14 avril 2012

Le costume bleu

Il y a des gens qui font partie de mon quotidien, qui ont un nez, une bouche, deux oreilles, et pourtant une incapacité latente à écouter.

Il est vrai qu’en général, ce n’est pas parce qu’on a des mains que l’on a forcément la force pour attraper des choses avec.

Mais je vous assure que les facultés auditives de mon entourage ont tendance à décroître à mesure que les jours passent.

 

La plupart du temps, rien de grave, j’avais demandé à ce qu’on m’achète des pommes et on me met des bananes dans les bras.

Je demande un verre d’eau, on me donne du chocolat avec un supplément de chantilly (c’est gentil, fallait pas).

Ou encore, il faut d’urgence du papier toilette, mais il a été oublié dans son rayon au magasin.

Rien de quoi se prendre le chou, au départ, mais à force, tu peux comprendre que la petite Rose, ça finit par lui courir sur le haricot.

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Du coup ça prend des proportions terribles : « oui mais j’avais dit que, t’avais demandé de, pourquoi tu n’as pas ? »

Et dans l’enthousiasme général, on mange une banane en s’essuyant les fesses avec la pelure, puis tout le monde s’énerve, et finit par se traiter de tartiflette.

Du grand art.

 

C’est dans ce genre de quiproquos que l’on t’affuble du costume de mauvais foi, celui qui traîne par terre comme une loque, qui est bleu électrique et moche au possible.

C’est vraiment le costume qui hérisse le poil jusqu’au ciel, et te faire dire « bleuargh » avec des yeux révulsés.

Alors tu tires sur les coutures, tu fais la grimace, tu affirmes que tu avais dit vers 15h02 de ne surtout pas oublier le GPS dans l’armoire du bas pour le voyage du lendemain, parce qu’à 15h03 tu te souviens t’être planté un bout de fourchette dans le petit doigt et qu’après tu était incapable de parler (normal, tu avais ta chair en sang collée en bouche pour calmer la douleur).

 

Mais les personnes qui ne t’écoutent pas n’ont pas non plus envie de t’entendre, enchaînent sur tout ce qu’elles ont à te reprocher sur les dix dernières années, avec un soupçon de « je te l’avais dit » dans la voix.

Pourtant tu es certaine de ce que TOI, tu as dit.

Parce que tu as une mémoire auditive extrêmement balaise, qui te rend la vie compliquée, et te fait te souvenir de tous les mots qu’un quidam déblatérait à un mur sur le quai d’une gare en juin 96.

 

Du coup, tu te dis que pour la prochaine fois où on ne t’écoutera pas tu seras parée.

Tu auras été faire un tour en quincaillerie, une casquette vissée à la tête, dévalisant les rayons « espionnage dans la limite de la légalité », installant des webcams dans toute la maison, optimisant les entrées micros placées sur les meubles, ne négligeant aucun détail, évitant tout point mort.

T’es au taquet, au maximum de tes performances, avec la ferme intention de pouvoir affirmer sans un doute «je t’avais prévenu ».

Tu prépares tout ce qu’il est possible pour contredire ton adversaire, tu dresses des pièges, fais signer des papiers qui disent que t’es une déesse (tant qu’à faire), parce que dans deux jours on te dira le contraire, et au moins tu pourras prouver ta bonne foi, cette fois.

Et faire en sorte que l’on te croie.

 

Mais bizarrement, les gens qui ne t’écoutent pas ont tendance à muter.
Quand tu arrives effectivement à prouver que tu as raison, la personne se décompose dans un bruit de succion et se transforme en costume bleu.

Un costume bleu qui brille par sa mauvaise foi lui aussi, mais cette fois bien porté, presque classe, et qui essaye de démonter tes preuves pourtant si tangibles.

Il tente même un moonwalk pour faire passer ses fourberies, alors que tes yeux deviennent vitreux sous l’effet de la colère.

 

Pour un cas comme ça, tu n’as qu’une réaction qui fasse l’affaire, quelque chose d’instinctif qui part de la tête jusqu’à la main, en passant par le coude.

