23 août 2012

Le bio en cosmétique

Je vois que tout le monde est de plus en plus largué, si on mange une carotte à pleine dents  on est forcément végé.

C’est au détour d’une conversation avec quelqu’un que je me suis rendue compte qu’avec tout ce que les marques faisaient comme promesse, il y avait matière à creuser.

Et plus j’avançais, plus je tombais de haut.
Parce que comme tout citoyen qui se respecte, je pensais que ce qui était labellisé BIO était forcément un produit à très haut potentiel naturel, et sans produit chimique ou dérivé synthétique à l’intérieur.

QUE NENNI

 

C’est pourquoi, j’ai voulu, comme une grande fille, faire une sorte de petit récapitulatif informatif, histoire de consommer moins bête et surtout de ne pas se tartiner con.

Bref, j’espère que vous apprécierez la balade, moi ça m’en a appris des choses.

 


Ce qui est naturel n’est pas forcément bio

1166.jpg

Commençons bien, et allons directement au but : ce qui est naturel n’est pas forcément bio. C’est l’amalgame numéro UN le plus rencontré, autant dans la presse que chez le citoyen lambda.

L’agriculture bio dépend d’une forme d’élevage qui respecte l’environnement, les bêtes et la planète :

« L’agriculture biologique est une méthode de production agricole basée sur l’interdiction de la chimie de synthèse, que ce soit pour les traitements de protection des plantes ou les engrais. Cette méthode prétend mieux respecter le vivant et les cycles naturels. Elle vise à gérer de façon globale la production en favorisant l’agro-système mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques. « 

Source Wikipedia

L’exemple type : l’aloe vera est une plante que l’on trouve à l’état naturel, mais si sa méthode de culture remplit les conditions de l’agriculture biologique, alors on peut qualifier la plante de bio.
(Ici en tant que dénomination qui désigne la méthode de culture, je ne parle pas encore du label)

 

Le bio bio, plus bio que le bio

Le bio concerne donc à la fois des plantes et des animaux et couvre des domaines aussi vastes et variés que l’alimentation, les soins, l’habillement, et la consommation générale.

Le domaine cosmétique est également touché par le phénomène:

Depuis un bon moment, le secteur connaît un sacré boom, les consommatrices se veulent plus responsables pour la terre et leur environnement et achètent à qui mieux mieux toutes ces nouvelles crèmes qu’on dit remplies de bienfaits directement tirés du cul de la plante.

En outre, on s’assure que les produits sont bel et bien dégradables et sans risques pour la santé.

 

Les cosmétiques BIO dépendent de chartes et les cahiers des charges que ces dernières imposent sont plus ou moins restrictifs.

La marque qui souhaite se soumettre à une charte bio est obligée de la suivre à la lettre, c’est une condition sine qua non pour arriver à la certification de son produit en bout de chaîne.


ALORS QUI EST BIO ET QUI NE L’EST PAS ?

 

Un logo « certifié BIO » sur un produit ne garantit pas une forte teneur en produit bio parce que  tout simplement, les chartes qui sont d’applications ne sont que peu à imposer une présence d’un minimum de 90% de BIO dans la totalité du produit fini.

Il y a également, et ce très souvent, à la fois la présence de produits bio en faible quantité mêlé à des composants uniquement chimiques, d’où une nécessité de ne pas croire qu’un produit bio est forcément un produit sans ajout de l’industrie conventionnelle. (MAIS IL Y EN A)

 

Les labels à la loupe

Beaucoup de labels bio n’ont pas les mêmes degrés de certifications, ce qui peut prêter à confusion lorsqu’on fait son choix en magasin, la qualité dépendant aussi du fabricant et de la forme du produit.

