7 août 2014

Celui qui lit sur une liseuse n’est pas un lecteur authentique

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« Je suis une fille de papier, roulée dans le papyrus, je hume la feuille, je la sens fléchir sous mes doigts, le plaisir tactile fait partie de mes sens les plus aiguisés.

Toucher un livre et je suis comblée. »

 

Il y a deux ans encore, j’avais ce genre de discours, complètement obnubilée par le pouvoir du papier sur mon psychisme, une droguée de l’écrit, du ressenti, de la matière.

Quand j’ai découvert les liseuses, j’ai d’abord eu un mouvement de recul, une pulsion de vie qui m’empêchait de me pencher sur le sujet, un désintérêt qui s’est vite mué en complète fascination, j’ai la volonté d’une gosse quand je veux.

J’ai mis un an à me décider à acheter ma kobo, je me sentais comme une chrétienne qui vient de commettre un péché, un ver dans une pomme, une verrue sur un pied, je pensais que d’une manière ou d’une autre j’allais tuer le papier.

 

A l’époque, les premiers jours se sont bien passés, j’avais une sorte d’engouement progressif qui s’est transformé en addiction, je sortais ma liseuse au moindre arrêt de bus, en attendant le train, mes mains glacées dans les gants la buée dirigée vers l’écran, je restais dans ma bulle sur un bout de quai.

Puis, une fois mon « stock d’e-books » fini, j’ai été confrontée à la plate-forme de vente d’epub. Qui dit plate-forme dit lieu sans personne pour te conseiller, pas de libraire, pas de discussion autour des romans, beaux-livres, pas de tergiversation dans les rayons.

 

J’ai eu ma première déception avec la Fnac, ayant acheté leur appareil pour spécifiquement disposer de leur bibliothèque en ligne, je me suis vue refuser l’accès parce que « les résidents belges n’ont droit qu’au catalogue kobobooks ».

J’ai mis des mois à digérer l’entourloupe, en choisissant de méthodes alternatives pour faire un pied de nez au système. Cliente oui, mais pas pigeonne, le site kobo n’offrait qu’un choix réduit, et à l’heure d’aujourd’hui, sa fonction recherche est toujours aussi bancale qu’à ses débuts, rédhibitoire.

 

Avec le temps, mon avis sur le sujet devenait un argumentaire à la faveur de l’objet quand j’essayais de convaincre quelqu’un du bien fondé de ce nouveau-né dans l’univers culturel européen.
Un petit bout de plastique, plus esthétique et pratique que nostalgique qui était devenu, en quelques jours seulement, mon compagnon de banc public.

 

Une petite technologie pratique qui a abattu mes idées reçues une à une 

  • tu perds tout plaisir sans papier à froisser : ça dépend des points de vue, je trouve qu’à force d’avoir pu personnaliser la typographie et l’interligne, j’ai entre les mains un écrit qui se lit plus facilement parce que je lui ai donné une forme plus personnelle. Donc le confort apporte une autre dimension.
  • au fond, ça revient au même que de lire sur une tablette : NON QUOI, une liseuse n’a rien à voir avec une tablette, l’e-ink ressemble énormément à l’encre papier, pas d’écran qui brille (sauf pour certains nouveaux modèles) et pas d’autonomie en berne après 3h. On oublie le net on se focalise sur le récit, pas de « bip » ou de « tuut » qui t’interrompent toutes les deux minutes, sans compter que la lumière bleue des appareils connectés éveille quand la liseuse n’influe pas sur le sommeil
  • je trouve ça cher pour ce que c’est : ça dépend ça dépasse, si tu lis un livre par an, sûr que tu n’es pas le bon public, mais si, comme moi, tu en lis au moins un à deux par mois, voire plus, l’engin pourrait très bien te servir
  • on ne peut pas annoter, gribouiller des infos dedans : en fait si, tu peux le faire directement sur une liseuse, même marquer des pages
  • un livre ne meurt jamais : en réalités, les écrits ne meurent jamais, les bouquins, eux, finissent par pourrir, sentir le vieux grenier, vieillir tout simplement
  • la technologie tue la nostalgie : la nostalgie reste ce mouvement régressif qui nous retient vers l’arrière quand on tente d’avancer. Il faut savoir manger les madeleines de Proust et ne garder que les plus précieuses, une fleur vaut mieux qu’un bouquet tu sais

 

Les gens sont effrayés, pensent que le livre électronique annonce la mort du livre papier (hum), alors que finalement, même en étant une addicte de ma liseuse, je n’arrête pas pour autant mon achat de bouquins physiques.

