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4 décembre 2017

Sheet mask

Bon j’avoue, je fais partie de ces gens que rien ne perturbe quand ils ont un masque sur la trogne.

Je peux te préparer à manger, passer l’aspi et pendre le linge, y a rien qui dézingue l’attention de la donzelle.

 

J’en ai déjà testé des bien crapougnasses, d’autres délicieux, mais j’ai toujours essayé de rester dans une logique de confort. Parce qu’après tout, on s’étale un produit sur la trogne, on ne veut pas :

  • que ça dégouline de partout
  • que ça tire
  • que ça gratte – le « souffrir pour être bonasse » c’est bon, on en a ras la tasse
  • que tout le monde se fiche de notre poire – chose à peu près foutue d’avance vu ce que le marché cosmétique se vante de produire comme idiotie (les masques qui font des bulles ou aimantés).

Bref, on a tous envie d’avoir l’air sexy, mais OMAGAD, quelle épopée.

 

Je suppose que les asiatiques ont forcément quelques secrets sous le bottillon, ils pratiquent le layering, ont une hygiène de vie impeccable et un quotidien mesuré à la baguette (bonjour les stéréotypes).

Mais une chose à laquelle je n’ai jamais pu me faire, ce sont leurs masques imbibés prédécoupés ou sheet masks.

Soyons francs, ils tiennent rarement bien sur le visage, ont parfois des encoches inadéquates pour y glisser les oreilles et les fixer, mon charme file à la poubelle en 3 secondes chrono quand je me lance un regard dans le miroir.

Ils donnent cette désagréable sensation de tissu mouillé sur le minois, comme une grosse lèche de bulldog : même en se réchauffant avec la température de couenne, ils restent humides, collants, désagréables.

Si j’en utilise de temps en temps c’est parce que le résultat est souvent très bon, et qu’effectivement, d’avoir des actifs « sous cloche » augmente leur taux de pénétration. On ne choisit pas la dose, c’est à l’épiderme de voir ce qu’il veut prendre.

Mais là où ça pèche, c’est sur le côté textile.

Quand ma peau est au maximum de sa sensibilité, qu’elle dit merde au moindre coup de vent, je ne tolère pas ces masques.

Ils augmentent la sensation d’irritation, créent une friction invisible, une obligation de peau à peau avec une matière humide qui – souvent – oblige un florilège de grimaces de dégoût.

Je préfère la bonne grosse noisette à l’air libre, dont on se sert généreusement, qu’on étale avec amour.

Ou un vrai textile aéré : le soin cosmétique appliqué et puis la serviette chaude et légèrement moite par-dessus, comme chez l’esthéticienne, ça c’est du vrai bonheur !

 

Donc, l’autre jour, m’éloignant un peu plus du paradis, je me suis emprisonnée la bouille dans une tartine d’algues, sentant la mer s’introduire dans mes naseaux, j’avais plus l’impression d’être une moule sur son rocher que la blonde en bord de plage qui hume nonchalamment l’air marin.

Ces tentacules vertes qui peuplent les fonds aquatiques (attention, voix de présentateur sérieux de documentaire BBC) ont des propriétés hydratantes excellentes, adoucissent la peau au possible et lui apportent un glow exceptionnel. On parle d’une action longue durée avec plus de 8h d’activité potentielle, autant te dire qu’avec un petit stock dans le frigo, y a moyen que tu puisse te repulper la bouille H24.

Genre la petite fringale de minuit, la tête jetée dans le bac à légume pour en profiter un max.

Elles sont bourrées en vitamine A, E, C, gros cocktail antioxydant dont raffolent celles qui cherchent à changer la trajectoire de leurs rides prématurées.

 

J’ai poliment attendu 20 minutes, et, j’avoue, ma peau était vraiment jolie après la pose.

Mais je me suis battue pendant autant de temps pour supporter la chose.