Tu fiches une claque, et part bouder.

« C’est vrai quoi, fallait pas me pousser à bout ».

Caribouland
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13 avril 2012

Soin de l’ongle : Forti Fluor de Gemey à l’essai

J’ai fait la stupide erreur de m’appliquer des vernis à même l’ongle pendant plus de deux mois, sans passer par la case Base.

Résultat, j’avais les ongles en charpie, bouffés, cassés en deux, bref, la cata.

Dans ce genre de moment, je cache mes mains dans des moufles, je me fourre incognito dans une grande surface, et j’achète au hasard.

Et, parole de moi-même, le hasard fait souvent bien les choses.

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J’ai donc acheté le forti fluor de gemey, aussi appelé calcium strengthener, et qui fait partie d’une gamme assez complète pour les ongles qui auraient besoin de se faire une nouvelle jeunesse.

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Le forti fluor est conseillé pour les ongles mous ou fragilisés.

Il est d’une couleur verte assez étrange, et très liquide. Ceci dit en le posant, il n’y a rien qui coule.

Après deux jours d’application méthodique et consciencieuse, il semblerait que ce produit tienne ses promesses.

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J’ai plus ou moins retrouvé des ongles à forme humaine, même si à certains endroits subsistent des dédoublements, mais bien moins effrayants qu’avant l’utilisation de ce vernis.

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C’est donc un chouette petit produit, pas cher (8,99 euros) qui soigne ET peut servir de base.

Pour le coup, je suis séduite et mes petites mains ont enfin l’air bien.

Caribouland
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11 avril 2012

Bref, j’ai vu Intouchables

Faut même pas que ça étonne qui que ce soit, j’ai toujours des années de retard sur tout le monde en matière de cinéma.

Je suis du genre à observer la réaction des gens au sortir des salles, à regarder s’ils ont un sourire collé au visage. Puis sagement j’attends le DVD (bah, oui, megaupload est mort, tu te souviens).

Et, une fois que je l’ai, je le regarde

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J’ai un peu du mal avec les films qui créent un engouement tel que TF1 en fait à la fois un reportage au JT, un prime time un dimanche soir, mais également un documentaire à la façon  « inside the beast ».

Ca remplit mon univers visuel pendant les mois qui précèdent la sortie, mais également après celle-ci.

Du coup je peux me retrouver un peu déçue quand, une fois devant ce que tout le monde m’a dépeint comme étant un chef d’oeuvre, j’ai seulement sous les yeux un bon film, qui tient la route, mais sans plus.

Malgré tout le battage, j’ai vraiment bien aimé Intouchables.

Parce que je suis une fan de François Cluzet, de son jeu, sa justesse, que ça soit dans ce film-ci, ou les autres dans lesquels il a tourné.

Et qu’ensuite l’histoire est plaisante, on rigole, on pleure de rire pour ensuite s’arrêter et s’émouvoir.

 

Ça balance entre un récit de vie et de l’humour à tous les étages, où les choses sont simples et comme elles viennent. Ca se raconte comme une douceur, une balade sur un pont quand on se perd au fil de la nuit.

J’ai aussi adoré Omar Sy, qui n’a pas volé son César avec ce rôle qu’il interprète à merveille, les yeux comme des billes qui brillent à chaque scène.

 

Bref, j’ai vu Intouchables.

Et ça m’a beaucoup plu.

Caribouland
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9 avril 2012

Do you wanna be beautifoil ?

Ou comment je vais vous parler de la beauté par les huiles.

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Vous vous êtes sûrement déjà enduit le corps de monoï en plein été, ou encore d’huile d’amande douce pour chouchouter votre peau croco.

Mais vous est-il arrivé de pousser le vice jusqu’à en mettre sur votre visage ?

