5 août 2012

Le petit masque du dimanche pour un teint de bonasse

Du samedi en fait, mais comme je vous en parle un jour après, ça vous fera une golden popote pour ce dimanche.

 

Alors, on fait bronzette ?

On a le teint frais et poisseux d’un après-midi à se tartiner d’huile sur la peau sans faire attention au soleil ?

C’est bien.

Hier donc, en expérimentation totale, j’ai dit bonjour à l’oeuf qui traînait au fond de mon frigo et je me suis fait le fameux masque de Gus, version « restons simples ».

 

Le masque de Gus

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Gus, à l’origine, c’est Sonia qui en parle comme d’une bombasse sur qui tout le monde fantasme. Oui, Gus c’est une fille, même si sur le forum du Millefeuille, elle se fait appeler Gustav.

Elle est surtout pour être la seconde déesse de la beauté de la peau (après Sonia) qui nous a filé LA tambouille de grand-mère pour s’ôter les points noirs et redonner vie à une peau qui se meurt.

 

La reuchette !

Tu as besoin

  • d’un oeuf
  • d’une fourchette
  • de bicarbonate de soude
  • de disques de coton
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 Premier round : le masque de Gus au blanc d’oeuf

On place le blanc dans un bol, on y rajoute une pincée de bicarbonate de soude (moi j’ai carrément craqué, j’en ai mis une petite cuiller à café entière), on mélange bien.

Ensuite, on trempe des disques de cotons qu’on a préalablement dédoublés, et on les applique sur le visage après les avoir pressés pour enlever le surplus.

BON A SAVOIR : il faut tout juste tremper les cotons sinon ça dégouline de partout, et votre homme ira voir chez la voisine si vous y êtes plutôt que d’assister à ça.

Trente minutes de pose, puis rincer.

Bien hydrater, ou enchaîner sur le second masque au jaune d’oeuf.

 

=> Le masque a un effet « coup d’éclat » excellent. Si un jour votre peau paraît terne, tire la gueule jusqu’au sol, c’est LE MASQUE pas cher et rentable qu’il vous faut.

 

 

IMG-20120804-02001.jpgDans un second temps, le  masque nourrissant

On récupère le jaune de l’oeuf, on le met dans le bol, on rajoute du miel (et un peu d’hydrolat ou d’huile végétale si le coeur vous en dit), puis on mélange bien, et pareil que pour le masque de gus, on trempe et on applique les cotons partout sur le visage.

Trente minutes de pose, puis rincer.

 

BON A SAVOIR : vaut mieux avoir le nez bouché si vous n’êtes pas adepte de l’oeuf qui macère sur votre sublime peau, l’odeur est tout de même assez incommodante.

 

=> Ca sert plus à rien d’acheter des masques dans le commerce, moi j’ai trouvé ma bombe d’hydratation et de nourrissage intense d’épiderme.

Tu verrais la douceur, ma peau avait les pores qui levaient des bras de la victoire vers le ciel tellement c’était la fête.

 

 

Faudrait juste que je trouve un moyen pour que ça sente moins fort, cette histoire-là…

J’ai fait les deux masques à la suite, ça m’a pris une heure en tout, DONC OUI, être une fille ça prend du temps.

Mais comme j’étais trop contente du résultat, je compte réessayer.

 

Il est conseillé de ne faire le masque de gus qu’une fois par semaine, parce que le blanc d’oeuf assèche pas mal (et en contrepartie, resserre les pores et a un effet tenseur, ce qui fait deux fois plus d’avantages que d’inconvénients, n’est-ce pas).

Il faut également bien hydrater la peau si on n’enchaîne pas sur le masque nourissant, sinon bonjour la peau déshydratée.

A la longue, les points noirs devraient disparaître définitivement, donc affaire à suivre !

 

Bonne soirée les biches et bichons !

Caribouland
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2 août 2012

Henné que je t’aime, call me redhead

EDIT 6/08/2012 : L’ajout d’acide au broux de noix le rend inefficace

 

Pour tout vous dire, j’en pouvais plus.

Ça faisait des semaines que je cherchais où intercaler ce FOUTU henné dans ma journée, que je ne trouvais pas un moment pour le faire, et comme par magie, hier soir, j’avais tout le temps que je voulais pour préparer ma popote, mettre mes mains dans la boue, bref, c’était encore joli à voir mais j’étais heureuse comme une gosse.