Si je peux m’éviter l’embarras d’un tissu froid qui ne tient pas et achève toute tentative de séduction parce que je ressemble à l’adorable monstre de Frankenstein, je signe direct.

Et cassos avec mes pots old school de masques dans lesquels on trempouille encore les doigts, ils me rendent mille fois plus heureuse que cette bidouille-là.

 

Des bisous les Caribous !

Masque hydratant qui sent la mer, offert part MoncornerB

 

Caribouland
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27 février 2017

Le masque visage à l’hibiscus Balm Balm

QUI a dit que les cosmétiques devaient contenir 1000 bidules dans la même formulation et que la simplicité n’aurait jamais lieu d’être dans une salle de bains ?

Parce qu’on est déjà occupées à nous mouvoir comme des singes quand on cherche le robinet, l’oeil entrouvert sous la tonne d’huile démaquillante, je me suis dit qu’il était temps de vous parler d’un produit basique, efficace et sans artifices – au moins pour vous éviter une entorse, parce qu’il paraît que les cosmétiques c’est toute une gymnastique.

Et que je préfère te garder en vie.

 

Dans la catégorie des produits où tout le monde aimerait enfin trouver quelque chose de valable mais se heurte sans cesse à un truc qui a coûté une blinde sans casser trois béquilles à un hanneton – reprends ton souffle… humpf-fuuuf – je demande le scrub.

Autant la version corps a des adeptes, des fifolles qui s’en jettent sur les jambons et se massent les cuisseaux « en mouvements circulaires » pour bieeeen éliminer les cellules mortes. Autant pour le visage, ça n’a JAMAIS été le même combat, il y a toujours eu comme une sorte de retrait de la part du consommateur.

Faut voir si ça n’a pas de lien direct avec la tendance à ne plus trop se ruer sur des accessoires qui arrachent jusqu’au derme. Ou encore si ce ne serait pas le même sentiment que pour un contour des yeux : on aimerait vraiment trouver la perle rare, sauf qu’elle n’a pas l’air d’exister.

POUR PERSONNE. Du coup, par réflexe inné, on abandonne.

 

Le Masque à l’hibiscus

Alors, même si c’est vrai qu’il y a souvent quelques variations dans les produits gommants mécaniques comme le parfum, la taille des grains et celle du pot, je trouve quand même qu’un hydratant pour couenne a souvent plus de trésors dans sa besace.

Comme la plupart des gens, je suis le trio démaquillant – sérum – hydratant, avec un nettoyant que j’intercale parfois si j’ai mis de la crème solaire où que je me sens crassouillette le matin.

Ensuite, pour tout ce qui gravite autour, je m’en inquiète au besoin.

Par exemple, si je vais trottiner dehors et que me râpe les joues contre le vent, la soirée va rimer avec un masque apaisant. Ou gorgé d’actifs repulpants. Mais je ne vais pas transformer cet épisode unique en rendez-vous systématique, tout simplement parce qu’on a besoin de ce qu’on a besoin au moment où on en a besoin.

Rintintin.

 

Le masque à l’hibiscus de Balm Balm est un peu particulier mais rentre dans cette catégorie de gommages hybrides à laisser poser avant de rincer en massant.

Dedans il y a : De la poudre de riz (adoucissante et gommante), d’hibiscus (reconnu pour lutter contre le vieillissement prématuré de la peau, très riche en antioxydants et en acide de fruit, il va redonner de l’éclat)  et de l’huile essentielle de geranium rosat (anti peau qui fripe et tonique, elle est conseillée aux peaux sensibles qui s’enflamment pour un rien).

