Catégorie : Feel Good

9 août 2015

Les diffuseurs d’huiles essentielles, troisième round

diffuseur

J’ai cassé mon premier diffuseur.
Deux fois.

En voulant lui donner un bain hebdomadaire, le globe a cogné contre le bord du lavabo et dans un ralenti parfait, a explosé entre mes mains.

J’ai fort souhaité que le temps se rembobine gentiment, mais, comme d’habitude, il s’en est tartiné la couenne de philadelphia double crème.

Mona tu crains, tout ce que tu touches est béni par la reine Poisse et ses disciples, amen.

Je m’entendais murmurer dans une petite fureur « c’est pas possible d’être quiche à ce point », en contemplant les bris de verre noyés sous le jet du robinet, des petits tintements qui résonnaient en choeur pour m’avouer que j’avais un gros problème de coordination.

 

J’ai beaucoup aimé ce diffuseur, parce qu’il envoyait des volutes de fumée humide, qu’il changeait de couleur, qu’il avait une très grande contenance et un look psychédélique. Mais à force, j’ai fini par en avoir marre de le nettoyer, de devoir faire attention à bien lui donner de l’eau non dure (donc de préférence en bouteille)(le chieur), je trouvais le raccourci vers ma salle de bains plus aisé que celui qui menait au magasin.

L’aromaglobe a donc vécu pendant deux ans, avec une fin de vie plus que pénible, un jet qui n’arrivait pas se transformer en brume, on n’avait plus rien à se dire.

 

Il y a quelques temps, j’ai commandé un autre diffuseur : en verre, le top du top pour la diffusion d’huiles essentielles PURES, pas de dénaturation de la matière et une plus grande action au niveau du bien-être de par la haute concentration des molécules dans l’air.

Pour tout vous dire, après deux rounds, il était bouché. J’ai mis un produit spécial pour nettoyer la verrerie, et rebelote, le Nobilé n’a tenu la route qu’un jour et son lendemain.

 

Quand tu t’acharnes, que tu vas même jusqu’à essayer des huiles essentielles plus « claires » (pas comme les agrumes, qui sont lourdes, s’agglomèrent un peu, et tachent tout autant), et qu’après des efforts de titan, un appareil neuf part déjà à la retraite – oui j’ai une commode pour les objets qui ne coopèrent pas – tu dis STOP.

C’est un rituel qui est censé relaxer, et la plupart du temps je me retrouvais avec les cheveux en bataille, à me battre parce que la prise ne se connectait pas bien ou que la membrane ne voulait pas vibrer – les problèmes qu’on a, je vous jure.

Je suis conciliante, j’essaie de trouver des solutions, mais quand rien ne se goupille à la perfection, je préfère m’amuser avec un autre style de produit.

alpha diffuseur

J’ai demandé à Sebio si je pouvais tester le diffuseur Alpha vu que je l’avais dans mon collimateur depuis un moment. Il y a quelques semaines, il est arrivé par la poste, coincé dans sa petite boîte, il ne payait vraiment pas de mine.

Mais quand je l’ai branché pour la première fois, j’ai su que je deviendrais foudingue d’amour pour ce bidule.

 

Je suis revenue à la base, avec un système identique à celui de l’aromaglobe :

  • une membrane qui vibre et permet une diffusion à froid
  • on remplit l’intérieur du dispositif avec de l’eau
  • on met tout ce qu’on veut comme mélange dedans, ça ne craint pas un quelconque bouchage de tuyauterie
  • il a deux modes : en continu, ou alternance de 30 secondes ON, 30 secondes OFF

 

LA BIG différence, c’est qu’il est en plastique. Et le plastique, madame, ça se nettoie hyper bien.

T’imagines à peine le changement que ça engendre dans mon monde de flemmarde : quand je laissais l’eau stagner un seul jour dans le globe, je pouvais dire adieu au verre qui était mordu par endroits par de formidables plaques de calcaire. Ici, l’ensemble est petit, à priori incassable, ils avaient envie de me rendre hommage chez Pranarôm.

La membrane est ultra accessible dans l’Alpha, avec un petit coton tige on la nettoie sans effort (y aller doucement pour cette manipulation), et, mis à part une légère coloration de son pourtour, elle vibre comme au premier jour.

