Je pense qu’à force d’utiliser des produits pour accentuer l’éclat de ma peau je vais finir comme une boule multicolore dans un dancing, accrochée au plafond et éclairant le peuple à coup de flash qui s’échappe par les pores.

Ah tiens, c’est peut-être par-là qu’elle passe, la fameuse beauté qu’on cadenasse, que la grognasse ne montre pas assez quand elle râle au fond du train, le nez trempé par une soupe froide.

Bref, c’est l’automne les gars.
Filles.

L’escalade d’écharpe multicolore a commencé, on va bientôt pouvoir faire des loom band géants en laine de mérinos.

 

Loin de la frivolité de la feuille molle et de l’euphorie générale autour de la couche épaisse, j’ai passé quatre mois déjà à viser les soins éclat (un peu plus si on compte ma cure OST et le sérum de caudalie que j’ai siphonné comme une alcoolique), grand mieux sur ma peau, et bienfait total au plus profond de l’épiderme vu que j’ai tout misé sur la vitamine C. Rappel vitamine C

La version pure dans l’un, une forme stable dans l’autre, le Flash Rinse de Ren propose une version qui s’active à l’eau (hin hin, je n’ai pas encore trouvé comment), ni moins bien ni mieux qu’une autre.

Le genre de molécule qui se dandine en haut du plongeoir en attendant la première giclée sur le mollet pour se lancer.

 

Flash Rinse de Ren

Pas mal de monde connaît Ren.

Sauf que la notoriété ne me fait pas forcément passer à la caisse – c’est mon côté « tout le monde est hype, bah moi je fends la foule dans l’autre sens » -, c’est lors d’un échange de mail qu’on m’a gentiment proposé le test, et j’ai jubilé (parce que tête en forme de boule disco, avide de « teint frais » comme un zombie cherche la jugulaire).

 

Au niveau du packaging, je suis morose : OUI, j’aime les tubes, parce que c’est opaque, on ne voit donc pas les restes qui s’accrochent péniblement aux parois quand le produit tire sur sa fin.

MAIS, l’idée du airless aurait été plus appropriée. La vitamine C s’oxyde en sortant bidule (c’est inévitable), du coupd’un jour à l’autre, l’extérieur du Flash rinse développe des coulées oranges sur les côtés dignes d’un grand canyon.

Alors que je m’en sers avec des mains sèches.

Do not ask, la dame fait des tours de magie dans sa salle de bain.

 

Au niveau de la compo, c’est un des rares produits de la marque qui ne contient pas de phenoxyethanol (marque-le).
Il y a un dérivé d’huile de coco, de l’acide ascorbic (la fameuse Vitamine C), une huile estérifiée (émolliente), une tensioactif méga doux, de l’Huile Essentielle de petit grain bigarade (odeur d’agrume, tonique), de l’HE d’encens oliban (bon cicatrisant, relaxant, astringent), du magnésium ascorbyl phosphate (un dérivé de vitamine C encore et plus stable), entre autres.

Je trouve d’ailleurs la liste assez courte et efficace, fort bien camarade !

Coconut Alkanes, Ascorbic Acid, Coco-Caprylate/ Caprate, Silica, Sodium Cocoyl Glutamate, Mannitol, Citrus Aurantium Dulcis (Orange) Flower Oil, Yeast Extract, Copper Pca, Boswellia Carterii Oil, Boswellia Serrata Extract, Glycogen, Magnesium Ascorbyl Phosphate, Limonene.

 

Le coup de flash, la texture splash

J’ai eu un GROS coup de coeur pour la texture. Mais vraiment ! Je crois qu’après le cleanser 27, c’est le deuxième produit cette année qui me fait découvrir un monde de sensation différent, loin des cosmétiques habituels.

 

• Déjà, en sortant du tube, la « crème » est verte mais TRÈS légère (elle saute limite du bout des doigts, folle chenille)

• ensuite, en appliquant une dose sur le visage SEC, c’est l’odeur de fruitella qui s’introduit dans les naseaux, un vrai BONHEUR pour les gourmands, très stimulant

• en massant, la pâte est très fluide et s’étalent alors des minuscules grains (impossible à voir à l’oeil nu) qui font office de gommage mécanique, même si on est VRAIMENT loin des gommages, même les plus fins ne sont pas comme ça

• après le massage, on prend un peu d’eau et on la rajoute sur le visage pour alors sentir les particules disparaître : sous les doigts on a l’impression d’une crème, mais visuellement on dirait de l’huile (super strange)

• on laisse poser une minute en profitant de l’odeur, sans se manger le bout du nez

• puis on rince

 

La marque recommande de l’utiliser tous les trois jours, j’ai plutôt ciblé mes « days-off », quand j’avais la tête dans les entrailles d’un mammouth et qu’il me fallait un coup de peps de grand matin.

L’effet repassage du derme est plus qu’appréciable, de l’odorat au toucher, c’est un vrai plaisir à utiliser.

J’ai même poussé le test jusqu’à d’abord utiliser le cleanser 27 PUIS le flash rinse. Pompompom, la peau mimait à merveille la soie sur mon minois, une cendrillon à la peau repulpée ET détendue.

 

Je trouve vraiment ce soin bien foutu, parce qu’il y a plusieurs formes de vitamine C, que le fini qu’il laisse sur le minois m’enchante, tout comme sa capacité à rattraper un teint gris le lendemain d’une mauvaise nuit (quand on a pas prévu de dormir sur une bouteille de midnight recovery concentrate par exemple).

 

BREF, un soin au top, qui passera sûrement bien sur les peaux réactives, rien à signaler sur la mienne en post-rinçage, aucune rougeur.

Pour les sensibles, il faudra comme d’habitude faire un test, mais vous ne risquez pas grand chose a priori (à part une intolérance aux deux huiles essentielles de la compo).

Le prix est de 38 euros environs, mais avec 75ml, même en l’utilisant VRAIMENT tous les trois jours, vous en avez pour un petit moment.

 

Je lui préfère le rôle du tube qui sauve une vraie mine de plomb, sur lequel on se jette au saut du lit avant même d’aller glouglouter un café.

Un petit doudou des matins pressés pour les personnes qui, comme moi, ont un peu trop d’énergie dans le cerveau mais moins en surface (haha, la paresse cache un volcan), et qui aimerait bien se reconnaître dans la glace sans attendre péniblement que la gravité remette des plis ordonnés sur les bajoues.

J’ai toujours dit qu’il fallait habiter la lune, Caribou.

 

Des bisous les Caribous !
Reçu Ren Flash Rinse, 75ml pour 38 euros
(trouvable sur bazar-bio, spacenk, feelunique, etc.)

Caribouland