Oryza Sativa Powder, Hibiscus Sabdariffa Flower Powder, Pelargonium Graveolens

 

La découverte

J’aimerais d’abord, as a disclaimer, rappeler qu’on se gomme le visage MAXIMUM une fois par semaine, parce que si on en utilise plus souvent :

  • on risque la peau qui crisse
  • qui pleure
  • qui s’arrache par lambeaux
  • et de se plaindre de déshydratation chronique (ça va quand même influer sur la qualité du film hydrolipidique si vous y allez à la pierre ponce)

Il n’est vraiment pas nécessaire d’en abuser, à moins de vouloir s’offrir un scalp maison, ou de vouloir découvrir les joies d’une face qui ne ressemble à rien. Et qui granule.

 

Concernant le masque à l’hibiscus de Balm Balm, je le trouve bigrement efficace.

Il s’agit d’une poudre à mêler à l’eau, en tentant d’arriver à une texture de pseudo-pâte (je t’assure que ce n’est pas gagné d’avance) pour enfin l’appliquer sur sa frimousse. Tant bien que mal. Avec des bouts qui tombent partout.

Mais tu dois absolument mimer la donzelle en extase, quoiqu’il arrive. Sauvons les apparences.

 

Une fois que cela pose gentiment, je te rassure, il n’y a plus de miettes qui se perdent – sauf si tu engages une battle de grimaces à grand renfort de bouche tordue.

On attend dix minutes, puis on part rincer en ajoutant de l’eau au fur et à mesure du massage pour bien profiter du gommage. Et, surtout, on n’insiste pas trop, on caresse sa peau plutôt qu’on ne la palpe vigoureusement, merci.

 

Sachant qu’il n’y a absolument aucune phase grasse ni hydratante dans la composition, le résultat est assez grandiose : le teint est bien plus radieux et la peau douce – grandement grâce à la présence d’hibiscus, c’est évident.

L’exfoliation n’est d’ailleurs pas pénible pour un sou, il y a tellement de grains qu’elle est très uniforme et presqu’agréable.

 

De mon point de vue, ce qui m’intéresse surtout c’est le rapport qualité/ prix : on a un produit qui coûte peu cher, est ultra rentable (je pense qu’il s’auto-renouvelle dans la boîte, chaque fois que je m’en sers elle est toujours aussi remplie), et surtout qui gomme comme on l’a rêvé dans notre caboche : sans dessécher et en rendant la couenne toute soyeuse.

Il se rapproche en tout cas de ce à quoi un scrub devrait ressembler dans ma salle de bain, un soin redoutable qui ne tue pas mes pores et ne crève pas le budget. Il a également la plus longue conservation possible, on peut l’utiliser jusqu’à 24 mois après ouverture !

Juste une petite note négative ceci étant dit – une fois qu’on a terminé de masser et qu’on passe au rinçage pur et dur, je vous conseille d’être sous la douche, par facilité, ou de vous armer d’une éponge naturelle pour enlever le moindre grain. A la main, cela part naturellement, sauf que cela met trois plombes.

 

Je vous partage le bon plan avec plaisir, au cas où vous étiez déjà des blasés de l’exfoliation et que vous aviez juré ne plus jamais recommencer à vous frictionner les bajoues. Pour une fois, je le dis, j’ai trouvé un exfoliant qui fait ce qu’on attend de lui.

Sans ruiner (et que tu pourrais même bidouiller en homemade, elle est pas belle la vie  😉  ).

 

Des bisous les Caribous !
Masque à l’hibiscus Balm Balm, environ 10 euros sur @lovelula
Reçu sur demande via Love Lula

Caribouland
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1 février 2017

Gravity mud, le masque robot qui n’a rien dans le ventre

ABOUT
Gravity Mud / @glamglow

Les marques qui sont dans la surenchère, présentent partout, avec un logo un peu trop glam/pas classe/ni carré ne me donnent pas envie de tester un gramme de leurs gammes.

La faute au manque de subtilité, de grâce, tout en ayant l’impression qu’on m’arnaque sur la marchandise, il y a un surplus de too-muchitude qui me donne envie de regarder ailleurs.

