Quand on va chez le coiffeur on a toujours un peu peur. Parce que le cheveu touche au sex-appeal, qu’on le veuille ou non.

Source We Heart it

Toujours est-il qu’aujourd’hui, je me suis dis qu’il n’y a pas de mythe qui vienne du néant. Le fait de parler de tout et de rien alors que des mèches tombent sur le sol, de dire que la météo est pourrie, mais que l’éclipse de lune d’hier devait être belle, il y a des lieux communs qui participent à se répandre sur le quotidien sans aucune pudeur.

Et ma journée a coulé comme ça, à faire mes courses toute pimpante, avec ma nouvelle coupe (rien d’extravagant), alors que le soleil sortait timidement de derrière les nuages.

Une nouvelle photo accrochée dans un cadre qui trouvera sa place dans un autre foyer. Moi j’ai tellement gambadé que je suis crevée.

Mais je souris tu sais.

Parfois, on veut tellement avoir des vacances de folie qu’elles arrivent tropvite et nous font tomber pour un rien.

Métaphore de merde, je me suis vautrée ce matin dans le tournant de l’escalier. Résultat : un talon rapé par les marches, la fesse bien rouge, les coudes en feu et le bras qui couine. Du coupune fois descendue en bas (normalement cette fois), j’ai du mettre mes jambes en l’air parce que je faisais une autre chute, de tension cette fois.

AWESOME.

Vu que je n’avais pas rangé ma chambre depuis la fin de mon jury, je m’y suis mise sérieusement, et une armoire a trouvé le chemin de la poubelle, vu comme elle était moche et tropgrande pour ma chambre. Du coupj’ai plus qu’un lit, plein de bouquins et rien pour les mettre dessus.

MAIS MAIS MAIS, j’ai trouvé le bureau que je voulais chez ikea. Alors tout ça ne m’atteint pas…

VIKA GLASHOLM/ VIKA LINDVED

Depuis deux jours, histoire de faire passer le temps, je mange Nurse Jackie par tous les côtés tellement ça fait du bien une bonne dose de cynisme. 

Il y a toujours des cures pour tout : quand on ne se sent pas assez fille, on se peinturlure les ongles pendant qu’il drache dehors, ou alors on se pose un masque d’argile histoire d’avoir une peau si douce qu’on en ferait un doudou.

Je crois que je me suis un peu trop gavée de soleil ce week-end, j’ai une crève qui doit venir de je ne sais où mais qui s’est bien installée.

Bizarrement je continue à être totalement réactive même si j’ai des bouffées de chaleur digne d’une femme arrivée à la ménopause.

Je n’ai donc pas pu faire grand chose, si ce n’est essayer de rassurer ma mère hier pendant qu’on avait rendez-vous chez mon ORL pour l’opération du 21. Elle devait croire qu’on allait m’enlever le cerveau pendant la chirurgie, ou me couper en deux. Ca devait être un mix de tout ça, mais elle a réussi à sortir de la consultation sereine alors que moi j’avais les tripes qui dansaient un sacré tango.

En allant chez l’anesthésiste juste après, j’ai fait mon marché comme on choisit les meilleurs bonbons dans une confiserie, à demander le meilleur service possible niveau intubation, anti-nauséeux, etc.

Au moins pour ça je suis calme. Mais je dors toujours aussi mal.

A c’qu’on est bien quand on est dans son bain

Ce dessin n’a strictement rien à voir avec mon état, mais comme apparemment travailler sur illustrator se fait même par un jour d’anniversaire (pas le mien), fallait bien que je le mette. Parce que c’est ce que j’aimerais ressentir mais j’ai l’impression que j’ai chopé la crève alors qu’on a eu une journée de soleil radieux (et franchement lourd, et mesquin).

Semaine prochaine, vu que j’ai rien de mieux à foutre (excusez mon insolence), je me mettrai pour la première fois de ma vie à la pâtisserie.

Chose rare et pourtant qui devrait être naturelle chez moi, vu que ma mère est une sorte de dieu du tiramisu.

Donc bon voilà, je vais (re)sortir tous ses bouquins de recettes pour concocter du plaisir visuel et gustatif.

Et continuer à me faire des bains pour vraiment prendre mon pied à pouvoir y rester plus de 10 minutes.

J’ai bientôt mon premier concombre, chose dont je suis TRES fière, et j’avoue que je n’en reviens toujours pas comment d’une plante on arrive à avoir des trucs monstrueux comme ça qu’on pourra manger par la suite.

Mon chat, lui, en a strictement rien à faire de mon enthousiasme jardinier, et a décidé se laisser bronzer à mi-ombre depuis ce matin, le nez en l’air à chaque coupde vent, pour pouvoir sentir s’il peut aller se servir ailleurs que chez nous.

Bientôt des framboises, encore des fraises, le mûrier est en fleurs et ma dionée pointe vers le ciel.

Le mois de juin sera, je l’espère, sous le soleil.