayant eu mes règles à 13 ans, je n’ai même pas cherché à savoir s’il existait d’autres moyens pour me protéger, vu qu’à la télé il n’y avait de place que pour des tampons et des serviettes classiques.

Je me sens donc un peu trahie par certaines marques et les discours généraux dans les salles de classe, mais SOIT.

coupe-menstruelle-anneau-bleue-paillette-par-meluna-1
Une petite liste de considérations en vrac

  • vu qu’elle est placée plus bas qu’un tampon, elle ne se fait pas sentir (hé oui, il ne faut pas la placer tout au fond du vagin, elle trouvera sa place toute seule)
  • il existe toutes sortes de tailles, donc pas d’excuse, il y a forcément un modèle qui existe pour vous (vous pouvez vous faire une idée de la taille qui convient en longueur en tâtant le terrain et mesurant votre doigt, une cup trop grande pouvant se faire sentir ou être désagréable au port)
  • OUI il faut être très à l’aise avec son corps, et ne pas craindre de chipoter sa Nanatomie, il n’y a que comme ça qu’on y arrivera. On prend également son temps les premières fois, une cup ne se perd pas dans l’organisme, c’est physiquement  impossible, vous la récupérerez une fois en condition optimale (accroupie en poussant un peu, une jambe sur les wc, à vous de voir)
  • elle tient toute une journée sans problèmes et on se rend souvent compte qu’on perd moins de sang que ce que l’on croit (oui oui, il ne s’agit pas d’une vidange de trois litres sanguinolents par cycle)
  • elle peut se mettre le jour même des règles, sans que les pertes soient déjà en route, et peut se garder jusqu’à la toute fin des règles (qu’on me comprenne bien : faut toujours la changer tous les MAXIMUM 12h, moins c’est top, plus c’est trop)
  • NON la cup n’est pas sale, le sang non plus (couleur pur rubis), elle se nettoie à l’eau froide à chaque fois qu’on la vide (l’eau chaude cuit le liquide et peut faire ressortir des odeurs à l’air libre) et se stérilise entre chaque période
  • Elle permet aux parois vaginales de rester les plus naturelles possibles, sans altérer la flore interne, donc exit la sécheresse !
  • on peut enfin brûler nos culottes extra-larges
  • pas de contre-indication pour la piscine/le bain/jacuzzi ni pour le sport
  • il y a des cups adaptées aux filles allergiques au silicone ou au latex
  • on peut couper la tige qui sert uniquement de guide pour retrouver la cup après quelques heures, mais si elle ne vous  gêne pas, gardez-la (personnellement je ne la sens pas, contrairement au fil d’un tampon qui me cisaillait gentiment l’entre-jambe). On ne tire jamais sur la tige, elle ne sert pas au retrait, contrairement à la ficelle d’un tampon
  • le syndrome du choc toxique -SCT- est du à une bactérie qui va se développer dans le vagin et produire des toxines qui s’introduiront dans la circulation sanguine par le biais de micro-coupures (les tampons sont les champions pour favoriser le phénomène). Sachant qu’une cup ne crée pas de milieu favorable à cette bactérie, elle réduit considérablement les « chances » de développer cette maladie
  • en moyenne vous mettrez entre 3 et 6 cycles pour amortir le prix de votre coupe
  • vous ne schnouffez plus de la chatoune (quand il n’y a pas d’oxydation, il n’y a pas d’odeur !)
  • pour éviter les débordements, changez-la plus souvent, les premiers retraits ne doivent pas se passer dans un bain de sang, je n’ai jamais eu les doigts recouverts et dégoulinants, tout était dans la cup
  • en moyenne, une cup récupère bien plus de liquide qu’un tampon ou une serviette
  • une cup peut se vider n’importe où (une bouteille d’eau dans une toilette sans lavabo, et le tour est joué), contrairement à un tampon qui ne peut se jeter partout
  • généralement fournie avec un petit pochon, elle est plus pratique à prendre en voyage
  • aucun problème pour aller aux toilettes avec (que ça soit pour la grande ou petite commission), pas de fil qui pendouille dans ce qui mouille
  • vu le choix de couleur de certaines marques, vous pouvez rendre ce moment girly à souhait (si si !), donc faites vous plaisir (y en a même une bleue à paillettes chez Meluna, je vous dit pas l’effet « discothèque dans ta chatoune party »
  • attention aux ongles, ils peuvent abîmer la cup comme votre intérieur douillet, donc on se coupe les griffes et on veille également à très bien se laver les mains avant de vouloir retirer ou mettre la cup