« Il y a plusieurs facteurs qui déterminent la qualité bio ou naturelle d’une formulation. en font partie, entre autres :

1. Le fabricant

2. le type de produit

3. le cahier des charges du standard considéré

En d’autres termes : un fabricant ne doit pas rester en dessous de ce que préconise le cahier des charges du standard considéré. Mais il peut offrir à ses clients une meilleure qualité pour son produit. C’est pour cette raison que la qualité bio ne dépend pas seulement du label mais aussi du fabricant. »

Source : La Vérité Sur Les Cosmétiques / Rita Stiens

 

Les labels les plus retrouvés en Europe sont :

Nature & Progrès

BDIH

Ecocert

Cosmebio

 

Qui garantit quoi ?

  • ecocert-copie-1.jpg95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle (voir titre suivant)
  • 5% maximum d’ingrédients issus de synthèse pure
  • minimum 10% d’ingrédients naturels (dont 5% bio)(autorise le comptage de l’eau dans le pourcentage)
  • parfum, silicones interdits
  • pas de test de produits finis sur les animaux

 

  • http://www.greensourcing.de/imgcontent/logo_bdih.jpg95% des ingrédients possibles sont de qualité bio (hors eau et minéraux)
  • 50% de la phase huileuse doit être composée de véritables substances naturelles (OIL ou BUTTER)
  • bases lavantes d’origine végétale
  • pas de tests sur les animaux
  • pas d’ingrédients issus de la pétrochimie, pas de colorants ou parfums de synthèse

 

http://www.bio-aude.com/images/imagesFCK/image/agriculture_bio/logos/logo_nature_progres_T2.gif

  • n’accepte qu’une intervention de procédé chimique simple sur les composants
  • exige l’emploi de matières végétales certifiées par N&p(exigence d’une certaine qualité bio)
  • pas de colorants ou de parfums de synthèse
  • 100% des ingrédients végétaux sont issus de l’agriculture biologique

 

http://www.biogis.fr/media/images/_statics/logo-cosmetique-bio-500_01.jpg

  •  95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle
  • minimum 10% du produit fini sont issus de l’AB 
  • respect de l’environnement, des animaux, développement durable, commerce équitable

 

Différencier les produits naturels de ceux d’origine naturelle

L’exemple d’ECOCERT :
« Origine naturelle » comprend, selon Ecocert, deux groupes d’ingrédients : les substances véritablement naturelles et les matières premières d’origine naturelle.

En d’autres termes : pour obtenir les pourcentages que le consommateur lit sur l’emballage, on ne fait pas de distinction entre les deux.

Source : La Vérité Sur Les Cosmétiques / Rita Stiens

 

Ce qui revient à dire que souvent, est compté dans le pourcentage bio, des plantes dont on a extrait d’une manière ou d’un autre certaines substances, mais dont on a dénaturé la matière (et donc altéré les bienfaits initiaux).

Certaines chartes comptes dans le taux de bio du produit des huile estérifiées (issues d’huiles végétales) et des extraits de plantes, qui ne sont pas tout à fait ce qu’on entend pas « produits naturel », mais qui sont plutôt désignés sous l’appellation « d’origine naturelle ».

 

Du bio dilué dans de l’eau

Certaines chartes admettent l’eau dans le calcul des composants bio, mais d’une manière détournée (vue que l’eau en soi est naturelle) :

  • sous forme d’hydrolat
  • par reconstitution  :
    « L’aloe vera s’y prête particulièrement bien . Un concentré d’aloe vera peut être dilué dans la proportion 1: 200. Ce qui signifie que 5ml d’un concentré d’aloe vera bio deviennent un litre ! Pour les jus de fruits, les associations de protection des consommateurs critiquent depuis longtemps de telles reconstitutions par l’ajout d’eau. Si un Standard autorise la validation en bio d’une grande quantité d’eau employée pour la reconstitution, le taux bio affiché est principalement constitué de cette eau. » Source : La Vérité Sur Les Cosmétiques / Rita Stiens
  • par l’eau contenue dans les extraits

 

Il y a donc des petites subtilités qui permettent d’intégrer dans une certification type « plus de 90% d’ingrédients d’origine naturelle » un très grand pourcentage en eau, et dès lors, une marge peu large pour les réels principes actifs.

 

Savoir lire les ingrédients

Ce qui serait le plus simple c’est d’informer de manière bien visible le consommateur sur ce qu’il se procure en magasin.