 

La recette du henné « je fais avec ce qu’il me reste »

La dernière fois (par ici, pour la marche à suivre) j’avais utilisé plus de 300 gr de henné (ça tombait chaque fois plutôt juste, il en restait toujours une petite poignée, mais mieux vaut trop que pas assez, n’est-ce pas)

 

J’ai utilisé

  • 250 gr de Henné d’Egypte
  • 80 gr de Broux de Noix
  • plusieurs citrons (6, mais plus y en a mieux c’est)
  • de l’eau chaude

 

Rien de bien nouveau pour la préparation

On verse les poudres, puis le jus de citron, on mélange bien.

On rajoute de l’eau chaude jusqu’à avoir un mélange dense et homogène.

J’ai laissé reposer la pâte toute la nuit.

Ce matin, à 8h, j’étais déjà debout, à remuer la bouillasse, puis j’ai préparé la salle de bain pour le carnage.

 

Mon but c’était…de me faire un henné en fait.

Je savais que j’allais sûrement finir comme Ariel, dans le genre dangereusement rousse et incapable de prouver qu’à la base j’étais brune.

Et bien ça a pas raté, après 6h30 à gérer le poids sur ma tête, j’ai craqué.
Au rinçage, j’ai vu que la couleur avait pris un coup, et au séchage, LA REVELATION.

 

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Ma base déjà rousse a pris un sacré coup de flash, on est passé d’un châtain roux à un roux foncé.
Au soleil c’est juste magnifique les reflets que ça renvoie.

Je n’ai plus fait l’erreur de rincer puis shampoiner.

Cette fois j’ai seulement mis de l’après-shampooing, bien rincé, et quelle douceur…

 

Par contre…

J’aurais voulu aller vers un roux plus rouge mais c’est sûrement pas en continuant le mélange que je fais que j’y arriverai.

 

Du coup, la prochaine fois je me pencherai plutôt sur les mélanges de plantes que Henné Indigo & Cie propose histoire d’ajouter une nuance de plus à ma palette.

Parce que le ROUX, c’est cool, mais le ROUGE, c’est raoul (paye l’humour du jeudi soir).

 

Enfin voilà, mes cheveux ne sont pas devenus beaux par le miracle du saint esprit, l’année passé j’avais fait un défrisage dans un salon de coiffure qui avait grandement contribué à donner à mes cheveux un aspect aussi sexy que de la paille.
J’ai du rattraper le couptant bien que mal, mais j’y suis arrivée.

Un jour, promis, je vous parlerai des soins qui les rendent magnifiques comme ça.

(Et le henné en fait grandement partie)


Alors, toujours pas tentée par la coloration naturelle ?

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Un bon week-end à toutes !

Caribouland
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1 août 2012

Une glace n’est pas une sucette, considérations sur le langage des marques

J’ai une vie trépidante, je suis du genre à me frotter les fesses contre un baobab tout en buvant un smoothie goût wasabifraise, tu vois où se situe l’extase.

Du coup, avec le beau temps j’en ai profité pour feuilleter des magazines, et…lire les pubs, parce que finalement, il faut les chercher à la pioche les articles dans les torche-cerveaux féminins, ça muscle l’oeil, mais t’apprends pas grand chose.

Bref.

 

Quand on lit les publicités, il faut être capable de faire la part des chose entre les promesses d’une marque, le produit, et son rendu.

C’est trois choses fondamentales à prendre en compte quand on achète un produit.

Ne pas par exemple acheter une crème anti-âge, alors qu’on avait besoin d’une crème anti-rides (he oui, y a une différence), ne pas dire d’un gel contour de l’oeil que « c’est de la bouillasse » si on l’a pas testé comme il se doit, avec des massages dignes d’une cérémonie de la paupière.

Pareil pour une crème qui marche aux acides de fruits, on aura pas de résultats probants avant un bon mois, le temps que toutes les couches de la peau se soient renouvelées.

Le problème c’est que le peuple, parfois on lui parle bègue, on rajoute des mots dans une phrase pour la tourner comme un paquet cadeau aux milles couleurs alors qu’à l’intérieur y a pas une loupiote pour éclairer le propos.

 

Dans le genre j’ai un nom qui prête à confusion

 

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La bio oil (ou bi-oil)

 

La petite bouteille orange faisait son bout de chemin dans les mains des beauty addicts, ça a pas mal jasé outre-atlantique, on en parlait comme d’une merveille contre les vergetures, et surtout comme d’une huile à tout faire, pouvant effacer taches, cicatrices, et ce très rapidement.

VRAI : elle fait son boulot, les cicatrices disparaissent vite et bien, et sur les vergetures il paraît qu’elle est miraculeuse

FAUX : elle n’est pas bio. Ce qui est bio est un produit issu de l’agriculture biologique, dans le respect des plantes et de l’élevage, or, le premier ingrédient de cette beauté n’est autre que la paraffine liquide, une huile minérale dérivée de l’industrie du pétrole et qui a le gros avantage d’être occlusive. Ils auraient pu prendre une huile végétale, bien issue d’une plante élevée dans les règles de l’art de l’agri-bio, mais c’aurait peut-être été trop…bio ?

 

Dans le genre je suis une BB crème qui fait croire à un soin

Tout juste hier, j’ai eu l’exemple même de la fille sur qui une marque avait tellement bien tourné son discours, qu’elle pensait s’appliquer un produit traitant sur le visage.

 

Le discours :

« Cette Base Protectrice Quotidienne Anti-âge est un soin unificateur de teint multifonction qui unifie, corrige, protège, illumine et hydrate votre teint en un seul geste. Votre peau est éclatante et unifiée tout en étant protégée contre les signes prématurés du vieillissement. Sa formule issue d’une haute technologie a été spécialement conçue pour respecter la nature des peaux asiatiques (considérées comme étant les peaux les plus réactives) et s’adapter à leurs besoins cosmétiques tout en convenant aux peaux caucasiennes les plus claires. »

 

http://rosecocoon.be/wp-content/uploads/2012/08/clinique-age-defense-bb-cream-225x300.jpgCe qu’on comprend de manière insidieuse : je serai protégée, ma peau paraîtra moins vieille, plus lumineuse et assainie.

En réalité :

  • c’est une crème qui hydrate certes(c’est chouette)
  • qui contient un spf protégeant des UV mais pendant un temps limité sur la journée
  • qui floute les défauts sans les traiter : y a des silicones dedans qui peuvent même s’avérer occlusifs et comédogène pour certains types de peau
  • elle dit assainir l’épiderme : en réalité l’absence de gras dans la compo sous-entend que si vous utilisiez des produit gras et pas réglo avant, et bien là, ça va vous changer la vie

 

Mais y a rien qui rend plus sain.

A part à regarder du côté des BB crèmes initiales, les asiatiques, qui traitent vraiment des problématiques de peau (types taches, rougeurs ou rides), il y a peu de chance de trouver quelque chose de valable dans les produits de ce genre en Europe.

Il ne faut pas spécialement avoir une licence en biochimie, ni des connaissances spécifiques en cosmétologie pour parvenir à décrypter les promesses des marques et leurs techniques de vente.

Ce qu’on VOIT dans une pub influence énormément sur la manière dont on ressent le produit, de son canapé, sans jamais l’avoir touché, l’envie de le posséder, et finalement l’achat qu’on en fera.

 

Y a tellement d’exemples, comme les produits qu’on dit enrichis en extraits végétaux et dont la teneur en produit naturels ne dépasse pas les deux pourcents du total.

Comme les noms de produits tels les « Ultra-doux » qui parfois ne sont pas « si doux » que ça.
Les crèmes aux « technologie innovantes » qui ne sont que des cache-misère aux actifs à peine perceptibles dans la liste des ingrédients.

Il y a aussi l’amalgame entre le bio et le naturel, que l’acide hyaluronique c’est de toute façon pour les mesdames ridées, que plus un produit coûte cher plus il a une valeur cosmétique importante (et donc son bénéfice pour la peau dépend directement de ce facteur-là), que si on a une peau grasse il faut la décaper pour ôter tout le gras et surtout pas appliquer du gras pour enlever…le gras.

 

Enfin bref.
Y a encore du chemin, mais à partir du moment où vous arrivez à lire, traduire, et comprendre le champ d’action réel du produit que vous achetez, alors tout ira bien pour vous.

Et pour les autres, il reste toujours les bouquins.

Ça apprend beaucoup de choses mine de rien.

 

Bonne soirée les roses !

Caribouland
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27 juillet 2012

C’est le retour au footing, bébé.

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Hier, j’ai repensé à mes chaussures de sport.

Celles que j’avais lâchement délaissées depuis deux mois, qui faisaient salement la gueule dans le dressing et essayaient de monter toutes les fringues contre moi.

Je me suis dit qu’il fallait que je reprenne le pouvoir, que je ressorte mes biscotos sous le soleil belge, que j’envoie du fessier musclé.

J’ai mis mon débardeur rose fluo, j’ai ouvert la porte d’entrée, et j’ai déclaré: c’est le retour au footing, bébé.

Tu parles d’une volonté d’enfer.
Je pense que de choisir de faire de la course, c’est à la fois un grand signe d’intelligence (en théorie, tu peux courir partout) et aussi de force mentale (faut se bouger).

Les trois premières semaines de reprise sont toujours très enivrantes.

Je commence léger, je fais des run en fractionné, je me la joue petit lapin sautillant, et au fur et à mesure, je reprends mon rythme initial, celui que j’avais avant, et ça me fait chaque fois le même effet coup de boost.

 

La liste

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Je me suis dis que cette fois, pour faire les choses bien comme il faut, à part l’aspect bien-être, il fallait que je vise des choses plus particulières.

Du coup, j’ai listé tout ça, comme quand on prend de bonnes résolutions en début d’année :

  • perdre du gras
    Je pèse 53kg à l’heure d’aujourd’hui. Il y a un an de ça j’en pesais 48, pour 1m63. C’était peu, certes, mais ce que j’ai gagné depuis c’est surtout de la graisse, et j’aimerais le remplacer par du muscle version « je suis mince, OUI, mais musclée ». Enfin j’aimerais être baraquée mais pas comme Hulk non plus. Et sans les poils verts aussi, s’il y a moyen.
  • Comprendre toutes les fonctionnalités de Nike + ipod
    Histoire que l’ipod en question ne me la fasse pas à l’envers, et compte EFFECTIVEMENT les km que je parcours, de manière précise, radicale et au millimètre près.
  • je devais trouver un soutien-gorge genre « JE SAUTE Y A RIEN QUI BOUGE »
    Et bien, décathlon l’a fait pour moi : le petit kalenji, celui que tu trouves emballé dans des pochettes en plastique toutes moches. J’ai failli hurler dans la cabine d’essayage tellement même en sautant tout tenait. Et tout ça pour 10 euros, tope-là.
  • Courir deux fois par semaine quoiqu’il arrive
    Trois fois quand j’aurai retrouvé la forme.
  • je suis fana des étirements, mais je fais trop souvent l’impasse sur un VRAI échauffement.
    Préparation au running obligatoire.
  • manger UN PEU mieux que maintenant
    C’est vrai je suis une grosse fan des madeleines, des brioches légèrement toastées, et tout ce genre de choses sucrées, moelleuses, pleines de sucre, qui fondent dans la bouche, et, je…heu.

 

Hum.

Ce que j’adore dans la course, c’est de voir que je dépasse des gens, des voitures, que j’arrive à faire défiler le paysage sous mes pieds.

Que c’est beaucoup moins cher qu’un abonnement en salle, suffit de prendre son courage et ses chaussures à deux mains, et on est parti pour une demie-heure qui rend de toute façon de bonne humeur.

Sauf si tu te foules la cheville, mais alors là, je ne peux rien pour toi.

 

Faut même pas spécialement aller vite, le mieux c’est la vitesse de croisière, quand on est régulier, qu’on parvient à courir et à parler en même temps.

Même trottiner ça s’appelle faire un footing.

 

Alors ça t’as donné envie de bouger ton fessier ? c’est quoi ton sport à toi ?

Un bon gros week-end les loulous !

Caribouland
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25 juillet 2012

Le tube

Aujourd’hui, j’ai passé une IRM.
Autant dire que dans ma vie, c’est comme d’aller sur une attraction forte : j’y vais vraiment parce qu’on m’y oblige, mais si je pouvais, je préfèrerais me foutre un doigt dans l’oeil.