 

Même si mon avis est vraiment positif sur ce bidule, il est nécessaire que je vous dise que NON, normalement ça ne prend pas un seul cycle pour arriver à bien s’y prendre.

Peut-être que j’ai eu une chance de débutant de dingue, ou que je me connaissais très bien, mais je n’ai connu qu’une mini-fuite un jour où les caillots étaient plus important et ont bouché les trous, j’ai alors senti comme des « bulles », et j’ai directement été la vider.

Il faut donc être patiente (ce qui n’est pas le cas de tout le monde) et apprendre à se familiariser avec son corps, car  la cup ne se colle pas dans le fond de la culotte ni ne s’insère avec un applicateur, les règles façon éco-bobo demandent un peu d’expérience et de savoir-faire.

 

Je terminerais (oui je vous ai tué avec mon article) en disant que je trouve la coupe menstruelle révolutionnaire, même si elle existe depuis plus de 80 ans et que je suis contente que de plus en plus de filles en parlent et permettent à d’autres (comme moi) de découvrir un pan inconnu de l’hygiène foufounale.

Il n’est pas normal qu’après autant d’années, le tampon jetable soit le roi de la danse alors qu’il engendre des problèmes sanitaires plus ou moins graves et une pollution conséquente, et que les rayons ne soient pas encore assez peuplés d’alternatives au moins plus respectueuses comme les protections certifiées bio.

 

Maintenant, mes règles se feront avec la cup parce que je le vaux bien et on se retrouvera dans quelques mois pour un bilan plus précis et plus complet sur l’entretien.

Depuis que je l’ai découverte, je regarde les publicités pour Tampax avec un regard qui en dit long, où se mêle dégoût, pitié et gros rire cynique sans retenue.

 

J’aimerais vraiment que cet article amorce un changement dans vos culottes (houhou la rigolote), bien sûr vous faites comme vous voulez, votre moule dorée, votre propriété, mais la cup, c’est la liberté dans une coupelle mamzelle.
Avec ça, tu peux même monter à dos de poney, avoue c’est chouette.

 

Des liens des liens des liens 

Easycup
Meluna
« Dur à avaler » sur la cup
Consoglobe sur les protections jetables

 

Des bézouzes les Caribous !
Commandée sur Sebio pour la Belgique (17.90  FDpcompris)
Disponible sur la ferme des peupliers pour la France (pas de livraison Belge, mais plus de choix !)
Le site de Meluna livre internationalement (et offre souvent une deuxième coupe à ses clients)

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23 juin 2014

Ambiance fleurs blanches, capillas et mumulilas

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Depuis quelques semaines, je jouais avec le feu en détournant l’eau de beauté de Caudalie en parfum d’ambiance, fraîche odeur de menthe poivrée revigorante qui sur le moment envahissait le studio pendant quelques minutes éphémères.

A 30 euros les 100 ml, ça commençait à faire cher la tournée de Mirzette dans les champs, la bouteille s’est vite vidée et j’ai du m’abstenir de jouer du spray tous les matins.

 

Bien sûr j’avais toujours mon aromaglobe pour me garantir une atmosphère cosy et plantue, mais après plus d’un an d’utilisation, je commençais à en avoir marre et la bête aussi, à raison de 8h d’allumage intense elle commençait à donner des signes de faiblesse.

Puis marre du bruit du ploc ploc, marre des odeurs d’huiles essentielles (très efficaces au demeurant mais je suis une goumiche qui a besoin de variation pour ne pas virer dondon blasée), je m’étais mis en tête qu’il me fallait DE LA NOUVEAUTÉ.

 

La petite quête chez Nature & Découvertes

Je suis allée faire un saut chez N&D dans l’espoir de trouver quelque chose qui flatte mes narines sans me donner la migraine, pratique à utiliser et sans artifices.

Au royaume des senteurs, j’ai trouvé un petit stand avec des bougies parfumées sous verre qui donnait une idée de l’ambiance dans laquelle elles voulaient nous plonger, chaque fragrance se déclinant ensuite en capillas, encens, candles et brumes.
Le choix était parfait.

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J’ai longtemps hésité (hin hin), je n’arrêtais pas de soulever les cloches et de les porter à mon nez pour bien m’imprégner des différents parfums, en essayant de trouver surtout ce qui pourrait coller à l’esprit d’une pièce à vivre/dormir au quotidien.

 

J’ai adoré « veillée et contes d’hiver », pour son côté gros plaid bien épais, aux notes de cannelle et d’orange (boh, dans quelques mois, il n’est pas dit qu’il n’atterrisse pas dans mon panier !), « frangipanier sous les alizés » était un vrai délice mais encore trop rond pour la saison, « miel des collines » vraiment doux liquide ambré avec une pointe sucrée.

Puis j’ai senti « à la fête des fleurs blanches », et j’ai succombé comme une gamine incapable de résister à un bouquet de fleurs bien dodues.

 

À la fête des fleurs blanches et ses petits bâtons 

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Étant complètement novice dans l’univers des capillas, j’ai mis du temps à comprendre comment déplier la spirale (très jolie sur la boîte, dans mon flacon elle ne tenait pas et ressemblait à un looping mal ajusté), et à trouver combien de tiges suffiraient pour embaumer la pièce.

J’ai misé sur 3 bâtons par instinct, et il s’avère qu’il s’agit du parfait équilibre.

Là où j’ai été très étonnée c’est sur la qualité de diffusion : j’ai déjà vu traîner ce genre de diffuseur chez des amis et j’avais souvent pensé qu’il s’agissait d’une daube incapable de s’imposer dans l’air ambiant.

 

Autant vous dire que plusieurs heures après l’ouverture du petit flacon, j’entrais dans la pièce comme on foule un parterre de pétales de mumulilas (muguet qui copule avec le lilas), une bombe.

Ce bouquet parfumé vous invite à découvrir une senteur raffinée et florale où se mêlent tour à tour les parfums du muguet, du lilas blanc et des églantines sauvages dans un bouquet pétillant de bonheur.

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Ils promettent un mois de pur bonheur avant de recharger le flacon, mais la vendeuse m’a assuré que ça durerait plus longtemps, sans compter qu’en tournant les tiges toutes les trois pluies, je pouvais prolonger le parfum de quelques semaines.

Et puisque je ne les utilise pas toutes, j’userai moins vite « la senteur ».

Le soir, je retire les baguettes et ferme le petit pot, d’autant plus si je  compte dormir la fenêtre fermée (vaut mieux ne pas l’utiliser dans un endroit non aéré), et le matin, au réveil, je pare à nouveau le socle blanc de ses petits bâtonnets.

Pour le prix, je suis ravie, pour l’odeur aussi.
Une vraie belle découverte !

 

Des bisous les Caribous !
18.90 en magasin, 14.95 sur le site N&D
Chaque recharge coûtant 9 euros

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31 mai 2014

Le-mona-jito-monade, le mojito sans alcool

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Je suis vraiment nulle en cuisine.

Enfin, c’est ce que je répète à tout  le monde pour me mettre moins de pression quand une casserole me passe entre les mains (je préfère la nettoyer que tenter d’y cuire un gigot sous l’oeil médusé des gens qui m’entourent)(la dinde de Noël et sa cuisson interminable ne feront jamais partie de mes classiques, c’est certain).