 

J’entends déjà d’ici des :

« AH MAIS C’EST DEGUEU »

« C’EST GRAS, DONC C’EST CRACRA »

« T’AS VRAIMENT ENVIE QUE JE ME BOUCHE TOUS LES PORES DE LA PEAU ? »

« JE ME DEMAQUILLE DEJA A L’HUILE, FAUT PAS POUSSER ! »

 

Tututu, prends la main de Tata Rose, on va faire un tour au pays des grassouillettes.

 

Tout d’abord

Il faut savoir qu’une huile agit en général plus puissamment qu’une crème, elle peut pénétrer jusqu’au derme et donc être d’autant plus bénéfique si on la choisit selon une problématique particulière.

On peut fait une cure d’un mois, ou en utiliser quotidiennement.

 

Une huile s’applique impérativement sur un visage nettoyé, sous peine d’enterrer dans votre peau des crapougnasseries indésirables : d’où « le démaquillage c’est la vie ».

Compte tenu de son profil, elle va créer un bouclier qui va empêcher votre peau de se déshydrater au cours de la journée.

Mais ! Comme elle ne contient pas d’eau, il est nécessaire de bien hydrater sa peau auparavant (par application d’aloe vera, le must de l’hydratant naturel, apaisant au  possible).

 

Choisir sa grassouillette

Il faut bien choisir son huile selon deux critères importants : il faut qu’elle soit vierge de préférence et de première pression à froid.

Pour le premier critère, cela veut dire qu’elle n’a subi aucun traitement chimique suite à son extraction.

Pour le second, il s’agit de la méthode d’extraction elle-même, qui est mécanique et effectuée à température ambiante, permettant ainsi de profiter de tous les bienfaits de l’huile végétale.

La plupart des huiles ont des vertus multiples, peuvent s’utiliser sur tout le corps (y compris les cheveux), et peuvent être ingérées.

La plupart donc, même si certaines sont à manier avec des pincettes, du fait de ce qu’elles contiennent, et de leur incidence sur certaines parties du corps.

On peut également mélanger deux huiles, certaines étant plutôt « basiques » et servant à diluer d’autres qui auraient des propriétés assez puissantes.

 

La liste express

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Comme il me fallait une huile plutôt neutre, j’ai acheté la jojoba.

Elle gère vraiment le sébum de fond en comble, y a rien qui luit en fin de journée.

Ceci dit, certaines personnes ne tolèrent pas la jojoba (il y en a dans ma Liérac, donc je sais que ma peau la supporte assez bien).

Si c’est le cas, privilégier alors l’huile de noisette.

 

 

 

 

La vidéo de Julien

 

 

 

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J’aime son odeur déjà, c’est un peu piquant, ça sent le nord de l’Afrique, les épices, les rues chaudes au soleil.

Elle a vraiment un effet lissant sur ma peau, ainsi que purifiant.

J’en mets une goutte et un chouilla, pour deux gouttes de jojoba.

 

 

 

 

 

La vidéo de julien

Il existe pas mal d’huiles végétales, donc à priori vous devriez trouver votre bonheur.

Si vous avez des questions, ou que vous êtes en quête d’une huile pour votre peau, n’hésitez pas à poster un commentaire.

 

Liens utiles 

L’essentiel de Julien : pour tout savoir sur les huiles, et plein d’autres produits naturels

Aromazone : caverne d’alibaba des huiles essentielles, en passant par les huiles végétales et les eaux florales

Pranarom : des huiles végétales vierges disponibles en para/pharmacies pour celles qui n’ont pas tropenvie d’aller jusqu’à un magasin bio

 

Voilou, et bon début de semaine !

Caribouland
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8 avril 2012

Les Foulamerde en plaine de jeu

Travailler dans une plaine de jeu grand format, c’est comme offrir Disney au citoyen, il pense qu’il a droit à Mickey, Minnie, et un chant de noël avec bougies crépitantes.

Que même toi, pauvre serveuse, tu devrais lui dérouler un tapis rouge et danser la cucaracha, sauf que non, moi je ne danse que le tango, et encore j’aime pas ça.

Quand les clients arrivent, ils passent par l’entrée, lâchent leur enfants dans l’énorme espace de jeu, font des coucou, puis se dirigent vers l’espace restaurant pour boire un verre.

Donc à priori tout le monde devrait avoir le même traitement.

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Grave erreur.

Les clients ont toujours tendance à se diviser en deux camps : ceux qui comprennent que seule derrière le bar, tu ne peux vraiment pas te transformer en Vishnu à 10 bras en deux temps trois mouvements, et qui donc patientent sagement.

Et les autres, qui ont l’intention de te construire un lance-roquette avec des pailles, de laisser leurs enfants défoncer les sièges avec des fourchettes, puis surtout, de faire une commande de plat aussi grosse que la réserve d’un fast-food, mais bien plus compliquée qu’un plan ikea.

Ces autres, ce sont les godzillas de ma journée.
J’ai un radar, je les vois arriver à des kilomètres, je sens que je vais passer un sale quart d’heure avant même qu’ils soient derrière le bar, mais je prends sur moi.

Leur enfant est toujours le seul qui tombe dans l’eau du bassin, c’est toujours celui qui a voulu courir sur l’espace des auto-tamponneuses alors qu’elles étaient en marche.

Quant aux parents, ils ont décidé que la journée qu’ils passent se devait être l’équivalent d’un séjour club med all inclusive, et que s’il manque un mot dans ta phrase, ils vont te faire vivre un enfer.

En gros, c’est la famille Foulamerde au complet.

Avec en prime mini kid qui braille.

 

Les Foulamerde te commandent toujours une pizza, et une fois qu’elle est cuite, viennent finalement changer la commande pour une lasagne végétarienne avec supplément de viande.

Ils exigent toujours à ce qu’on débarrasse leur table avant de payer, sauf que nous on fait payer avant de servir, du coup on joue à l’œuf ou la poule pendant 10 minutes au comptoir.

Ils viennent prendre des boissons, et une fois que tu les a toutes sorties des frigos, ils te disent qu’ils aimeraient plutôt les avoir tempérées et avec des pailles roses à paillettes.

Les Foulamerde te payent toujours cash, avec un billet de  100 quand ils doivent régler un montant de 1 euro 75.

Et quand ils ont un ticket gratuit pour une boisson enfant, ils arrivent quand même à te sortir « est-ce que je peux prendre une bière avec ce ticket ? »

Bah non, Duchmol, à moins que ton gosse soit fort précoce niveau descente d’alcool, il n’y a PAS MOYEN.

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Puis, avec l’après-midi qui s’installe, les esprits s’échauffent, et tout devient étrange.

Des fois les parents se transforment en zombies, du côté des gentils comme des méchants.

Ils arrivent en faisant « rhaaaaaaa, grouniouf », et en pointant du doigt quelque chose derrière toi.

Apparemment, ils aimeraient des chips, mais ils te laissent toujours deviner le goût (sans ça la commande serait moins excitante).

 

Alors oui, parfois j’aime bien travailler en plaine de jeu.

T’as l’impression d’être le roi de la jungle, c’est toi qui abreuve la patrie, tu reçois des sous en cachette quand t’as été adorable, et tu fais mine de rien quand un parent écoute son enfant crier sous la table.

 

Mais même quand les Foulamerde ont quitté la plaine de jeu, ils te laissent un champ de bataille derrière eux, une table dévastée, défigurée, avec des glaces fondues qui ont servi à faire des dessins sur les sièges, des morceaux de chips collés dans les verres, et une vague impression de Tchernobyl qui traîne dans l’air.

Ils ont explosé quatre verres sur le sol, ça fait plein de petits points qui brillent, du blanc sur un sol blanc, avec des enfants qui courent pieds nus juste là où il y a un morceau de verre tranchant pointé vers le ciel.

Pour couronner le tout, il y a, collé sous une chaise, une couche culotte usagée version « mini-bombe » qui me laisse perplexe.

 

Ces gens sont vraiment des pros du bizutage de serveuse, des oufdingues de grand niveau.

Tu peux me croire sur parole.

Caribouland
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