ABOUT Garnier Miracle sleeping crème Akane Masque cocon nocturne |
Je me souviens que le jour où j’ai vu ce terme débarquer dans un magazine, j’ai ronchonné comme un vieil âne.
En mode mamy lourdingue, je marmonnais qu’un sleeping mask n’était autre qu’une adaptation de la crème de nuit qui promettait un réveil de princesse.
Mrrh mrrh mrrh.
On allait pas me la faire.
La « technologie » derrière tout ça réside en une matière plutôt élastique (pour ne pas dire gluante et compacte comme un pudding anglais oublié dans le fond du frigo), qui a la capacité de rester en surface de peau et de créer un véritable bouclier qui renferme « des ingrédients phytoactifs, des molécules authentiques du cul d’une plante, l’innovation issue de 30 ans de recherche », en gros, on envoie la patate quand on te balance le nouveau bidule en bavassant sur un changement conséquent en seulement 8h de repos.
Mais crois-moi, le sommeil y est souvent plus pour quelque chose.
Les endorphines qu’on libère en appliquant le soin, aussi.
Et l’effet moyennement occlusif semi-protecteur.
Le seul pot magique qui m’a littéralement amené à me frapper fessier à terre était le Revival Mask d’Environ Skincare, une bombe jamais égalée. Qui lisse, hydrate, dégomme les irrégularités, rafraîchit le teint, te rend ta dignité – le seul avec lequel j’ai des compliments sur ma couenne le lendemain. Pour info, j’ai toujours un pot en back-up, et je ne le prête jamais.
L’intérêt du sleeping mask
Quand on se lance dans ce genre de soin, c’est que :
- soit on n’a pas 5 minutes sur la semaine pour laisser poser un truc collant sur son visage
- soit on veut du vite fait bien fait sans se prendre la tête
Les sleeping masks ne sont pas une nécessité mais peuvent être plus qu’utiles quand on a besoin de remettre la peau sur pied en une nuit. Encore faut-il choisir le bon.
Ceux qui seront plus à même de traiter un manque d’hydratation (problème NUMBER OUANE de la population) auront un haut taux de glycérine, ou encore la capacité de se muer en couverture de couenne pour empêcher la déperdition d’eau pendant la nuit.
Les défauts du sleeping mask
Ca colle. Souvent. C’est, la majorité du temps, peut intéressant au regard des actifs – noyés, oubliés, invisibles.
Le combo le plus fréquent au niveau des ingrédients est eau, silicone, glycérine, et ce qu’on peut piocher en fin de compo n’a que peu d’impact sur le défroissage final du minois.
Aussi, ils induisent un budget supplémentaire alors qu’une crème un peu plus épaisse que votre soin du soir habituel massée longuement procurera une sensation de revitalisation épidermique quasiment équivalente.
Des deux que j’ai testé dernièrement, il n’y a que le Garnier qui me plaise beaucoup (c’est étonnant !). Il a une texture crème basique, est très onctueux (le plaisir de la patoune plongée dans le pot), se masse sans problème et laisse un léger film « gras » pas du tout dérangeant. Au réveil la peau est souple et dit coucou au miroir, mais rien de fifou dedans – ils parlent d’un effet anti-âge au fur et à mesure des applications, je n’ai toujours pas rajeuni d’un iota. On appréciera l’effort sur l’acide hyaluronique en fin de liste, même si son apparition reste épisodique.
Le second est le fameux masque cocon nocturne d’Akane, que j’aurais vraiment aimé aduler comme le reste de la planète bio, mais PAS MOYEN de changer d’avis en plusieurs mois de test.
Il ressemble à un vieux flan en bout de vie dont je n’arrive jamais à prendre « une noisette »; je me retrouve toujours avec une slotch collée sur le doigt – oui, c’est marrant, si t’as la main qui gigote, ça bloblote.
Il sent le chewing-gum, laisse un film comparable à celui de l’aloe vera mais sans l’effet tenseur (didju), quand bien même il aurait été fabuleux, je trouve qu’au niveau sensoriel il y a eu un fameux laisser-aller le jour de sa conception.
Le lendemain commencent les festivités: la chose se désintègre en peluches (le même style qui nous faisait délirer en maternelle avec la colle liquide qu’on arrachait par lambeaux de nos mains), il faut CLAIREMENT la rincer sous peine de se maquiller sur une couenne craquelée.
Là où le bât blesse rudement, c’est au niveau du rendu. Ma peau paraît encore plus déshydratée, je n’ai pas l’air en forme ni d’avoir la dégaine de quelqu’un qui s’est pris une bonne vieille séance cocooning en plein sur le visage.
Il doit manquer un stuut dans la composition, une petite huile pour apporter une dose de lipide protectrice, ou une phase grasse. Parce que, l’ayant utilisé de toutes les manières possibles, je n’arrive pas à arriver à mes fins avec ce masque. Il reste juste en surface comme un film, sans bouger – c’est cool pour ne pas que l’hydratation naturelle de la couenne foute le camp, mais si ça n’apporte pas ce dont elle a besoin, à un moment on tourne en rond.
Ca ravira la plupart d’entre vous, pour une fois c’est le masque le moins cher qui gagne haut la main, cela valait la peine d’être signalé. Et même s’il y a des silicones dans le Garnier, il ne faut pas le fuir pour autant : dès que l’hiver arrive, ils peuvent justement servir à protéger la peau par-ci par-là. Tant qu’on n’en abuse pas.
Et qu’on ne vienne pas me dire que le combat est injuste, parce que j’ai déjà utilisé pas mal de masques bio (de nuit ou pas nuit), et de tous, celui d’Akane est le plus décevant. Si tu veux vraiment réhydrater ta peau en toute sérénité éthique le temps d’un sommeil, celui de Nominoë te transformera en licorne ET redonnera un coup de splash à tes pores.
Sans te rendre minable au réveil.
Mais comme toujours, tu peux très bien détourner un vieux pot de nivea, les soins hebdomadaires ne sont pas ceux qui ont le plus d’impact sur la qualité de la peau, ils permettent juste de profiter d’une remise en forme forcée quand on en a le plus besoin.
Quoiqu’il en soit, au cas où tu as un first date demain, tu sais dans quel pot jeter ta bouille fissa.
Des bisous les Caribous !
Masque sleeping cream Garnier, reçu par la marque, environ 12 euros les 50ml
Masque Cocon Nocturne, reçu par MoncornerB, 20 euros les 50ml