Je me suis donc débrouillée pour faire de mes origines un credo et les pâtes ont été ma première passion. Les gnocchi, les spirelli, les spaghetti, un festival de tubes et papillons dorés qui plongeaient dans l’eau bouillante pour s’y faire chatouiller, touillant de temps en temps en les voyant rester au fond, il fallait que rien ne colle, que la cuisson se fasse à point, al dente.

Je versais la petite armée fumante dans une poêle où j’avais fait revenir les lardons, la crème, l’ail et les brocolis. Et me disais bon appétit surtout, profitant de la vapeur pour me lécher les babines.

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Je ne suis donc pas très aventureuse en cuisine, je préfère faire de petites choses qui me comblent simplement, comme une mini salade de fruits, un smoothie, une glace au café maison bien moulinée, et puis je savoure, avec une mine qui mime celle d’une femme amoureuse.

Même si le temps n’est pas au réconfort, il fait plus chaud que froid dehors, et la tasse de café devient superflue, j’ai les papilles qui s’agitent dès qu’un verre qui pétille pointe le bout de son nez.

 

Depuis deux jours alors, pour combler mes envies et prendre le large, mon addiction tourne autour du citron (il y a pire comme péché), avec un Monajito sans alcool qui passe très bien et sans recette compliquée.

 

  • Un verre d’eau pétillante
  • Le jus de trois petits limes
  • 3 cuillers à café de sirop de sucre de canne
  • De la menthe pour le goût et une rondelle de citron pour décorer.

 

Scrountcher la menthe au fond du verre et la rondelle solitaire pour qu’elle couine et donne encore un peu de son jus. L’été arrive bientôt, Filoute, il se trame une chaude mélodie dans l’air.

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18 mai 2014

Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes à parler de leur peau ? #yourskinhasabody

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Elle a besoin d’une petite cure détox

Je sens très vite quand elle va mal

Ma peau  n’aime pas tropquand je mange du chocolat et je le sens passer

Elle se sent agressée si je la gomme

Elle a son mot à dire dans le choix de mes soins

Ma peau me dit merci

Elle ne supporte pas que je ne change pas mes taies d’oreiller assez souvent

Elle n’est pas trop capricieuse, malbouffe ou grosse bouffe, tout lui va

Ma peau a besoin de beaucoup de douceur

L’acné lui fait du mal, elle ne peut pas combattre ce fléau toute seule

Ma peau a une histoire

Elle délire complètement à coup de boutonnage intense

Ma peau est sur la voie de la guérison

J’écoute les besoins de ma peau

Elle a besoin de boire, de se nourrir

Si je ne la lave pas, elle râle le lendemain matin

Elle parvient à trahir mon âge sans parler

Elle n’en fait qu’à sa tête

Elle a décidé que du jour au lendemain, elle ne répondait plus à rien

Ma peau et moi, on est souvent d’accord

Elle aime bien quand je la masse

Elle aime quand je la chouchoute

Plus je m’occupe d’elle, plus je la sens soulagée

Si elle va bien, je me sens bien.

 

C’est dingue, plus le phénomène du soin prend de l’ampleur, plus tout le monde parle de son épiderme comme s’il s’agissait d’un troisième homme, un être à part qui a toute son importance.

Alors bien sûr, je suis aussi touchée par le phénomène, mais comme un gosse sur un manège, je n’avais pas la vue d’ensemble.

 

J’ai commencé à tiquer en voyant des filles parler en ces termes sur youtube, être dans une totale dévotion pour un ami imaginaire qui a son avis, ses humeurs, ses petits caprices qui changent chaque jour.

Le « ma peau me dit merci » m’horripile en un clin d’oeil, toute cette phrase résume entièrement ce dédoublement de personnalité qui n’accepte le corps que comme un patchwork ou chaque entité (jambe, lèvres, vagin) a son mot à dire. Bientôt les cuticules raconteront leurs histoires rocambolesques au bout des mains, les ongles pipelettes comment ils ont griffé le tableau noir.

 

Je suis en plein dedans, donc, mais un peu à part, plus dans le « moi-je » que dans le « ma-peau », puisque finalement, c’est MOI la planche à billets dans l’histoire, et la tête pensante de toute cette entreprise.