Sans trop de bruit d’ailleurs, vu que, comparé à mes deux diffuseurs précédents, il est silencieux ou presque. On entend quelques fois les gouttes tomber du couvercle dans la réserve d’eau, mais ça mime un fond sonore, pas une bécane qui pétarade.



Au niveau des huiles essentielles, vous avez le choix, juste être prudent et les sélectionner en connaissance de cause.

Certaines, comme la menthe poivrée, l’eucalyptus, la marjolaine à coquilles, le gingembre ou la ciste ladanifère ne se diffusent pas, par exemple (+ d’infos ici avec les moyens de diffusions des HE).

Donc ne jouez pas aux apprentis chimistes en délirant avec une composition de gouttes perso, quand bien même la carrière de magicien vous tenterait à mort.

HE

J’ai fait tourner 4 favoris cet été :

L’huile essentielle de petit grain bigarade et de bergamotier, pour la détente et l’odeur plantue comme j’aime. De temps en temps, la bouteille Méditations et Saintes Odeurs de Pranarôm (orange douce, lime, encens, bergamotier et cannelle, mraaaaah, vive les temples) et enfin la synergie Hiver Réconfortant (où le lime est remplacé par l’orange douce et crée donc un univers encore plus cocoon, totalement hivernal, en mode cookie et chai tea).

Ceci étant dit, j’ai aussi pu finir l’HE de mandarine en la mixant au citron, et GRAND BIBENDUM EN SLIP KANGOUROU, ça sentait bon bon bon !

 

Si vous êtes à la recherche d’un diffuseur, pensez sérieusement au temps que vous voulez consacrer pour nettoyer l’appareillage : si vous avez envie de préparer des stocks d’eau déminéralisée, si vous aimez laisser sécher une verrerie une journée entière, si vous êtes plutôt du genre grand ou petit espace de vie, ou complètement maladroit comme un flamant rose sans béquilles…

PS : attention si vous avez des chats, privilégiez une diffusion dans une pièce où ils n’ont pas d’accès immédiat, ou les laisser entrer que quand toutes les molécules auront pu retomber. Ils n’arrivent pas à assimiler les huiles essentielles, qui peuvent devenir toxiques à certaines doses, s’ils se lèchent notamment. A la maison, Marty (mon chien), supporte très bien l’aromathérapie et se place même sous la brume pour piquer un somme, mais dans la mesure du possible – ou dans le doute, tenez-les à l’écart quand l’appareil est en marche/voire aérez la pièce.

 

Si vous voulez plus d’informations sur le sujet, j’avais écrit un article assez complet il y a quelques temps qui pourrait vous intéresser.

Honnêtement, pour ceux qui ne connaissent pas le monde du bonheur par les naseaux, je dois passer pour une droguée de la molécule aromatique. Mais rien que de rentrer chez moi après le boulot, brancher mon petit ovni mauve en dosant parfaitement la bergamote, ça m’adoucit la soirée.

Et je l’ai déjà dit : rien que les petits bonheurs font les grandes journées.

 

Des bisous les Caribous !
=> HE bergamote et petit grain et diffuseur Alpha Pranarom, reçu par SEBIO
=> Mélange méditation Pranarôm acheté en para (15 euros il me semble)
=> Hiver réconfortant acheté chez Natures & Découvertes (collection permanente)

Caribouland
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27 juin 2015

On va pas se mentir sur l’épilation électrique

sil epil 9

Il y a quelques années, j’avais acheté un appareil Babyliss sur un coup de tête, le choix a été fait sans grande considération, plus je voyais de pinces dans la vitrine, plus le bidule obtenait mon attention, j’ai du repartir avec un modèle à 72 pinces parce que la vendeuse m’avait assuré qu’avec lui, j’allais finir chauve.

Et comme je voulais devenir lisse des jambons, on était dans le bon.

La machine a tenu deux ans, jusqu’à ce qu’un rouleau décide de tourner et pas l’autre, je me suis retrouvée avec un épilateur amputé de la moitié de ses fonctions, useless, j’ai laissé tomber.

Puis j’ai gentiment reçu le petit nouveau de Braun, m’obligeant insidieusement à me remettre sur la selle des débutantes pendant quelques semaines, la balade en dada fut agréable même si j’ai commis les mêmes erreurs qu’il y a trois ans, à savoir : y aller franco sur les parties sensibles de mon corporel. No no, plus jamais.

Ca m’apprendra.