Quand Glamglow a débarqué en Europe, j’ai ressenti ce besoin urgent de fuir les revues qui bavaient sur leurs fameux pots magiques, qui  soi-disant changeaient la vie et rendaient complètement gaga la planète entière – Madonna compris.

 

C’est lors d’un event, plus de deux ans après le buzz, qu’une représentante de la marque m’a posé un échantillon de leur Supermud sur le dos de la main, un masque purifiant censé réveiller/désincruster/et réduire l’oxydation. Elle bavait des feuillets de dossier de presse par la bouche pendant que ma patoune grattait de plus en plus fort sous le produit. J’ai fini avec une belle tache écarlate alors que la tige blonde continuait à chanter les louanges de son bidule révolutionnaire.

Dans toute l’effervescence du moment, j’ai eu l’impression qu’elle essayait de me présenter un cochon habillé en lingerie sexy, histoire de cacher la misère. Une femme hystérique dans le déni total du carnage épidermique qu’elle venait de me faire subir.

Quand le gravity mud est arrivé sur mes étagères, j’avais ce vague sentiment que mes autres soins allaient crier à l’injustice. Il apparaissait comme le vilain petit canard de la bande, la matière qui trônait dans le pot mauve n’évoquant rien de fiable ni naturel (blanc perle douteux à s’appliquer sur la trogne, la confiance règne Ginette).

Après un mini test sur la mimine et un tour sur Youtube (où un test sur deux occasionnait des plaques rouges monstrueuses) j’ai tenté le recouvrement facial total mais, sincèrement, si j’avais muté en orang-outang hilare après le traitement je n’aurais même pas été étonnée pour un sou.

 

Dedans il y a : de l’eau, du polyvinyl alcool (souvent utilisé dans les masques peel-off), de l’alcool dénaturé (l’idée c’est, au vu de ces deux ingrédients, que le reste soit un temps soit bien hydratant pour contre-balancer leur effet), du butylene glycol comme humectant (sinon l’eau se barre), de la glycérine (ha enfin !), un émollient, de l’hydrolat d’hamamelis (équilibrant cutané), de l’argile (reminéralisante). Ensuite, dans une ribambelle désorganisée : l’illite (pour la couleur en majorité), des extraits de guimauve (apaisante), d’argent colloidal (soulagement cutané, régénérant), des isoflavones de soja (possibles effets sur la pigmentation, le teint irrégulier et les rides), du sel d’acide hyaluronique (pour encore un peu d’hydratation), entre autres.

On notera aussi la présence de coumarin et bismuth oxychloride (qu’on retrouve dans certaines marques de produits de makeup minéraux) qui sont des allergènes potentiels.

Water, Polyvinyl Alcohol, Alcohol Denat., Butylene Glycol, Glycerin, Ethylhexyl Hydroxystearate, Hamamelis Virginiana (Witch Hazel) Water, Montmorillonite, Pentylene Glycol, Illite, Polysorbate 20, Canadian Colloidal Clay, Caprylyl Glycol, Althaea Officinalis Leaf Extract, Tapioca Starch, Chondrus Crispus (Carrageenan), Colloidal Platinum, Dipotassium Glycyrrhizate, Alcohol, Ascophyllum Nodosum Powder, Polysorbate 80, Polymethylsilsesquioxane, Hydroxypropyl Methylcellulose, Citric Acid, Lecithin, Pullulan, Porphyridium Cruentum Extract, Soy Isoflavones, Sodium Hyaluronate, Xanthan Gum, Fragrance, Coumarin, Disodium EDTA, Phenoxyethanol, Sorbic Acid, Potassium Sorbate, Bismuth Oxychloride.

Il s’agit, de très loin, du masque à la pire formulation jamais testé sur le blog (on lui donnerait presque une gommette).

D’abord parce que la base est relativement classique et sans intérêt, ensuite parce que les peaux sensibles crieront « au secours » à son toucher, et qu’enfin, ses ingrédients ne valent pas du tout 50 balles.

Si je continue à l’utiliser, c’est parce qu’étonnamment, c’est un peel-off hydratant (aucune plaque sèche, et l’effet frais à l’application est plus qu’agréable), de couleur argent (histoire d’avoir encore un relent de Nowel sur la bouille) et qui s’enlève très facilement par-dessus le marché.

Sauf que le gravity mud n’est pas énormément raffermissant, comme il le clame; la couenne a sûrement l’air plus fraîche et reposée comme une marguerite des prés, mais rien de franchement notable – il se pourrait d’ailleurs bien que l’effet flash soit du à la claque d’alcool dans la formule, plus qu’aux isoflavones de soja.

 

Comme, selon moi, les soins sont une affaire personnelle, je ne te retiens pas si tu as un besoin irrésistible de te tartiner d’une pâte qui ressemble au papier alu de ta cuisine, je comprendrai l’amusement (je vais sûrement finir le pot d’ailleurs, rien que pour cette raison).

Mais si tu pensais qu’il y avait un peu de magie et de révolution cutanée dedans, non non, on est dans le bon vieux masque conventionnel qui coûte trop cher pour les sensations qu’il procure – une fois passé l’émerveillement de se voir avec une bouille de robot, il ne reste plus grand chose à expérimenter. Pas d’odeur croquante ou craquante, pas de réconfort spécial, juste la satisfaction de pouvoir enlever le tout en une fois, sans rinçage.

Dans le genre funky, celui de Nominoë vaut largement plus le coup – avec son effet perlé couleur licorne arc-en-ciel – et au moins, les ingrédients sont à la hauteur de l’excellent résultat. Il t’apporte sur un plateau une peau repulpée comme une framboise obèse et dodue et un moment zen pendant la pose.

De loin ça me parle plus qu’un aplat métallique, c’est censé être doudou un bidule cosmétique !

 

Des bisous les Caribous !
Gravity Mud Glamglow, reçu, 50 euros

Caribouland
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25 septembre 2016

Sleeping masks pour les sleeping beauties ?

ABOUT
Garnier Miracle sleeping crème
Akane Masque cocon nocturne

sleeping-mask-cream

Je me souviens que le jour où j’ai vu ce terme débarquer dans un magazine, j’ai ronchonné comme un vieil âne.

En mode mamy lourdingue, je marmonnais qu’un sleeping mask n’était autre qu’une adaptation de la crème de nuit qui promettait un réveil de princesse.

Mrrh mrrh mrrh.

On allait pas me la faire.

La « technologie » derrière tout ça réside en une matière plutôt élastique (pour ne pas dire gluante et compacte comme un pudding anglais oublié dans le fond du frigo), qui a la capacité de rester en surface de peau et de créer un véritable bouclier qui renferme « des ingrédients phytoactifs, des molécules authentiques du cul d’une plante, l’innovation issue de 30 ans de recherche », en gros, on envoie la patate quand on te balance le nouveau bidule en bavassant sur un changement conséquent en seulement 8h de repos.

Mais crois-moi, le sommeil y est souvent plus pour quelque chose.

Les endorphines qu’on libère en appliquant le soin, aussi.

Et l’effet moyennement occlusif semi-protecteur.

Le seul pot magique qui m’a littéralement amené à me frapper fessier à terre était le Revival Mask d’Environ Skincare, une bombe jamais égalée. Qui lisse, hydrate, dégomme les irrégularités, rafraîchit le teint, te rend ta dignité – le seul avec lequel j’ai des compliments sur ma couenne le lendemain. Pour info, j’ai toujours un pot en back-up, et je ne le prête jamais.

 

L’intérêt du sleeping mask

Quand on se lance dans ce genre de soin, c’est que :

  • soit on n’a pas 5 minutes sur la semaine pour laisser poser un truc collant sur son visage
  • soit on veut du vite fait bien fait sans se prendre la tête

Les sleeping masks ne sont pas une nécessité mais peuvent être plus qu’utiles quand on a besoin de remettre la peau sur pied en une nuit. Encore faut-il choisir le bon.