Je me demande si le marché des cosmétiques est en train d’atteindre son paroxysme en changeant carrément l’optique des acheteuses potentielles quand je lis des articles qui m’évoquent l’histoire de deux meilleures ennemies alors qu’on parle bien d’une personne et de son acné

 

Le sujet dévie toujours en société, sur la superficialité d’un tel engouement, que l’apparence n’est finalement qu’une porte ouverte sur toutes les conneries d’une fille en proie à ses états d’âmes de gamine.

Qu’est-ce qu’elles ont toutes à parler de leur peau ?

Il est nécessaire d’avoir une vision qui va plus loin que la beauté, plus loin que le cocooning, plus loin que le bien-être, et rattacher ce recentrement sur soi à une manière d’arriver à concilier toutes les parties d’un corps pour mieux être à son écoute.

Une sorte d’ouverture des chakras made in toi-même, un pass pour te donner le sentiment que tu as réussi à prendre le contrôle de ton derme, et que la résolution d’un problème TE (et non LUI) fait du bien .

Il faut voir l’espoir dans les petites victoires même si on est clairement pas sortis de l’auberge.

 

Ca pue encore le foin et la tête dans la paille, pour résoudre une telle pagaille il nous faudrait le routard cosméto-pratique, de quoi ne pas passer pour une donzelle à enfermer quand on affirme (en parlant de notre peau) « qu’elle ne va vraiment pas bien en ce moment ».

Mais on est un peu tous comme des boussoles, dermo-centrées, sans que cela nous pose un problème, puisqu’on n’est pas les premiers à se tartiner de crème et que l’image que l’on a de nous a toujours été évolutive et démembrée (un jour tu n’aimes que ton gros orteil, le lendemain tes fesses).

En quête d’un produit, votre corps déambule dans les rayons, mais votre, peau, ses petites crises du moment, vous essaierez de les apaiser en tentant l’impossible pour la satisfaire momentanément. Donc finalement, il y a bien deux décisionnaires ? Ou juste une fille schizodermique qui prend son temps ?

 

Cette histoire est trop perturbante pour MOI, MA PEAU a besoin d’un calmant.

Caribouland
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9 mai 2014

My Little Week-End Box

MLB.jpg

Le jour où deux personnes délurées lancent la sauciflard-box, je signe direct.

En attendant, y a la Little Box.

 

Pour vous donner une idée du topo général

  • je n’aime pas le concept des boxes parce qu’on ne peut pas vraiment choisir ce qu’on reçoit
  • parce que la dose de mystère est élevée
  • parce les blogueuses partagent leur contenu comme des crevards (tiens donc, je fais partie de la bande pour une fois), et que donc, si j’étais une abonnée, j’en voudrais sûrement à la moitié des nanas qui peuplent la blogo-atmo-sphère
  • parce que souvent, ça n’a pas l’air transcendant, ou déjà vu

 

Étant ado, le concept m’aurait sans doute fait trépigner, à attendre le facteur comme un bulldog réclame son nonos avant l’heure, il aurait fallu m’accrocher avec une laisse pour éviter de voir un enthousiasme débordant me manger des pieds à la tête.

Calme enfant.

Toujours est-il que ce matin, j’ai reçu la box de la part d’un koala breton, et même si j’ai adoré la surprise, le soufflé retombe doucement quand on creuse les goodies.

Oui, je suis dure à conquérir.

 

Inside MY LITTLE WEEK-END BOX

Il y a une évidence indéniable (reine des menteuse repentie) : les visuels sont vraiment à mon goût et me rappellent un peu ceux qu’on peut trouver chez Marabout dans les petits carnets pour Paresseuses. Un esprit girly sans trop en faire qui a le don de me caresser dans le sens du poil (épilé le pwal), je suppose que je suis faible parfois.

