Catégorie : Humeurs

11 juin 2012

Les cheveux de Disney

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Un jour, j’ai eu les cheveux très courts, aussi courts que ceux d’un garçon.

C’était quelqu’un de mal intentionné dans ma famille qui avait décidé de m’emmener chez le coiffeur parce que mes boucles étaient peut-être trop rondes, ou ma tignasse indomptable, j’avais sûrement été très méchante ou eu de mauvaises notes.

Tu sais, à l’époque, il se passait beaucoup de choses contre mon gré.

 

Résultat, j’étais ressortie du salon avec une coupe à la garçonne et des larmes dans les yeux, une petite tape sur l’épaule qui disait « bien fait pour toi ».

Bizarrement ça m’allait très bien vu que j’avais un visage plutôt allongé, mais comme on m’avait coupé dans mon élan de féminité imaginaire (à 12 ans, t’as pas forcément les atouts d’une ado à peau grasse mais tu te prends déjà pour une bombasse), j’ai mis des mois à m’en remettre.

Le temps que tout repousse.

 

Alors, oui j’en ai voulu à la personne qui a dit au coiffeur « faites comme vous le sentez », parce qu’il devait pas se sentir dans son assiette ce jour-là, le coupe-tif, et mon crâne en a sacrément pâti.

Bref.
Tout a repoussé lentement.

Je voulais mes lianes, ça tombait toujours pas sur mes épaules, et les garçons regardaient plus les filles qui avaient une croupe balayée par la pointe de leur capillarité qu’une pote comme moi qui ressemblait à l’un des leurs.

tumblr_lw0w65EsyP1r7ez26o1_500_large.jpg C’est à ce moment là, entre le jadis et le naguère de mon histoire, que j’ai découvert le hair power.

Pour certaines filles c’était comme une fatalité.
Même après une heure de sport, pendant laquelle la prof nous faisait faire trois tours d’un stade en plein été, elles restaient aussi belles qu’Ariel la sirène le jour de son mariage avec son brun de mari.

Je pouvais pas lutter.

 

C’est quand je me suis rappelée les Disney de mon enfance que j’ai été frappée par une chose : à part blanche neige et son chignon de grand-mère, toutes ces pipelettes d’héroïnes avaient le cheveu long.

Et elles avaient toutes des amoureux (ou tombaient en amour pour le bel homme du coin).

Et à la fin on voyait en grand « and they lived happily ever after ».

Puis le rideau tombait. Et tu rembobinais la cassette pour la voir une vingtième fois.

Tout se rejoignait, Ariel faisait du gringue à toute la faune et la flore qui l’entouraient, et il ne traînait pas une seule fille avec des cheveux courts dans cette imagerie enfantine, à part la grosse Ursula, méduse à poil court et abominable cruauté des fonds marins.

Du coup tout ça s’était mélangé en moi, et depuis toute petite j’adhérais à cette conception de la beauté féminine : avoir des cheveux longs ça faisait fille.

Puis j’ai eu des amies à short hair.

Des amis à long hair.

 

La guerre des sexe à commencé dans la cour de récré, Disney a été mis à mal dans mon esprit, et j’admettais, des années après, avoir été jolie avec ma coupe à la garçonne.

 

Mais c’est tenace cette envie de longueur, chaque été, depuis quelques années, je me retrouve avec des cheveux jusque-là.

Parce que j’aime bien, que ça me fait me sentir femme.

Même si je m’accroche avec dans les branches, que je dois faire attention quand je remonte la tirette de mon pull à capuche, j’ai plus confiance en moi quand j’ai ma grosse tignasse qui me tombe par-dessus les épaules qu’avec le cou nu.

 

J’ai peut-être inconsciemment envie de me sentir comme Ariel, de me peigner avec une fourchette, faire ma biche rousse et que le gros chien du beau brun me fasse de grosses lèches.

 

Le futur s’annonce langoureux, je te le dis.

J’ai juste pas encore trouvé de crabe à qui parler pour m’aider à trouver mon Bogoss attitré.

 

Bonne journée les roses !

Caribouland
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7 juin 2012

La blogueuse égocentrique et ses multiples

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Le jour où l’on crée un blog, on a l’impression de s’acheter un espace de verdure de l’autre côté de la fibre optique.