 

Les petits conseils de base pour commencer

Ne pas croire la voisine qui vous dit qu’elle ne ressent aucune douleur, que c’est comme passer sa jambe sur un voile de soie, la sensation est plus proche d’une mini-mini-mini pincette mais répétée.

La première fois, je conseille toujours de bien préparer la peau (les fois suivantes aussi, mais pour une débutante, c’est PRI-MOR-DIAL) :

  • si tu es adepte du dry skin brushing, amuse-toi avant de passer sous la douche
  • une fois sous la douche ou dans le bain, profiter de l’eau chaude pour bien ouvrir les pores
  • se gommer en douceur la partie à épiler
  • sécher sa peau si l’épilateur ne passe pas sous l’eau, puis épiler. Sinon attaquer la phase d’épilation sous le torrent aquatique

Il y a aussi la méthode des glaçons pour anesthésier de façon locale et sans douleur la partie qu’on va ratiboiser (juste rapidement passer le cube sur la couenne, puis tamponner).

 

En pratique

silk epil 9 2

Par la porte ou par la fenêtre, la première fois est désagréable voire insupportable (si tu es très sensible), surtout quand on attaque les zones les plus fines, mais à force de s’épiler, on a moins de poils à enlever entre deux sessions, donc moins mal.

Ne pas hésiter, de prime abord, à choisir un épilateur qui ne possède pas trop de pinces dans son système : comme dit plus haut, plus il y en a, plus tu vas danser la capouera dans ta salle de bains à force de « ouille ouille ouille ça chtouille sa mère ».

Le modèle que j’ai possède 40 pinces, donc c’est dans la moyenne.

 

Concrètement, il suffit de remonter dans le sens contraire des poils comme pour un rasoir, et ne pas hésiter à repasser plusieurs fois : normalement, pas de sensations de frottements (à moins d’appuyer comme une timbrée), les pinces capturent le pwal sans le couper. Dans le cas d’une lame, on est en appui constant contre la peau, d’où les rougeurs même sur l’épiderme.

 

Les No-No’s

Je ne comprends absolument pas comment des filles arrivent à s’épiler les aisselles avec un épilateur électrique (voire le maillot). J’ai essayé – tête brûlée, mais dans un cas comme dans l’autre, j’ai cru que j’allais m’arracher le bulbe et la couenne avec.

Clairement, même si la madame te dit « je l’utilise partout, sur tout le corps, tout le temps », ne l’écoute pas : en théorie tu n’as pas le dessous de bras plane, donc compliqué de tirer la peau pour moins souffrir, et surtout, m’est avis qu’il existe des technologies plus abouties pour ces zones-là sans devoir prendre une pose de torturée du pwalou – je pense à l’épilation au fil notamment.

 

Un petit mot sur le silk épil 9

En trois semaines, je l’ai utilisé seulement deux fois sur les jambes entières – puis retouches de temps en temps (et plus jamais retenté plus haut que ça sur le body) et je dois dire que même en sachant qu’il peut aller sous l’eau, je me sens plus à l’aise quand je m’épile sur peau sèche. Je vois mieux ce qu’il y a à enlever, l’eau ne rabat pas les poils, et puis j’aime être méticuleuse donc laisser couler la douche inutilement pendant la séance ne me plaît guère, ce serait du gaspillage.

A l’allumage, une lumière s’enclenche donc on voit clairement si on a raté un brin par-ci par-là, je n’avais pas ce petit plus sur mon Babyliss, je suis bon public.

La marque vante une prise d’un poil aussi petit que 0,5 mm : de ce que j’ai observé, il arrive à choper les plus courts de ma jungle sans soucis. Et comme la tête est grande, on ratisse plus large, bingo quoi (sauf si on veut de l’ultra précis pour dessiner et tout).

Je n’ai pas l’impression de subir une séance de supplice extrême avec le Silk-Epil 9, en prenant pour point de comparaison mon premier épilateur, j’ai la sensation d’être passée d’une balade en quad dans la boue à une virée dans une bonne bagnole confortable.

Là où ça pèche un peu, c’est au niveau des embouts : pas de protection ou « capot » pour ne pas abîmer les lames sur le bord de la baignoire, pas de housse de transport solide et, du kit, je n’ai utilisé que l’embout qui permet d’être au plus proche de la base de mon pelage, l’autre étant vraiment trop casse-pied (pivote sans cesse, je sais que ça fait partie du jeu, mais ça m’embrouille, et je lui trouve une moins bonne accroche sur les mini-pwalus, son ouverture étant plus étroite et haute).