Pour le plaisir de remplir ma bibliothèque, d’avoir des collections complètes, de posséder l’oeuvre d’un auteur, de se rappeler en un coup d’oeil, je suis née dans une bassine remplie de journaux, j’ai de l’encre sur les doigts et le parfum d’une imprimerie qui me colle aux naseaux.

 

Je n’oublie pas d’où je viens, et je pense contribuer au partage des paroles d’un écrivain quand je conseille une lecture à un ami, quand je glisse dans une conversation qu’il y a des auteurs à découvrir.

Je suis une lectrice sur liseuse pourtant je ne me considère pas comme une dissidente dans le monde littéraire, je me cultive, d’une manière plus nomade, plus rapide, plus pratique, mais JE LIS.

 

Au fond, la nouveauté divise toujours, mais dans le débat électronique versus papier, est-ce que quelqu’un a pensé à ne parler que du récit commun aux deux supports ?

C’est l’histoire qui importe, le reste se lie aux souvenirs d’une époque dont on vient, où le tout papier avait ses droits.
Je préfère me dire que je suis la lectrice d’une période transitoire, vu que dans 30 ou 40 ans, nous lirons sûrement la majorité des contenus sur des supports électroniques.

Un mal pour un bien, on tue moins d’arbres, on vit plus vite, mais quand je m’assied avec mon bouquin numérique, je profite du moment avec une tasse de café ou de thé fumant.

 

Pour ça, rien ne change, je me sens bien dans ma bulle, fantastique interlude dans un quotidien pressé, et qu’on ne vienne plus me dire que je suis une paria, une lectrice de seconde zone.
Ce serait mal me connaître, m’offenser.

Je suis une lectrice comme les autres.

Caribouland
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5 août 2014

Le cas du « je double le mouvement de ma brosse nettoyante »

aout-2014-5020.JPG

Dans l’absolu, la goumiche que je suis a toujours cru en la simplicité comme gage d’efficacité, mais à force de me renseigner sur le soin de la peau, des pieds à la tête, j’ai fini par constater que si je m’habillais avec tous les « extras » de ma routine, je ressemblerais à une vieille folle qui fait cling cling à chaque pas.

Psychopatate, again.

Ceci étant dit, je suis une grande fan de nouvelles technologies, l’outil qui peut me rendre la vie plus facile est accueilli à bras grands ouverts, je ne suis pas du tout réfractaire à l’évolution, je marche vers elle.

 

Rien à voir avec mon addiction pour mon joujou, je voulais écrire un billet « reminder », une sorte de post-it du « pourquoi tu ne dois pas (trop) faire des rotations, petit patapon » avec un engin sonique, histoire de garder une belle toile de fond sans l’endommager, de rester dans le respect et la dignité de ta bobine.

Je suppose qu’à force de voir des gens s’acharner, j’ai fini par avoir mal pour eux et voulu en parler.
Je suis très émotive comme fille.

 

Foreo Luna, Clarisonic et Clinique, même combat

La spécificité d’un appareil qui « travaille » grâce à des vibrations soniques est qu’il n’y a rien à faire, c’est le bonheur dans une routine pieds en l’air.

Contrairement à une brosse mécanique qu’on va entraîner sur la peau par mouvements circulaires (ex. Tosowoong), une sonic brush se suffit à elle-même en délogeant les résidus de la journée encore présents sur notre petit minois.

Après un ou deux mois, on peut déjà constater une amélioration ainsi qu’une meilleur pénétration des produits de la routine de soins.