La plupart du temps les listes d’ingrédients sont indéchiffrables pour quelqu’un qui n’y connaît rien, et le client achète tout de même une crème (qui peut ne pas correspondre à ce qu’il recherche) parce qu’il fait confiance à un label et au haut pourcentage BIO affiché sur l’emballage.

Il existe des moyens simples pour comprendre un minimum d’une liste d’ingrédients au cas où l’on est en rayon et sans accès internet :

  • les 4 à 8 premiers noms de la composition sont les ingrédients les plus présents
  • on peut reconnaître les huiles pures (OIL), l’eau ou les eaux florales (WATER, DISTILLATE WATER), les extraits (EXTRACTS), les silicones (finissent en général en CONE ou XANE), les parfums naturels et/ou de synthèse (PARFUM), les cires (WAX), les parabens (PARABEN) et les beurres végétaux (BUTTER)

 

Souvent, des « * » renvoient à l’information « ingrédient issu de l’agriculture biologique », ce qui permet de voir directement quels sont les produits naturels ou d’origine naturelle.

 

L’information sur le net

Et si malgré tout ça, vous achetez quand même un produit mais que vous doutez sérieusement de ses capacités, il existe des sources d’infos très complètes sur le net :

http://leflacon.free.fr/ : site de référence pour les ingrédients cosmétiques avec un système de recherche

http://www.laveritesurlescosmetiques.com/ : le site qui vous dira ce qui est bon pour la peau et les cheveux
http://www.lecosmetologue.com/ : pour en savoir plus de manière générale, le blog d’un décrypteur de cosmétiques

 

Même après toutes ces recherches, je ne suis pas sûre de maîtriser le sujet.
Tellement de choses changent, de labels naissent, il faut chaque fois se mettre  jour et s’intéresser à tout pour comprendre ce qu’implique la nouvelle mode responsable en cosmétiques.

J’espère que ça vous a plu / ouvert les yeux.
Et si j’ai dit des absurdités qu’il faut corriger, n’hésitez pas à me le dire en commentaire.

 

Des bisous à tous !

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
20 août 2012

Eyebrow Porn

Moi et mes sourcils c’est l’histoire de deux barres de touffe plantées par-dessus les yeux mais avec lesquelles je n’ai jamais su m’entendre.

DSC_1906.JPG

Tout d’abord, j’en ai un plus long que l’autre.

Les doudouces appuyées n’y changent rien, ni même les chansons spéciales sourcils que je leur chante type :

« Sourcil, sourcil c’est moi je sais, il y a des soirs comme ça où tout, s’écroule autour de nous »

 

Tu parles.

J’ai la gueule bancale parce que ça s’équilibre pas au niveau de l’eyebrow, y a comme une injustice génétique du poil.

Depuis petiote, ça a toujours eu une tendance à se clairsemer sévère, y avait toujours un pwalu pour dire merde à l’autre, ça rebiquait sec au niveau de l’entre-sourcil, autant dire qu’à l’adolescence, ça pouvait rappeler la brousse à un macaque en manque de savane.

Puis j’ai eu une grosse période « EPILONS LE PLUS FIN POSSIBLE ». C’était devenu chaotique, si fin que ça me donnait l’air d’une ricaine tropépilée, surfaite et désenchantée.
Je priais chaque jours pour que ça repousse comme il faut.

L’administration de Dieu doit pas être franchement plus rapide que chez nous, ça a pris trois ans pour que je retrouve un semblant de visage équilibré.

 

Les ustensiles de cuisine

outi.jpg

 

Niveau armada j’ai pas grand chose : le crayon à sourcils, la pince à épiler, et la mini brosse pour te les coiffer comme il faut.

La pince à épiler : j’ai mis des années avant de comprendre qu’il fallait un peu étudier sa ligne de sourcils avant de s’y acharner comme une bougresse et de ressortir de l’assaut complètement borgne et heureuse, la paupière rouge et les poils parsemés sur le visage.

