Catégorie : Culture

21 septembre 2013

Mais où est passée la culture ?

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Quand j’étais petite, la télé était un luxe.

Ce n’était pas forcément lié à une classe sociale particulière, disons que la classe moyenne qui s’offrait une télévision autorisait d’autres gens à faire leur éducation culturelle et celle de leurs enfants.

C’est ce qui s’appelle déléguer l’instruction des parents à des petits agités de la boîte carrée, et si je voulais être tout à fait honnête, je dirais que c’est en grande partie la télé qui m’a éduquée.

 

Quand j’étais petite, mon grand-père regardait « Des chiffres et des Lettres », en lançant des « ROYELLES !!! » avec son accent italien, n’ayant toujours pas compris qu’il fallait dire voyelle et que de gueuler ne changerait rien au choix des participants.

S’il arrivait à trouver des mots, je ne m’en souviens plus, mais cette émission m’avait marquée, elle obligeait le spectateur à remuer ses méninges.

Comme Pyramides. Comme C’est pas Sorcier.

Comme ces émissions du service public qui ont « élevé » une grande partie de la génération dont je suis issue.

 

Quand j’étais petite, j’avais accès à Canal Plus, je regardais Nulle Part Ailleurs et les Guignols avec mon père, Coucou c’est Nous, le Muppet Show, et Benny Hill faire l’idiot.

Mister Bean donnait une autre dimension à ma réalité, l’humour pouvait passer par l’absurdité d’un homme seul avec son nounours, qui se retrouvait la gueule prise dans une dinde à Noël juste pour avoir voulu récupérer une bague.
Hilare.

Avant, la télé était une culture ciblée, qui avait pour objectif de devenir la base des sujets de conversations, qui nous tenait au courant.

 

Aujourd’hui je suis blasée.

Parce qu’on supprime des programmes sur des chaînes comme France 2 sans se demander si les remplaçants ne feront pas trop hasbeen.

On passe d’On ne Demande Qu’à En Rire à Jusqu’Ici Tout Va Bien.

 

Non tout va mal, vu qu’on impose à la jeunesse francophone d’aujourd’hui des émissions qui abordent des sujets que tout le monde a déjà abordés, qui présentent des objets que tout le monde a déjà vu.

Il n’y a plus de remise en question, on remplace le cynisme bien placé de Ruquier par une bande de pèquenots sortis du trou du cul de PAF, qui sont incapables de trouver une information valable et originale dont personne (ou peu de gens) n’a entendu parler.

 

Je suis déçue parce qu’aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup à se mettre sous la dent à la télévision.

Je suis déçue parce que ce petit cube devenu écran plat n’a plus beaucoup de relief dans son bouquet de programme, qu’on ne trouve plus de doublure de Strip-Tease pour rire un peu des lubies d’autres gens « normaux ».

La prairie est trop tondue et y a plus rien à se mettre sous la dent.

 

La culture française se résume désormais aux Anges de la Télé Réalité, à 16 ans & Enceinte sur MTV, à des émissions vide-tête (qui ont leur pendant en torche-cul, voir du côté de Closer et compagnie) qui blanchissent tellement le cerveau des mômes que même les enseignants ne parviennent plus à écrire sur l’écran trop lisse de leurs pensées.

 

Où est passée la culture ?

Je la retrouve encore un peu en regardant le Grand et le Petit Journal, des émission de Ruquier le samedi soir, Touche pas à Mon Poste en semaine, des zappings de Canal, Silence ça Pousse sur France 5 (chuuuut, j’ai aussi mes favoris), des Talks Shows étrangers (disponibles que sur le net, mais ça vient de la télé, right ?).

J’aimais quand le PAF était un cadre dans lequel grouillait l’essentiel de l’info du jour.

Aujourd’hui tout ce que je vois, ce sont des plateaux à faire morfler n’importe quel épileptique critique, des couleurs criardes, et des présentateurs plus beaux gosses que bien intelligents.

 

Fallait pas trop tomber dans la folie de vouloir « une ambiance plus décontractée ».

Maintenant Nagui flirte lourdement avec les candidates, Delahousse joue au coco à la mèche qui dit hello, Denisot a dit bye bye, et depuis je pleure comme quelqu’un qui a taillé trop d’oignons.

Je râle.

Caribouland
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7 juin 2013

Le diable s’habille en Prada a une suite !

prada.jpgAvec ma petite soeur, j’ai du regarder le premier volet au moins une bonne dizaine de fois.

A chaque fois le changement du petit canard en bombe fashion, le tissus lourds et chers et le milieu de la mode nous rendaient foudingues.

 

Pourtant c’est typiquement le genre de film à l’eau de rose qu’on se repasse en boucle comme Bridget Jones, mais qu’on préfère cacher derrière des DVD plus intellectuels, histoire de ne pas passer pour une sous-catégorie de femme (rapport à l’hystérie consumériste, le célibat qui menace, triompher à tout prix dans une jungle de nanas, et les latte macchiato de chez starbucks).

 

J’assume mon côté midinette sur ce terrain-là, dès que ça parle de fringues, de mec aux yeux verts perçants, et de boss tyrannique, je suis aux aguets.

Je tiens ça de mon époque Sex & the city, quand je regardais Carrie habillée comme une reine et Samantha jeter les mecs un à un, en étant plus carriériste que la plus ambitieuse des New-Yorkaises.

C’était grisant à voir, on avait cette impression de liberté qui habitait tous ces personnages.

 

Il y a un peu d’eau qui a coulé sous les ponts depuis, mais j’ai des petits bouts comme ça, qui restent vivaces en moi et font de ma personne un kaléidoscope humain.

Je n’ai pas tropenvie de changer ces soirées où je regarde des films cul-cul la praline, complètement anesthésiée par la jouissance de voir une fille banale passer à un statut de presque mannequin.

La petite revanche, je suppose que c’est cette envie-là qui m’électrise quand je commence la lecture de Revenge Wears Prada.
En espérant que ce soit d’aussi bon goût que le premier opus.

 

Des bisous les Caribous !
Dispo en version anglaise sur Kobobooks
Au prix de 7, 70 euros

Caribouland
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26 mars 2013

Certaines n’avaient jamais vu la mer

J’avoue tout, j’avais d’abord voulu acheter ce bouquin à cause de sa couverture, quand il était sorti en librairie.

Puis la vie a suivi son cours, j’ai acheté une liseuse, et après m’être battue avec le site de kobobooks, j’ai téléchargé « Certaines n’avaient jamais vu la mer ».

Je ne connaissais rien de l’auteur, j’avais lu le synopsis en diagonale, mais rien que l’idée que le récit me donne un bout de Japon me plaisait.

 

L’histoire

« Les visages, les voix, les images, les vies que l’auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu’elles n’ont pas choisi.
C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. »

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Mon avis

Alors, tout d’abord, dans les auteurs japonais, je suis plutôt fortement habituée à l’écriture à la fois volante, transparente, absurde mais tout aussi tenace de Haruki Murakami.

Donc j’ai un peu été chamboulée dès l’ouverture de ce livre parce que la structure est complètement inattendue.

On nous envoie au visage des phrases.

Des phrases simples, qui commence par un Nous, qui désigne un On, une foule, dont on décrit à chaque fois une action, une situation apparentée à une personne en particulier mais qui est vite emportée par le flot du récit.

 

J’en avais parlé à un ami, de ce livre, en le décrivant comme une sorte de photographie de masse, dans laquelle on passe d’un visage à un autre, sans vraiment retenir les histoires de tout le monde.

C’est très bruyant, il y a beaucoup de paroles qui s’échappent des phrases, on est à la fois dans le très concret (sujet verbe complément), mais aussi dans toute une série de sous-entendus.

 

Aurait-on du aider ces japonaises exilées ? Qu’ont-elles vraiment mérité ? Que vont devenir leurs enfants qui se comportent comme des gosses de blancs ?
Je pense que même s’il s’agit d’une mosaïque très juste, il est plutôt difficile d’aimer ce bouquin à moins de le prendre comme il est, et non pas en ayant l’impression que l’auteure se cramponne au rebord d’une piscine sans oser prendre le large .

L’impression de ne capter que des bribes de conversations, mais qui mises bout à bout, sont la voix de ces femmes, de chacune d’entre elles, de toutes à la fois, peut décontenancer.

C’est un bouquin qui se lit très vite, et qui laisse un goût amer si l’on se prend à repenser à ces femmes qui sont venues de l’autre bout de la terre pour un homme qui n’était pas si proche de l’idéal concubin dans la réalité, qui se sont tuées au travail, et ne sont restées qu’un souvenir presque fade dans l’esprit des gens qui ont croisé leur chemin.

 

Je le recommande

Parce que  malgré que j’aie mis du temps pour apprécier ce bouquin, c’est surtout d’en avoir parlé au détour d’une conversation qui m’a fait prendre conscience que, au-delà du style propre à ce livre, Otsuka est vraiment une artiste.

Aux personnes qui sont des lecteurs bien rodés, qui n’ont pas peur des phrases courtes ni d’être un peu chamboulés par ce pan de l’histoire américaine que peu de gens connaissent finalement.

 

Je vous laisse avec une vidéo de présentation de « Certaines n’avaient jamais vu la mer » par l’auteure elle-même.

En tout cas, après cette lecture, j’ai bien envie de continuer à découvrir son univers (et quelle chance, elle considère ce récit comme une préquelle à son précédent ouvrage « Quand l’empereur était un Dieu », du coupj’ai fait les choses dans l’ordre)

 

Bonne journée les Caribous !
(Vous lisez quoi en ce moment ?)

Caribouland
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12 mars 2013

Mes séries du moment

En ce moment, j’ai abandonné les films.

Pourtant j’ai une culture cinématographique proche de celle d’une limace et cela devrait m’encourager à faire plus d’efforts dans ce sens-là, mais rien à faire, une fois que je retombe dans les séries, ça s’enchaîne et je ne parviens plus à m’extirper du bourbier des épisodes qui ne durent que 20 ou 40mn et dont je m’extirpe avec le sourire.

Je suis dans ma phase « on mise tout sur la légèreté », et qui dit légèreté dit séries grand public qui n’obligent pas à penser plus loin que le bout de son nez.

Voici donc, TADAM TADAM, le tour d’horizon de mes séries du moment.

 

En ce moment je regarde

GUYS WITH KIDS 

gwk.jpg Il n’y a qu’une seule saison qui a été diffusée jusqu’à présent, et je l’aime vraiment beaucoup.
Un peu perturbée au départ par les décors assez ressemblants à ceux d’une autre série, j’avoue que j’ai très vite accroché.
On suit trois pères de famille, celui qui vient de divorcer, celui qui en a quatre, et celui qui en a deux mais gère totalement la baraque.

Les vannes sont bien ficelées, et même si on n’atteint pas des niveaux extraordinaires de drôlerie, on se laisse vite prendre au jeu.
Quant au thème, vous n’êtes pas forcés d’être (futur) chef de tribu que pour apprécier GUYS WITH KIDS, les enfants sont à croquer et l’esprit de famille qui se dégage de l’ambiance générale fait du bien à regarder.

Un petit bémol : le début de la première saison est un peu faiblard, mais à partir du troisième épisode on voit que les scénaristes on enfin pris confiance en leur projet.

 

WHITNEY
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Attention, série à énorme potentiel.
Whitney et son homme cherchent à alimenter leur couple d’un nouveau souffle après quelques années de vie commune.
Ça parle beaucoupde la vie quotidienne, de ces petites tensions qui deviennent des montagnes…pour rien.
Le concept de base a été vu et revu, mais la série s’en sort grâce au jeu des acteurs et le juste choix des situations drôles dans lesquelles se mettent les personnages.
Pour tout vous dire, cette série m’a fait mettre HOW I MET YOUR MOTHER au placard vu que le niveau des textes est plutôt excellent pour une série grand public.

 

En ce moment je termine

GREY’S ANATOMY
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Des médecins tropbeaux pour être vrais, un docteur mamour avec une bouche en cul de poule, des blocs opératoires et des gens réanimés (ou pas) c’est l’ambiance générale qui se dégage de cette série.
J’ai un lien très personnel avec GREY’S ANATOMY, je pense que depuis URGENCES, je désespérais encore de tomber sur une bonne production qui parle du corps médical et des aléas de la vie d’ étudiants en médecine.
Les derniers épisodes de la saison 9 sentent vraiment la fin (tropd’essoufflement, perte totale d’innovation, situations tropimprobables), mais je ne lâche pas l’affaire.
J’ai tellement pleuré devant cette série, et ri aussi avec Bailey, Christina, toute cette petite troupe d’acteur que j’aime que je tiendrai jusqu’au bout.