NB: On enlève son maquillage avant d’utiliser sa clarisonic ou autre, ces appareils étant conçus pour NETTOYER et non SE DEMAQUILLER.

 

Une façon plus adaptée d’utiliser son joujou 

Sur une semaine, je tombe sur deux à trois vidéos qui concernent la mia 2, et à chaque fois, j’ai le même mouvement de recul en regardant les filles se récurer jusqu’à la cervelle (bon dieu, y avait tant que ça à cocher ?), s’exfoliant la peau à force de frotter l’engin comme on récure le fond des toilettes, le genre de comportement qui pourrait causer sans y faire gaffe une réactivité excessive/des rougeurs/et de la déshydratation involontaire.

 

La technologie sonique fonctionne par micro-oscillations,  engageant des va et vient tous petits petits et rapides qui vont induire un remous, projetant puissamment l’eau dans les pores pour les nettoyer à fond (je radote, mais c’est pour la bonne cause).

Un peu le même effet qu’un karscher multi-directionnel version mini, pour l’épiderme.

Du coup, non-sens total, en faisant des rotations plus ou moins énergiques, on ne laisse même pas le temps à l’outil de bosser correctement, de polir les petits cuvettes  de notre peau les unes après les autres.

 

La technique la plus efficace, selon moi, est de limiter les mouvements (un peu ça va, faut pas non plus être en diète totale comme mézigue), et de suivre des « lignes de nettoyage ».   clarisonic-copie-1.jpg

Rien de bien sorcier, je respecte les lignes, ne passe qu’une fois à chaque endroit, je laisse la brosse vibrer au fur et à mesure que je la ballade sur mon visage. Je change parfois d’itinéraire, si j’ose dire, mais l’idée c’est de s’astreindre à ne pas frotter et à gentiment faire glisser la clarisonic d’une ligne à l’autre.

Je pense que si j’utilisais ma mia comme une brosse manuelle, je n’aurais sûrement plus de derme à l’heure qu’il est, je m’imagine mal renchérir sur l’action de la clarisonic, quand je vois le pouvoir qu’elle a quand je la laisse s’exprimer. Je ne suis pas une cramée des synapses, je réfléchis.

 

Quand j’observe les heureux propriétaires de brosses rotatives (ex. Visapure) les utiliser en faisant des mouvements circulaires par-dessus le mouvement de la machine, c’est à devenir zinzin.

Ne doublez pas les mouvements de vos accessoires, parce que c’est le meilleur moyen de finir avec des problèmes de peau.

La nouvelle brosse de clinique qui va bientôt faire une déferlante un peu partout a un timer qui ne dure que 30 secondes, je perçois déjà des revues en catastrophe, ça va couiner sec dans les salles de bains. La goumiche speedera pour bien effectuer des ronds appuyés sur ses pores chéris, j’espère qu’il n’y aura pas de carnage à venir qu’on aurait pu prévenir.

 

BIEN SÛR, tu choisis comment utiliser ton engin, si faire des ronds patapon en plus te convient, roule ma poule.
Me concernant, je préfère toujours avoir le champ large et ne pas rattraper des dégâts, je suis plus prudente que téméraire, je mouille toujours mon cou avant de plonger.
Donc ma clarisonic je l’utile en la laissant glisser pépère, et ça n’enlève rien à son efficacité.

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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1 août 2014

Cleanance, une protection solaire qui gère la peau mixte en été

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Didju, cette année, monsieur Soleil fait du rentre-dedans avec sa bedaine, j’ai rarement vu une période estivale aussi chargée en rayons UV.

La poisse à tous les étages, danse du crabe en bas des bâtiments publics, je rase les murs et je ne pointe un orteil hors de l’ombre que si je suis sûre d’être protégée (ou d’avoir mis une combi « je vais à la plage mais j’ai mes moufles et mon après-ski, me cherche pas »).

 

Mon chouchou de tous les temps, la daily Uv defense de Kiehl’s, a commencé à montrer des signes de faiblesse sur ma peau vers mai, trop épaisse dès qu’il commençait à faire un chouilla beau, je me disais que pour un temps plus qu’ensoleillé j’allais craindre avec mon style poêle à frire.