Ça déclenche comme un sentiment assez peu rationnel, on a envie de réveiller son chéri pour lui annoncer la nouvelle, de lui parler ameublement CSS, rideaux HTML, et tutti quanti.

Il y a peu de chance qu’il vous suive dans l’aventure, et une forte probabilité qu’il vous sorte plutôt une phrase du genre « non mais, est-ce que c’est une heure pour réveiller le peuple ?! », qu’il grommelle et se rendorme fissa, pendant que de l’autre côté du lit, vous dormirez les yeux ouverts, toute excitée par ce changement radical dans votre vie.

Le matin au réveil, on change son statut facebook, en clamant « j’ai un blog, ça y est, c’est fait ».

 

Un peu fébrile, on ne gère rien du tout de ce nouvel espace, on essaye d’écrire un premier article, qui sera sûrement le plus compliqué, parce qu’on se dit que la moindre des choses c’est de se présenter.

Et donc de commencer par parler de soi.

Y en a qui disent que d’écrire c’est souvent s’écrire à soi-même, que des thérapies par les mots sont souvent plus bénéfiques que trois baffes dans la gueule en criant « avance, palsambleu ! ».

 

Il y a celles qui posent des limites, ne parlent jamais de leur vie privée, de qui a croqué dans le même donut qu’elles à midi, histoire aussi de garder cette frontière entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
C’est vrai que c’est important de savoir tout séparer.

C’est comme ceux qui disent ce qui est au boulot reste au boulot.

Mon oeil.

Ca devient vite une addiction, on donne chaque jour un peu plus de soi, une photo d’un bout de son doigt de pied devient la semaine suivante un discours sur la hernie du chien et la dernière teinture de tante Michelle (que tu sais on en avait déjà parlé dans l’article sur la convalescence de mon voisin Joe-fait-des-gaffes, et v’là t’il pas que je te link tout ça).

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Ça c’est l’authenticité, la vraie, celle qui parle de gens qui ont des poils sous les bras et qui s’étale sur la toile comme un récit à la bridget jones.

Puis arrive l’embranchement où certaines prennent la route « Coca sans bulles », le genre de route insipide, qui pétille pas pour un sou et dans laquelle s’engouffreront la majorité des articles parus sur internet.

Y en a même qui parlent de choses qu’elles n’aiment pas en disant que c’est bien, juste histoire qu’on fasse attention à elles.
Ou encore qui te torchent des articles que tu as intérêt à aimer, sinon tu es bonne pour cocher les toilettes de la blogo jusqu’à la fin de tes jours.

Et finalement quoi ?

 

Tout tourne autour d’une certaine tendance à l’amitié passive, on se fait aimer par des gens qui « passent » sur notre site. On apprend à répondre, à lire d’autres points de vue (ou pas d’ailleurs).

A voir qu’on est pas seule face à une galère (qu’elle soit futile, cosmétique, ou morale), que oui, on peut se faire aider pour réparer un cuticule, nettoyer la plaque en vitro, ou se faire embaucher chez Rachid, le chinois du coin (ça doit FORCEMENT exister).

 

L’idée, c’est de rester soi-même, comme dans la pub pour les hamburgers où on te dit de venir comme tu es, sans fioritures.

Sinon c’est la débandade, on finit par faire des textes de plus en plus courts, à mettre des images de plus en plus grandes pour couvrir la vacuité du discours.
Cela prend de l’ampleur, il faut se montrer tout nu, parler de ce qui rallie les troupes, comme le ferait un grand orateur avant son élection histoire de grappiller des votes supplémentaires.

 

Du coup la blogueuse devient un stéréotype, une fille qui ne parle plus vraiment d’elle, se met en avant en montrant parfois ses seins, et puis surtout, qui n’a aucune jugeote, et tout aussi peu de cervelle.

Elle avait acheté un espace de verdure de l’autre côté de la fibre optique et s’est retrouvée à gérer une communauté de lecteurs assoiffés de mots sans saveur, aussi agités qu’à un concert de Black Sabbath.

 

Bon, moi, je n’ai pas pris l’embranchement coca sans bulles. Je préfère de loin râler et parler de ce qui me plaît plutôt que de brosser le peuple dans le bon sens.
Et tant pis si ça fait de moi une pouffiasse intello plutôt qu’une sous-prod industrielle.

