J’aime beaucoup lire les revues sur les anti-cernes, parce que l’avant-après est toujours flagrant (on voit directement le résultat), mais surtout parce qu’il permet de mettre en évidence le rapport quantité/avis de l’utilisatrice.
En gros, si je m’étale une surdose de fond de teint sur le visage, et que je vous dis par après que « QUAND MÊME, le rendu est caky, c’est naze », il y a une distortion dans la réalité de la goumiche, son compte-rendu est comme qui dirait biaisé par sa tendance à trop en mettre.
Contrairement à Sananas qui s’en colle joyeusement jusqu’aux aisselles (cf. l’image de l’article), histoire d’avoir UN MAXIMUM de luminosité (et le cake/la génoise/les plis amplifiés avec), je préfère miser sur les pigments inclus dans la matière. En gros, si le produit n’est pas assez fort en dose réglementaire pour gérer mes bananes bleues de fatigue, c’est qu’on doit se quitter vite et bien (entendre par-là « viens jouer avec ma poubelle »).
Comment j’applique mon anti-cernes
Par touches. Réduites. En gros, je n’en mets pas spécialement sur le cerne, je dépasse autour, je cherche surtout à gagner en lumière sous la mirette pour transformer un regard de boeuf en regard frétillant.
Trois petits points sont suffisants, j’étale en tapotant sans utiliser de pinceau – même si parfois le beauty blender est bienvenu quand la matière est plus épaisse.
Une fois que c’est fait, il m’arrive de temps en temps de rajouter une dose de l’ambient lightning powder d’Hourglass histoire d’avoir un rendu PAR-FAIT de Cendrillon qui va traîner son lard au bal.
Mes préférés
Le plus facile à doser : chez Bobbi Brown, on trouve des pots de correcteur et concealer, et même si j’avais acheté les deux (et expliqué la différence), le second était mon poto de jours de merdasse. J’en ai encore dans le minuscule écrin, il dure une éternité, ne crease pas, n’est pas du genre à sécher donc plus facile à poser pour les débutantes. Un must qui coûte un pont mais si tu es économe de l’anti-cernes, tu devrais arriver à taper dans la même longévité que pour le mien.
Le plus crémeux/couvrant : le superstay 24h concealer de Gemey (celui-là) est sûrement celui que j’ai le plus utilisé avec plaisir parce qu’il est ultra-crémeux. Ils n’ont créé que 2 teintes (WHY MAYBELLINEKE? WHY ?) et la plus claire est tout juste pour moi – c’est-à-dire qu’elle matche mon teint et la couvrance permet d’oublier mes cernes, mais il n’a pas ce chouilla de lumière en plus vu sa tonalité. C’est plutôt celui que je dégaine quand je veux vraiment cacher la zone plus que l’illuminer (même si le rendu n’est pas du tout plat, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit, didju).
Le plus lumineux vavavoum : le Radiance Reveal de Bourjois qui porte TELLEMENT bien son nom vu la clarté qu’on a réussi à infuser dans flaconou. Il est commode à l’application quoiqu’un chouilla trop clair dans les premières minutes (d’ailleurs, c’est pareil que pour Gemey, trois teintes ne suffisent pas pour convenir à toutes les goumiches de la terre makeupienne, merci). J’ai mis une demi-semaine pour l’apprivoiser, mais maintenant c’est banco, il amène un spot direct sur les orbites sans effet de tache blanche qui donnerait un air cadavérique. Il y a plus de chance de se rater avec lui qu’avec les deux autres (rapport à sa couleur porcelaine), pour ça que j’évite d’en abuser. Il peut d’ailleurs servir pour ajouter un ou deux points de lumière ailleurs sur le visage ou par-dessus un autre concealer, un peu à la façon d’un touche éclat YSL version cheap.
C’est certain, je peux vaquer avec mes bananes bleues qui claquent au vent, mais quand j’enchaîne un peu trop au boulot / ou que le sommeil a du mal à trouver son chemin, je suis bien contente d’avoir ces petits tubes sous la main.
Ca me donne l’impression de m’étaler du café sur les cernes pour les réveiller, les inciter à danser la samba et prendre la porte. L’anti-cernes est une invention que j’admire et honore sans faillir, faut me voir quand je ne les retrouve pas dans mon pochon à maquillage, on dirait un boeuf mugissant bouffé par la testostérone.
Je veux pas me sentir cernée quand je sais que j’ai des bidules qui rattrapent la façade pour moi, je suis simplement très distraite quand je les utilise et oublie de les remettre systématiquement à leur place (je jongle avec, Marty s’en mêle, les elfes de maison me font des blaguounettes).
J’ai juste encore un oeuf à peler avec les goumiches qui s’en tartinent joyeusement deux litres sur les valises « pour bien avoir l’air éveillé », même si chacun se meut comme il l’entend. Ca fait partie de ces choses qui me dépassent (comme les concours du nombre de mètres de saucisse avalés en moins de 5mn).
Des bisous les Caribous !
Radiance Reveal de Bourjois, acheté 11 euros chez Di