Alors que, jusqu’à présent, je profitais pleinement de ma kobo en lisant des ebooks donnés par « des amis » ou tombés dans le domaine public, je me décide, il y a quelques jours, à aller acheter mon premier livre sur le site de la Fnac.
Je vous avais parlé de la marche à suivre dans ma vidéo de présentation de la bête, il faut simplement chercher un titre, le mettre dans son panier sous son format numérique (ebook), payer à la caisse avec une carte de crédit, et hop, le kobo desktop synchronise votre compte fnac avec votre liseuse, et vous êtes parti pour une nouvelle aventure.
Ça, c’est la théorie.
Dans les faits c’est moins simple.
Quand j’étais allée à la Fnac pour acheter ma kobo glo, et être VRAIMENT sûre de ce que je faisais, j’avais harponné un gentil garçon du magasin à qui j’avais posé plein de questions dont celle-ci : « est-ce que j’aurai accès à tout les livres numériques sur la fnac ? » et il m’avait dit que oui, que les milliers d’ebooks n’attendaient plus que moi.
Tu parles (d’ailleurs si je le recroise, je le zigouille).
J’étais devant mon ordinateur, j’ai d’abord essayé de passer à la caisse avec un roman japonais, échec.
« Ce livre n’est pas disponible dans votre zone géographique ».Je me dis que c’est la faute à pas d’bol, que certaines oeuvres sont sûrement non exportables même sous forme numérique.
Je retente le coup avec un autre titre, même échec.
Je commence à me dire que soit il y a un stûût dans le bouillon, soit je me suis vraiment faite avoir.
Je suis un peu plus énervée que dix minutes auparavant, j’essaye de planter dans mon panier des livres qui ne m’intéressent pas, mais toujours la même réponse.
Un peu désespérée, j’essaye de télécharger une nouveauté via un autre site, le site de Kobobooks (lié à la kobo, donc à la Fnac), et là, miracle dans la casbah, aucun problème pour valider mon panier.
Je me dis que c’est trop fort, j’entrevois l’ombre de la supercherie mais j’évite de m’agiter.
Je continue donc mon tour d’horizon sur ce site-là, plutôt que sur la Fnac (qui avait l’air de m’en vouloir) et je me rends vite compte qu’il y a comme une ENORME réduction du choix.
Que ce soit dans les livres récents ou pas, j’ai un peu du mal à trouver mon bonheur, quant au moteur de recherche de kobobooks, il ne comprend tout simplement pas certains mots-clefs, et renvoie parfois à des bouquins dont personne ne veut.
Je suis fâchée.
J’envoie un mail à la Fnac en demandant si j’ai été pigeonne ou pas (enfin, j’ai surtout parlé d’une manière digne) et je reçois une réponse plutôt claire :
« Madame Mona (Grosse Pigeonne),
Nous vous informons que par respect des droits d’auteur et des éditeurs, certains livres numériques proposés ne peuvent être distribués en toute légalité qu’auprès d’internautes situés dans des territoires très précis, à l’exclusion de tout autre.
Par conséquence, d’après l’article 11.2 de nos conditions générales de vente, l’offre de téléchargement des livres numériques est uniquement accessibles aux clients domiciliés en France Métropolitaine.
Cependant, vous pouvez commander des livres sur la plateforme de notre partenaire Kobo (www.kobobooks.fr), sur laquelle vous devriez trouver les même titres.
Le service client reste à votre disposition au 0.969.360.636. (Coût d’une communication locale depuis un poste fixe depuis la France métropolitaine), 7 jours sur 7, entre 08h30 et 22h00.
A bientôt sur www.fnac.com »
Pigeonne !
C’est écrit en grand sur mon front.
Mais en tellement pointu que ça me brûle, je rage, tout ça.
COMMENT EST-CE POSSIBLE ?
C’est bien, c’est (pas) grave, il existe des alternatives à cette mascarade, je vais aller chercher mon bonheur chez les concurrents, faire ma bidouille avec Calibre, et j’en sortirai gagnante.
Mais il serait vraiment temps qu’on arrête de se foutre de la tête des clients : parce que, non contents de m’avoir vendu une kobo à 129 euros + une housse à 30, ils m’imposent kobobooks sur leque j’ai un choix aussi restreint qu’à ma librairie du coin (et encore, elle, elle vend des mangas de qualité), et ce, sans que j’ai été tenue au courant à aucun moment qu’en Belgique, c’est tintin pour avoir droit au millier d’ebooks de la Fnac.
Donc oui, je me sens lésée, abusée par la situation, je me dis qu’au moins, moi, je sais quoi faire pour contourner le problème, mais que plein d’autres idiots d’oiseaux se sont aussi fait prendre comme moi, et que je trouve ça inadmissible.
Alors, la Fnac, il va falloir revoir tes catalogues pour les pays frontaliers comme le mien, parce qu’enseigner aux vendeurs mêmes que nous auront accès à tout alors qu’on n’a que des miettes via un site dépendant, c’est plus que moyen, voire même hypocrite.
Ah je vous jure, j’ai mal au fessier devant autant de non transparence.
Merci la vie,
Applause.