Du coup je me dis qu’il y a tout de même un égocentrisme latent dans l’espace virtuel que j’habite, que finalement je ne parle que de ce qui me fait avancer. Mais si ça fait avancer les autres, pourquoi pas ?

 

On était quand même tous là pour parler de soi au départ.

Caribouland
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28 mai 2012

Ce beauf de voisin plein d’entrain

Culture de ritale oblige, (ou pas d’ailleurs), j’ai une grosse tendance à la flemmardise. Autant dire qu’entre la chaise assise et la chaise longue, mon choix est vite fait.

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Les jours fériés comme les jours de vacances, je les vois arriver comme des fêtes d’anniversaire, je m’y prépare comme un enfant qui fait un collage pour sa mère : en gros je suis contente et sur-excitée, des gommettes rouges collées partout sur le visage.

Je valide, chaque fois, c’est un véritable carnage de professionnel .

 

Je compte les heures la semaine qui précède, je fais un stock de cotillons que je cache soigneusement dans le fond du placard.

Je tanne tout le monde, prépare ma robe rose bonbon pour l’occasion tellement qu’elle est belle et qu’elle brille.

 

Et une fois qu’arrive le jour J, je fais la grasse matinée, je me goinfre, j’en profite pour en mettre partout sur mes doigts (surtout si c’est du chocolat)(et que c’est poisseux).

S’il fait beau, je fais plaisir au peuple avec mes bombes à eau multicolores, ça passe dans le ciel en faisant un arc-en-ciel et finit par éclabousser les passants.

 

J’aime bien les vacances comme ça, ça fait retomber en enfance.

En tout cas c’est ma façon de voir les choses.

 

Mais dans tout ce micmac, il y a une chose qui m’énerve, me gâche mon plaisir, m’enquiquine comme pas possible parce que JE SAIS que j’y aurai droit, quoiqu’il arrive : le beauf de voisin plein d’entrain qui habite une maison plus loin commence déjà à faire tout son tintouin.

 

Il s’appelle toujours Raoul, ou Paul, ou Bob, a le bedon fort joyeux, se balade torse nu et toutes tongs dehors sous les yeux attérés de la moitié du quartier.

Rien que de le voir ça me ratiboise le moral.

 

A 6h30 du matin il est déjà debout.

A 7h, il est dehors et il a sorti le tuyau d’arrosage pour mouiller sa voiture et les arbres (tant qu’il y est).

A 8h, j’ai envie de commettre un meurtre.catlh.jpgPuis je me dis que ce genre de pauvres âmes ne sont pas digne d’attention.

Parce que de faire tout un ramdam quand il passe la tondeuse ce n’est pas « normal ».

Je peux comprendre l’envie furieuse  qui pousse à désirer manger des fraises en pleine nuit, ou à vouloir courir tout nu sur la plage. Ca fait partie des grands rêves paisibles du vacancier éphémère (mais oui, même avec un week-end prolongé, tu es aussi un gai vacancier).

Je peux aussi tolérer qu’on ait envie de faire une brocante ou de participer à une parade de chevaux brossés comme pour une marche présidentielle.

 

Mais alors, le type, qui profite de sa journée de congé pour se lever à l’aube, alors même qu’il n’est pas en partance pour la côte belge, c’est un non-sens pour moi.

Je me mets à beugler sous mes draps, à gémir « pitié pitié pitié » quand il enclenche sa scie à bois à 9h, je l’entends tailler les haies en cadence, on dirait un petit philarmoniste du rosier.

 

Non vraiment, il a des gens qu’il faudrait enfermer quand c’est jour férié.

Parce que les Raoul, moi je leur fous un coup de boule s’il faut mais faut pas qu’ils me gâchent mon moment de farniente.

 

Quand le jour commence à tirer sur la fin, que le soleil est encore là, que le Raoul a terminé de construire son barbecue en pierre, et qu’il te fait une flambée d’enfer, tu te dis qu’il s’est enfin calmé.

Il y a une belle odeur de viande qui commence à embaumer le voisinage, ça imprègne mes narines d’une note savoureuse.