Ceux qui seront plus à même de traiter un manque d’hydratation (problème NUMBER OUANE de la population) auront un haut taux de glycérine, ou encore la capacité de se muer en couverture de couenne pour empêcher la déperdition d’eau pendant la nuit.

 

Les défauts du sleeping mask

Ca colle. Souvent. C’est, la majorité du temps, peut intéressant au regard des actifs – noyés, oubliés, invisibles.

Le combo le plus fréquent au niveau des ingrédients est eau, silicone, glycérine, et ce qu’on peut piocher en fin de compo n’a que peu d’impact sur le défroissage final du minois.

Aussi, ils induisent un budget supplémentaire alors qu’une crème un peu plus épaisse que votre soin du soir habituel massée longuement procurera une sensation de revitalisation épidermique quasiment équivalente.

sleeping-mask-cream-2

Des deux que j’ai testé dernièrement, il n’y a que le Garnier qui me plaise beaucoup (c’est étonnant !). Il a une texture crème basique, est très onctueux (le plaisir de la patoune plongée dans le pot), se masse sans problème et laisse un léger film « gras » pas du tout dérangeant. Au réveil la peau est souple et dit coucou au miroir, mais rien de fifou dedans – ils parlent d’un effet anti-âge au fur et à mesure des applications, je n’ai toujours pas rajeuni d’un iota. On appréciera l’effort sur l’acide hyaluronique en fin de liste, même si son apparition reste épisodique.

 

Le second est le fameux masque cocon nocturne d’Akane, que j’aurais vraiment aimé aduler comme le reste de la planète bio, mais PAS MOYEN de changer d’avis en plusieurs mois de test.

Il ressemble à un vieux flan en bout de vie dont je n’arrive jamais à prendre « une noisette »; je me retrouve toujours avec une slotch collée sur le doigt – oui, c’est marrant, si t’as la main qui gigote, ça bloblote.

Il sent le chewing-gum, laisse un film comparable à celui de l’aloe vera mais sans l’effet tenseur (didju), quand bien même il aurait été fabuleux, je trouve qu’au niveau sensoriel il y a eu un fameux laisser-aller le jour de sa conception.

Le lendemain commencent les festivités: la chose se désintègre en peluches (le même style qui nous faisait délirer en maternelle avec la colle liquide qu’on arrachait par lambeaux de nos mains), il faut CLAIREMENT la rincer sous peine de se maquiller sur une couenne craquelée.

 

Là où le bât blesse rudement, c’est au niveau du rendu. Ma peau paraît encore plus déshydratée, je n’ai pas l’air en forme ni d’avoir la dégaine de quelqu’un qui s’est pris une bonne vieille séance cocooning en plein sur le visage.

Il doit manquer un stuut dans la composition, une petite huile pour apporter une dose de lipide protectrice, ou une phase grasse. Parce que, l’ayant utilisé de toutes les manières possibles, je n’arrive pas à arriver à mes fins avec ce masque. Il reste juste en surface comme un film, sans bouger – c’est cool pour ne pas que l’hydratation naturelle de la couenne foute le camp, mais si ça n’apporte pas ce dont elle a besoin, à un moment on tourne en rond.

 

Ca ravira la plupart d’entre vous, pour une fois c’est le masque le moins cher qui gagne haut la main, cela valait la peine d’être signalé. Et même s’il y a des silicones dans le Garnier, il ne faut pas le fuir pour autant : dès que l’hiver arrive, ils peuvent justement servir à protéger la peau par-ci par-là. Tant qu’on n’en abuse pas.

Et qu’on ne vienne pas me dire que le combat est injuste, parce que j’ai déjà utilisé pas mal de masques bio (de nuit ou pas nuit), et de tous, celui d’Akane est le plus décevant. Si tu veux vraiment réhydrater ta peau en toute sérénité éthique le temps d’un sommeil, celui de Nominoë te transformera en licorne ET redonnera un coup de splash à tes pores.

Sans te rendre minable au réveil.

Mais comme toujours, tu peux très bien détourner un vieux pot de nivea, les soins hebdomadaires ne sont pas ceux qui ont le plus d’impact sur la qualité de la peau, ils permettent juste de profiter d’une remise en forme forcée quand on en a le plus besoin.

Quoiqu’il en soit, au cas où tu as un first date demain, tu sais dans quel pot jeter ta bouille fissa.

 

Des bisous les Caribous !
Masque sleeping cream Garnier, reçu par la marque, environ 12 euros les 50ml
Masque Cocon Nocturne, reçu par MoncornerB, 20 euros les 50ml

Caribouland
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16 septembre 2016

Le masque à la tourbe

ABOUT
Turbliss Toning & Firming mask
mud-mask

Je suis une fille curieuse, cela va sans dire (tu peux me lancer sur le sujet de l’homme aux mains d’écorce, j’en ai pour 3h).

Je peux passer des plombes sur internet juste pour m’informer sur les bienfaits du rooibos, quitte à avoir 40 onglets ouverts – ma moyenne générale, et ressortir de cette séance de learning intense avec l’impression d’avoir une tête en forme d’orange pelée et les mains éreintées à force de pianoter sur le clavier.

Etudier me fait suer.

 

Quand je suis tombée sur un masque à la tourbe il y a deux petits mois, je me suis largement imaginée me barbouiller de terre humide avec des restes d’asticots qui la parsème, le bonheur du pré sur la couenne sans me douter du potentiel énergétique de la masse brune.

Je pense que, dans le monde cosmétique comme dans le monde humain, il faut savoir faire preuve d’indulgence et ne pas trop baver d’a priori sous peine de finir avec une bavette trempée par les clichés. La découverte les yeux fermés a souvent plus de mérite et de goût que les « caca-beurk, c’est noir, on dirait de la merde fermentée ton truc ».

Plonge avec moi dans l’univers des plantes, et apprends.

 

La petite explication boueuse

mud-mask-turbliss

A mon avis, ça a du démarrer comme suit : « on a vu que la tourbe avait préservé des anciens corps pendant des millénaires, on veut tous rester figer dans notre peau de la vingtaine, on va vendre des milliers de pots avec cet ingrédient incroyable histoire de booster le collagène du peuple et finir par se mouvoir dans un monde de teenager de 60 piges ».

En résumé (et pour faire un schéma archi-simple), la terre a évolué depuis des siècles et accumulé la décomposition naturelle biologique dans ses sols. Tout ce toutim résulte en de la tourbe, une matière humique (tu sais bien, tout ce qui est terreux et humide à la fois), qui elle-même est composée d’acide fulvique et humique – qui permettent la bonne décomposition des végétaux.

 

Ces deux petites merveilles ont un pouvoir antioxydant hors du commun, le pouvoir antibactérien d’un Monsieur Propre déchaîné, d’apaiser les inflammations tout en réactivant la micro-circulation (apparemment le même effet que l’arnica et l’immortelle combinés), et de stimuler la régénération et le nettoyage naturel de la peau.

Tout ça dans une boue brune. Ca te donnerait presque envie d’aller retourner la forêt en face de chez toi par un soir de pleine lune.

 

Turbliss (la marque sur laquelle j’ai craqué) est d’origine nordique et propose de la tourbe dans des flacons mignons comme tout, histoire de ne pas trop te dégoûter avant même de soulever le couvercle.

A toutes les personnes à qui j’ai montré le produit, y en a pas une qui n’a pas soulevé le naseau dans un geste de refus total – malgré tous les bienfaits avancés sur la gadoue merveilleuse.

