6 septembre 2014

Jasmine Dream et les emmerdeurs

Jasmine-Dream-copie-1.jpg

Dans la vie, il y a plein de moments qui m’incitent à rêver de cocooning, à lâcher les sacs dans l’entrée, me précipiter sur mon pouf habillé de plaids et m’y fourrer pendant quelques secondes.

Juste pour savourer le moment.

Ce matin, une vieille dame a réveillé cette envie en mon for intérieur.

Elle s’est imposée à la même caisse électronique que moi et avait l’air de me reprocher que la machine n’imprime pas plus vite le ticket, que je ne sois pas déjà partie, loin.

Comme si j’avais quelque chose à voir avec ça, comme si j’avais implicitement eu envie de l’emmerder.

Elle m’a titillé la grappe, j’aurais bien voulu voir son air avec deux asperges plantées dans les naseaux, madame la schnock ne bougeait pas d’un poil et lançait des regards furibonds qui ne m’inspiraient rien de bon, un mélange de diable de Tasmanie et d’un Mickey pris de coliques.

 

Ce genre de personnage peut donner envie de se lover dans une couverture moelleuse. Tout comme la banque hors service, l’employé municipal qui te regarde avec dégoût (et t’inspire un « bordel c’est quoi ce regard de vieux torchon trempé ? »), le bus qui a du retard (dans les deux sens), le gsm que tu vois tomber au ralenti, essayer une nouvelle sauce tomate qui fait foirer tout un plat, voilà.

 

Depuis des mois, je passais devant le magasin Rituals, et je soulevais les cloches pour sentir les parfums des bougies à l’entrée du magasin. Systématiquement, quand la boutique était un peu plus remplie que d’habitude et que les vendeuses s’occupaient des clients, je prenais mon temps pour envelopper mes narines d’un nuage de Jasmin, inspirer, expirer.

Jasmine Dream me rendait complètement zinzin, m’intriguait.

Cette bougie fait partie de ces achats qui mettent du temps à se finaliser.

Le prix ne m’arrête pas spécialement, ni l’enseigne, ni l’odeur, je reste scotchée sur la fragrance pendant des heures c’est dire l’attrait.

Non, je ne sais pas, je pense que de sauter le pas c’est comme d’avouer que oui, on était désespérée ce jour-là, jouette, ou carrément euphorique, un peu limite, psychiquement parlant.

 

Il fallait un déclic, une déclinaison de la madame ronchon de ce matin, j’avais tellement eu du mal à mettre la main sur mon Mac, qu’une fois l’ordi sous le bras et la boutique Rituals dans mon champ de vision, j’ai lancé un « Ha flûte » et je suis allée l’acheter. 

Jasmine-Dream-2.jpg Jasmine-dream-3.jpg

Clairement et au fil de heures, cette bougie se consume lentement et se mue en plaid olfactif.

Du jasmin et de l’ylang-ylang, une atmosphère douce et chaleureuse, absolument addictive et qui ne s’impose pas trop(même en saturant la pièce on ne s’en lasse pas) et n’écoeure jamais.

A chaque fois que je l’allume, je vois le moment comme une récompense, un pied de nez à la schnock qui devra sûrement faire une panade verte et un steak froid à son mari, un doigt d’honneur à tous les emmerdeurs de première, les connards qui roulent dans le village en montant sur les trottoirs (et la route, c’est pour les piétons ?), les hypothétiques futurs employeurs qui répondent « merci, mais non, bonne continuation ».

 

Jasmine Dream est mon bouclier contre tout ça, la morosité, les râleries, les imprévus qui tombent mal, une gourmandise à portée de nez, mon auto-cadal, l’idée même du cocooning fondue dans la cire et qui relaxe à souhait.

Au moins maintenant que je l’ai, les vendeurs de chez Rituals ne se diront plus « tiens voilà la dingue pour son sniffage hebdomadaire », j’ai de quoi renifler à la maison, dans mon petit cocon.

Plaisir, plaisir is definitely in the air ! 

 

Des bisous les Caribous !
Acheté 17,50 euros les 290gr 

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
4 septembre 2014

J’ai acheté un macbook air qui me rend gaga

macmona-copie-3

J’ai toujours eu des lubies bizarres : comme être complètement réfractaire à certaines marques, refuser d’aller voir un film après avoir lu un livre, m’imposer des barrières qui me donnaient un semblant d’ordre et d’équilibre mental.

Si tu dis que tu n’aimes pas les chevaux, tu t’y tiens jusqu’au bout, tu ne monteras pas sur un dada.

Et puis, comme je n’ai aucun contrôle sur ma caboche, l’idée a commencé à germer quand mon quatrième PC a lâché l’affaire.

Enième crash, le slot de chargement soudé à la carte mère, un réparateur qui m’en demandait 300 boules (au moins), mon asus coûtait 800 euros en prix d’achat, j’ai dit niet.

Dans un autre magasin, on me parlait de perdre une deuxième fois ma vie virtuelle (chose qui est finalement arrivée) parce qu’on ne pouvait pas garantir que le réparateur n’allait pas remettre l’ordi aux paramètres d’usine et donc vider le contenu.

Pleurs intérieurs et détresse incommensurable.

 

A chaque fois que j’achetais un ordinateur, je me retrouvais, un ou deux ans après, avec un problème de batterie, de surchauffe, de lenteur terrible de la machine (dès l’achat je trouvais l’engin vieux, mais je m’accrochais, parce qu’il était présenté comme un milieu de gamme qui venait de sortir et que j’avais besoin d’un support informatique).

Je me suis battue avec des services après-vente pour récupérer des ordis qui ne me serviraient plus à rien, j’ai ragé, j’étais dépitée, j’en ai fait des cauchemars, j’avais le ventre noué à chaque allumage (est-ce qu’il va me faire le même tour de manège que son prédécesseur, décider de me foutre un écran bleu le jour où je dois rendre un travail important ?)(À tous les coups ça m’arrivait).

 

J’ai tué quatre ordinateurs portables comme ça, en huit ans.

Enfin, je ne suis pas seule responsable des meurtres, l’obsolescence programmée aidant, j’avais du renoncer à me dire que oui, un outil informatique pouvait durer plus de deux ans sans trop avoir de problèmes.

Je me voyais déjà comme un être à part, qui n’aurait d’autre issue que d’enchaîner les PC.
Du coup j’ai viré de bord et j’ai acheté un mac.

Autant vous dire que, niveau budget, on a un peu l’impression de se faire avoir, ma soeur signifiant justement qu’avec mes 1300 euros j’aurais pu m’acheter trois notebooks sans problèmes.

Oui mais non.

 

Depuis deux jours, je suis comme une gosse, je scie tout le monde sur twitter, je pense faire un album dédié à mon Macbook, lui ériger un autel.

La batterie dure 12h, encore plus que mon smartphone, le touchpad m’enchante au possible, j’ai l’impression de découvrir un nouvel univers bureautique que j’essayais d’éviter jusque-là.

J’aimais Apple pour ses ipods, jamais je ne voudrais d’Aïephone (quand tu touches un Samsung, c’est foutu), et pourtant j’ai fondu comme une débutante en voyant les bolides rangés comme des petits pains sur les présentoirs.

Ca me donnait faim.

 

La machine ne fait pas de bruit, on dirait qu’elle ne « réfléchit » pas, les pages se chargent à la vitesse de la lumière quand mon ancien paycay ramait. Il y a des popup, des sons qui donnent envie de travailler dessus.

Et puis surtout, le format Air.

J’écris énormément (un jour, je vais pondre un bouquin), et je dois avouer qu’au niveau de l’ergonomie des poignets (je n’ai pas beaucoupde graisse pour faire « coussin » d’appui), plus confortable, c’est difficilement faisable.

 

Je comprends un peu plus maintenant ce qui lie tous les Appeuliens, la facilité d’utilisation, le silence, cette assurance d’avoir une machine un peu plus pérenne que la normale, plus puissante (dépend des réglages, s’entend) aussi et user-friendly.

En deux jours seulement, j’ai perdu la plupart des réflexes sur le PC de ma mère, je faisais des gestes inadaptés sur son touchpad, le demeuré d’Asus ne répondant en rien.

Un autre monde, une autre rive.

 

J’espère, je touche du bois, qu’il me durera plus longtemps que la moyenne de mes anciennes bécanes, et chose étrange, j’ai découvert qu’évoquer son Mac, c’est comme avouer qu’on fait partie d’une fratrie de gens béats.

Depuis que je l’ai, je ne compte pas le nombre de gens (oui, en 48h seulement), qui m’ont parlé du leur, de ce qu’ils aimaient, de tout ce qu’ils faisaient pour l’entretenir, le bichonner au mieux.

 

Sûr que si je m’étais acheté un PC on ne m’aurait pas dit d’entrée de jeu : « tu ne le regretteras pas, c’est de la bonne came » avec mirlitons et bruits de fanfare.

J’ai l’impression que les gens sont contents pour moi, c’est très étrange comme sentiment, alors que je n’ai acheté qu’un macbook air, ajouté un ordinateur de plus à mon panel.

Et comme une personne influençable, j’ai déjà pris le pli, je défends Apple quand on me demande si ça valait vraiment la peine d’investir autant d’argent dans un outil informatique.

 

Oui, ça vaut vraiment le coup/coût, je suis « gniiiih gnaaaah gnouuuh », conquise quoi, c’est fou.

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
1 septembre 2014

Celui qui rattrape le regard du « boeuf qui a mal dormi », ou le correcteur de Bobbi Brown

bbcorrector00.jpg Ma descente dans la fosse du maquillage est encore récente.

Il y a un peu plus d’un an, j’avais juste une poudre que je me saupoudrais sans retenue sur le visage comme on sucre une pâtisserie, un mascara en fin de vie « mais même si ça fait des croûtes de cils, ça me transforme en fille belle », aucun blush, et un bronzer orange.

Avec tout ça, je pouvais, au mieux, avoir l’air d’un macaque qui veut s’accoupler, au pire, d’un lémurien de Madagascar au pagne froufrou-tralala.

J’exagère le trait.

A peine, tu vois.

 

Les sourcils, je m’en tamponnais le coquillard (tu savais que ça voulait dire « anus » ?)(genre « je m’en chatouille le trou de fesses » ?), j’étais une zen du pinceau et il ne fallait surtout pas m’engager sur le terrain du coloriage de la paupière parce que je n’en voyais pas l’intérêt.

Puis j’ai appris des mots comme primer/blender/swatch, j’ai compris l’astuce de la fille qui gère derrière sa coiffeuse.
Et quand j’ai su faire la différence entre un correcteur et un anticernes dans une boutique Bobbi Brown, et que d’un coup mon visage s’est illuminé, j’ai saisi une magie que je ne voulais plus quitter (#fillesousacides)

Tu ne reviens pas de ce genre d’expériences, c’est la force du beauty flow, bébé.

 

Le correcteur de Bobbi

bbcorrector0-copie-1


Différence

Correcteur : corrige un défaut de couleur dans le teint (rose ou orange pour annuler certains cernes, jaune ou vert pour les rougeurs, etc)

Anticernes : a plus le rôle d’un camouflage, il couvre un cerne (une fois corrigé, idéalement), pour unifier la zone

Mais comme la langue française craint du boudin concernant les traductions, faudra faire confiance à ton instinct, parce qu’un concealer devient parfois un correcteur et vice versa.

 

Donc dans un monde parfait (ou du moins celui de Bobbinette), il faudrait exécuter un layering du dessous de l’oeil, sans parler de la poudre à rajouter par-dessus pour que rien ne file en journée, bonjour le cake oculaire.

 

Quand la maquilleuse m’avait mis le correcteur, je suis restée comme un rond de flan, j’aurais pu la prendre par le col de sa chemise et lui hurler « COMMENT T’AS FAIT CA, BORDEL ? ».

En deux coups de pinceau, on aurait dit que j’avais rencontré trois baffes sur mon chemin, un shot de caféine et une piqûre d’adrénaline, j’étais comme une de ces pimbêches de 16 ans, presque jeune ET fraîche, prête pour une nuit blanche.

J’avais quand même acheté l’anticernes en plus, la faute à la vendeuse, mais à vrai dire il ne me sert à rien : je n’ai pas TOUS les jours du bleu plaqué sous l’oeil, je trouve que l’association des deux est too much pour mon goût, mais c’est personnel. En soi, ça passe bien, ça ne colle juste pas à ce que j’aime, et puis surtout, no need means no need.

 

Compo/packaging/texture du correcteur

bbcorrector000.jpg

L’un comme l’autre ont exactement la même composition :

Les ingrédients sont assez lourds (huile minérale, cires), il y du tocopheryl acetate comme antioxydant plusieurs émollients pour ne pas assécher, entre autres.

Je sais que Bobbi fait souvent attention à faire des produits safe, mais si vous avez un contour de l’oeil sensible aux formulations riches/occlusives (dans le sens qui développe systématiquement des grains de miliums), alors il faudra passer son chemin.

Et pour bien me contredire, je vous avouerais que je suis totalement le cas de figure que je viens d’exclure mais comme je ne l’utilise pas tous les jours, sur moi ça passe.

petrolatum, octyldodecyl stearoyl stearate, bis-dyglyceryl polyacyladipate-2, methyl methacrylate crosspolymer, tribehenin, kaolin, silica, polyethylene, tocopheryl acetate, lecithin,polysorbate 20, tocopherol,propylene glycol stearate, tetrahexyldecyl ascorbate, microcrystalline wax, sorbitan laurate, caprylyl glycol, propylene glycol laurate May contain: titanium dioxide (ci 77891), iron oxides (ci 77491, ci 77492, ci 77499), mica, ultramarines (ci 77007)

 

Le petit pot contient 1.4gr de produit, et depuis que je l’ai, le produit baisse très lentement (parce que fort chargé en pigments, il n’en faut pas une truelle pleine), donc malgré son prix, on y gagne sur la longévité du bidule.

La touche girly-trop-mignon réside dans le packaging, qui propose un minuscule miroir qui permet de voir l’oeil qu’on maquille – et uniquement lui – quand on est en vadrouille. Le comble du chic.

 

Au niveau de la texture, on est loin des correcteurs légers, même si extrêmement modulable, il vaut mieux un peu chauffer la matière quand les températures ne sont pas idéales (type « atmosphère banquise » dans ta chambre), et une fois travaillé, il s’étale comme un charme et réveille instantanément le regard.

bbcorrectooor.jpg bbcorrector3.jpg Face // Dream tint light Jane iredale + Poudre Minérale Légère Une Beauty + High impact Clinique + Pot Rouge Fresh Melon Bobbi Brown

 

Bon sur les photos, en l’occurrence, j’avais passé une bonne nuit, donc la différence « yeux de boeuf, pas yeux de boeuf » est moins flagrante, mais on voit quand même que le correcteur lisse sans effet de matière.

 

Ce que j’aime :

  • l’ultraportabilité de la chose : alors oui, il faut y mettre les doigts si on ne veut pas s’encombrer d’un pinceau, mais en deux coups de cuiller à pot, je tapote et l’histoire est réglée
  • la durée de vie : je suis une fana des produits qui coûtent cher mais durent longtemps, donc oui, je ne regrette pas mon investissement
  • le rendu : poudré, pas poudré, même combat, sur moi rien ne file, ne devient caky, il ne m’irrite pas les yeux ni ne me donne envie de les frotter vigoureusement
  • la couleur : j’ai l’extra-light bisque, et la couleur est clairement faite pour moi, juste assez claire pour illuminer, et juste assez rosée pour corriger
  • l’effet photoshop: même sans silicone, on a vraiment un effet lissé du contour de l’oeil, donc pas mal (si bien appliqué) pour les personnes qui ont des rides dans la zone, la texture comblera ce qu’il faut

 

Le seul petit bémol, commun à tous les produits de make-up crémeux, c’est que c’est un vrai attrape-poussière dans le pot (t’inquiètes, tu ne vas pas finir comme une Chewbacca sous l’oeil), mais sans ça, il a tout bon.

 

Le cas des cernes marqués

Comme dit plus haut, normalement on peut doubler le correcteur d’un anticernes de la marque, chose que j’ai déjà faite, et si on prend le temps de poudrer entre chaque couche (m’sieur Goss Wayne le conseille), le résultat tient la route.

Mais c’est le genre de cas de figure qui intéressera surtout les personnes qui ont des cernes très marqués (héréditaires, manque cruel de sommeil, bébé qui fait pas ses nuits) et veulent être impeccables pour un rendez-vous.

 

Dans la vraie vie, je ne cherche pas la perfection juste les petites améliorations qui apportent un plus, et clairement le correcteur de Bobbi Brown joue son rôle à merveille.

Après, il y en aura encore pour râler sur le prix, mais, Jeannine, quand tu veux de la bonne came qui ne bouge pas, tu payes un peu plus cher la qualité.

Et puis, vu qu’il va me durer toute ma vie, le calcul est vite fait.

 

A choisir, tu fais comme tu veux, tu peux ne prendre que l’anticernes, mais je suis moins bluffée par le rendu des pigments jaunes que par le rose pâle qui donne un coup de flash de dingue.

DONC oui oui oui, ultra-oui au petit correcteur qui me fait un regard de fifille qui a bien dormi, et même si je le dis souvent, rajoutons-en, je t’aime à la folie Bobbi.

 

Des bisous les Caribous !
Achetés 26 euros pièce chez Bobbi Brown à Bruxelles
Correcteur en Extra-light Bisque // Concealer en Porcelain

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
29 août 2014

Un banc sous les fesses

knokke.jpg Hier je suis allée à la mer.

Voir la vue, les mouettes grosses comme des dindes, sentir un air qui n’avait rien de marin (ils mettent quoi dans le cul des baleines pour aseptiser l’atmosphère de la côte ?).

 

Puis surtout observer la grande hollandaise un peu belge, un peu fofolle et à côté de ses pompes, qui vendait des croûtes comme des petits pains. Et mon regard hagard qui n’y comprenait rien.

Dans l’ensemble, son art impressionnait les foules enfantines, les gosses se collaient à la vitrine pour littéralement la lécher en lançant des « ha » et des « ho » par moments à la vue de tableaux.

Une grand-mère a eu du mal à décoller son gamin de la façade du magasin, d’autres familles essayaient d’empêcher leur progéniture de détruire les gouaches, d’y coller leur crotte de nez en signe de gratitude, entendre par-là un « je me souviens, je dessinais comme ça quand j’avais 2 ans, maintenant j’en ai 4, tu comprends ».

 

Une mascarade qui a duré toute la journée, la cliente mécontente allait chez la flamande pour acheter un désastre de peinture innommable, il y avait une petite foule dans le magasin de photo qui voulait qu’on accède à tous ses souhaits (moins de bourrelets, de taches de chocolat, pas de serre-tête sur les bouille des enfants, une maman plus proche dans le cadre et basculer papa si possible).

On aurait dit que les vagues comme le vent charriaient des passants et les amenaient par bourrasques, des bonshommes pressés jetés dans le quotidien de vendeurs à leur service.

 

J’ai passé pas mal de temps à les observer, à me demander si finalement, tous ces gens, bien loin de la vue qu’ils pouvaient s’offrir (ciel gris sur mer grise sur plage blanche et cabanons pâles), n’avaient pas oublié de lâcher du lest, d’arrêter les caprices.

De souffler un bon coup.

Ou respirer, c’est selon.

C’est le petit comble des résidents passagers de la côte, de ne plus saisir le charme du paysage, d’avoir envie de faire tout vite, tout de suite, parce que le touriste est roi et qu’il a droit à une frite en sable sur la plage s’il le veut.

 

Oui je crois que je préfère garder un banc sous mes fesses pour voir le monde tourner à son rythme autour de moi. Et prendre le temps de me poser un peu.

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
27 août 2014

La petite crème de mi-saison

hydralba1.jpgHa temps de pluie, temps pourri, temps de crotte, temps de pisse, temps d’humeur, temps tropfrais, temps d’chiotte.

Bordel quoi, je « brrh », du verbe « brrher », signe que l’été a déjà fait ses valises, laissé un rayon sur le pas de la porte au cas où, mais à moins d’être un grand rêveur, je te le dis, la Belgique est déjà en mode raclette au coin du feu et petits chaussons trempés du retour des courses.

J’ai même du me rendre à l’évidence que mes Uggs étaient à l’article de la mort, et que bientôt, un mauvais timing aidant, ce serait la tempête dans ma campagne. Faudrait que je me fasse une virée grosse doudoune et bas extra-rembourrés (tu sais, le genre de collants qui sont tellement épais qu’on dirait des leggings)(et que des cruches portent comme tel), mais j’ai à peine le courage pour me faire un thé.

 

Enfin bref, je ne suis pas du tout du genre à pleurer la saison estivale, je suis même plutôt d’accord pour que Décembre se magne, parce que l’hiver passé, j’ai compté, sur toutes mes photos instagram, y avait qu’un « regarde, la première neige ». Ben m’fille, ce fut la seule.

TRÊVE de blabla, le switchage temps chaud/temps de merde a souvent du mal à passer au niveau de la peau (en tout cas la mienne s’y met à coup de chorale de pores emportés par la rage)(d’habitude). Mais je trouve que, depuis la petite crise de sécheresse au mois de juillet, j’ai plutôt bien su gérer ma barque, et à l’heure où je vous parle (touche du bois), mes hormones ne se dessinent plus sur mon menton.

YOU-HOU Caribou !

 

La crème de mi-saison

Quand on habite dans la même zone que moi, ça ne sert à rien de prévoir. Vous pouvez vous retrouver sous une avalanche en pleine Grand-Place, mourir avec un grêlon coincé dans la gorge, tenter de ramper sous la drache nationale, puis être complètement hébété par un soleil aussi aveuglant qu’à Hawaï. Le tout en 5 minutes chrono.

Ca s’appelle le charme à la belge.

hydralba2.jpg

Je recherchais une crème qui ne soit pas aussi épaisse que la hydrance légère, avec une composition viable et un SPF. Puis quand j’ai lu « protège des stress climatiques », j’ai voulu tester la marchandise (et Aderma m’a gentiment envoyé les deux tubes)(que si t’en profites pour les mettre sur ta tête, ils te font comme deux oreilles de lapin blanc).

 

Compo/Packaging/Odeur 

Attention en ouvrant le tube (de l’une comme de l’autre, mais surtout de la light sans UV), parce que ça coule ! J’ai failli crémer mon parquet, mais compris que le meilleur moyen de me servir était de tenir le tube la tête en haut avant de prendre ma dose.

Les deux crèmes ont une odeur assez fleurie, pas trop entêtante vu qu’elle s’estompe plus ou moins vite, mais pour une peau sensible, une version non parfumée n’aurait pas été du luxe.

 

Hydralba Légère

On retrouve de l’eau, plusieurs émollients et hydratants (glycérine, sucrose, etc), de l’extrait d’avoine pour apaiser, le reste étant des conservateurs (dont le phenoxyethanol, donc si vous ne l’aimez pas, fuyez).

Pas de paraffine, pas d’agent occlusif, pas d’huiles minérales ni de silicones. Et pas de parabens.