 

Là tu te dis que sa femme doit être contente qu’il lui fasse son repas, mais même pas, il se prépare sa saucisse tout seul, dans son jardin super tondu, sans la moindre aisance qu’on confère à la personne paisible d’avoir profité de son jour férié pour se reposer.

Il en profite pour chanter à tue-tête une ode flamande sortie d’on-ne-sait où, moi je le scanne du regard, le doigt près de déraper pour appeler les gendarmes.

Ah Raoul, la prochaine fois, tu ferais mieux d’aller pêcher des moules à la mer.

Sinon c’est moi qui t’y enverrai, à bons coups de pieds au derrière.

 

A bon entendeur.

Caribouland
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21 mai 2012

J’ai rencontré docteur Mamour

J’ai toujours eu affaire à des médecins.

Pas comme quelqu’un qui a une grippe une fois par an, ou comme le mâle qui croit qu’il va mourir d’appendicite alors qu’il s’est égratigné le doigt.

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Non.

J’ai toujours eu droit à tout un staff pour s’occuper de moi, avec une armada d’yeux rivés sur ma bouche grande ouverte en plein après-midi, ça faisait autant d’audience que le Muppet Show.

Ça m’a permis de voir qu’en général les chefs de département n’étaient pas forcément des canons de beauté, qu’ils pouvaient être grabataires et franchement enjoués pour me charcuter dans les 24h, alors que moi, j’étais bien moins enthousiaste en voyant leurs veilles mains trembler.

 

Je me mettais à imaginer le bistouri qui valsait, se plantait en plein dans le cœur alors qu’on devait m’opérer du nez.

Il y avait du sang partout, les compresses n’arrivaient pas à arrêter l’hémorragie et je finissais décédée pour avoir choisi un vieux routier de salle d’opération.

Classique.

 

Je tombais parfois sur des filles, plutôt jolies, un peu midinettes, et qui avaient l’art de se faire draguer uniquement quand j’étais couchée sur une table, les pieds en l’air, avec une fraise qui tournait à pleine vitesse un peu trop près de ma gencive.

J’ai aussi eu droit au type de la cinquantaine, un arabe bien sanguin, plein de charme, un peu bouffi sur les bords mais qui m’écoutait toujours attentivement. Il n’y avait pas un poil de douceur quand il farfouillait dans ma bouche jusqu’aux amygdales (je mens, je n’ai pas d’amygdales) et que pendant ce temps, j’étouffais dignement.

Je ressortais de ces rendez-vous passablement secouée comme un milk-shake et les joues bien rouges, au moins ça donnait bonne mine et je me sentais vivante.

M’enfin, l’arabe je l’aime bien, c’est lui qui m’a mis mes dents bien droites.

En 5 ans d’accord, mais on est du sud ou on ne l’est pas.

 

Tout ça pour dire, qu’en prenant rendez-vous parce que mon fil dentaire s’était passablement détaché pour la troisième fois en peu de temps, j’avais peu de scrupules à me faire belle vu que soit je me ramassais un vieux moche soit une belle plante peu attentive à ce que je ressorte entière du rendez-vous.

 

Du coup, Clocharde est arrivée à l’accueil, armée de son badge de patiente, vêtue d’une tenue qui devait venir d’Ouzbékistan, qu’on avait traîné dans une lessive pas tout à fait sérieuse et qui tendait à me faire passer pour une fille sympathique, mais sans plus.

J’ai dis que j’avais rendez-vous avec un orthodontiste, la madame m’a dit de patienter.

Puis là, tu vois ce moment où la fille se retourne quand on appelle son nom, et qu’il y a un ralenti, le regard qui monte, qui part des chaussures jusqu’au visage de l’homme, qu’il se produit un ouragan intersidéral à couleur de bolognaise ?

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Et bien c’est tout à fait ce qu’il s’est passé.

Je me suis levée, j’ai oublié que j’étais fringuée comme Causette, puis en lui serrant la main (douce, la main, la sienne surtout), j’ai vu le bout de mon pull de misère qui touchait presque son corporel et j’ai crevé de honte.
Parce que oui, j’avais oublié la variable, celle qui était toujours de mise dans n’importe quelle situation : il y a toujours une exception qui confirme la règle.

Donc dans ce monde de vioques et de donzelles, il y avait aussi le jeune fringant.

Le bel homme rayonnait en me priant de me coucher sur le siège, me demandant pourquoi je venais par ici pour la troisième fois en 2 semaines.

J’ai balbutié, mes dents étaient soudain trop proches de ma langue et je causais comme une bègue.

J’ai fini par lui parler en code : « mal, là, détacher, faut soigner, cool ».

 

Suprême cerise sur le gâteau, il s’est mis à chercher l’endroit où ça bougeait, y avait plus rien qui bougeait, je lui ai dit que si, que c’était tout à fait décollé, mal, faisait clac clac.

J’étais venue pour rien, j’avais du avoir une hallucination sensorielle mais apparemment le fil ne s’était jamais détaché.

Il tenait aussi bien qu’un point noir incrusté dans le derme et j’avais l’air d’une belle idiote.

Du coup, j’ai fait mine de m’excuser de l’avoir dérangé pour si peu, il m’a répondu que c’était avec plaisir et que c’était normal que je m’inquiète. (Mais il les sortait d’où ses yeux bleux-je-te-veux?)

 

En lui serrant la main pour lui dire au-revoir, je lui ai dit « j’espère qu’on se reverra dans pfouuuf », pfouuuf signifiant dans très longtemps.

Il m’a dit : « oui, à dans pfouuuf » avec un sourire remplit d’émail diamant.

 

Quel humour.

J’ai rencontré docteur Mamour et je m’en remets toujours pas.

Faut vraiment que je refasse ma garde-robe.

Caribouland
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13 mai 2012

Mon petit chihuahua pwalu

J’ai été chercher Marty un jour d’été, alors que je m’étais faite opérer quelques semaines plus tôt. J’étais encore un peu faible, et fatiguée, mais j’avais envie de changement, de renouveau.

Je tannais tout le monde depuis un bon moment, je voulais un chien, un grand, un petit, un chien de compagnie, Pourvu qu’il soit poilu et intelligent, je voulais un toutou rien qu’à moi.

 

J’ai été chercher Marty alors qu’il n’avait que deux mois, dans une ferme à l’écart de la ville.
Il faisait calme et doux, j’avais un peu d’appréhension, ne savais pas comment me comporter, j’allais enfin voir des chihuahuas pour la première fois de ma vie.

Je ne l’ai pas choisi de prime abord, je préférais son petit frère, plus fin, plus fragile, mais ce dernier était beaucoup trop craintif.

mart--3-.jpgMarty, lui, me regardait avec des grands yeux, sans oser s’approcher, mais assez intrigué que pour ne pas me quitter du regard.

Puis je l’ai pris sur moi, et là j’ai compris, j’ai su que c’était ma boule de poil, que c’était lui que je voulais.

 

Je ne pourrais vous décrire ce que ça fait d’avoir un chien.
C’est l’être qui vous voit partir chaque matin, et attend votre retour chaque soir, sans broncher, toujours de bonne humeur, toujours là pour vous.

C’est l’animal qui vous suit presque partout, qui trotte à vos pieds dès le réveil pour observer tout ce que vous faites, montrer qu’il est là.

Il adore jouer, comprend très vite ce que je lui dis, est très câlin, mais indépendant en même temps.
On a tissé un lien lui et moi, au fur et à mesure des jours,  en fonction des mois. On a eu du mal à certaines périodes, il voulait faire le chef, j’ai été la plus forte à ce jeu-là.
Puis il s’est calmé, progressivement, il est devenu plus vieux, il a eu un an.

marty--2-.jpg Et chaque fois que je le prends dans mes bras, que je mets mon nez dans son cou et que j’inspire, je m’imprègne de son odeur pour me rassurer.
Parce que mon chien sent bon, comme un cookie  au chocolat posé au soleil, il sent aussi encore un peu le chiot après avoir dormi.

Puis, une fois qu’il en a assez du câlin, il se tourne vers moi, me fait les yeux de la tendresse ; ah oui, mon chien est un peu fille sur les bords, il aime faire sa charmeuse, mais c’est aussi pour ça que je l’aime.

 

Vous pouvez retrouver cet article sur le Woof Mag.

Caribouland
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