HOW I MET YOUR MOTHER
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Ils sont cinq amis à boire tous les soirs dans un bar pour se raconter leurs peines comme leurs ambitions, chacun évoluant à sa manière dans la vie.
Tout le monde attend la fin, tout le monde veut enfin savoir QUI se cache sous le parapluie jaune que l’on voit par-ci par-là dans certains épisodes.
J’espère vraiment être étonnée et que le bouquet final sera grandiose, mais bon, si ils se plantent sur la dernière marche, ce ne sera pas la première série à avoir connu une final season mitigée.

 

En ce moment je commence

THE CARRIE DIARIES
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JE SUIS du genre à dire « le premier qui porte atteinte à Sex & the city, je lui fiche un pain dans les roubignoles. »
He bien, cette série passe bien.
Très bien même, pour une préquelle.
Tout se déroule pendant l’adolescence de Carrie Bradshaw, donc pendant les années 1980, avec tout ce que ça implique comme bandanas fluos, jupes de ballerines et coupes étranges mais hype.
C’est vraiment le côté eighties qui fait le charme de THE CARRIE DIARIES, et même s’il s’agit d’une production faite pour comprendre certains côtés de l’enfance de Bradshaw,  tourné dans un contexte plus actuel tout aurait paru plus fade.

Je ne dis pas par-là qu’il s’agit d’une mauvaise série dont les couleurs prennent mieux dans un décor plus vieillot, mais la nostalgie apporte beaucoupà l’intérêt que je lui porte.
Mention spéciale pour l’actrice, AnnaSophia Robb, qui arrive, grâce à un sourire à croquer et un jeu très bien porté, à nous donner envie de continuer à regarder les épisodes suivants.

 

PERCEPTION
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C’est l’histoire d’un homme brillant qui se retrouve à aider une amie à lui à retrouver des coupables dans différentes enquêtes menées par le FBI. Il enseigne à l’université et ses excentricités font de lui un excellent professeur.
Un peu dans le style de LIE TO ME pour le côté « je devine ce que tu penses », et aussi teinté de MENTALIST, je trouve cette série assez bien foutue.
Encore une fois, comme pour THE CARRIE DIARIES, l’acteur principal est vraiment excellent.
Et le fait de se balader entre différentes réalités (celle qui est directement perçue et celle que le cerveau s’invente) pose la question de savoir si ce que l’on vit se limite à ce que l’on voit.

 

– Les séries à venir –

J’ai plusieurs séries sur le feu qui n’attendent qu’à être vues : HOMELAND pour le côté politico-dramatique et le roux tout musclé, THE WALKING DEAD (oui je suis en retard) pour les morts-vivants et la survie a priori impossible, la saison 2 de TWIN PEAKS (vieille série, les jeunes, je vous en parlerai un jour tellement c’est beau), et DO NO HARM (même s’ils ont abandonné la création d’une seconde saison).

Il me faut aussi continuer FRINGE parce que Joshua Jackson en homme sérieux et les évènements extraordinaires m’ont tenu en haleine pendant la première saison

Voilà, si vous avez d’autres séries à me proposer, je suis preneuse (mais surtout si c’est frais, léger et drôle !)

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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5 janvier 2013

Katherine Pancol, La valse lente des tortues

Je pense que j’avais été conquise par le premier titre de la saga peu avant que cela ne devienne la coqueluche des rayons en librairie. Je suis comme ça moi, une fois que tout le monde se jette sur des livres plébiscités par la critique, j’en ai plus envie et j’y reviens quand tout se calme.

Pour preuve, j’avais commencé Harry Potter avait que tout le monde ne commence à devenir hystérique à chaque sortie mais l’engouement public avait calmé l’ardeur de mes lectures.

J’avais fini par suivre le mouvement des conquis, mais force est de constater que quand on lit un best-seller, on n’en attend pas moins que le meilleur.

 

Et moi j’aime pas être déçue.

 

Le volet un, donc, « les yeux jaunes des crocodiles », m’avait beaucoupplu.

Il y avait quelque chose de simple sans être idiot qui traînait dans ses mots, l’auteur savait où nous emmener et le faisait sans ambages.

Le rythme était quelque peu lent mais l’histoire assez intrigante que pour continuer la lecture sans s’ennuyer de trop.

 

Comme une suite logique, on m’a donc offert le second volet que j’ai mis du temps à ouvrir.

Il faut dire que Pancol n’écrit pas d’une manière si fluide ou légère, elle tend vers le bon gros texte qui demande un temps de pause avant de reprendre l’histoire.

J’ai donc digéré les yeux jaunes, puis j’ai attaqué les tortues.

 

La valse lente des tortues

katherinepancoll-copie-1.jpg Le résumé 

 » Qu’un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s’en moque désormais. Elle a quitté Courbevoie pour un immeuble huppé de Passy, grâce à l’argent de son best seller, celui que sa sœur Iris avait tenté de s’attribuer, payant cruellement son imposture dans une clinique pour dépressifs. Libre, toujours timide et insatisfaite, attentive cependant à la comédie cocasse, étrange et parfois hostile que lui offrent ses nouveaux voisins, Joséphine semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas. Elle veille sur sa fille Zoé, adolescente attachante et tourmentée et observe les succès de son ambitieuse aînée Hortense, qui se lance à Londres dans une carrière de styliste à la mode. Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu’au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. Elle-même, prise pour une autre sans doute, échappe de peu à une agression. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l’aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs. Impossible d’oublier ce baiser, le soir du réveillon de Noël, qui l’a chavirée. Le bonheur est en vue, à condition d’éliminer l’inquiétant Lefloc-Pinel, son voisin d’immeuble, un élégant banquier dont le charme cache bien trop de turpitudes. « 

 

Mon avis

Comment vous dire ?

Ce livre m’a laissé la même impression estomaquée que quand on regarde un film absurde ou l’émission strip-tease, j’avais les yeux chamboulés et la bouche ouverte, un carnage s’opérait dans ma tête sans que je puisse arrêter l’ouragan.

 

Vous avez sûrement du lire des livres qui composent une saga et vous retrouver avec un de ces bouquins qui est devenu un véritable fourre-tout légendaire.

Hé bien là c’est pareil.

 

Pancol nous a servi une soupe en mettant dedans tout ce qu’elle avait dans son frigo sans se demander si la mayonnaise allait prendre (je vous ai dit que j’ai fait une indigestion ?).

C’est un livre chorale, dans lequel chaque personnage se retrouve à la dérive, ou croit en ses rêves mais est trop prétentieux que pour rester un peu sur terre.

Joséphine est devenue une nouvelle riche incapable de satisfaire ses gosses autrement qu’avec de l’argent, Hortense est une hypocrite, Iris est internée, Philippe se fait la tante pendant qu’ils cuisent la dinde, Hortense se fait tabasser par un gros dodu, Iris sort de clinique, Josiane est envoûtée (oui oui, par un marabout, comme quoi tout arrive), et junior comprend déjà les conversations des adultes parce que dedans y a un ange ou quelque chose du genre qui a investi le cervelet.

Puis dans cette cacophonie, on continue à tuer des gens, Joséphine se fait agresser mais est sauvée par une chaussure, Antoine est mort mais peut-être pas (le doute comme situation la plus haletante du livre), Iris complètement dépressive finit par être l’esclave obéissante du voisin avant d’être tuée sans opposer de résistance, et on arrête un des méchants (l’autre se tue, c’est évident), et la tante et l’oncle peuvent forniquer heureux dans le meilleur des mondes « possibles », s’il existe.

Tcheu.

 

What the f*** ?

Je crois que quand j’ai terminé le livre, j’ai éteint ma liseuse, j’ai regardé au loin et me suis demandée si j’avais bien lu ce que j’avais lu.

Autant je peux comprendre qu’on soit en perte d’inspiration totale et que les personnages puissent devenir une échappatoire heureuse pour un auteur, mais de là pousser l’imagination jusqu’à faire basculer le récit dans un univers complètement fade qui ne tienne ni de la fiction ni du roman d’amour, et soit cousu comme un patchwork désagréable, je dis non.

Joséphine n’a d’ailleurs toujours pas trouvé de sujet pour son deuxième livre.

Je crois que Pancol était un peu dans la même situation et qu’elle essayé de planquer les trous de son imagination avec un poil de magie trop dérangeante à mon goût.

 

Vraiment je suis déçue.

Du coupje lirai le troisième volet, parce que j’aime pas me faire flouer comme une imbécile après 600 pages de lecture.

Mais tout de même, Katherine, t’aurais pu faire mieux.

Caribouland
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