Water • Caprylic/Capric Triglyceride • Sucrose Stearate • Betaine • Diethylhexyl Succinate • Glycerin • Sucrose Distearate • Propylene Glycol • Avena Sativa (Oat) Leaf/Stem Extract • Benzoic Acid • Carbomer • Chlorphenesin • Disodium EDTA • Fragrance • Phenoxyethanol • Sodium Hydroxide • Tocopheryl Acetate

 

Hydralba UV Légère

Tout de suite, la composition s’agrandit un peu plus : on retrouve de l’eau, un dérivé d’huile de coco pour le rendu doudou, un émollient, un filtre UV, encore un émollient, des filtres UV, des acrylates (qui peuvent être un peu occlusifs parfois), de l’extrait d’avoine, de l’huile de tournesol, une pointe de coco hydrogénée, entre autres.

Toujours pas de paraffine, d’huiles minérales ou de silicones, et également sans parabens (et sans phénoxyethanol cette fois)

Water (Aqua)• Dicaprylyl carbonate •  C12-15 alkyl benzoate• diethylhexyl butamido triazone• glycerin• betaine• caprylic/capric triglyceride cococaprylate• alluminum starch octenylsuccinate• bisethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine• methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol• polymethyl methacrylate• potassium cetyl phosphate• propylene glycol• butyl methoxydibenzoylmethane• acrylates/C10-30• alkylacrylate crosspolymer• avena sativa (OAT) leaf/stem extract (avena sativa leaf/stem extract)• Benzoic acid• caprylyl glycol• decyl glucoside• disodium EDTA• Fragrance (parfum)• Hélianthus annuus (sunflower) seed oil (helianthus annuus seed oil)• Hydrogenated coco-Glycerides• Sodium hydroxide• tocopherol•  tocopheryl acetate• xanthan gum

 

hydralba3.jpg

Au niveau de la texture, la UV a une consistance un peu plus épaisse, même si une fois pénétrée elle s’oublie vite, je préfère de loin la version sans SPF.

 

Quick thoughts :

  • La légère est bien plus fluide et a un effet frais, moins cocooning que la version UVL
  • Le SPF de 20 est plus que bienvenu dans une crème de jour sans silicones
  • l’une comme l’autre apaisent bien et hydratent ma peau comme il faut (surtout la légère sans UV)
  • elles ne me font pas briller

 

J’ai eu un gros coup de coeur pour la version légère tout court, parce qu’elle est un vrai plaisir à utiliser et qu’elle colle totalement à l’esprit « ma peau POURRAIT refaire des siennes, mais je compte sur toi pour quand même hydrater à merveille ».

J’ai bien moins flashé sur la Légère UV, MAIS, c’est tellement dur de trouver une crème basique pas trop grasse pour peau mixte qui combat les rayons et ne me flanque pas de boutons que je tenais à vous dire que OUI, à par la hydrance Uv légère d’Avène, il existe une autre crème, un peu plus light, qui fera très bien l’affaire pour la rentrée et l’automne.

A choisir, et comme j’utilise du maquillage minéral qui fait bouclier contre les UV, j’ai plutôt tendance à utiliser la version normale, puis elle répond bien à mes envies de voile repulpant plus que de cocooning en ce moment.

Mais si je vois que ça tape un peu plus dehors, je dégaine sa jumelle.

 

Je suis bien contente de ma petite découverte, parce que je rajoute encore deux crèmes à mon panel de basiques, qui font leur job sans sourciller, et une peau douce à souhait.

Après, bon, si vous vous payez les deux, faite gaffe, parce que certains matins, je me suis gourée de tube. Mais y a pas eu mort d’homme, vu qu’entre rose lapin et lapin rose, il y a des similitudes, alors que de confondre son déo spray et son eau thermale, c’est un level au-dessus.
M’voyez ?

 

Des bisous les Caribous !
Crèmes offertes par A-Derma, les deux environ 17 euros en parapharmacies

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram