Catégorie : Culture

6 août 2012

« La Couleur Des Sentiments », un livre coup de coeur

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J’ai traîné ce livre à tellement d’endroits, de ma salle de bains à ma chambre, il m’a même suivie jusqu’en Sardaigne, c’est dire si je tenais à le finir.

C’est une brique, un vrai bouquin qui pèse dans les mains, et pourtant je l’ai lu plutôt vite tellement l’histoire m’a plu.

 

Quatrième de couverture

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité.

En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Passionnant, drôle, émouvant, La couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.

 

Le livre est découpé en trois parties qui s’entrecroisent, le récit de Minny, celui de Skeeter et celui d’Aibileen.

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Bien ancré dans l’époque dans laquelle les personnages évoluent, il y a dans l’air comme un goût d’injustice qui traîne, un respect rempli de désarroi, des gosses dont on s’occupe et qu’on laisse pour aller en élever d’autres tout juste sortis du ventre de leurs mères.

Il y a Aibileen qu’on imagine comme une vraie Mamma, adorable, bigrement intelligente et consciente de sa situation sociale.

Il y a Minny et sa bouche qui s’ouvre toujours tropgrand devant ses patrons, ce qui lui vaut parfois des renvois, souvent des représailles, mais Minny elle s’en fiche, c’est ce qui la rend fière d’avoir au moins le droit de l’ouvrir.

Il y a enfin Skeeter, et sa bande d’amies blanches, toute guindées, vraisemblablement chignonnées jusqu’au trognon, mais la petite Phelan voit plus loin, pense à mieux, à écrire un bouquin sur ce décalage : ce que veulent les blancs, ce que voient les noirs.

Il n’y a pas forcément plusieurs réalités, il y a surtout des mentalités fermées, d’autres qui essayent de faire changer les choses. C’est plus qu’une histoire de couleur, c’est aussi un combat pour une dignité qui a du mal à trouver son chemin.

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Mon avis

Ca déborde d’amour ce livre. Les passages d’Aibileen sont à la fois croquants, mordants, fichent la chair de poule tellement elle fait preuve d’aisance et de contenance devant les gens qui l’emploient.

Il y a tous les personnages autour, l’atmosphère qui dégouline des pages, on se balade dans les rues de Jackson avec les personnages.
Il y a aussi les moments de terreur sur la fin, on se demande si tout le monde va sortir vivant du fou projet que Skeeter a voulu monter.

C’est un livre que je recommande parce que chaque fois que je reprenais la lecture, je restais enfermée dans ce petit univers de papier, ça me tenait en haleine comme une gosse.

C’était sûrement l’univers, la prose un peu rude des deux bonnes ou les envies de Skeeter qui déjouaient les plans de ses parents qui me plaisaient autant.

J’en parlais comme d’un petit bijou tellement ça a fait briller mon été, et du coup je crois que vous devriez l’acheter.
Faut lire pour aimer, moi j’aime lire.

 

Bonne soirée !

Caribouland
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18 juin 2012

Ma série so girly, Drop Dead Diva

http://rosecocoon.be/wp-content/uploads/2012/06/castshot.pngJe ne vous cache pas que derrière mon allure de fille à fort caractère, se cache une goumiche au grand coeur qui a besoin de sa dose quotidienne d’histoire à l’eau de rose.

Autant Sex & the City a toujours été ma série phare dans cette catégorie, autant je me suis fort éloignée de ce genre-là depuis quelques mois, pour plutôt m’intéresser à des séries plus hard (mentalement) comme Misfists, Six Feet Under, Twin Peaks, où les scènes marshmallows n’avaient pas du tout leur place.

Comme je fonctionne par phases, il y a toujours un moment où j’ai envie de revenir aux sources.
C’est un besoin, un sentiment de vide, de perte, j’ai besoin de me sentir cheerleader, de voir des filles qui parlent de trucs de filles en se faisant des couettes et en rêvant en rose.

Bref.

Quand je suis en perte totale, je demande conseil sur twitter, et une âme bienveillante m’a recommandée DDD, alias LA série qu’il me fallait.

 

Synopsis

Deb Dobkins, un mannequin pas très futé, meurt dans un accident de voiture. Arrivée aux portes du paradis, elle supplie le gardien Fred de lui donner une nouvelle chance de revenir sur Terre. Fred refuse alors elle appuie elle-même sur le bouton « Retour ». Elle est effectivement ramenée sur Terre mais dans le corps d’une autre personne, tout juste décédée. Sa nouvelle apparence est celle de Jane Bingum, une brillante avocate, très intelligente, mais en surpoids.

