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5 juin 2014

Everything Eyes de Bobbi Brown, ou le bouquin de la déception

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Quand  j’étais gosse, j’avais droit aux fêtes d’anniversaire bien orchestrées, avec déballage de cadeaux en public sous les « ho » et les « ha » amusés des adultes qui étaient venus trinquer et, accessoirement, laisser leurs mômes gambader avec moi.

Je ne demandais jamais rien, je laissais les invités m’acheter ce que mes parents leur suggéraient, et je recevais toujours des bouquins (les piles faisant ma taille en fin de soirée), pas de surprise en perspective mais j’étais heureuse comme un ange avec un sourire plaqué sur le visage.

Jusqu’au jour où quelqu’un a décidé de sortir des sentiers battus et de m’offrir des patins à quatre roues multicolores qui faisaient penser à Elmer en pleine crise d’indigestion, j’ai donc regardé l’assistance avec l’air dégoûté d’une gamine difficile et j’ai lancé un « j’aime pas ! ».

« Moh Mona, on ne dit pas ça ! »

Heureusement que ce n’étaient pas des chaussures, sinon on m’aurait sûrement obligée de les mettre (remarque, j’étais une adepte des godasses aux diodes intégrées dans la semelle et qui s’activaient à chaque fois que je posais le pied à terre, on ne peut pas tous être fashion à 8 ans, mais je pensais que j’avais la classe internationale).

Tout ça pour dire que depuis ce jour-là, j’ai commencé à vouloir des choses, profondément.
A choisir ce dont j’avais envie, pour mon anniversaire, devant le stand de churros d’une fête foraine, quand je devais cocher latin-sciences ou sciences-éco, j’avais déjà tracé les contours d’un avenir immédiat.

Madame oui-non en puissance, sans quartier, qui dit ce qu’elle pense avec des aveux de plus en plus affirmés avec les années.

Et avec les désirs viennent les obsessions.

 

J’avais entendu que Bobbi Brown avait sorti un nouveau livre, Everything Eyes, et après plus d’un mois de patience, je l’avais enfin reçu chez moi. En bonne mono-maniaque de la marque, je m’attendais à quelque chose de fabuleux, une petite bible de la beauté riche en découvertes, même sur les basiques.

Mais une fois le colis ouvert, je l’ai rapidement feuilleté et s’est passé la même chose que lorsque j’ai reçu mes patins moches à la roue en gomme rouge, j’ai dit « j »aime pas, bordel », et j’ai un peu râlé.

 

Everything Eyes

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Le bouquin se compose de trois parties :

  • une qui englobe les basiques, comment appliquer son correcteur, le choisir, tout ce qui concerne les fards à paupières, les sourcils, l’eye-liner, les cils
  • une autre qui regroupe des looks
  • et enfin, celle qui aborde le grand sujet des lunettes (parce que Bobbi est une grosse bigleuse)

 

Les basiques 

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Après une présentation des pinceaux nécessaires au maquillage des yeux et des conseils pour ne pas se lever avec l’oeil qui mime un coquard, on passe aux fameux basiques.

Loin de moi l’idée d’être une pro, j’ai très vite passé cette partie étant donné que je n’y ai strictement rien appris, à part dans la partie sur les liners et leurs différentes textures, le reste faisait office de rappel et était franchement redondant.

Avec des phrases comme « le recourbe-cils est génial pour ouvrir le regard. Ne l’utilise pas sur des yeux qui ont déjà été couverts de mascara », c’est comme m’expliquer que A est la première lettre de l’alphabet, il y a des choses qui tombent sous le sens que diantre.

 

Les Looks

Au cas où vous ne sauriez pas qui est Bobbi Brown, il s’agit d’une femme qui a inventé sa propre ligne de make-up dans l’optique d’offrir aux consommatrices des produits qui puissent leur permettre d’améliorer leur canevas naturel, et non de se maquiller comme des voitures volées.

Cette approche se retransmet énormément dans les photos des looks de ce bouquin vu que la plupart des photos sont extrêmement réalistes, et n’évoquent pas la retouche.

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Un bon point qui apporte un plus et rend les modèles encore plus jolies. Ceci étant dit, sur les 10 looks proposés, il n’y a que le smokey (cf. photo) qui sort du lot, le reste s’attardant trop sur le liner à toutes les sauces sans vraiment aborder le cas des différentes formes d’yeux dans les cas pratiques (une seule photo pour la forme asiatique).

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Les Lunettes

Je suis myope depuis mes 8 ans, donc le sujet me concerne plutôt de près, mais j’imagine qu’une personne qui n’a aucun problème de vue va trouver étrange de voir Bobbi jouer à l’oculiste en t’expliquant comment choisir tes lunettes, leur couleur, leur forme, et le maquillage qui va avec.

Je pense que cela aurait eu son sens il y a trois ans, quand tout le monde portait des fake pour se donner du style et passer pour hype, maintenant c’est devenu ringard.

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A la fin de la section on trouve quelques idées pour que nos yeux ressortent bien derrière les vitres, mais BB a un peu bâclé le sujet, vu qu’elle voulait vraiment me faire comprendre qu’elle aurait voulu faire opticien chez Pearle et non maquilleuse professionnelle.

Elle a pris le sujet avec un tel sérieux qu’on a droit à une histoire de la binocle en accéléré, un flash back dans l’enfance de Bobbinette et toutes les lunettes qu’elle a pu/du porter depuis son adolescence jusqu’à la création de sa première ligne d’eyewear.

En parlant de sa collection, elle la présente en long et en large en mettant certains modèles en exemple pour bien signifier que « si tu as un visage rond, il te faut des cat-eye comme sur la photo ».

Les gens ne sont pas idiots, mais le placement de produit a son petit effet vu que même pour mon cas (la tête ovale), elle aurait pu me convaincre de jeter mon dévolu sur une magnifique paire rose pâle si j’avais eu une bourse plus remplie.
Damn.

 

Je n’aurais jamais du acheter ce bouquin…à mon âge 

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Quinze euros plus tard, ce livre ne m’a rien appris, ni sur la vie, ni sur mes habitudes, ni sur mes yeux.

Je reste sur ma faim, sans avoir vraiment pu découvrir des astuces que j’ignorais jusqu’alors ou des petits secrets pour rendre le regard éblouissant, il manque des idées de MU de fête au milieu des looks vus et revus.

 

Je me trouve toute bête, débutante que je suis, à me dire que finalement, j’aurais bien aimé le recevoir à un de mes anniversaires, quand dix ans plus tôt, je commençais à me maquiller et m’appliquer des sclotchs de crayon noir dans la muqueuse du bas et du haut.

Sale Emo.

Oui, je suis sûre qu’ado, j’aurais dit « oh merci ! » à un cadeau comme celui-là.

Il y a une gamine en moi qui me serre bien fort dans ses bras tellement elle est contente, mais ça n’a pas suffit pour me conquérir.

 

Des bisous les Caribous ! 
Edition originale (en Anglais)
à 15 euros sur le site de la Fnac 

Caribouland
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2 mai 2014

La NMUMUT (no make-up make-up theory)

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« Sois belle au naturel… mais avec une touche de gloss. De mascara. Puis rajoute quand même du blush, et du correcteur par-là. Voilà. Fais tes sourcils quand même, on dirait la jungle. Mouais. Je crois que tu ferais mieux de rajouter de la poudre. Et du liner. T’as oublié le bronzer, et puis l’highlighter. Ouais, un peu pluuus. Et par là. Paaaaaarfait. ».

Un maquillage « léger » en somme, pour gommer les imperfections, avoir l’air d’une jeune fille qui a eu ses dix heures de sommeil, alors qu’en réalité, c’est un illuminateur bien placé qui nous sauve la mise.

 

Pourquoi tu te déguises ?

Honnêtement, si tu as l’impression chaque matin, en te maquillant, que tu mets un masque social, c’est que ta relation avec le make-up est en mode « compliqué ». La femme n’est pas censée se prostituer pour des pinceaux, ni avoir le sentiment de devoir s’apprêter pour les autres.

