Catégorie : Humeurs

30 août 2012

Un jour, oui, tout rentrera dans l’ordre

Il y a toujours un certain plaisir à se balader dans les espaces qu’on a toujours connus.

C’est comme de croquer la pomme ou de tremper sa madeleine dans le café, ça fait partie de ce qui se répète, qui définit un cadre commun mais rituel, et on s’y sent JUSTE bien.

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Parfois tombe une bûche, parfois tombe un arbre, parfois le champ voisin traîne ses guenilles jusque sur mes terres, ça fait de la boue qui s’écoule mal dans le sol, faut toujours nettoyer après.

Et bonjour si ça sent le purin.

 

J’ai des habitudes.

Une manière de réfléchir un peu instantanée, une perte de réflexion au profit de ma vivacité.

Ca vient par période cet encombrement des espaces que je connais.

Y a des meubles qui s’entassent, on a l’impression que ça remplit bien le salon, mais encore une fois, on ne vit ni dans la cave ni au grenier, on ne connaît rien des autres que ce qu’ils nous donnent.
Moi, je donne ce que j’ai.

Comme ça, ça vient directement du coeur, ça passe par les doigts et se transforme en douceur.

Parfois je donne pas, mais tous les gens ne doivent pas être reçus comme si on les aimait, il y a des gens qu’on n’aime pas naturellement.

 

J’ai toujours un peu peur du recul, qu’un jour quelqu’un décide de reprendre toute l’argenterie, les tapisseries, le lit, ne me laisse rien pour m’appuyer que le guéridon de l’entrée.

On ne peut rien faire d’un guéridon quand on traîne sans cesse une faille, ouverte aux vents comme les falaises d’Etretat.

Il y a du courant, l’eau qui éclabousse les pieds, et par là, je vais finir par m’enrhumer.

On ne fait que revivre ce qu’on a déjà vécu, suivre des lignes qui nous rassurent.

Parfois on tente de danser par-dessus les limites, souvent on s’y tord la cheville.

 

Du coup, il n’y a pas de différence entre prendre des risques et risquer d’en prendre, je préfère m’asseoir sous un arbre, me coucher et attendre qu’on vienne à moi.

C’est bien plus lâche mais au moins y a rien qui s’écorche, et tout reste en place tandis que les rafales font place neuve.

Un jour ce sera fini, un jour je serai plus forte.

Un jour, oui, tout rentrera dans l’ordre.

Crédit Photo : Elizabeth Gadd

Caribouland
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13 août 2012

La frayeur des jeunes

J’ai 24 ans.

Cela fait 20 ans que je suis sur les bancs de l’école, façon de parler, pour apprendre, me mouler le cerveau comme une bonne petite citoyenne à tête bouclée.

J’ai eu des erreurs de parcours, ait fini tant bien que mal mes études secondaires.
Puis je suis passée au supérieur, j’ai voulu faire journalisme comme mon père, ai raté mon année, j’ai refait journalisme, j’ai à nouveau échoué.

Je me suis inscrite dans une école d’art, j’ai fait quatre ans d’une traite, mais depuis je suis bloquée.

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Ce qu’il y a sur mon cv est anarchique, il n’y a aucun rapport entre mes jobs étudiants et ma pratique personnelle.

Je sais faire de la photo, mais je n’ai pas la technique pour travailler en studio ni même le matériel.

Je sais dessiner, peindre, écrire, je n’ai pas encore mon permis mais je connais beaucoup de choses dans le domaine de la beauté et de l’art.

 

Et puis quoi ?

Il y a toujours cette question qui revient, « tu feras quoi plus tard ? », les parents qui te disent qu’à ton âge, ils étaient déjà propriétaires d’une maison, une bagnole, ils avaient un boulot chacun et moi comme gosse.

C’était comme ça qu’on avait une vie accomplie avant.

Ils se demandent où est passé ma vie sentimentale, si je ne suis pas un être asexué, qui se complaît totalement dans la lecture de bouquins sans jamais en sortir.

J’ai atteint le stade de la frayeur.

Comme quand on est dans une maison et qu’on ne sait pas quelle porte enfoncer, comme quand on doit choisir entre le chocolat et la vanille, alors que les deux goûts vont si bien ensemble.

 

Je suis vraiment les deux pieds au bord d’un précipice, il y a l’étendue de ce que j’ai déjà étudié jusqu’ici, et le non rendement total que cela va m’apporter.
L’impression d’avoir été apprendre des conneries, d’avoir un diplôme qui vaut rien, d’être une minable, une fille sans crédit.
C’est que dans la société, il n’y a pas la bonne case pour moi.

J’ai déjà cherché, juste pour voir dans quoi je pouvais m’embarquer une fois que je n’aurais plus l’espace sécurisant prof-élève, et que je serai jetée dans la jungle de la VRAIE VIE.