 

Quand je m’armais de mon premier appareil du genre régulièrement, je pouvais me sentir plus libre au niveau de la toison de mes cuisseaux, t’imagines un peu comment je suis contente d’avoir retrouvé ce sentiment avec ce test. Plus de mauvaise surprise quand quelqu’un te demande de relever ton jean pour découvrir le mollet – ça m’arrive souvent, il est net pendant trois semaines quand tous les poils ont eu une repousse qui a permis l’épilation.

 

Je conçois que tout le monde n’est pas dans la même optique, que pour certaines femmes, se balader avec un nuage de cheveux qui poussent à tous les endroits stratégiques du corps équivaut à une féminité assumée et hors du carcan des idéaux de la beauté qu’impose la société de consommation.

Personnellement, j’ai besoin de savoir que la majorité de mes lianes est éradiquée sur mes tibias, que je peux mettre une jupe sans me dire « rah putain, je dois filer sous la douche pour vite me raser », j’ai ce besoin de sentir que c’est doux, comme un yahourt à la grecque.

 

Encore un dernier conseil : le second poil après la première épilation ne sera ni plus dru, ni coupé en deux, mais si vous êtes sujette à des repousses difficiles en temps normal, redoublez d’effort pour hydrater et gommer la peau (c’est l’accumulation de cellules mortes à l’entrée des pores qui empêche un bon développement).

 

Si vous êtes à la recherche d’un épilateur électrique, le Silk Epil 9 est top (et dix crans au-dessus de mon épave de Babyliss), et puis bon, ils le vendent en rose et blanc.

Rose et blanc pailleté même. 

En vrai, fais ce qu’il te plaît, mais ne deviens pas crazy-dingo comme moi en voyant le nombre de pincettes en magasin, choisis un bon milieu de gamme, ce sera suffisant pour commencer. En général plus les prix augmentent, plus les gadgets s’ajoutent au tableau, le confort aussi (je suis intransigeante là-dessus), et bien que ce milieu-là soit cher, 100 euros me semble un bon budget de départ.

Bonne recherche, Choupette.

 

Des bisous les Caribous !
Silk Epil 9, reçu par la marque

Caribouland
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16 juin 2015

Just relax, breathe, sleep

relaxx

L’autre jour, je voulais m’acheter un parfum.

J’avais besoin de prendre l’air après une semaine de boulot, de faire un tour en ville, de voir les gens presser le pas sur le pavé brûlant, le temps était lourd et épais comme un cheesecake au speculoos, une pâtisserie bien coulante.

 

J’ai pris le métro, puis sur moi quand j’ai vu que deux stations étaient en travaux – typique. Petit détour par le bus qui accueille des gens déboussolés, trente fois la même question « vous allez bien vers Delta ? ». Je sens que le conducteur va finir par s’énerver mais il calme ses nerfs sur la route, les tournants se prennent secs, les gens tombent en rouspétant.

Même derrière mes lunettes de soleil, je sais que je suis comme une éponge, que d’un moment à l’autre, la misère d’autrui va me prendre pour cible.

Une maman monte avec sa poussette et trois poussins, ils pépillent sans faiblir, les gosses miment des moulins à paroles/cris/gloussements, une ribambelle bruyante qui se cogne à chaque mouvement brusque du véhicule.

Je compte en moi-même « plus que deux arrêts, plus qu’un arrêt ». Je saute hors de la carlingue, met le plus de distance possible entre les passagers lents et les oisillons qui fanfaronnent.

 

En boutique, on ne me vend pas le flacon que je veux, on m’incite à sentir un autre jus avant de me décider – toujours essayer avant d’acheter.

Je passe par Senteurs d’Ailleurs pour avoir un aperçu de la fameuse « Eau D’hiver » de Frederic Malle, rien ne me transcende, on me colle pour la énième fois Ambre Sultan de Lutens sous le nez, j’ai du mal à l’aimer, c’est l’Ambre Précieux du Maître Parfumeur & Gantier qui ravage mon coeur dans ce domaine-là.

Gentiment, en moins d’une heure, j’ai rencontré trois obstacles. Celui du trajet, celui d’un achat tombé à l’eau, et d’une senteur que je n’apprivoiserai jamais.