Je me suis toujours maquillée, machinalement, sans me demander pourquoi j’avais envie de le faire : quand j’avais 16 ans j’étais tellement fan du trait de khôl dans la muqueuse que je ressemblais à une ado blafarde au regard mort. Mais je trouvais ça cool, hype, tendance, je créais ma propre mode dans la salle de bains et j’étais (limite) fière de moi (depuis j’ai déchiré les clichés de cette époque-là, faut pas pousser bobonne).

Maintenant, je m’amuse devant mon miroir parce que je peux profiter d’une peau potable et que je suis une fan d’expérimentation (le coeur de boeuf en classe de bio et mes deux doigts dans l’artère aorte, c’était mon oeuvre ultime de test bien mené).

 

Du pouvoir du cocooning

Je situe le maquillage, en ce qui me concerne, au même niveau de cocooning que la tasse de thé, ça me réconforte, me donne du pouvoir (à l’achat, pour l’adrénaline, et à l’usage, parce que je possède quelque chose de nouveau), me donne envie d’essayer des couleurs, des textures (grande fana des blush crèmes, fond de teint crème, correcteur crème, creamy me).

Mais ce qui m’électrise, c’est bidouiller des techniques afin de m’embellir sans avoir l’air d’une tarte.

 

Le déni de ta gueule

C’est pour ça que je suis ennuyée quand je lis qu’une jeune femme a « mis son masque » avant de sortir de chez elle, parce que sans, elle se sent nue et pas elle-même.

Prends un chien (la balade en jogging et cernes gambadantes devant les voisins change les perspectives), va faire du sport (t’évites d’être à ton avantage, c’est ton corps que tu muscles pas ton lipstick), que sais-je.

Je préfère savoir qu’on me reconnaît sans maquillage qu’avec, sinon à quoi ça sert d’avoir essayé de gonfler sa personnalité si tout le monde t’ignore quand tu ne portes pas de faux-cils ?

 

La NMUMUT (no makeup makeup theory)

Se montrer avec une peau qui mime la sainte n’y touche alors qu’au moins trois produits on été utilisés est tendance, moi-même je prône ce genre de maquillage qui mime sans miner votre vraie nature .

Mais ne me parlez pas de Make-up naturel, vous ne tromperez personne, il n’y a rien de moins nude que tout ce qui compose votre beauty bag, et même si je suis une grande adepte du NMUMU, je préfère de loin mes dimanches et les soirées que je passe à chouchouter ma peau pour la rendre encore plus belle que de me tartiner de fond de teint juste pour faire bien et couvrir ce que je n’ai pas eu le temps de TRAITER.

 

Donc, oui au NMUMU raisonnable, mais tant qu’il fait partie d’une logique de façade, et qu’on s’autorise de temps en temps à accepter qu’une peau sans rien fait aussi la parade.

L’idée c’est de s’amuser, d’oser, et de se sentir femme avec de belles lèvres pulpeuses et fuschia (oui, je suis revancharde moi), pas de miteusement essayer de faire mieux que la Ève d’Adam, et faire croire au monde qu’on ne porte rien alors qu’on eu le temps de repeindre sa commode en essayant de se refaire « une beauté ».

 

Enfin, tu me diras, les hommes ne voient pas fort loin et même un blush pourrait leur faire l’effet d’un flush à cause de la chaleur du bar où tu traînes.

Mais ce que j’aime dans le maquillage, ce sont ses folies, pas la notion d’un masque, même si je concède qu’il y a une différence entre être belle et se faire belle, il n’y a pas de raison intense qui t’autorise à te penser laide au saut du lit.

Donc abats ce mur, Guldur, et imagine cette situation « si tout le monde s’en foutait, tu prendrais autant de temps à te faire un NMUMU ou tu sortirais les poils à l’air ? ».

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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21 avril 2014

Peau mixte et fond de teint crème, avec MUD

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Il y a quelques mois, début février, j’étais allée faire un tour chez Bobbi Brown à Bruxelles pour avoir un cours PARFAIT et apprendre à me maquiller (HAHAHA) le teint (REHAHAHA) sans avoir l’impression de m’être jetée la tête la première dans du plâtre finement moulu.

 

A la fin du cours, j’ai craqué, et je suis repartie avec le stick foundation en porcelain, ma teinte idéale.

Le genre de graal dont tu ne veux plus te séparer, et pourtant, force est d’admettre qu’à l’époque j’avais énormément de mal à travailler la texture, du coup, en moins d’une semaine, j’étais passée de « génial, c’est le top », à « nom de dieu, cette foundation ne se laisse pas faire, bitch ».

 

Un peu au bord de la crise de nerfs makeup-ale, je suis retournée me faire maquiller chez Kroonen & Brown, et Sybille a fait des miracles en utilisant la cream foundation de Make-upDesignory sur mon visage.

Je l’ai un peu achetée les yeux fermés vu que le rendu était super dans le miroir professionnel et que je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait donner en lumière naturelle, mais j’ai quand même tenté le diable (n’est fofolle que Mona), et je suis retournée chez moi avec le petit boîtier gris.

 

Du fond de teint crème sur peau mixte 

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Je ne me maquille pas tout le visage, contrairement à la plupart des gens, je suis plutôt du style à corriger les inégalités de couleur du teint (qui se concentrent sur la zone T, mes cicatrices, et mes zones qui rougissent sur les pommettes), dans le but d’unifier sans toucher aux zones « saines » et parce qu’après je vais de toute façon poudrer mon visage, donc je n’ai pas besoin d’en mettre partout.

 

Ce qui me faisait un peu peur de prime abord c’était la croyance d’une texture grasse qui ne laissait rien respirer.

Dans un cas comme dans l’autre, le côté crémeux m’inspirait « boutons, pustules et geysers de bactéries ». Pourtant rien de tout cela n’est arrivé, et après quelques mois d’usage, il est évident que mes a priori sont allés cavaler ailleurs.

 

L’avantage d’un BON fond de teint crème sur peau mixte :

  • ce type de peau est un paradoxe : avec ses zones de sécheresse et celles plus grasses, il faut quelque chose qui tienne malgré le sébum mais qui ne marque pas les petites peaux les mauvais jours
  • comme c’est émollient, c’est moins desséchant, donc moins de risque de briller avec une crème qu’avec un produit qui hurle « je vais boire tout ton sébum, et tant pis si on peut cuire des frites sur ton front » en fin de journée
  • ça dure, ça duuuuuuure

 

Cream Foundation par Makeup Designory, le coup de coeur de l’univers

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Je l’ai depuis trois mois et depuis, je n’utilise plus que ça pour créer ma toile de fond.

Certes, le fond de teint stick de BB me convient dans l’absolu, mais de grosses différences entre les deux formulations font plus pencher la balance vers mon petit compact d’amour que vers le tube.

 

Les deux marques ont un but cosmétique complètement différent : Bobbi a voulu créer des produits tout public pour embellir la femme au naturel quand MUD est une marque professionnelle à la base, destinée aux make-upartists, et que ce soit au niveau des fards à paupières, des blushs ou des fonds de teint, le constat est le même :: chez Make-upDesignory, tout est HYPER-pigmenté !

Qui dit chargé en pigments, dit très peu de produit nécessaire pour se maquiller là où le stick foundation demande un peu plus de matière.

 

Ensuite, la composition de la cream foundation est ultra-basique : de l’huile de coco fractionnée, un émollient, un hydratant, un silicone (une forme modifiée du dimethicone), un émollient, un liant, de la silice (absorbante, lissante optique), deux émulsifiants, un antioxydant, de l’extrait d’aloe vera, et encore un antioxydant.