Le crayon, je l’utilise plutôt peu.
Souvent, je me rate comme une quiche, j’ai beau estomper, quand je me regarde dans le miroir j’ai l’impression d’avoir des sourcils too much sur le front.

Y a plus sexy.

Je suis chaque fois face à un dilemme : si je laisse tout ça fourni, et s’en donner à coeur joie, au moins on a l’impression que j’ai QUELQUE CHOSE au-dessus de mes yeux qui structure un peu l’ensemble.

Mais du coup, je flirte dangereusement avec les clichés de la fille qui prend pas soin d’elle, alors que c’est pas mon cas.

 

Sourcil idéal, sourcil à poil ?

J’ai quand même essayé d’identifier ce qui collerait le plus à mon visage dans l’iconographie des starlettes contemporaines : une forme assez douce, qui respecte la longueur de mes sourcils sans les amincir de trop.

Et bien, force est de constater que dans le genre « je me dessine la ligne du string sur le front dans l’élan de mon trip accent circonflexe« , on est bien loin de ce qui m’irait.

Ça habille le plus souvent très bien le regard de filles comme Eva Longoria, Kim Kardashian, ou encore Megan Fox, mais c’est le genre de « modèle de sourcil » qui esthétise souvent un peu trop à mon goût.

Megan_Fox_08.jpg
Du coupj’étais encore dans la délicatesse d’un entre-deux : j’ai les sourcils troppetits et fournis, comment faire ?

FT_trombone_ricin.png J’ai essayé l’huile de ricin, ça a pas mal marché pour donner de la texture et cacher les trous par-ci par-là.
J’ai aussi fait des semaines de repoussage intense pendant lesquelles je me jurait de ne toucher à rien.

Et tant bien que mal j’ai gagné quelques millimètres à droite et à gauche.

hh.jpg Alors, c’est certain, je suis un peu moins complexée de l’eyebrow qu’avant.
Fallait voir les crises que je faisais parce que j’avais pas la fameuse courbe qui retombait loin jusqu’à la tempe.

Maintenant je me suis calmée.
J’essaye de pas trop chipoter à mes sourcils, parce que plus les années passent (et malgré mes 24 ans), moins y a de petits curieux qui repoussent là où j’ai épilé le mois d’avant.

Donc patience, certes, mais aussi, rigoureusement se limiter dans l’arrachage, parce qu’à partir d’un moment, CA NE REPOUSSE PLUS.

C’est tout ce que j’avais à dire sur mes sourcils, et c’est déjà PAS MAL pour une causette sur mes pwals.

 

Bonne journée !

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
16 août 2012

Du fantasme sur tes ongles

Il y a des sex-symbol qui ne s’inventent pas.

Tu les vois une fois sur le petit écran, ça te met une sacré raclée, et aux films suivants tu ne suis rien de l’histoire tellement tu es obnubilée par la sexy-attitude trans-générationnelle du mâle.

Nous-voudrions-avoir-des-nouvelles-des-prochains-films-de-m.jpg Y en a plusieurs qui me font cet effet-là.

Mais celui qui me donne cette réelle l’impression de fondre alors que sa tête est un croisement entre un amphibien (pour les yeux) et un quadra mal rasé, et donc en soi un mélange plus que surprenant, c’est bien George Clooney.

Y a qu’à voir comment je fais ma maligne le matin, en me servant mon volluto, MY FAVORITE, en répétant « what else ? » à chaque gorgée de café, j’en suis imprégnée du gars, au moins jusqu’aux papilles.

Du coup, quand j’ai vu chez Catrice qu’avec un peu de vernis à ongles je pouvais m’approprier au moins le George mêlé à du Blueney, j’ai sauté le pas.

 

Catrice numéro 915 

DSC_1819.JPG

Faut d’abord que je vous avoue : ça a été une catastrophe à appliquer.

Je ne sais pas si c’était la chaleur, mes ongles qui vivent leur phase toute pourrie, ou encore le fait d’avoir coupé mes ongles bien tropras, mais j’ai BIEN débordé partout, j’ai du tout refaire.