 

Sans compter l’énergumène qui me saute dessus en pleine rue pour savoir si mon niveau de développement personnel me comble, je lui répond « de quoi je me mêle », la discussion dure 10 minutes. Non je n’achèterai pas ton livre, oui je vais bien, mais mieux sans ta voix mielleuse de type tout droit sorti d’une secte. Il insiste, je deviens cynique, ils ont quoi, tous, aujourd’hui ?

Je rêve de deux portes de sortie : la fuite, et ces petits plaisirs maison qui gomment les défauts du tableau pour ne garder que les bons moments d’une journée, j’ai repris le chemin vers chez moi, sans traîner, avec hâte.

 

RELAX – BREATHE – SLEEP
fujiLe parfum est sûrement, sur cette terre, la seule chose qui me calme immédiatement. N’importe lequel, pourvu qu’il me plaise, me bouffe l’esprit, m’enivre, me chatouille les narines.

Chez The Body Shop (où je traîne mes patounes un peu plus que de raison, mais j’ai ma logique), ils ont gaiement développé une gamme au thé vert; typiquement le genre de senteurs qui s’apparente à « des chiottes qui sentent bon » dans mon esprit – donc à tenir loin de mes naseaux.

 

Ils laissent souvent des stands à l’avant du magasin, pour que les gens se servent et se tartinent, j’avais pu m’en vaporiser sur le poignet lors d’une virée shopping, pour voir si on était dans le frais banal, la sueur des aisselles de Monsieur Propre.

J’ai vite fermé mon clapet : de tous les flacons sur leurs étagères, c’est celui que je trouve le plus réussi – pas par élimination, je précise. Ils vendaient la déclinaison gel douche, gommage et  beurre corporel, j’ai directement pris l’eau de cologne pour pouvoir en profiter comme bon me semble.

 

Ce qui me plaît TELLEMENT en lui est le rappel d’une odeur que j’ai souvent cherchée dans les sprays de ce genre de boutique. J’avais du craquer pour une bouteille de ce type il y a quelques années, parce que rien qu’une vaporisation légère m’émoustille les sens à chaque fois (oui oui, avec la danse de l’anguille qui va avec), comme une rencontre qui a déjà eu lieu et ne me lasse pas.

La tenue est inégale, bien meilleure sur des vêtements que sur la peau, et il sert excellemment bien le rôle de parfum d’ambiance à minuit, quand la chaleur retombe.

L’Eau de Cologne Fuji Green Tea™ s’ouvre sur la bergamote citron en note de tête, sur un coeur de thé vert et un fond de fleurs blanches et de romarin aromatique.

Un peu de jasmin et de violette aussi (pas détectable pour moi), on se croirait la tête dans des feuilles de thé vert à prendre du bon temps dans un spa, à se rafraîchir l’esprit, les pieds trempouillant dans un jacuzzi. J’adore ça, tu vois.

 

tao mix

En général, pendant ce genre de journée, je m’anesthésie complètement du reste du monde, j’enchaîne les épisodes d’une série – sans pause, avec des pims – je termine de remplir mon agenda, je range consciencieusement mon espace de vie, je dégage les feuilles mortes de mes plantes (c’est toujours mieux que de colorier dans un bouquin de mandalas pour adultes – chacun son cheval), des tâches inutiles mais qui remplissent complètement l’esprit.

Sachant que je suis une geekette de première, j’ai déjà testé pas mal d’applications pour me relaxer – m’endormir, mais il y en a qu’une qui me suit sans faute depuis deux-trois mois : la bien nommée TAO MIX.

trio tao mix

Comment ça marche :

  • En gros il s’agit de « mixer des sons » relaxants selon nos goûts : rien de révolutionnaire sur le papier, mais c’est déjà le choix qui m’a plu et convaincue de passer à la version complète (JE NE PAIE JAMAIS mes applications d’habitude)
  • là où ça devient intéressant : on peut combiner plusieurs sons (jusqu’à 10 dans la full option), et les agrandir indépendamment les uns des autres pour avoir plus d’intensité du bruit de criquet et moins de pluie – c’est un exemple, totoche
  • cerise on the cake : le petit rond blanc sur la première photo peut se régler pour qu’il se balade dans l’écran, on a donc droit à une ambiance totalement évolutive selon l’endroit où il se trouve, comme si on passait vraiment d’une atmosphère à une autre (la vitesse du bidule est réglable)
  • on a aussi un timer pour que ça s’arrête après un temps donné et une possibilité d’enregistrer les ambiances, pour les garder en mémoire, et un bouton pour qu’il génère pour vous un mix si vous manquez d’inspiration

 

Autant te dire que mon mix préféré est marche en forêt/oiseaux dans la forêt (oui je suis très woody girl)/petite rivière, mais j’ai aussi un faible pour feu de camp/criquets/chouette. Parfois je le règle sur café quand je bosse, pour reproduire l’ambiance d’un bon petit resto-bar chez moi.

Les possibilités sont – presque – illimitées et n’importe qui pourra trouver son bonheur, je l’utilise surtout avant de m’endormir, en un bon quart d’heure, c’est plié, je suis dans les bras de Morphée sans grincer des dents.

S’il ne fallait citer qu’un point négatif, ce serait le manque d’une option réveil pour pouvoir sortir du sommeil calme et serein, mais c’est juste un détail (cherche la bêbête, cherche).

 

J’ai d’autres tours dans mon sac pour garder mes petons tendus vers le ciel, comme la bougie allumée, été comme hiver, le bon gros bouquin sur la kobo qui occupe mon esprit à 150 % (non mais LIS Le Passage de Justin Cronin), les 10 000 onglets ouverts sur le mac en mode « recherche intense dans la carcasse de gougeul », les coups de fil qui amènent un sourire, les petits messages glissés par-ci par-là pour moi, les listes de projets et d’envies.

Sans oublier le spray « bonne nuit ».

 

Je pense que pour éviter de manger le quartier entier par rage parce que tout le monde est décidément trop con (y a que l’humeur noire qui rabaisse le niveau intellectuel des gens), le mieux reste l’isolement, la tactique de l’ermite qui focus sur lui-même pour mieux se recentrer.

Et s’éviter des représailles parce qu’autrui n’aura pas compris que ce n’était pas « ton jour ». Behave, be cool, et mange des moules, tu seras moins casse-nouilles.

 

Des bisous les Caribous !
Application TAOMIX

Caribouland
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8 juin 2015

L’épilation des sourcils au fil, c’était bien ?

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Quand on dit que les sourcils sont des sisters not twins, les miens sont plutôt cousins éloignés, séparés par trois océans et un baobab, pas moyen de leur trouver un point commun.

Celui de droite (ma droite), est celui que je préfère, celui de gauche (ma gauche, oui) est plutôt arrondi. Je ne cherche pas à les rendre symétriques, ni à en faire une oeuvre d’art, ces dernières semaines, j’avais même tenté une repousse intense – je me baladais avec un look hirsute, chenilles sans vergogne collées sur les arcades, le pwal naturiste.

Puis une amie m’a dit que j’avais des animaux qui vivaient là-dedans, qu’il était temps d’en prendre soin comme une grande, j’ai donc été dans un salon qu’elle m’avait recommandé : une session d’épilation au fil à 8 euros la séance, pas de quoi m’empêcher de manger ou dormir.

J’ai dit go.

 

La séance d’épilation

Le rendez-vous était prévu à 16h, mais je suis arrivée 10mn plus tôt (madame je suis toujours à l’avance). Pas de problème, la personne à l’accueil me prend tout de suite en charge, elle est seule dans un lieu calme et chaleureux – les hammams sont situés à l’étage du dessous, donc ça conditionne l’atmosphère de tout le spa.

Elle me laisse me débarrasser de mes affaires sur un siège puis je m’installe sur une table d’esthétique, la nuque bien calée, vas-y, tu peux me charcuter.

Elle me demande si je coupe mes sourcils aux ciseaux – non, si je veux garder leur forme – oui le plus possible, j’en rajoute en lui disant que je tiens à mon épi à droite, donc qu’il faut le rendre clean un minimum, sans le décimer.

 

Elle a tout compris, prend le fil et commence la séance.