Caprylic/Capric Triglyceride, Isopropyl Isostearate, Tribehenin, Phenyl Dimethicone, Polyisobutene, Ozokerite, Silica Silyate, Sorbitan Sesquioleate, Oleic Acid, Tocopheryl Acetate, Aloe Barbadensis Leaf Extract, BHT. May Contain (+/-): Titanium Dioxide (Ci 77891), Iron Oxides (Ci 77491, 77492, 77499), Red 33 Lake (Ci 17200), Ultramarines (Ci 77007, 77013), Red 30 Lake (Ci 73360), Yellow 6 Lake (Ci 15985), Blue 1 (Ci 42090).

 

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La liste d’ingrédients est courte, ce qui est plutôt bien, mais je ne pense pas que ce genre de produit conviendra à tout le monde : il contient du SSO (Sorbitan Sesquioleate) qui est un potentiel allergène de contact – mais bon vous risquez d’avoir plus de problèmes avec un gel douche de supermarché au conservateur douteux ou un blush bourjois qu’avec cette crème.

Le deuxième composant est quant à lui connu pour être comédogène, mais, honnêtement, je n’avais pas lu le dos de la boîte durant les premières semaines d’utilisation, pour me faire un avis sans que les réactions de ma peau soit dues à ma psyché sous influence (GNAAAAH, du dimethicone, je vais mourir, donne moi du choucoulat, ce style d’humeur tu vois).

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cf00.jpg(éclairage de merde/peau gonflée par le pollen/deux boutons de fin de mois sur le menton/ une mini couche de cream foundation) 

Sur le dos de ma main, il paraît beaucoup plus jaune orangé et foncé que le stick foundation, donc le lendemain de l’achat j’étais en grosse crise de panique.

« Mona qu’est-ce que t’a fais, 40 boules dans un machin qui te fait un masque d’Orang-Outan drogué aux UV ? Ca va pas la tête ? »

Hé bien, je ne sais pas à quel moment la magie opère, mais c’est certain qu’entre le prélèvement de la matière et l’application sur mon petit épiderme, il se passe un petit miracle

 

C’est sur mon menton que le changement est le plus flagrant, je pose à peine le bout de mon pinceau dans le compact et en l’appliquant il y a unification immédiate.

Ce fond de teint a un rendu directement optimal, sauf quand il fait un peu plus froid, il faut alors attendre quelques minutes le temps qu’il se chauffe au contact du visage.

 

Le résultat et vraiment « comme ta peau mais en mieux », sans effet cakey, sans accentuation des zones de sécheresse quand il y en a et sans surcharge sensorielle (il ne se fait pas du tout lourd sur la peau).

Comme il a plus de pigments jaunes que le stick de BB, il atténue énormément les zones rouges du visage mais sans effet « banane femelle vivante », c’est ce que j’aime le plus chez lui.

 

Le jour où j’ai trouvé le bon outil

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Pour ces deux fonds de teint crème la phase d’adaptation est assez galère.

Parce que, autant travailler un fond de teint liquide c’est carrément accessible, même un gosse de 5 ans saurait comment se tartiner le minois avec, autant une texture crème, c’est VRAIMENT la galère internationale.

 

J’avais testé

  • au doigt : simple, on applique le produit par touches puis on étale avec les mimines : mouais, la crème n’est pas toujours malléable, surtout que la MUD est très dense, et elle a tendance à être moins contrôlable avec les doigts (on en met souvent trop)
  • à l’éponge : par la porte ou par la fenêtre, la miracle sponge de la soeur Pixiwoo n’est pas pour moi, elle pleure dans un coin de ma chambre depuis que je la trouve inutile (c’est-à-dire quasiment consécutivement à son achat). Mouillée elle arrive à bouffer trop de produit sans en rendre la moitié, et sèche, elle fait un piètre boulot sans parvenir à tout répartir uniformément

 

Finalement, c’est l’expert face brush de Real Techniques qui a été une véritable révélation. La plupart des gens ont le buffing brush de la marque, mais apparemment, le mien a des poils plus denses, donc une prise plus ferme sur l’épiderme.

Là où il est vraiment incroyable, c’est qu’il prend la juste dose et il restitue absolument TOUT sur la peau.

Donc il n’y a aucune perte en chemin, il donne un effet naturel quand je lui fait faire des mouvements circulaires, et je finis en buffant le produit dans les pores, histoire que ce soit PARFAIT.

 

Le tout me prend une à deux minutes avec cette brosse, alors qu’il y a trois mois, j’étais limite en pleurs devant le miroir en essayant de tout étaler avec mes doigts.

Le bon outil, ma mie, change la vie.

 

Le petit mot récapitulatif

Je ne suis pas certaine qu’un fond de teint crème soit vraiment à éviter quand on a une peau mixte, il s’agit de trouver une formule qui a des ingrédients valables et après, tout est affaire de tests.

J’ai surtout eu des problèmes pour ajuster ma routine du matin dans un premier temps – j’ai du virer l’huile de noisette, bien trop riche comme base avec ce make-up- et trouver la juste dose s’est avéré aussi épique, mais l’adaptation a pris deux petites semaines grand maximum avant que je trouve enfin la bonne combinaison.

 

Toujours est-il que je préfère sans détours la foundation cream de MUD au foundation stick de Bobbi Brown :

  • pour sa plus grande longévité
  • le fait qu’elle ne bouge absolument pas de la journée, qu’il fasse chaud ou froid, que je sue en faisant un peu de sport, le sébum passe, mais elle reste en place (paye ton slogan)
  • la teinte CB2 est parfaite pour moi
  • le prix est ULTRA-RAISONNABLE : j’ai payé 37.50 pour 11grammes de produit, et après trois mois d’utilisation, ça se creuse un mini ultra-chouilla. Je pense que j’en ai pour un bout de temps avant de la finir
  • elle ne me donne pas de boutons (celui de BB est un peu trop gras pour cette période-ci)
  • elle n’accentue pas les pores, elle a plutôt un effet flouteur
  • elle ne me fait pas plus briller qu’en temps normal
  • le fini est ultra-naturel et complètement modulable : c’est aussi pour ça que je l’adore, ce fond de teint permet d’aller d’une couvrance légère à totale
  • elle a un fini satiné, ni brillant ni mat, donc sera du plus bel effet sur n’importe qui

 

Je suppose que c’est flagrant, j’ai trouvé un fond de teint qui camoufle comme un charme et va avec mon teint lavabo, dis, toi aussi tu trouves ça beau comme un conte de fées ?

Si vous êtes sur Bruxelles, comme d’habitude, c’est chez Kroonen & Brown que vous pourrez l’essayer, et je pense que c’est aussi le moyen le plus raisonnable pour vous faire conseiller et livrer (ce site-ci propose aussi la cream foundation pour un total de 46 euros FDP compris vers l’Europe, plus intéressant si tu es frenchie).

 

Voilà, j’ai tout dit, plus complet ça risque d’être difficile (de toute façon, je n’ai plus que des moignons au bout des bras, j’ai perdu des doigts dans la bataille rédactionnelle).

 

Des Bisous les Caribous !
MUD SHOP

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2 mars 2014

What’s your make-up touch ?

mutouch.jpgAH CETTE « TOUCH »!

C’est ce qui fait qu’on se souvient d’un visage dans les grandes lignes, qu’on dit d’un homme qu’il avait les cheveux touffus et la mâchoire carrée, d’une femme qu’elle avait les jambes longues comme des lianes et une crinière de feu.

Chaque personne a cette petite chose qui la résume, la définit auprès des autres, et plus qu’une couleur de cheveu ou qu’un menton proéminent, on retient de petites choses qui font tout le charme et la différence des gens.

J’avais une makeup touch depuis des années, les yeux noirs charbons dans la muqueuse, sur la paupière, pas sûr que ce soit ce qui me définissait, mais c’est ce qui rajoutait le juste contour à mon visage, ce qui finissait mon maquillage et me faisait me sentir bien.

 

Le Khôl est sûrement le produit que j’ai le plus utilisé dans ma trousse de beauté, jusqu’à user la pointe des crayons en une forme improbable, à force de la passer de long en large entre mes deux paupières fermées, à l’ancienne.

POP OF BLACK COLOUR, les yeux sont bien plus intenses quand la frange de cils s’imbibent du pigment sombre.

 

Et maintenant, j’ai changé.

Après plus de 13 ans de bons et loyaux services, le noir fait place au brun, plus doux, plus étonnant, et tellement différent.

Pour moi, ce n’est pas seulement changer de couleur, c’est passer d’un monde à un autre, essayer de retrouver les contours que je connaissais, et apprivoiser le nude, la beauté plus naturelle.

Alors bien sûr, je voue un culte éternel au noir qui rend le regard charbonneux et me sauve de mes grands yeux, mais le brun, mes amis, le brun est une vraie découverte pour mes yeux noisette.

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22 janvier 2014

Peau claire au sous-ton jaune cherche fond de teint désespérément

fon.jpg (Shiseido perfect refining foundation i20)

 

Jusqu’à présent je me maquillais avec de la poudre minérale Lily Lolo, un petit coup par-ci par-là, plus pour unifier le teint que pour vraiment améliorer son aspect.

Le maquillage de la nulle par excellence, pas de recherche de texture, de luminosité, de fini parfait.

 

Jusqu’à il y a peu

Depuis une semaine et demi, je me suis mis en tête de trouver un fond de teint, liquide, qui ne soit pas mat ni glowy, qui tienne une grande partie de la journée, qui soit assez hydratant, et avec une couvrance de légère à moyenne.

Sauf que je n’avais pas mesuré l’impact de la couleur de ma peau dans cette recherche : quand on a la peau assez claire, on peut aller se brosser pour être bien conseillée.

Le premier jour de mon investigation, j’ai fait l’erreur typique de la débutante.

 

Je suis allée chez Ici Paris Xl, avec une liste de fond de teints qui auraient pu me correspondre dans différentes marques, mais malgré ça, on a voulu me diriger vers la marque Clarins.

De bonnes textures, un rendu lumineux sans faire boule à facettes.

La vendeuse refusant de me donner des échantillons, j’ai insisté pour le tester sur la mâchoire et pour qu’on me donne un miroir afin de voir si le rendu était toujours aussi bien à la lumière du jour.

Et effectivement ça se fondait à ma peau, j’ai donc acheté le produit.

 

Le lendemain, devant mon miroir, j’applique le Skin Illusion, et grosse déception : le fond de teint est génial, très bon rendu sur la peau mais…trop foncé.

J’appelle la parfumerie, et on me répond qu’à partir du moment où je l’ai ouvert et testé je ne peux plus l’échanger. Ce à quoi je rétorque que si la vendeuse m’avait donné des testeurs, je n’aurai sûrement pas acheté cette teinte, même si elle convenait a priori. 33 euros à la poubelle.

 

En fait, le problème venait de mon visage : il paraît dans l’ensemble assez jaune, mais il y a quelques rougeurs diffuses, j’ai même parfois des flush sur les joues, mon menton est plus rouge que le reste du visage et plus foncé, vu ce par quoi il est passé depuis des années.

En somme, il fallait que je trouve un produit pour le teint qui se fonde à mon cou et non ma mâchoire, pour éviter la démarcation.

 

Deuxième jour d’investigation, je me décide à aller dans un espace qui s’appelle l’Inno (pour les frenchies c’est l’équivalent des Galeries Lafayette, avec des corners des différentes marques de luxe) : je prépare le coup en ayant une vingtaine de petits pots dans mon sac, au cas où on me refuserait un échantillon sous prétexte qu’il n’y a pas de récipients.

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La première marque que je veux tester, c’est Shiseido

Je me plante au corner, regarde autour de moi, mais apparemment la conseillère n’est pas dans le coin. Je harponne donc celle qui s’occupe des produits Lancôme qui me dit qu’il n’y a pas de spécialiste Shiseido, mais qu’elle a une collègue qui connaît plus ou moins leurs gammes.

La femme en question s’y connaît autant en science des dauphins qu’en produits de teint, me fait essayer le tester que je lui montre, la teinte la plus claire disponible en Belgique du lissant perfecteur (le shiseido perfect refining foundation en i20).

Elle l’étale généreusement sur le dos de la main « ah oui, ça c’est la bonne couleur je crois ! » (hum…)

Encore une fois, j’insiste moi-même pour qu’on me teste le produit sur le bas de la mâchoire, et ne voyant pas grand chose sous les éclairages artificiels, je lui demande un échantillon.

 

La seconde marque que je veux tester, c’est Clinique

Première dame vraiment accueillante que je rencontre dans ce milieu, mais qui n’a pas l’air de jongler avec les gammes et les couleurs non plus. Elle tape dans les teintes médium, les plus rosées, tout ce qui me va en somme.

Elle aussi a le réflexe de tester sur ma main.
C’est encore à moi d’insister pour tester le superbalanced, en une couleur que je pointe du doigt, la deuxième plus claire (la première est carrément rosée, la seconde plus dorée).

Elle me laisse faire et constate effectivement que j’étais plus ou moins dans le bon, elle me donne également un échantillon (à ma demande) pour que je teste le produit chez moi.

 

La troisième marque, Lancôme

La vendeuse est une fille un peu trop sûre d’elle (dans le genre blasée), qui me demande ce que je recherche, je lui détaille ma liste de critères et suggère que le teint idole ultra 24h me conviendrait peut-être.

Elle me répond qu’il a quand même un rendu assez mat, et part plonger sa main dans un bac d’échantillons pour m’en donner un dans la mauvaise teinte afin « que vous testiez la texture chez vous. Vous reviendrez pour le choix de la teinte si cela vous convient ».

Et c’est tout.

 

J’ai également testé librement (parce que pas de conseillère) le double wear light en intensité 1, beaucoup trop rosé.

 

Premier constat : je suis dans la merde.

Dans la plupart des cas les vendeuses:

  • testent le produit sur la main, non pour qu’on sente la texture mais pour trouver la teinte !
  • ne proposent pas d’alternatives si le fond de teint que j’ai trouvé lors de ma recherche ne répond pas à mes critères
  • donnent des échantillons mais pas de leur propre initiative, ou n’en donnent pas : un comble !

 

Celle qui se plante et ne me propose que des tons rosés obtient la palme (qui veut renforcer mes flushs ??)

 

Et autre constat: les couleurs vraiment claires ne courent pas les rues

Je compte aller en boutique Mac et Bobbi Brown demain ou après-demain, mais j’ai continué à regarder sur internet ce que j’avais testé et leurs équivalence, et je suis dépitée devant le peu de choix dans les gammes proposées au public belge : elles sont pour la plupart amputées de deux à trois teintes claires réservées à d’autres marchés du monde.

Pourtant, dans mon entourage direct, je ne suis pas la seule à avoir le teint pâle (on est pas encore du côté very pale, mais quand même).

 

Finalement

C’est le fond de teint que j’avais moi-même pointé du doigt qui me correspond le mieux (celui de Shiseido), même s’il est encore trop foncé pour moi (ça ne se voit pas autant sur la photo, mais j’ai trop »bonne mine », et ce n’est pas le but d’un fond de teint, à mon sens).

Il existe en i00, je l’ai vu sur feelunique, mais j’ai peur d’investir mon argent dans un deuxième fond de teint sans l’avoir essayé avant.

 

J’espère que je trouverai au moins quelqu’un de qualifié dans les deux boutiques qu’il me reste à visiter. Il y a aussi Planet Parfum que je n’ai pas encore mis à l’épreuve.

 

Tu vas me dire que tu es déjà passée par plusieurs échecs avant de connaître une victoire sur ce terrain-là.

Le problème c’est que mon côté perfectionniste prend souvent le dessus sur le « oh ça va, ça convient plus ou moins ». Quand on débourse 40 euros dans un fond de teint, autant te dire qu’il a plutôt intérêt à me convenir parfaitement.

Ou c’est de l’utopie et tout le monde se balade avec des teintes complètement inadaptées, pourtant je ne connais personne adepte de la face de carotte.

La recherche continue, et j’espère bien gagner la bataille.

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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