Il n’y a rien qui accroche, aucune affinité entre mon CV et le monde du travail, je suis quelqu’un qui connaît beaucoup  tropde choses mais qui est incapable de spécialisation.

Il y a une urgence qui se manifeste à travers mon âge, il y a celle de quitter le cocon familial, il y a l’incapacité de m’émanciper financièrement, il y a cette peur panique de ne pas savoir comment faire.
De pas avoir les couilles de dire ce que je veux, et de tout mettre en oeuvre pour y arriver.

J’aimerais faire des études dans le domaine des cosmétiques, devenir conseillère de vente pour une marque de beauté, une pro de la pub calée dans son domaine, mettre en avant mes capacités artistiques, mon sens de l’analyse, mon habilité à être très sociable avec les gens.
dzad.jpg Et chaque fois je fais deux pas en arrière, un pas en avant.

J’ai raté mon année de master, je dois encore passer un examen d’histoire de l’art de troisième année, et puis, et bien, et puis je ne sais pas.

J’aurai un diplôme dans les mains qui ne me dira strictement rien, j’aurai l’impression de déjà-vu, d’à chaque fois aller vers un éternel recommencement.

Je suis incapable de strictement réussir, je réussis par obligeance, parce qu’il le faut si on veut passer pour quelqu’un qui a quand même quelques neurones bien connectés.

 

Mais je mets tellement de moi dans tout ça, le moral en prend chaque fois un coup, un jour je suis bleu, l’autre rouge, j’ai les nerfs à vif à chaque fois qu’on me pose la question de ce que je vais devenir.

J’ai juste envie de répondre :
« Je suis déjà devenue quelqu’un, et bon dieu, ça a prit un bout de chemin.
Pour le reste, pour l’avenir, on verra demain. »

Caribouland
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9 août 2012

Faire ses courses, mode d’emploi #2

Depuis le premier épisode, rien n’a changé.

Enfin si, moi j’ai fait des efforts pour être encore plus agréable avec les inconnus qui me bousculent à l’entrée du magasin, mais pour le reste, tout est sensiblement pareil.

Bataille de ketchup au rayon sauce et salade mal placée sur les dalles du supermarché, j’ai encore des conseils à donner pour vous éviter des surprises.

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Step one : tuer l’adorable enfant qui crie comme un porc

Y a pas d’horaire particulier, mais c’est plutôt le soir qu’on croise ce genre de spécimen.

J’arrive comme une fleur au supermarché, je me suis fais une séance de Yoga maison, y a rien qui peut m’atteindre, j’ai le front lisse et les plis du jean incroyablement bien faits.

Et alors que je regarde un gros pot de Nute-choco-lla qui me fait de l’oeil, à deux mètres de moi une alarme se met en marche.

La maman, aussi sereine que moi, a une couette sur le côté, un chewing-gum de trois jours dans la bouche parce qu’elle veut faire des économies, et son môme lui tire la jupe jusqu’à terre pour avoir des carambars.

Elle est complètement anesthésiée, tous les gens du magasin passent devant le rayon, me regardent pour savoir si je vais réagir, lancer une boîte de conserve sur le pied du gosse pour qu’il crie pour une bonne raison.

Mais moi je fais rien.

La mère non plus, elle réagit pas.

Elle continue à faire ses courses, sa loque de fils essuyant tout le supermarché avec ses fesses qui glissent sur le sol.

Et moi après ça, je sais toujours pas si j’ai envie de Nutella.

 

Step two : couper les mains du client

Je pense que, parfois, les gens oublient qu’ils ne sont plus chez eux, qu’ils ont pris leur carlingue pour venir jusqu’au magasin.

Ils arrivent dans la grande surface avec un air hagard, comme quelqu’un qui cherche le chemin de la cuisine pour se verser des corn flakes dans un bol et les noyer dans du lait.

Ils envisagent le rayon fruit et légumes, s’arrêtent devant les poires, reniflent, passent un doigt dans leur nez, touchent tous les fruits du cageot, puis repartent.

Sans rien.

(WTF)

Parfois ils ouvrent tous les packs de six bouteilles, ce qui fait que, bien que je sois en colère, j’écris un mot gentil sur le carton de la palette, type : « bande de sagouins, prendre une bouteille dans un pack déjà ouvert, ça vous pète dans la raie du cul ça vous ennuie ? ».

Puis je fais un sourire au type du rayon, et je repars avec mes 3 tiers de pack pour avoir six bouteilles, tout en fusillant du regard ceux qui croisent le mien.

Faut pas pousser bobonne, comme on dit.

 

Step three : envisager de remplacer la caissière

Choisir sa caisse, c’est toujours un moment délicat et très important.
Je regarde la tête de la caissière, l’allure à laquelle elle va, puis seulement je décide de poser mes affaires sur le tapis roulant.

MAIS, parfois, il est vrai, je n’ai pas le temps de faire du scan de faciès, et je me pointe dans une file sans avoir trop fait attention.

Grossière erreur.
La dernière caissière que j’ai eu, c’était un bonheur d’absurdité.

Je suis restée 25 mn dans une file de quatre personnes, et j’en ai pas bougé, parce que le magasin était grand et que j’avais peur de tomber sur pire à la caisse d’à-côté.

Elle avait une choucroute de la taille de celle de la reine d’Angleterre, notait tous les bons qu’on lui donnait, archivait tout ça dans un classeur, rangeait son classeur, comptait un à un les timbres cadeaux qu’elle allait donner au client. Rebelotte avec le client suivant.

Elle faisait des appels au micro, acceptait le payement de cinq étudiants d’un montant de 35 euros en pièce de cinq cent (véridique), et moi j’avais juste envie de lui taper la tête contre sa caisse enregistreuse.

Plus jamais je vais à la caisse d’une dame choucroutée.

D’ailleus tout mon sac de frites de 5 kilos avait eu le temps de décongeler. Ca a dégouliné partout sur ses mains.

Oui, là, j’ai trouvé ça drôle.

 

Step four : pousser mamy dans les rhododendrons

J’aime les mamies.

Elles sont adorables, te donnent un caramel, te posent des questions du genre « alooo-hoho-rs, ça va bien la maternelle ? ».

Mais celles du supermarché, elles jouent dans deux autres/hautes catégories : les teignes et les je-suis-quelque-part-mais-je-sais-pas-trop-où.

La teigne c’est la mamie tout juste pensionnée, qui a décidé de te chourraver tout les dernier articles en rayon alors que t’avais le bras tendu.
Elle te sourit et fait « oh désolée, c’était le dernier », et tu la regardes partir en te jurant de la lui faire à l’envers la prochaine fois.

Puis il y a la mamie chamboulée, celle qui te colle à la caisse, te regarde mais tu n’es pas vraiment sûre si elle TE regarde, ou si elle regarde juste dans ta direction.

Bref.

C’est le genre à avoir la tête par dessus ton épaule quand tu dois taper le code secret de ta carte, et comme t’en fais un cérémonial, t’aimerais bien qu’elle recule un peu, mais elle a pas l’air de comprendre.

Tu te dis qu’au pire, si elle capte ton code, elle va sûrement pas le retenir.

Et même si elle le retenait,tu vois pas trop ce qu’elle en ferait.
Mais quand même, j’aime pas trop les mamies qui font du rentre-dedans.

 

Pour conclure

Ça sert à rien de se la jouer gros dur, c’est toujours l’anguille qui gagne.
Être un pro du supermarché demande des années de pratique, mais si moi j’y arrive, il n’y a pas de raison que vous échouiez.

Caribouland
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25 juillet 2012

Le tube

Aujourd’hui, j’ai passé une IRM.
Autant dire que dans ma vie, c’est comme d’aller sur une attraction forte : j’y vais vraiment parce qu’on m’y oblige, mais si je pouvais, je préfèrerais me foutre un doigt dans l’oeil.

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Habitant la périphérie, j’ai du me lever à l’aube, m’entourer de gens aux yeux bouffis, croiser le gars qui bouscule tout le monde avec son sac à dos, traîner mes pattes jusqu’au métro, le prendre juste à temps, trouver une place, m’asseoir, et arriver à bon port.

Ne pas faire tomber un couple de vieux en courant pour arriver à l’heure.

Faire pipi 20 minutes avant l’examen, et pas 30.

Être à jeun.

J’avais la dalle.

 

Du coup, j’étais pas d’humeur pour remplir le questionnaire médical, celui qui croit te poser des questions de base, mais sur lequel tu flippes quand tu vois qu’il y a deux cases, qu’on te demande si t’es allergique à l’iode et à la pénicilline, et qu’à 8h du mat’, tu sais surtout que c’est l’heure des croissants à la gelée de groseille (oui encore elle).

Tu te dis que pour l’iode, si c’était le cas, les soles meunières qui sont passées par ton ventre aurait eu du mal à trouver leur chemin jusqu’à la sortie.

Et que pour la pénicilline, si marie curry avait envie de t’aider à t’en souvenir, ce serait un coup de pouce du matin qui ferait sacrément du bien.
Y a aussi des questions qui sont suivies par d’autres, mais sans ponctuation.

Ça te fait penser qu’à l’école on te tapait sur les doigts avec une règle quand t’oubliais d’ouvrir les guillemets, puis finalement, j’ai les cils qui battent un peu fort, et je m’assoupis.

 

Un grand gaillard roux type l’infirmier pataud de Nurse Jackie m’appelle un peu trop fort, je me traîne encore et le suit jusqu’aux cabines, où je me déshabille en faisant voler les fringues. (BLAGUE)

Je me demande si je dois garder mes chaussettes, vu que sans mes lunettes je ne verrai pas où je mets les pieds.

Je les enlève quand même, sors du vestiaire, me dirige vers la seule masse brune qui ressemble à un siège et j’attends.

 

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Puis arrive la grosse plaisanterie du chef : injection de Buscopan en intraveineuse.

L’infirmier dit que c’est « pour pas que vos viscères bougent pendant l’examen, madame ». Madame toi-même, y a rien qui gigote dans mon bidou ce matin, juste de l’air tellement je brasse du rien dans mon estomac.

Je lui réponds que le Bubu ça a jamais marché sur moi, mais ça le fait bien sourire que je dise ça.

 

Directement après il me montre la bête.

Cylindre impressionnant, une fois couchée dedans, ma tendance à la claustrophobie décide de venir me dire bonjour. Je me raisonne, le gars roux m’a donné un champignon sur lequel je peux appuyer au cas où quelque chose ne va pas.

Deux minutes après, ça va PAS.

J’ai une peur panique que mes implants dentaires et tous les machins en fer dans ma bouche explosent et sortent de mon visage dans un bain de sang incroyable.

Y a des papillons noirs devant mes yeux, je me demande s’il va y avoir une morte dans la machine.

Le roux est déjà de retour, il veut que je remonte mon corps, je suis pas bien mise pour l’imagerie.

Je lève la tête et voit qu’en fait, au bout du cylindre, c’est ouvert, je suis pas trop enfermée, presqu’à l’air libre.

Il repart et fait tourner l’IRM pendant 20 minutes.

Moi j’ai encore peur que mes dents foutent le camp, même s’il m’a dit que c’était impossible, je ne crois pas une personne qui met les patients en boîte à longueur de journée.

Du coup, je serre les mâchoires pendant tout l’examen, au lieu de me détendre.

 

Je ne sais pas s’il y avait seulement du Bubu dans l’intraveineuse, mais il s’est passé que mon cerveau a pas tout compris, et dix minutes après l’examen, je tanguais dans les couloirs en cherchant le chemin du retour pour aller travailler.

J’ai plané comme ça pendant des heures, mon bras devenait un peu bleu là où on m’avait piquée, la couleur était belle tiens.

J’espère qu’on règlera juste ce problème de mal de bidou, qu’une IRM aura suffit.

Parce que moi je remets plus les pieds dans le tube, comme ça c’est dit.

Caribouland
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23 juillet 2012

Tu sais, les lundis,…

Les lundis au soleil, parfois on les A.

N’en déplaise à notre cher C.François, ça pleuvait des rayons jaunes sur mon plat pays, de quoi se consumer de plaisir rien qu’à regarder le ciel.

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Puis c’est étonnant, tout le monde change, sourit, il y a des jupes qui croisent des shorts en rue, ça parle plus fort, ça se cache moins aussi.

J’avais pris mon sac fleuri, mon mug blanc, j’avais l’air d’une wonder woman en basket qui pouvait tout affronter parce que le temps était au beau fixe et que je m’étais levée du bon pied.

Il y a toujours des petits plaisirs de début de semaine, de voir que tout le monde a le sourire, que la chaleur du matin apaise les esprits.

On court moins aussi, on passe son temps à chercher les fenêtres au travail, pour pouvoir voir dehors, les gens qui flânent le nez en l’air.

 

A midi, on sort faire une pause.

On s’épuise à aimer ce qu’on voit dans les mosaïques que tracent les ombres des arbres sur le sol.

J’imprime toutes ces images comme on dévore un bouquin passionnant, puis je retourne travailler carrément optimiste.

Quelques heures plus tard, je goûte à nouveau à la nature, je passe sous terre en prenant le métro, je repars en surface avec le train à une allure monstre.

 

Sur le dernier bout du voyage, j’aime bien me mettre à l’endroit où le vent tombe sur moi.

Y a des cheveux qui s’envolent légèrement, rien qui fouette, tout doucement.

Je pense à un café crème sur le chemin de la maison, tandis que mes pas font moins de bruit en marchant sur le gazon.

J’arrive enfin.

 

Y a des lundis plaisirs, des lundis merveilles.

Et tout ça, à chaque fois, ça me tient en haleine comme une gosse qui n’a pas vu le soleil de l’année.

En même temps c’est un peu ça, c’est pas comme si je mentais sur le temps belge.

Claude aurait bien voulu voir une journée comme ça, mais celle-ci était vraiment belle, c’eût été bête de la manquer.

Caribouland
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