A MOINS de servir de matière première pour me faire des frites.

Bon appétit.

 

Cleanance solaire d’Avène 

A chaque fois que j’ai commandé sur ma pharma en ligne, mes colis étaient livrés avec la gentillesse du livreur qui voulait savoir si j’avais un mari.

Des enfants.

Ce que je faisais dans la vie.

Le gars a fini par s’arrêter une fois en plein milieu d’une rue avec sa camionnette pourrave pour me dire bonjour.

Enfin bref, la cleanance solaire était le dernier achat effectué sur ce site, la prochaine fois je bougerai mes fesses jusque dans une pharmacie pleine à craquer, le racolage à domicile a des limites.

 

Composition, promesse 

cleanance2.jpgJ’avais dans l’idée de tester cette crème solaire parce qu’elle ne contient pas de silicones (oui oui !), a un prix raisonnable et surtout parce qu’elle cible en particulier les peaux à problèmes ou qui ont tendance à vite pulluler (l’été est un traître).

Dedans il y a : de l’eau thermale avène, quelques émollients, puis plus bas, quatre filtres UV, encore une flopée d’ingrédients hydratants, et une touche de zinc assainissant pour fermer le bal.

Donc pas de parabens, pas d’huiles minérales, une composition plutôt pas mal pour un produit conventionnel.

avene thermal spring water (avene aqua). c12-15 alkyl benzoate. cetearyl isononanoate. diisopropyl adipate. isodecyl neopentanoate. methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol [nano]. water (aqua). aluminum starch octenylsuccinate. bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine. diethylhexyl butamido triazone. butyl methoxydibenzoylmethane. potassium cetyl phosphate. silica. acrylates/c10-30 alkyl acrylate crosspolymer. benzoic acid. caprylic/capric triglyceride. caprylyl glycol. decyl glucoside. disodium edta. fragrance (parfum). glyceryl behenate. glyceryl dibehenate. glyceryl laurate. hydrogenated palm glycerides. hydrogenated palm kernel glycerides. propylene glycol. sodium hydroxide. tocopheryl glucoside. tribehenin. xanthan gum. zinc gluconate

 

La texture, au quotidien

La première fois que je l’ai appliquée, j’ai été étonnée par sa texture : un chouilla moins agréable que celle de Kiehl’s, elle s’étale comme un charme sans laisser de film gras, juste un léger effet satiné. L’odeur du produit rappelle les vacances mais ne dure pas toute la journée (ou p’tèt bien que si, mais je n’ai personne sous la main pour me renifler l’épiderme).

cleanance3.jpg

Dans le genre, je lui trouve les même qualités qu’une crème hydratante, sauf qu’une fois absorbée, elle est bien plus matifiante que la plupart des crèmes solaires que j’ai pu tester dans ma vie.

En l’appliquant le matin, je luis à peine en fin de journée, un record !

Deux pompes suffisent pour le visage et le cou, je vaque, je bouquine, je me promène, je ne prends pas de coup de soleil, je bronze un peu sans m’affoler en jouant avec les rayons.

 

L’idée c’était quand même qu’en fin de course, j’arrive à avoir un visage qui ressemble à quelque chose et que je ne découvre pas un nouveau bouton à cause de ma face d’huile.
Dis toi que la petite cleanance est la reine du pore vu que non seulement je garde une tête présentable all day long, mais qu’en plus elle ne m’a jamais causé de problèmes, pustulairement parlant.

 

On ne me fera pas dire ce que je n’ai pas dit : CERTES, s’il fait 50 degrés ressentis, et qu’un chihuahua vient squatter vos genoux, ou que le conducteur de bus a décidé de fermer les entrées d’air pour tous nous tuer comme des sardines, vous finirez QUAND MÊME par transpirer.

Faut bien que ça sorte.

Mais si vous avez le visage qui luit assez facilement en été et que la perspective d’une crème solaire grasse et comédogène vous répugne, j’ai envie de dire que la cleanance occupe très bien son créneau sur les étagères d’Avène et qu’à moins d’être tatillon sur le packaging orange (seule couleur qui m’horripile dans toutes les nuances de la vie), il y a peut-être moyen qu’elle vous plaise autant qu’à moi.

J’oblige à rien, je constate.

 

Des bisous les Caribous !
Achetée 15 euros les 50 ml en pharmacie (en ligne)

Caribouland
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29 juillet 2014

Le cas du bouton qui n’existait pas ou du « je touche à mon visage, je m’en veux après »

penelope.jpgSon of a bitch.

Depuis deux semaines, je fais connerie sur connerie, comme une gosse qui a reçu une bonne claque mais oublie tout quand on lui tend une glace, une vraie demeurée qui cherche à se murer, aveuglée, sans accepter l’évidence : je suis à la recherche du bouton qui n’existe pas.

Tous les X temps, ça me reprend, un peu comme un alcoolique qui a décidé de balancer son jeton de sobriété pour finir ivre, comme le coq qu’on ne peut empêcher de hurler à cinq heures du mat.
Tic Tac Tic Tac, je passe devant un miroir, je m’en approche, et la fin des haricots arrive sur la pointe des pieds, à petits pas.

La catastrophe. 

 

Mon cas

Je n’ai plus de peau acnéique, comme il y a quelques années et que je luttais sans relâche pour me débarrasser de monstrueux kystes et de points noirs logés par milliers sur mon pif qui prenait le vent.

Je suis plutôt affublée du label « imperfections localisées de l’adulte », « petits monts qui font coucou avec les hormones », « boutons de chiotte du lendemain de cuite », « t’aurais pas du me proposer du sauciflard, connard ».

Ma peau pioche dans son catalogue, choisit la pustule qui conviendra pour l’occasion, mais depuis quelques temps, je n’avais plus vraiment de chtars à part « les un ou deux bâtards » de fin de mois.

Tu vois.

Ceux-là, je n’y touche JAMAIS.

On dirait une règle d’or inscrite dans mon ADN qui m’oblige à les contourner, les ignorer jusqu’à ce que les choses se calment.

 

Mais à côté de ça, je m’invente des potes.

Je regarde mon reflet, me rapproche un peu trop, ma peau est lisse, mais une fois tendue j’aperçois un minuscule indésirable (taille nano), qui serait sûrement parti de lui-même avec la clarisonic.

MAIS NON.

Je l’atomise, me dessine une belle cicatrice avec les ongles, et quand j’ai fini mon oeuvre (en répétant une dizaine de fois le même geste à plusieurs endroits), je suis comme une tomate rouge prête à exploser.

Je m’en veux.

Le résultat prend encore une autre dimension quand je décide qu’une « poche de kyste en dormance » doit arrêter de faire son hibernatus : la boule triple de volume en deux jours et j’attrape un double menton sans rien avoir demandé, face palm.

 

Alors pourquoi ?

Je me fais l’effet d’un poisson rouge qui ouvre et ferme la bouche sans donner aucune réponse, un peu béat et amnésique après un tour dans son bocal.

Ils appellent le phénomène dermatillomanie ou acné excoriée, je parle plutôt d’une impulsion qui me ruine ma zone T une fois toutes les trois pluies, une sorte de rituel qui me poursuit même quand je n’ai plus RIEN de visible sur le visage.

Une vieille habitude ancrée depuis mon adolescence qui me laisse des cicatrices par vagues.

 

Alors bien sûr il y a des cas extrêmes, des filles (il paraît qu’on est majoritaires sur ce coup-là) qui finissent par avoir plus de séquelles que de lésions originelles, qui traquent la moindre irrégularité H24 et ne peuvent PAS s’en empêcher.

Je fais plutôt partie de la rive qui se modère, mais même si autrefois je me faisais des misères en moins de 10 minutes, addiction légère ou pas, le sentiment de honte reste le même.

 

La solution, pour les cas graves ou légers

Prendre du recul.

Quand ça me reprend, je ne fais pas attention, je voulais juste toucher à un bouton proprement et j’oublie de cadenasser les prochains gestes. J’ai de plus en plus le réflexe de ne toucher à ma peau que lorsque je fais un bain de vapeur, et c’est tout.

