Je pense que j’avais été conquise par le premier titre de la saga peu avant que cela ne devienne la coqueluche des rayons en librairie. Je suis comme ça moi, une fois que tout le monde se jette sur des livres plébiscités par la critique, j’en ai plus envie et j’y reviens quand tout se calme.
Pour preuve, j’avais commencé Harry Potter avait que tout le monde ne commence à devenir hystérique à chaque sortie mais l’engouement public avait calmé l’ardeur de mes lectures.
J’avais fini par suivre le mouvement des conquis, mais force est de constater que quand on lit un best-seller, on n’en attend pas moins que le meilleur.
Et moi j’aime pas être déçue.
Le volet un, donc, « les yeux jaunes des crocodiles », m’avait beaucoupplu.
Il y avait quelque chose de simple sans être idiot qui traînait dans ses mots, l’auteur savait où nous emmener et le faisait sans ambages.
Le rythme était quelque peu lent mais l’histoire assez intrigante que pour continuer la lecture sans s’ennuyer de trop.
Comme une suite logique, on m’a donc offert le second volet que j’ai mis du temps à ouvrir.
Il faut dire que Pancol n’écrit pas d’une manière si fluide ou légère, elle tend vers le bon gros texte qui demande un temps de pause avant de reprendre l’histoire.
J’ai donc digéré les yeux jaunes, puis j’ai attaqué les tortues.
La valse lente des tortues
Le résumé
» Qu’un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s’en moque désormais. Elle a quitté Courbevoie pour un immeuble huppé de Passy, grâce à l’argent de son best seller, celui que sa sœur Iris avait tenté de s’attribuer, payant cruellement son imposture dans une clinique pour dépressifs. Libre, toujours timide et insatisfaite, attentive cependant à la comédie cocasse, étrange et parfois hostile que lui offrent ses nouveaux voisins, Joséphine semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas. Elle veille sur sa fille Zoé, adolescente attachante et tourmentée et observe les succès de son ambitieuse aînée Hortense, qui se lance à Londres dans une carrière de styliste à la mode. Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu’au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. Elle-même, prise pour une autre sans doute, échappe de peu à une agression. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l’aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs. Impossible d’oublier ce baiser, le soir du réveillon de Noël, qui l’a chavirée. Le bonheur est en vue, à condition d’éliminer l’inquiétant Lefloc-Pinel, son voisin d’immeuble, un élégant banquier dont le charme cache bien trop de turpitudes. «
Mon avis
Comment vous dire ?
Ce livre m’a laissé la même impression estomaquée que quand on regarde un film absurde ou l’émission strip-tease, j’avais les yeux chamboulés et la bouche ouverte, un carnage s’opérait dans ma tête sans que je puisse arrêter l’ouragan.
Vous avez sûrement du lire des livres qui composent une saga et vous retrouver avec un de ces bouquins qui est devenu un véritable fourre-tout légendaire.
Hé bien là c’est pareil.
Pancol nous a servi une soupe en mettant dedans tout ce qu’elle avait dans son frigo sans se demander si la mayonnaise allait prendre (je vous ai dit que j’ai fait une indigestion ?).
C’est un livre chorale, dans lequel chaque personnage se retrouve à la dérive, ou croit en ses rêves mais est trop prétentieux que pour rester un peu sur terre.
Joséphine est devenue une nouvelle riche incapable de satisfaire ses gosses autrement qu’avec de l’argent, Hortense est une hypocrite, Iris est internée, Philippe se fait la tante pendant qu’ils cuisent la dinde, Hortense se fait tabasser par un gros dodu, Iris sort de clinique, Josiane est envoûtée (oui oui, par un marabout, comme quoi tout arrive), et junior comprend déjà les conversations des adultes parce que dedans y a un ange ou quelque chose du genre qui a investi le cervelet.
Puis dans cette cacophonie, on continue à tuer des gens, Joséphine se fait agresser mais est sauvée par une chaussure, Antoine est mort mais peut-être pas (le doute comme situation la plus haletante du livre), Iris complètement dépressive finit par être l’esclave obéissante du voisin avant d’être tuée sans opposer de résistance, et on arrête un des méchants (l’autre se tue, c’est évident), et la tante et l’oncle peuvent forniquer heureux dans le meilleur des mondes « possibles », s’il existe.
Tcheu.
What the f*** ?
Je crois que quand j’ai terminé le livre, j’ai éteint ma liseuse, j’ai regardé au loin et me suis demandée si j’avais bien lu ce que j’avais lu.
Autant je peux comprendre qu’on soit en perte d’inspiration totale et que les personnages puissent devenir une échappatoire heureuse pour un auteur, mais de là pousser l’imagination jusqu’à faire basculer le récit dans un univers complètement fade qui ne tienne ni de la fiction ni du roman d’amour, et soit cousu comme un patchwork désagréable, je dis non.
Joséphine n’a d’ailleurs toujours pas trouvé de sujet pour son deuxième livre.
Je crois que Pancol était un peu dans la même situation et qu’elle essayé de planquer les trous de son imagination avec un poil de magie trop dérangeante à mon goût.
Vraiment je suis déçue.
Du coupje lirai le troisième volet, parce que j’aime pas me faire flouer comme une imbécile après 600 pages de lecture.
Mais tout de même, Katherine, t’aurais pu faire mieux.
Caribouland