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Le magazine My Little World

J’aime bien lire ce genre de papelard, c’est ce que j’emporte dans mon sac quand je n’ai pas envie de prendre ma kobo, ou que je sais que je veux me vider un peu l’esprit (Einstein, sors de ce corps). Rien de particulier à dire dessus si ce n’est qu’il y a une chouette interview de MADAME ABSOLUTION dedans, celle qui est derrière le soin purifiant dont je te parlais l’autre jour. La classe.

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Une petite trousse de voyage

Elle est large et pratique, et étant une grand fan des trousses en tout genre (j’ai un élevage arc-en-ciel du mini au maxi), ça en fait une de plus qui rejoint ma collection. Juste un regret me reste en travers de la gorge : « Aubade » s’inscrit comme une invitation à la lingerie, mais pas de string foufou à l’intérieur de la pochette, cherchez l’erreur.

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MLB5.jpgLe pochon à produits

On arrive enfin dans le coeur du sujet avec trois produits censés vous assurer un week-end d’or et d’argent : un après-shampoing, une mousse nettoyante et un lait pour le corps.
Right.

En fait, quand je pars en week-end, moi j’aime bien qu’on m’offre une nappe à carreaux vichy, un masque pour le visage et un vernis pour peinturlurer mes petons pendant que je regarde un bon film gnangnan le dimanche (oui, je veux bien aussi une idée cinématographique, si tu en as dans ta besace).

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Les produits en eux-mêmes 

L’après-shampoing dove : j’ai beau aimer la marque pour ses déodorants qui ont toujours été des monstres d’efficacité sur mes aisselles de demoiselle, jamais plus je n’achète de produits pour les cheveux chez eux. Déjà testé et détesté leur gamme capillaire, encore un produit pour mon sample bag.

Le lait corps hydratant My Little Beauty : vendu 18 euros les 100ml, avec comme deuxième ingrédient la paraffine, j’ai vu plus excitant sur mon échelle du cocooning. Là où le bât blesse le plus, c’est au niveau de l’odeur; on se balade entre le torse d’un homme velu et le parfum d’une midinette, la fragrance est trop forte pour mes narines et me rend pompette.

 

La mousse nettoyante Nominoë en format mini : grande nouvelle, vu qu’il s’agit ici de la toute récente version reformulée du nettoyant dont je vous ai déjà tant parlé, dans un packaging qui rappelle celui du philtre de beauté.

Je viens de l’essayer et elle est effectivement PLUS DOUCE que l’ancienne version (ils doivent avoir des doigts de fées dans leurs labos, ou un Dumbo qui chante une salsa adoucissante pour accomplir un exploit pareil). À voir sur le long terme, mais je déclare qu’elle est désormais à égalité avec la mousse Cattier. Olé !

PS : Nominoë a lancé son site internet sur lequel on peut commander et ce sans frais de port (oui je sais, c’est émouvant). Enjoy enjoy, surtout l’huile !

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Pour finir, il y avait aussi une sorte bandeau foulard dans tout le toutim, mais, n’ayant pas une tête à chapeau ou à quoi que ce soit qui se porte sur mon chef (j’ai déjà tenté, en gros j’ai l’air d’une cruche), il ira directement dans le sac à main de ma soeur pour son plus grand bonheur.

 

Au final, je pense que la boîte est équilibrée pour son prix, et que le visuel joue grandement sur mon avis modéré à son égard, vu qu’un peu plus de « gourmandise » cosmétique m’aurait plu. Si je ne devais garder que trois choses, ce serait la trousse de beauté, le livret et le nettoyant (parce qu’il reste un de mes favoris de tous les temps), et rien de plus.

Je suis d’ailleurs très contente (la gamine qui s’approprie la joie bretonne) que les personnes qui ont reçu cette MLB du week-end puissent enfin découvrir la marque Nominoë via cette mousse flambant neuve. Vous me direz ce que vous en pensez, de mon côté je vous décortiquerai l’objet en profondeur dans une revue comparative une fois le flacon bien usé, just…wait for it.

 

Passez un excellent week-end les Caribous !
My Little Box 16.90 par mois (+3 euros pour la Gelbik)

Caribouland
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