 

Éloigner les miroirs.

Plus on se voit de loin, moins on a une image détaillée de sa peau, une atmosphère qui vous fait mieux apprécier notre visage dans son entièreté et pas en millimètres carrés.

 

Penser aux conséquences.

L’écrire sur un post-it près d’une glace, se remémorer la dernière cicatrice qu’on a eu à cause de ça, et ne pas prendre à la légère ces gestes qui peuvent entamer l’épiderme mais aussi la dignité.

 

Traiter les imperfections sans manipulation.

En appliquant un produit asséchant par-dessus, en le couvrant d’un patch anti-spot, il faut éviter de manipuler la bestiole un maximum (sauf si un rendez-vous de prévu avec Adam Levine).

 

Un peu de self-confidence 

Je n’ai pas de quoi me plaindre honnêtement : j’ai les joues et le front lisse, les pores quasiment invisibles sur le visage et un menton qui a des cicatrices mais pas d’imperfections majeures quand je n’y touche pas.

Pas de vantardise, c’est le discours que je me récite quand je sens que la balance a du mal à s’équilibrer et que mes doigts se baladent un peu trop sur ma peau.

La majorité du temps, j’arrive à me contrôler (sans m’en rendre compte) et j’en fais une fierté.

 

Je pense que le geste est banalisé quand on voit la femme penchée vers son miroir dans tous les articles qui parlent de bubons hilares, on croit fermement au pouvoir du « deux doigts », de se retirer les points noirs sans précautions et toucher aux lésions sans faire attention.

Et puis une fois qu’on a vaincu l’acné, on fait quoi ? On ne va quand même pas arrêter de triturer notre toile juste parce que les pullulards ont migré sur une autre face ?

Si si, il faut même essayer de se contenir et trouver le moyen de ne pas transformer l’élimination d’un bouton innocent en un carnage facial sous prétexte qu’il gâche le paysage.

 

J’essaye d’avoir confiance en moi, d’être la plus objective possible quand j’aborde mon apparence : des fois je me vois encore comme un pore bourgeonnant sur pattes alors que je suis loin de ressembler à ça.
Old habits.

Je pense qu’il faut surtout être tolérant envers soi-même, ne pas chercher la perfection, être dans le lâcher-prise et le mouvement positif.

 

Si toucher à ses boutons avait été une solution universelle, tout le monde n’en serait pas là.

Mieux vaut occuper ses mains avec autre chose, un bouquin, et attendre que la nature fasse son affaire à l’indésirable.

Il finira bien par déguerpir, non ?

En attendant, j’ai trois cicatrices d’avant-hier à soigner, promis c’était la dernière fois.

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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25 juillet 2014

Comme une touche de rose que je trimballe partout, le Just Kissed de Jane Iredale

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L’échantillon n’est pas fini, le full size est déjà acheté, c’est ce que j’appelle de l’amour.

Au début, je n’étais pas partie pour jeter mon dévolu sur ce baume, l’idée funky d’un rose universel qui s’adapte au pH des lèvres mettait le stick au tapis, le genre de gadget qui finit au fond de mes tiroirs et que je débecte.

 

Et puis, il y a quelques mois, insidieusement, le Just Kissed a commencé à faire son chemin dans ma routine, je l’utilisais tous les matins sur mes joues et mes babines, par réflexe, par envie.

Je pinçais mes lèvres, j’activais la matière et en deux temps trois mouvements, je passais de teint cadavérique à jeune fille en fleur.

Forever pink.

Je suis plutôt du côté corail de la force, le pêche me va à merveille, mon pot rouge d’amour en fresh melon commence déjà à se creuser (je vous dis pas l’addiction), mais j’ai les lèvres très pigmentées.

Plutôt sanguines avec une pointe de rose.

 

J’aurais pu mal tomber, avoir un pH labial à la dérive, finir avec une ventouse qui crie « gamine », tout le toutim princesse barbie à la plage qui a trop forcé sur sa couleur préférée.

Sauf que non.

Du coup j’ai râlé, parce que les évidences me forcent toujours la main, et la dernière visite chez Kroonen & Brown a fini de m’achever.

 

Le Just Kissed Lip& Cheek Stain de Jane Iredale

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Jane Iredale définit sa ligne de maquillage comme du « skin care makeup », une manière détournée de dire qu’on peut avoir confiance en ses formulations pour respecter la peau, si ce n’est l’embellir.

On en parlera en long et en large dans un autre article plus complet, mais de manière générale, à part du dimethicone jeté par moments dans une composition ou une autre, la majorité des ingrédients sont naturels ou d’origine naturelle et apportent un soin supplémentaire.

C’est aussi la seule marque de qualité que je connaisse qui propose des poudres et fonds de teint SANS TALC, composant qui me fait un teint granuleux à tous les coups.

A noter, sont exclus parabens et phenoxyethanol, la marque est certifiée cruelty free par Peta, et mentionne sur son site quand un produit est vegan ou gluten free.

 

Dans le tutube

Je peux raisonnablement dire, après 5 mois d’utilisation plus ou moins régulière de l’échantillon, que ce stick dure des plombes.
La couleur n’est pas complètement modulable à cause de l’effet baume : une fois qu’on en a assez appliqué, les lèvres ne prennent pas plus de matière que nécessaire, même chose pour les joues.

Du coup, c’est un peu comme une garde-robe, avec une seule chemise dedans qui fait invariablement le même résultat.

 

Dedans il y a 

Un émollient, de l’huile d’olive, d’avocat, de potiron, de jojoba, de l’extrait de grenade, de mûre, myrtille, de canneberge, de thé blanc, de l’huile de carthame, de la cire de rose de damas, deux antioxydants, et c’est à peu près tout.
Du coup, me v’là comme une idiote parce que je suis incapable de vous dire si ce sont les baies rouges qui donnent la teinte ou si les extraits choisis sont du genre frivoles quand ils dansent la lambada avec monsieur pH.

No Idea, mais la composition est impec’ et l’odeur fruitée gourmande.

Triisostearyl Citrate, Olea Europaea (Olive) Fruit Oil, Persea Gratissima (Avocado) Oil, Cucurbita Pepo (Pumpkin) Seed Oil, Beeswax, Simmondsia Chinensis (Jojoba) Seed Oil, Punica Granatum (Pomegranate) Extract, Rubus Fruticosus (Blackberry) Fruit Extract, Vaccinium Angustifolium (Blueberry) Fruit Extract, Vaccinium Macrocarpon (Cranberry) Fruit Extract, Camellia Sinensis (White Tea) Leaf Extract, Carthamus Tinctorius (Safflower) Seed Oil, Rosa Damascena Flower Wax, Tocopherol, Ascorbyl Palmitate, Citric Acid. May Contain: Red 21 (CI 45380) (Aka 223)

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Je ne vous parlerai pas de la couleur, parce qu’elle sera vraiment différente d’une personne à l’autre, mais utilisé comme blush, il s’étale comme un charme (encore plus facilement que mon pot rouge), et sans aucune démarcation. Il s’affadit progressivement et tient 4h sans problème.

Quant à son utilisation principale, je le trouve parfait, il laisse un fini brillant non collant, il hydrate et nourrit les lèvres comme un dieu, ne dessèche pas, est bu progressivement par les babines en laissant un léger effet stain qui prolonge la tenue de quelques heures.

Je pense que c’est son côté « je suis nomade, prends-moi avec toi » qui me plaît autant. Pas besoin de miroir, il s’applique en trois coups de baguette et réplique sans faillir la même teinte à l’infini.

 

C’est typiquement le genre d’objet qui fera partie des intemporels de ma trousse, le vieux routard que je n’aurai pas fini dans dix ans mais que j’embarquerai illico les week-ends où je veux voyager léger.

Un petit bijou qui coûte son prix mais dure un moment, un petit rose qui me va (tout simplement, HINHIN).

 

Des bisous les Caribous !
Acheté 25 euros chez Kroonen & Brown

Caribouland
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