 

Et au second essai, c’était un peu mieux, mais j’avais du mal à gérer les tournants.
Bref, j’ai jamais autant galéré pour vernir mes petits doigts.

DSC_1832.JPG

Au niveau du rendu, mis à part les gros pâtés, et bien je suis assez ravie.

Ca me fait penser à une soirée type « mille et une nuits », un beau bleu sombre mais avec des paillettes qui apportent un peu plus de luminosité au soleil.

DSC_1821.JPGJ’aurai pas du couper mes ongles, clairement, je pense que ce vernis irait super bien sur des ongles fins et longs, histoire d’apporter une touche de classe.

 

Définitivement, il faut que je m’achète un stylo correcteur, parce qu’à chaque fois que j’applique une couleur foncée, c’est toujours la foire aux taches, je m’en fous jusque SOUS LES DOIGTS, sans vraiment savoir comment j’arrive à faire ça.

Je vous laisse avec George, pour finir sur une touche encore plus sexy en cette journée de chaleur intense et de jupe courte.
Mais du calme, il est avec moi cet aprèm, on va boire un café à 16h.

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
15 août 2012

[Inspiration mini-space] 40m² pour tout caser

Comme dit précédemment, on a acheté une maison dans laquelle chacun aura un espace vie. C’est comme un duplex, mais dans lequel la partie sous les combles est constituée de deux mini-appartements.

Je sais que j’aurai droit à un petit loft de 40m² environ.

Sous les toits, la pente est assez importante mais on a pensé à faire un chien-assis sur toute une longueur pour gagner en espace et en hauteur sous toit.

J’avais pas mal développé mes idées depuis la dernière fois.

 

1. J’ai un mur parfait pour mettre ma cuisine

Je suis pas une grande cuisinière, y a toujours un jour pour s’y mettre, mais quand j’ai vu le pan je me suis dit qu’il n’y a que là que pouvait se trouver la cuisine.

C’était comme une évidence.

http://blogs.cotemaison.fr/visiteprivee/wp-content/blogs.dir/373/files/2012/05/SFD1A8502ED067C4E75B455E05F00541941_1024x.jpg http://i-cdn.apartmenttherapy.com/uimages/la/021811ErinFeherHouseTour_Image2.jpg Une-renovation-reussie.jpg

 

2. J’aurai un salon tout cosy

J’adore tellement me vautrer dans des canapés qu’il m’en faudrait au moins un à ma taille, que je puisse m’étaler comme un cachalot, m’échouer comme toute bonne baleine qui se respecte.
Je voudrais de la lumière, et un sentiment de cocooning.

tumblr_ltkkdleLGO1qzvgm4o1_1280.jpg tumblr_l9kkb4DFmx1qzvgm4-copie-1.jpg

 

3. J’aurai un lit deux places et une douche plein pied

J’ai toujours eu un lit une place et demi, mais cette fois je veux UN VRAI GRAND LIT, une petite salle de bain attenante avec une douche où on peut faire des éclaboussures autant qu’on veut.

scandinavian-bed-room.jpg 4f89f2b10f24264ec4000cc6._w.427_.jpeg

 

emmasblogg-scandinavian-design-shower-bathroom.jpg

 

4. J’installerai des trucs bizarres à ma fenêtre

J’aime tellement les plantes que j’ai trouvé l’installation idéale pour contenter mes envies de verdure, et de design.
Admire plutôt l’idée, moi je suis toujours bouche-bée.

J’espère que la balade vous a plu, donné des idées.
Moi j’en peux plus, chaque fois que je vois une photo de design qui va encore plus loin que ce que je voulais, je note tout ça.

Je suis consciente que là où je vais vivre, c’est pas vraiment GRAND, mais si au moins je peux rendre ça agréable comme lieu de vie, tu penses bien que je vais me faire plaisir.

 

Une bonne soirée à toutes mes roses !

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
13 août 2012

La frayeur des jeunes

J’ai 24 ans.