J’ai regardé la première saison, mais la saison deux me démange déjà.

Au début je me disais « oh non, encore la série de base avec le stéréotype de la grosse qui n’arrive pas à s’intégrer, qu’on plaint », en gros, la fat lady qu’on abaisse au rang de chose larmoyante et pitoyable et qui s’habille forcément comme un sac.

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Et bien, j’ai eu tort.

(Moi et mes a priori, je vous jure)

La Jane prend des poses de diva (son petit déhanché et sa marche rapide les ongles en l’air me font toujours sourire), a une assistante absolument divine et visionnaire et une meilleure amie pimbêche mais adorable au possible.

 

Elle se retrouve à bosser en tant qu’avocate dans un grand cabinet, où un de ses collègues n’est autre que…son sexy de mari aux yeux de biche.
Enfin, le mari de Deb.

Et pour lequel elle n’est autre que la bonne amie, celle a qui il confie ses peurs et ses doutes.

Tout ça baigne dans des tensions amoureuses, de belles répliques cyniques, une peste insupportable(forcément, on travaille pas toujours avec des bisounours), et un boss bronzé qui se la pète et fait trimer tout le monde.

 

C’est une série qui me fait un peu penser à Glee, dans la manière de tourner les histoires, le côté un peu too much à certains moments, la musique, certaines situations un peu attendues.

Mais ça reste une formule qui marche très bien sur moi, j’avoue, j’ai ce quart de midinette qui m’agite et reste difficile à cacher.

 

Donc pour celles qui cherchent une série sympathique, sans prise de tête, et qui sonne bien (REGARDEZ en VO, c’est tellement différent), je vous la conseille sans détours.

Surtout que l’actrice principale est vraiment superbe dans son rôle.

Du coup je ne sais pas vous, mais moi j’ai une nouvelle série à terminer.

 

Des bises les roses !

Caribouland
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31 mai 2012

Desperate Housewives, c’est fini.

J’ai fait « nooooooooooon », j’ai arraché l’écran de mon ordinateur, j’ai pensé un instant à prendre une photo de moi et de la dernière scène, moment déchirant, en veux-tu en voilà.

(Mais comme j’avais arraché l’écran, c’était un peu compromis, tu vois?)

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Puis j’ai pleuré, j’ai passé mes vêtements à la moulinette, j’en ai fais des torchons pour me pendre, bref, je me suis rendue la vie plus dure qu’elle ne l’est.

J’ai fini Desperate Housewives il y a une semaine.

Et depuis, je râle sec.

 

J’ai toujours adoré le format des séries

Ca se rapproche directement des livres que je lisais quand j’étais môme, dont j’exigeais que l’histoire se présente en plusieurs tomes histoire d’avoir l’impression de ne jamais voir le bout.

Le must avait été la publication des Harry Potter, j’en avais eu pour mon argent avec ces 7 bouquins que je regardais briller dans ma bibliothèque comme des trophées.

Non je ne suis pas une fétichiste du livre, juste un peu possessive.

 

Quand Marc Cherry a créé Desperate Housewives, j’avais 17 ans.

J’étais une ado un peu larguée, avec une face boutonneuse, des cheveux moyens, un statut de bonne copine à l’école, fallait pas m’en demander plus.

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J’ai directement accroché à cet univers tout lisse, tout propre, aux pelouses trop bien entretenues, à ces voisins qui se souriaient mais cachaient des secrets à la morale douteuse dans leurs caves ou leurs greniers.

C’était jouissif de voir les liens apparaître en surface, tout ça mêlé dans un humour qui m’a souvent fait rire aux larmes.

 

Je crois que les personnages auxquels j’ai le plus accroché étaient ceux de Gaby et Carlos.

Parce qu’ils étaient excellemment interprétés par Eva Longoria et Ricardo Chavira, et que, surtout, ils représentaient le couple par excellence : pétillant, avec ses dissensions, un amour à la fois chaud et froid mais très explosif.

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J’ai aussi beaucoup aimé Susan et sa gaucherie légendaire; chaque gaffe était pour sa poire, ça rendait les scènes encore plus drôles à voir tellement c’était crédible.

Mais bon, malgré ça, elle s’est quand même bien rattrapée, c’est quand même elle qui s’est fait le plus beau plombier du quartier (c’est sûr qu’on en voit pas tous les jours des comme ça débarquer chez soi).

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Enfin voilà, j’ai quitté Wisteria (Mysteria) Lane il y a une semaine.

Le dernier épisode était vraiment un épisode de fin de série (contrairement à celui de Dr House qui m’a déçue): touchant, avec des flash-backs bien choisis, deux beaux évènements, et une certaine nostalgie.

Je ne vais pas spoiler, je déteste quand on me fait ça.

Mais vraiment, j’ai adoré cette dernière saison.

 

Je fais des poutoux à Marc Cherry pour m’avoir tenue en haleine pendant presque 7 ans, parce que oui ça valait la peine.

J’attends la relève maintenant, ça risque de faire mal aux yeux.

 

Voilou les roses !

Caribouland
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16 avril 2012

La Malbouffe, ou quand t’es gros c’est de ta faute

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Belgique, patrie d’humour et de frite, patrie de mayonnaise et de bière, où l’on rigole la bouche pleine à tout ce qui nous entoure.

Il y a ici, dans mon pays une partie de la sphère politique qui a tendance à donner dans le surréalisme, jusqu’à écoeurer notre bon peuple.

Une publicité est parue il y a peu, à l’initiative de la région wallonie-bruxelles, donc pas du petit machin bricolé, sensée sensibiliser la population au problème de malbouffe.

A regarder le spot, on comprend les raccourcis faciles qui ont été pensés, que si l’on mange sain, on gagne plus d’argent, du coupon est plus attirant, et on ramasse plus de filles.

Point à la ligne, la vie est belle.

Hum.

Ca me pose un problème.

Il y a un amalgame sérieux, vu que selon la publicité « le gros mange de toute façon mal, et le mince forcément bien ».
Les créateurs du film ont dit vouloir viser une catégorie plutôt jeune et la sensibiliser au problème de malbouffe et non pas stigmatiser l’obésité.

Il semble toutefois que la vidéo appuie la thèse que si l’on mange mal c’est parce qu’on est gros, et qu’on est gros parce qu’on mange mal.

Les jeunes obèses qui seront face à cette vidéo n’auront-ils pas tendance à se sentir concernés par ce manque d’avenir qu’on lie directement à leur surpoids ?

 

La délicatesse des médias a parfois du mal à trouver son chemin.

Mais, ha ça, on revient déjà de loin.

Caribouland
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11 avril 2012

Bref, j’ai vu Intouchables

Faut même pas que ça étonne qui que ce soit, j’ai toujours des années de retard sur tout le monde en matière de cinéma.

Je suis du genre à observer la réaction des gens au sortir des salles, à regarder s’ils ont un sourire collé au visage. Puis sagement j’attends le DVD (bah, oui, megaupload est mort, tu te souviens).

Et, une fois que je l’ai, je le regarde

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J’ai un peu du mal avec les films qui créent un engouement tel que TF1 en fait à la fois un reportage au JT, un prime time un dimanche soir, mais également un documentaire à la façon  « inside the beast ».

Ca remplit mon univers visuel pendant les mois qui précèdent la sortie, mais également après celle-ci.

Du coup je peux me retrouver un peu déçue quand, une fois devant ce que tout le monde m’a dépeint comme étant un chef d’oeuvre, j’ai seulement sous les yeux un bon film, qui tient la route, mais sans plus.

Malgré tout le battage, j’ai vraiment bien aimé Intouchables.

Parce que je suis une fan de François Cluzet, de son jeu, sa justesse, que ça soit dans ce film-ci, ou les autres dans lesquels il a tourné.

Et qu’ensuite l’histoire est plaisante, on rigole, on pleure de rire pour ensuite s’arrêter et s’émouvoir.

 

Ça balance entre un récit de vie et de l’humour à tous les étages, où les choses sont simples et comme elles viennent. Ca se raconte comme une douceur, une balade sur un pont quand on se perd au fil de la nuit.

J’ai aussi adoré Omar Sy, qui n’a pas volé son César avec ce rôle qu’il interprète à merveille, les yeux comme des billes qui brillent à chaque scène.

 

Bref, j’ai vu Intouchables.

Et ça m’a beaucoup plu.

Caribouland
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