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Habitant la périphérie, j’ai du me lever à l’aube, m’entourer de gens aux yeux bouffis, croiser le gars qui bouscule tout le monde avec son sac à dos, traîner mes pattes jusqu’au métro, le prendre juste à temps, trouver une place, m’asseoir, et arriver à bon port.

Ne pas faire tomber un couple de vieux en courant pour arriver à l’heure.

Faire pipi 20 minutes avant l’examen, et pas 30.

Être à jeun.

J’avais la dalle.

 

Du coup, j’étais pas d’humeur pour remplir le questionnaire médical, celui qui croit te poser des questions de base, mais sur lequel tu flippes quand tu vois qu’il y a deux cases, qu’on te demande si t’es allergique à l’iode et à la pénicilline, et qu’à 8h du mat’, tu sais surtout que c’est l’heure des croissants à la gelée de groseille (oui encore elle).

Tu te dis que pour l’iode, si c’était le cas, les soles meunières qui sont passées par ton ventre aurait eu du mal à trouver leur chemin jusqu’à la sortie.

Et que pour la pénicilline, si marie curry avait envie de t’aider à t’en souvenir, ce serait un coup de pouce du matin qui ferait sacrément du bien.
Y a aussi des questions qui sont suivies par d’autres, mais sans ponctuation.

Ça te fait penser qu’à l’école on te tapait sur les doigts avec une règle quand t’oubliais d’ouvrir les guillemets, puis finalement, j’ai les cils qui battent un peu fort, et je m’assoupis.

 

Un grand gaillard roux type l’infirmier pataud de Nurse Jackie m’appelle un peu trop fort, je me traîne encore et le suit jusqu’aux cabines, où je me déshabille en faisant voler les fringues. (BLAGUE)

Je me demande si je dois garder mes chaussettes, vu que sans mes lunettes je ne verrai pas où je mets les pieds.

Je les enlève quand même, sors du vestiaire, me dirige vers la seule masse brune qui ressemble à un siège et j’attends.

 

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Puis arrive la grosse plaisanterie du chef : injection de Buscopan en intraveineuse.

L’infirmier dit que c’est « pour pas que vos viscères bougent pendant l’examen, madame ». Madame toi-même, y a rien qui gigote dans mon bidou ce matin, juste de l’air tellement je brasse du rien dans mon estomac.

Je lui réponds que le Bubu ça a jamais marché sur moi, mais ça le fait bien sourire que je dise ça.

 

Directement après il me montre la bête.

Cylindre impressionnant, une fois couchée dedans, ma tendance à la claustrophobie décide de venir me dire bonjour. Je me raisonne, le gars roux m’a donné un champignon sur lequel je peux appuyer au cas où quelque chose ne va pas.

Deux minutes après, ça va PAS.

J’ai une peur panique que mes implants dentaires et tous les machins en fer dans ma bouche explosent et sortent de mon visage dans un bain de sang incroyable.

Y a des papillons noirs devant mes yeux, je me demande s’il va y avoir une morte dans la machine.

Le roux est déjà de retour, il veut que je remonte mon corps, je suis pas bien mise pour l’imagerie.

Je lève la tête et voit qu’en fait, au bout du cylindre, c’est ouvert, je suis pas trop enfermée, presqu’à l’air libre.

Il repart et fait tourner l’IRM pendant 20 minutes.

Moi j’ai encore peur que mes dents foutent le camp, même s’il m’a dit que c’était impossible, je ne crois pas une personne qui met les patients en boîte à longueur de journée.

Du coup, je serre les mâchoires pendant tout l’examen, au lieu de me détendre.

 

Je ne sais pas s’il y avait seulement du Bubu dans l’intraveineuse, mais il s’est passé que mon cerveau a pas tout compris, et dix minutes après l’examen, je tanguais dans les couloirs en cherchant le chemin du retour pour aller travailler.

J’ai plané comme ça pendant des heures, mon bras devenait un peu bleu là où on m’avait piquée, la couleur était belle tiens.

J’espère qu’on règlera juste ce problème de mal de bidou, qu’une IRM aura suffit.

Parce que moi je remets plus les pieds dans le tube, comme ça c’est dit.

Caribouland
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