« Mona, s’il-te-plaît, arrête de tester des trucs dégueulasses, y a des soins plus fancy sur le marché, non ? ». Oui. Mais non.
(Fais pas ta fine bouche d’ailleurs, je ne l’ai pas encore ramené avec un billet sur la bave d’escargot)

 

Pourquoi c’est topissime

mud-mask-turbliss-2

A la première application, j’étais en mode guignol sur snapchat, le temps de pose avait largement été dépassé (j’avais tablé sur 5 petites minutes – peau sensible oblige) et je n’avais pas humidifié mon visage correctement. Résultat, après un rinçage brun caca et un séchage minutieux, j’ai moins rigolé en observant ma couenne.

Dans le miroir, je voyais le reflet d’une goumiche qui avait deux plaques rouges sur les joues, comme si elle s’était pris deux bonnes claques sans les avoir vu venir. J’ai un peu pris peur (j’avoue, je craignais l’allergie), mais j’ai quand même retenté le schmilblick.

Au deuxième essai, j’ai rectifié le tir avec 3-4 minutes de masque et une bombe d’eau thermale que je sprayais dès que je voyais que cela devenait sec et rocailleux.

ET LA, miracle de la vie (l’envie de tendre à bout de bras le roi lion sur un rocher surplombant la jungle) : plus de rougeurs, le teint frais et fringant, la mine défroissée et prête à parader, et surtout, des pores resserrés et propres comme des cuves récurées.

 

Clairement, son pouvoir pour réactiver la microcirculation est assez dingue, parce qu’on sent réellement que la peau est revivifiée, que le terrain se réveille comme après une bonne séance de massage facial.

Sauf qu’on n’a pas levé un seul doigt.

Les gens (et moi compris) oublient souvent que la base d’un teint frais réside surtout dans son apport en oxygène. Il suffit de voir la bonne bouille reposée qu’on a quand on vient d’aller manger des kilomètres au grand air, on a le visage rosé et vivant d’un fermier.

C’est un peu ce que j’ai retrouvé avec cette boue sans devoir m’enquiquiner d’une balade à l’extérieur pour aller chasser des Pokémons, des vaisseaux sanguins faciaux qui dansaient la samba au rythme de ma bonne humeur.

 

Il existe 5 versions du bidule

Celle que j’ai, le firming et toning mask, qui contient de la tourbe, de l’eau de rose (tonifiante), de mélisse (apaisante et adoucissante) et deux conservateurs.
peat (turvas)**, rose water distillate (roosi lillevesi)*, melissa water distillate (melissi lillevesi)*, potassium sorbate, sodium benzoate

Un autre pour les peaux à problèmes (avec des hydrolats astringents pour les peaux mixtes), un pour tous types de peaux (avec uniquement de la tourbe dedans), un pour les hommes (avec du tea tree purifiant et de l’HE de menthe poivrée), et enfin, celui avec de l’or (histoire d’augmenter encore un peu plus l’effet tenseur).

Celui que j’ai choisi avait une composition assez douce et tournée vers les bouilles sensibles, d’où mon choix, mais si vous avez le cuir résistant à toute épreuve, autant prendre le All Skin Types directement.

 

En bref, il ne résoudra pas vos problème d’acné, ni ne sera une solution miracle si vous fumez-faites la bringue-ne dormez pas assez-mangez des cochonneries, mais il va clairement booster votre épiderme en lui donnant une bonne claque cosmétique comme on les aime.

Si vous avez déjà la couenne de Cendrillon, passez votre chemin, mais si l’éclat manque parce que votre sang n’arrive plus jusqu’au cerveau, je vous ai rencardé sur le produit qu’il faut.

Celui qui donne l’impression qu’une plante s’est rincé les pattes dans votre lavabo, avec le côté régressif des jeux de gosses dans la boue.

 

Des bisous les Caribous !
Toning & Firming Mask de Turbliss, acheté 17 euros les 60 ml (aussi dispo en 180)
Sur le site – qui te ruine – de Love Lula

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