  • d’abord elle attaque le centre des sourcils : je lui avais dit de bien garder un minimum d’espace entre les deux sourcils (ça rend le nez moins épaté), et elle a respecté ça
  • je me demande si je DOIS avoir mal, parce qu’à part une sensation de roulement intense, je n’ai pas l’impression de vivre une torture
  • elle continue son chemin en faisant le dessus de chaque chenille, toujours pas envie de la massacrer, elle doit faire ça bien, pourtant je sens bien qu’on m’enlève de la broussaille
  • pour attaquer le dessous, elle me demande de mettre le bout des doigts sur l’oeil fermé, et, de l’autre main, soulever la peau au-dessus du sourcil (dit comme ça, tu penses à une gymnastique compliquée pour les handicapés en psychomotricité comme moi, mais ça passe, je m’exécute)
  • elle s’applique à tout arracher avec précision, me demande de temps en temps d’enlever mes mains pour brosser le sourcil et voir ce que ça donne
  • à mi-chemin elle me tend un miroir pour me demander si ça me plaît déjà, je lui dis oui, du coup elle attaque l’autre pwalu

 

Au final cette danse de mains et de fil aura duré 10 minutes à tout casser, je me vois même somnoler tellement je n’ai pas vu passer le temps.

En me tendant le miroir pour voir le résultat final, je lui demande juste de dés-épaissir encore un peu le gauche (il est dodu l’idiot), en deux passages, c’est fait, et je suis contente.

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En haut, c’est en mode Frida Kahlo (je ne peux pas dire que j’étais contre, j’aime bien mon style foret vierge) + Zoom sourcil
En bas à gauche, c’est épilé et sans maquillage + Zoom sourcil épilé et maquillé

On n’enlèvera pas ma nature à avoir des sourcils qui vivent leur vie (ils se disent « merde à l’autre » entre eux), mais c’est clean, c’est net, elle n’a rien coupé, juste épilé dessus-dessous-et-entre et le rendu est impeccable.

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C’est plus flagrant en vrai, mais ils ont la même épaisseur, elle a aussi respecté la forme de celui de gauche qui a une implantation un peu plus basse, donc moins cette aspect « d’accent circonflexe » facial qui me plaît à droite. Je pense que si elle avait enlevé plus, ça aurait rimé avec une diminution du volume des deux côtés, pas l’idéal. Donc rien à dire, elle a vraiment géré.

PAR CONTRE : il est évident que MON résultat ne collera pas à ce que VOUS recherchez, mais même au fil, ils arrivent à  réaliser des coupes bien plus travaillées, où tout est coupé, net, « stylisé », donc ce qu’il y a en photo, je l’ai VOULU, chacun son look 😉

 

Mis à part mon envie éternelle d’avoir des sourcils égaux en forme, je suis RA-VIE.

Le service est super rapide, il n’y a vraiment pas de quoi s’inquiéter de la douleur, et les prix varient selon les salons entre 5 et 8 euros, donc moins cher qu’une épilation à la cire ou pince pratiquée par une esthéticienne.

QUI PLUS EST, on n’utilise qu’un ustensile, pas de risque d’allergie à un produit de soin, parfait pour celles qui ne tolèrent pas grand chose.

 

Paraîtrait qu’on ne s’expose pas non plus à des boutons d’irritations ou encore des poils incarnés dans cette zone avec cette technique, et enfin que la repousse est moindre (on fera un bilan quand même dans 3 semaines, hein, je crois que ce que je vois). Personnellement, cinq minutes après, les rougeurs étaient parties à Hawaï, et je n’ai pas pleuré une seule larme, alors que parfois, à la pince, y a des niagaras qui se déclenchent.

Quand j’y retournerai, je demanderai à faire le dessus des lèvres, vu que j’y ai principalement un petit duvet et le fil est conseillé pour ce genre de mini-pwal qui t’emmerde et qu’il impossible de dézinguer avec ma tweezerman.

 

Si tu étais réticente ou encore frileuse à l’idée de sauter le pas, j’espère: il faut juste trouver un bon centre de beauté (de préférence spécialisé dans les soins indiens ou marocains, ce sont ceux-là qui pratiquent le mieux cette technique), se coucher sur le siège, et laisser des mains expertes s’occuper de tes chenilles.

Y a plus qu’à, oui.

 

Des bisous les Caribous !
Salon DOUNIAZAD, Bruxelles

Caribouland
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6 mai 2015

« What’s that smell? » perfume, 1996 de Byredo

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Je suis vraiment en demande de ce que j’appelle les « what’s that smell »-perfumes », autrement dit ces parfums un peu hors limite, que peu de gens connaissent et pour lesquels on vous arrête en rue pour – bon dieu – vous demander « quel est ce jus que vous portez ? ».

Peu importe qu’il mette tout le monde d’accord, tant qu’on le remarque, qu’on intrigue, qu’on balance des molécules aromatiques dans l’air en enlevant son écharpe. C’est un brin de décadence, un peu de nonchalance assumée, puis surtout une poésie qui s’infiltre et tient les autres en haleine.

Je veux tout ça dans le spray du matin.

 

Cela faisait plusieurs semaines que j’étais à la recherche d’un parfum, un vrai de vrai, qu’on n’aurait pas déjà senti sur tout le monde, la garantie d’un luxe qu’on s’offre à soi-même sans cligner des yeux, je voulais une première signature olfactive.

Je vois les parfums comme des bijoux qui habillent le décolleté sans se montrer, un peu de soi qu’on offre aux autres en marchant dans la rue, quand le coup de vent nous rattrape, je voulais quelque chose de corsé, d’ambré, qui éclate.

 

J’ai vraiment eu du mal à choisir, mais on m’avouait que le premier n’était finalement que celui qui ouvrirait le bal aux autres, qu’un flacon ne serait jamais seul sur son étagère.

J’ai donc été vers ma première intuition, 1996 de Byredo, le petit mystère.

 

Mon instinct a joué en sa faveur, parce que la première fois que je l’avais senti, j’avais eu un mouvement de recul et d’attirance passagère, une attraction de rejet, une envie de serrer quelqu’un dans mes bras en lui parlant crument, pas forcément joyeux comme ambiance.

Je lui trouvais aussi un fond de nostalgie, un passage vers mon enfance, je n’arrêtais pas de répéter « je connais cette odeur, je n’arrive pas à mettre la main dessus, mais je l’ai déjà connue, didju ».

Puis, l’amour se traduit par un échantillon dont on use et abuse, on pleure quand il se finit, signe qu’il est temps de succomber.

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Dans mon nez (pas expérimenté pour un sou) : la première salve ressemble surtout à des buissons chargés de baies mauves et fleurs liquoreuses, quelque chose de très envoûtant qui met une belle claque presque gourmande avant de se calmer – pas de sucre, c’est une gourmandise distinguée. Ensuite, je sens une note un peu plus acidulée (la violette donc) qui s’entoure d’un peu plus de noirceur et reste sur ma peau, dans les dernières heures du jour, surtout le cuir et l’ambre, une odeur riche qui coule comme un bon grog au rhum.

 

J’adore ce parfum, même s’il n’est pas facile, même s’il est très fort à la première bouffée. Il tient toute la journée comme une étoffe invisible, il revient à mon nez quand j’ai un petit coup de mou et que je m’emmitoufle en rentrant le menton dans mon cou, j’ai beaucoup trop d’admiration.

Jamais, si je n’avais connu Dominique, je ne me serais penchée vers ce monde-là, qui a cette réputation tenace d’être un univers à part où les gens s’inventent des notes de coeur et de tête en laissant de côté les plus débutants.

 

Pourtant, il s’agit d’une rencontre, il suffit de partir sur ce que vous aimez naturellement, les fleurs, les agrumes, les odeurs plus terreuses, ou ambrées, les cuirs ou les poudrés, il y a forcément un axe qu’on suit naturellement.

Il est dommage qu’on discute peu de parfum, penchés sur la table pour rendre la conversation plus suave, qu’il s’agit d’une pirouette qu’on laisse au matin sans en parler, comme un doux secret, une passion qu’on souhaite taire.

 

Je trouve le geste si élégant, le flacon de 1996 qui se love dans la main, je retire le bouchon, j’appuie une fois et le ton est donné. Et puis, puisque l’odeur dure la journée, j’ai juste le regret d’avoir attendu si longtemps avant de fouler la terre des nez compétents et de leurs créations.

Parce qu’un parfum qui se développe comme une fleur aux milles pétales et change d’heure en heure rend la balade exquise, vraiment, ce petit trésor de Byredo m’a conquise.

 

Byredo, à sentir et découvrir chez Kroonen & Brown
1996, mon précieux, acheté 116 euros les 50 ml (un seul format disponible)
Byredo en France, chez le Bon Marché rive gauche et chez Colette entre autres

L’histoire derrière 1996

Caribouland
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