Ce matin j’ai du me lever pour aller en cours.
Pourtant de savoir qu’en direct se déroulait le mariage princier me faisait nerveusement gigoter les pieds sous la table.

Les mariages ne sont pas ma tasse de thé. Je suis plutôt du genre rock’n’roll que romantique. Dans les formes.

Mais je reste à faire la midinette, à regarder Kate, magnifique dans sa robe en dentelles, à attendre le baiser sur le balcon.

J’ai ressorti mon Earl Grey en vrac, mon méga mug offert par mummy hier (mug qui t’empêche de te brûler les doigts, ça protège tes mimines. Mais pas ta langue), manque plus que mon jogging gris clair et ça ferait le cliché de la bridget jones en chef.

Avachie sur le canapé.

Des carnets éparpillés.

La blondeur en moins.

J’ai gagné au fait, j’avais parié que le chapeau de la Queen serait jaune.

Ce matin, j’avais oublié que c’était un jour spécial pour certains enfants, et l’effervescence de mes petits frères m’a sorti d’un coma assez profond pour me faire dire « mais qu’est-ce qui se passe ? »

J’ai même eu droit à une ritournelle absolument délicieuse, alors que je m’extirpais de ma couette. Les yeux mi-clos parvenait à mes oreilles une phrase délicieuse qui me donnait le statut d’une reine :

« Monseignor, il est l’or, l’ooooor de se réveiller »
Les morveux m’ont réveillée alors qu’ils ne m’avaient même pas attendue pour la chasse.

Les oeufs avaient tous été trouvés, et tu penses bien que pour leur en extirper un de leurs menottes j’aurai pu y aller à la tenaille.

L’après-midi est arrivée une carriole comme dans un livre de merveille, puis après avoir attaché le cheval pour lui faire brouter l’herbe haute, on s’est assis à l’ombre pour profiter d’un dimanche encore tropcourt.

Jaune et bleu, le soleil est rouge certains soirs.

J’ai l’impression d’émerger comme on revient d’un long voyage. J’ai passé deux semaines à réfléchir, les mains dans la bouse, le nez en l’air.  Faut dire que j’ai donné de ma personne.

Alors que tout le monde triturait le mot « blocus » dans tous les sens, moi je m’obstinais à dénicher des nouveautés, à dessiner, à regarder les énièmes applications dingues de chez dingues pour mon blackberry. Le tout en buvant du café à dose inconsidérée juste pour tenir le coup jusqu’au vendredi.

Pour en arriver à aujourd’hui, un samedi sous le soleil, une fatigue accumulée assez impressionnante, 4h de sport dans les jambes sur cette seule semaine, alors que je viens à peine de m’y remettre. J’ai des envie de robes, de shopping effréné, puis surtout,

D’UNE PAUSE MENTALE

Source Fresh Home

Ca donne une journée à se reposer, les doigts de pieds les plus écartés possible, à se tourner les pouces, se faire dorer la pilule, suer sous les rayons, et surtout, surtout, ne penser à rien d’autre qu’à se faire plaisir.