Cela fait 20 ans que je suis sur les bancs de l’école, façon de parler, pour apprendre, me mouler le cerveau comme une bonne petite citoyenne à tête bouclée.

J’ai eu des erreurs de parcours, ait fini tant bien que mal mes études secondaires.
Puis je suis passée au supérieur, j’ai voulu faire journalisme comme mon père, ai raté mon année, j’ai refait journalisme, j’ai à nouveau échoué.

Je me suis inscrite dans une école d’art, j’ai fait quatre ans d’une traite, mais depuis je suis bloquée.

gun.jpg

Ce qu’il y a sur mon cv est anarchique, il n’y a aucun rapport entre mes jobs étudiants et ma pratique personnelle.

Je sais faire de la photo, mais je n’ai pas la technique pour travailler en studio ni même le matériel.

Je sais dessiner, peindre, écrire, je n’ai pas encore mon permis mais je connais beaucoup de choses dans le domaine de la beauté et de l’art.

 

Et puis quoi ?

Il y a toujours cette question qui revient, « tu feras quoi plus tard ? », les parents qui te disent qu’à ton âge, ils étaient déjà propriétaires d’une maison, une bagnole, ils avaient un boulot chacun et moi comme gosse.

C’était comme ça qu’on avait une vie accomplie avant.

Ils se demandent où est passé ma vie sentimentale, si je ne suis pas un être asexué, qui se complaît totalement dans la lecture de bouquins sans jamais en sortir.

J’ai atteint le stade de la frayeur.

Comme quand on est dans une maison et qu’on ne sait pas quelle porte enfoncer, comme quand on doit choisir entre le chocolat et la vanille, alors que les deux goûts vont si bien ensemble.

 

Je suis vraiment les deux pieds au bord d’un précipice, il y a l’étendue de ce que j’ai déjà étudié jusqu’ici, et le non rendement total que cela va m’apporter.
L’impression d’avoir été apprendre des conneries, d’avoir un diplôme qui vaut rien, d’être une minable, une fille sans crédit.
C’est que dans la société, il n’y a pas la bonne case pour moi.

J’ai déjà cherché, juste pour voir dans quoi je pouvais m’embarquer une fois que je n’aurais plus l’espace sécurisant prof-élève, et que je serai jetée dans la jungle de la VRAIE VIE.

Il n’y a rien qui accroche, aucune affinité entre mon CV et le monde du travail, je suis quelqu’un qui connaît beaucoup  tropde choses mais qui est incapable de spécialisation.

Il y a une urgence qui se manifeste à travers mon âge, il y a celle de quitter le cocon familial, il y a l’incapacité de m’émanciper financièrement, il y a cette peur panique de ne pas savoir comment faire.
De pas avoir les couilles de dire ce que je veux, et de tout mettre en oeuvre pour y arriver.

J’aimerais faire des études dans le domaine des cosmétiques, devenir conseillère de vente pour une marque de beauté, une pro de la pub calée dans son domaine, mettre en avant mes capacités artistiques, mon sens de l’analyse, mon habilité à être très sociable avec les gens.
dzad.jpg Et chaque fois je fais deux pas en arrière, un pas en avant.

J’ai raté mon année de master, je dois encore passer un examen d’histoire de l’art de troisième année, et puis, et bien, et puis je ne sais pas.

J’aurai un diplôme dans les mains qui ne me dira strictement rien, j’aurai l’impression de déjà-vu, d’à chaque fois aller vers un éternel recommencement.

Je suis incapable de strictement réussir, je réussis par obligeance, parce qu’il le faut si on veut passer pour quelqu’un qui a quand même quelques neurones bien connectés.

 

Mais je mets tellement de moi dans tout ça, le moral en prend chaque fois un coup, un jour je suis bleu, l’autre rouge, j’ai les nerfs à vif à chaque fois qu’on me pose la question de ce que je vais devenir.

J’ai juste envie de répondre :
« Je suis déjà devenue quelqu’un, et bon dieu, ça a prit un bout de chemin.
Pour le reste, pour l’avenir, on verra demain. »

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram