7 mai 2015

L’ambiant lighting powder d’Hourglass, de la lumière en poudre

Hourglass 1

Que ceux qui disent qu’une poudre ne peut pas changer la vie lèvent la main, je vais vous parler d’une merveille qui vous fera changer d’avis – again.

Il y a quelques semaines, Kimmy partait à Londres pour gambader chez les Fish&Chips people of the planet, et je lui avais demandé de swatcher et me ramener un produit Hourglass.

Les jours passent, puis elle m’annonce qu’elle vient d’avoir une crise intersidérale, que pour finir, la poudre, elle va aussi la prendre pour elle, parce qu’une vendeuse lui avait appliqué la chose sur le minois et qu’elle s’était retrouvée avec le teint de quelqu’un de frais et dispo en deux coups de pinceaux.

Forcément, c’est banco.

Je suis quand même toujours du côté sceptique de la rivière, j’ai besoin de sentir la matière, voir comment elle peut évoluer sur ma peau, les ricains ont le « WHAT AN AMAZING STUFF THIS IS » facile, moi je mâche le boîtier jusqu’à la moelle pour voir si on ne me raconte pas trop de conneries.

Wayne Goss en causait vraiment bien ceci étant dit.
Je sais, je suis faible comme une moule sans coquille.

 

Ambiant Lighting Powder d’Hourglass

hourglass powder

J’avais creusé le net, cherché une poudre qui ne contienne pas de talc- que pour finir je tolère dans certains produits de makeup (va savoir), je n’avais pas besoin de fond de teint, juste de cette touche de lumière qui rend heureux.

La base est minérale et le mica reconnu pour envoyer la dose en luminosité (c’est ce qu’on trouve chez Jane Iredale d’ailleurs), y a des polymères noyés dans la masse (pour assurer un fini velouté, moins chiant qu’un silicone), un actif fluorescent (celui qui est mis en gras, genre ampoule au plafond, tu vas remplacer un lampadaire), du silicone plus loin, un peu d’iso parrafine (émollient), entre autres.

Donc non ce n’est pas naturel, mais la composition reste plus acceptable que celles de la plupart des poudres de luxe.

Mica, Synthetic Fluorphlogopite, Boron Nitride, Hdi/Trimethylol Hexyllactone Crosspolymer, Polymethyl Methacrylate, Octyldodecanol, Silica, Benzimidazole Diamond Amidoethyl Urea Carbamoyl Propyl Polymethylsilsesquioxane, Sorbitan Sesquioleate, Magnesium Aluminum Silicate, Phenoxyethanol, Dimethicone, Sodium Dehydroacetate, Sorbic Acid, Polyacrylamide, Benzoic Acid, C13-14 Isoparaffin, Potassium Sorbate, Dehydroacetic Acid, Laureth-7, Ethylhexylglycerin, Trimethylsiloxysilicate. May Contain: Ci 77891 (Titanium Dioxide), Ci 77163 (Bismuth Oxychloride),Ci 77491 (Iron Oxide),Ci 77492 (Iron Oxide), Ci 77499 (Iron Oxide),Ci 75470 (Carmine).

Hourglass 3

J’avais choisi la teinte diffused light, censée reproduire l’effet d’un « rai de lumière matinal », il y a donc bien des personnes qui créent des produits de maquillage et se prennent pour dieu par la même occasion.

La texture est ultra-soyeuse et invite tout un charabia des années 90 comme « méga-top-la-classe », une fois étalée sur le dos de la main on voit au soleil un chouilla de petites particules pailletées, mais qui disparaissent au moment de l’application (me demande pas comment ça marche, ils se prennent pour God j’ai dit).

Il y en a bien une qui est considérée comme la plus mate des 6 coloris disponibles, Dim Light, d’où la très grande hésitation avant achat, mais vu l’argent que je devais débourser pour un seul poudrier, j’ai fait la raisonnable (hu hu) et suivi le troupeau.

 

Comment l’utiliser

Un peu à la manière d’une poudre de finition qui va frapper là où on en a besoin. Elle annule les rougeurs diffuses, elle floute les pores (sur ce coup-là, c’est même plutôt incroyable), elle apporte un glow sans brillance, elle est invisible, ne bouge pas, il en faut peu pour finir le teint.

DONC NON, il ne s’agit pas du tout d’un highlighter grand format, elle s’apparente à une mineralize skinfinish de Mac, mais sans obtenir l’effet lumineux par irisation (donc la dose de paillettes), ici la composition va vraiment donner un coup de flash imperceptible.

 

La première utilisation a été un peu chaotique, directement après application je ne voyais pas de différence. C’est après 2 ou 3 minutes que j’ai constaté le changement. Pas de wow effect donc, mais le même genre de surprise que lorsqu’on travaille une poudre minérale, faut le temps que les pigments prennent place. Et une fois que la magie opère, c’est un rien qui change tout.

Un « je ne sais quoi » qui me ravit.

hourglass 4

 + BB cream Bobbi Brown light + Jane Iredale Purepressed amber zone T + Diffused light Hourglass sur tout le visage + +Blush pretty pink Bobbi Brown+

Tu piges l’extase ?

Hourglass 6

Alors, forcément ça ne va pas atténuer Kistounay (qui s’est accompagné d’un pote depuis hier sur le menton, la fête), mais pour le reste du visage, il y a vraiment un très beau rendu. Le résultat donne encore mieux à la vraie lumière du soleil – mais j’habite en Belgique, je vais pas courir après chaque rayon, s’entend.

Depuis ce matin il y a un micro-climat qui trône au-dessus de mon village, j’ai déjà assez râlé comme ça pour obtenir des photos potables – puis comme ça on dira que c’est dans le thème « ray of morning light ».

 

Je dirais que si tu cherches un miracle, que ton porte-monnaie te le permet, ou que tu as simplement envie d’être la plus belle au marché en plein air quand tu achètes des courgettes, l’ambiant lighting powder rendra ta vie plus facile.

Le boîtier contient 10 grammes et au rythme où je l’utilise, le bombé est toujours comme au premier jour, ce qui suggère que le bidule est du côté des produits qui durent une plombe.

Aussi, vu le nombre de revues sur le net, même en achetant la poudre sans l’avoir vue, il est difficile de se tromper, par la porte ou par la fenêtre, elles sont toutes censées flatter le teint en reproduisant une ambiance qui réussit à la majorité des gens – la diffused light étant adaptée à une lumière naturelle, mais je louche gravement sur luminous light qui, elle, reproduit celle d’une bougie. Mraw.

En tout cas elle mérite bien la réputation qui la précède, cette beauté soyeuse, pour une fois, je m’incline bien bas, je dis oui, et j’en veux encore ! Mais vu le prix, je suis calmée pour quelques mois. Je pense. Pas sûre. On y croit.

 

Des bisous les Caribous !
Ambiant lighting powder Hourglass, teinte diffused light
Achetée 51 euros, dispo sur SpaceNK (les FDP ne sont qu’à 5 livres pour l’Europe)

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
6 mai 2015

« What’s that smell? » perfume, 1996 de Byredo

19961996 bottle1996 notes1996 spray

Je suis vraiment en demande de ce que j’appelle les « what’s that smell »-perfumes », autrement dit ces parfums un peu hors limite, que peu de gens connaissent et pour lesquels on vous arrête en rue pour – bon dieu – vous demander « quel est ce jus que vous portez ? ».

Peu importe qu’il mette tout le monde d’accord, tant qu’on le remarque, qu’on intrigue, qu’on balance des molécules aromatiques dans l’air en enlevant son écharpe. C’est un brin de décadence, un peu de nonchalance assumée, puis surtout une poésie qui s’infiltre et tient les autres en haleine.

Je veux tout ça dans le spray du matin.

 

Cela faisait plusieurs semaines que j’étais à la recherche d’un parfum, un vrai de vrai, qu’on n’aurait pas déjà senti sur tout le monde, la garantie d’un luxe qu’on s’offre à soi-même sans cligner des yeux, je voulais une première signature olfactive.

Je vois les parfums comme des bijoux qui habillent le décolleté sans se montrer, un peu de soi qu’on offre aux autres en marchant dans la rue, quand le coup de vent nous rattrape, je voulais quelque chose de corsé, d’ambré, qui éclate.

 

J’ai vraiment eu du mal à choisir, mais on m’avouait que le premier n’était finalement que celui qui ouvrirait le bal aux autres, qu’un flacon ne serait jamais seul sur son étagère.

J’ai donc été vers ma première intuition, 1996 de Byredo, le petit mystère.

 

Mon instinct a joué en sa faveur, parce que la première fois que je l’avais senti, j’avais eu un mouvement de recul et d’attirance passagère, une attraction de rejet, une envie de serrer quelqu’un dans mes bras en lui parlant crument, pas forcément joyeux comme ambiance.

Je lui trouvais aussi un fond de nostalgie, un passage vers mon enfance, je n’arrêtais pas de répéter « je connais cette odeur, je n’arrive pas à mettre la main dessus, mais je l’ai déjà connue, didju ».

Puis, l’amour se traduit par un échantillon dont on use et abuse, on pleure quand il se finit, signe qu’il est temps de succomber.

byredo1
Dans mon nez (pas expérimenté pour un sou) : la première salve ressemble surtout à des buissons chargés de baies mauves et fleurs liquoreuses, quelque chose de très envoûtant qui met une belle claque presque gourmande avant de se calmer – pas de sucre, c’est une gourmandise distinguée. Ensuite, je sens une note un peu plus acidulée (la violette donc) qui s’entoure d’un peu plus de noirceur et reste sur ma peau, dans les dernières heures du jour, surtout le cuir et l’ambre, une odeur riche qui coule comme un bon grog au rhum.

 

J’adore ce parfum, même s’il n’est pas facile, même s’il est très fort à la première bouffée. Il tient toute la journée comme une étoffe invisible, il revient à mon nez quand j’ai un petit coup de mou et que je m’emmitoufle en rentrant le menton dans mon cou, j’ai beaucoup trop d’admiration.

Jamais, si je n’avais connu Dominique, je ne me serais penchée vers ce monde-là, qui a cette réputation tenace d’être un univers à part où les gens s’inventent des notes de coeur et de tête en laissant de côté les plus débutants.

 

Pourtant, il s’agit d’une rencontre, il suffit de partir sur ce que vous aimez naturellement, les fleurs, les agrumes, les odeurs plus terreuses, ou ambrées, les cuirs ou les poudrés, il y a forcément un axe qu’on suit naturellement.

Il est dommage qu’on discute peu de parfum, penchés sur la table pour rendre la conversation plus suave, qu’il s’agit d’une pirouette qu’on laisse au matin sans en parler, comme un doux secret, une passion qu’on souhaite taire.

 

Je trouve le geste si élégant, le flacon de 1996 qui se love dans la main, je retire le bouchon, j’appuie une fois et le ton est donné. Et puis, puisque l’odeur dure la journée, j’ai juste le regret d’avoir attendu si longtemps avant de fouler la terre des nez compétents et de leurs créations.

Parce qu’un parfum qui se développe comme une fleur aux milles pétales et change d’heure en heure rend la balade exquise, vraiment, ce petit trésor de Byredo m’a conquise.

 

Byredo, à sentir et découvrir chez Kroonen & Brown
1996, mon précieux, acheté 116 euros les 50 ml (un seul format disponible)
Byredo en France, chez le Bon Marché rive gauche et chez Colette entre autres

L’histoire derrière 1996

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
4 mai 2015

Ce qu’on met comme espoir dans un produit de soin

marylin

C’est fou ce que les gens choisissent leurs produits selon ce qui est mis sur l’étiquette.

La catégorisation des cosmétiques est une petite mort de salle de bain, chaque pot déplacé dans les rayons, reposé aussi sec parce qu’en fait « il convient à une peau sèche et la mienne est normale ».

Et si c’était l’hiver ? BAH tu pourrais sûrement l’utiliser.

 

Comme ces crèmes contre l’acné qui ne contiennent en fait que des agents resurfaçants/stimulant la bonne forme des cellules (des acides de fruits, des brightening oils – huiles essentielles éclat, des BHA, du rétinol) qui ont POURTANT le fabuleux pouvoir d’un soin anti-âge – celui-ci n’ayant souvent pas assez d’actifs que pour freiner tes ridules en temps et en heure, sorry.

 

Je trouve qu’au-delà de l’importance de lire ce qu’il y a sur les étiquettes, il y a aussi l’urgence de pouvoir les comprendre. Pour, NON SEULEMENT, pouvoir se foutre des tranchées que les marques créent entre leurs soins, mais aussi pour élargir son horizon, se rendre compte que la moisson est bien plus heureuse quand on laboure plus profond, plus large et plus loin.

Ca s’appelle la curiosité cosmétique, et j’en fais tout un foin.

Rien qu’en se baladant en parfumerie on peut observer nombre de femmes repartir avec un pot qui ne répond pas à leurs attentes, juste parce que la personne en face n’était pas assez qualifiée/ ou trop attachée à sa prime de vente pour laisser passer un potentiel acheteur – naïf le consommateur.

Je connais, je passe encore par-là.

 

Par moments s’insinue l’impression de trainer dans un espace virtuel où la masse gobe des mouches sans savoir ce qu’elle va endurer. Un gargouillis, vomir, une chatouille dans l’estomac ?

Je préfèrerais que tout le monde soit dans une démarche constructive, se débatte, dise « rah que non je ne suis pas un client miroir, j’ai vraiment fait MON CHOIX », définisse son action comme une revendication nette, celle d’être un consommateur aguerri.

Je préfèrerais que tout le monde soit à la pointe des nouvelles technologies vendues sur les étalages, mais quid de la beauté du geste, de prendre un flacon, sentir le parfum d’une émulsion, l’étaler, et repartir avec sans se poser de questions utiles ?

 

Peu de gens décryptent, vont emmerder les vendeuses en leur soutirant des informations sur la composition quand elle n’est pas disponible sur un stand (on est pas tous surconnectés comme moi, s’entend) – je le fais parfois, c’est sadique, juste pour voir leur tête déconfite quand je n’obtiens pas ce que je veux et me transforme en Hulkette de la cosméto-pouet.

Je m’y oblige parce qu’acheter du skincare ou du maquillage c’est investir dans son image.

 

C’est comme ça que je m’observe : j’investis dans de l’eau, de la glycérine, et d’autres ingrédients. Je mise sur une texture, une couleur, un plaisir d’utilisation en sortant mon porte-feuille. Je pose mes billets sur un comptoir et repars avec mon du.

Quand je rentre chez moi, j’espère être contente, je me DOIS d’être convaincue – genre t’as vu le prix du bidule, faut que ça m’émerveille.

N’importe quelle cliente devrait obtenir le résultat affiché en gros sur les packagings. De l’hydratation quand c’est hydratant, du traitement quand c’est anti-taches, etc.

Rien que dans le domaine des soins spécifiques (entendre TRAITANTS), les marques s’emmêlent les spatules, et pour un habitant lambda, les formules riment avec grand merdier incompréhensible, d’où grandit la réflexion « mais vu que la madame de la pub elle avait l’air d’avoir un orgasme en se palpant la couenne, je veux la même drogue qu’elle ». Bah oui, pourquoi chercher plus loin.

 

Avant j’étais vraiment une nunuche de première ordre en cosmétique, qui ne se distinguait pas des autres, poussée par la masse – sans que cela soit une tare, sans le déclic, tu n’as pas le réflexe d’aller te planter sur une colline pour voir un bout d’horizon.

Y a comme ça plein de petits monts virtuels, avec des humains qui grimpent, puis se rejoignent sur l’une ou l’autre butte pour échanger.

« Ah toi t’as testé ça ? T’as aimé ? Pourquoi pas ? ».

Plein de grappes qui s’associent, se consultent, se font une opinion, et un jour j’y ai goûté.

 

Ca a le craquant du paradis, de la revanche du petit citoyen, de celui qui gagne en mordant le pain hors des pointillés. J’ai vraiment essayé d’être dans un courant un peu mainstream, parce que je reste quelqu’un doué d’empathie dans certains domaines (comme les malheurs épidermiques, va savoir, tes problèmes de peau m’intéressent), mais j’ai toujours pris la tangente.

La beauté brille dans mes yeux quand elle parle de technique, de volupté, de la noisette d’hydratant qui anéantit une journée exécrable.

 

Y a celles qui aiment la beauté quand elle est succincte, je l’aime aussi sans équivoque, la tache rose sur le fond noir, contraste des genres, mais je veux voir le point. Celui d’entrée et de sortie, l’envie mordante, la trajectoire, du tir à la cible.

Regarde, j’ai voulu viser ton coeur.

 

Je suis forcément moins concernée par le maquillage, parce que j’ai toujours soutenu qu’une base est plus importante que ce qui la couvre. MAIS, le réflexe commercial est le même dans les deux domaines : vous avez une peau qui paraît huileuse madame, tiens des produits anti-acné et puis une poudre matifiante, et le fond de teint qui bouche les pores, et hopla.

Et la cliente n’a pas de pelle.

Ne veux pas de pelle pour creuser, n’a pas le temps de relier deux tranchées, d’abattre les cloisons.

Qui le ferait pour elles quand même les marques sont dans une cohésion telle qu’elles imposent un schéma d’hydratation selon les âges – les performances (hydra-sport, faypaytay) – et rarement selon les besoins ?

 

Quoique cela change lentement, j’ai un gros a priori sur cette pression, qui coule aussi sur les blogs comme une cascade malsaine.

J’ai un putain de kayak, je rame à contre-courant comme une folle.

Même quand je fais de mon mieux pour convaincre quelqu’un qu’un soin va changer sa vie épidermique, je sais que de l’autre côté de la rive se trouve une personne qui a besoin de construire sa propre opinion, que je reste une personne qui ne fait pas partie du jeu d’autrui, et que mon avis compte autant qu’une brise de vent dans la perruque, ça passe par une oreille et souvent ressort par l’autre.

 

Dans ma vie de tous les jours, je mets un point d’honneur à démonter les murs de briques que les marques ont créé, les gens ont autant d’opinion sur le monde de la beauté que sur celui de la cuisine ou du bon vin, y a que l’empirisme du palais qui donne les saveurs d’un grand cru.

Et on a pas tous le même fond de bouche.

Mais accordez-vous ce plaisir d’être le roi des rayons, de donner du sens à votre parcours de shopping, quitte à préparer une liste précise avant de sortir de chez vous.

Si tu veux du pain multi-céréales, pourquoi t’es rentrée chez toi avec une baguette à mie blanche ?

 

Alors bien sûr, il reste des erreurs de calibrage, parce qu’on a mal lu l’INCI, ou qu’on pense qu’un seul ingrédient va nous porter préjudice (honnêtement, JE L’AI DEJA DIT, toute une formulation ne se réduit pas à un seul composant), qu’on subit la pression des journalistes beauté qui ne « jurent que par ce nouveau bijou de la cosméto qui va te transformer en Katy Perry right away ».

Le fond de bouche, mesdames, on est toutes différentes.

 

Il y a des mamans à la  peau mature qui arrêtent de prendre soin d’elles parce qu’elles ont mal vécu une séance makeup dans une grande enseigne, des jeunes filles qui suivent à la lettre le canvas anti-boutons « parce que la marque elle a dit que ». Même à l’école, tu dépassais dans la marge quand tu n’avais pas assez de place pour penser, pourquoi aujourd’hui, devrais-tu remettre tes fondamentaux entre les mains de gens plus qualifiés qui sont souvent juste là pour gagner en popularité ?

Loin de moi l’idée de dire que tout est à jeter, qu’il faut se borner à ne croire qu’en soi quand on fait un achat cosmétique.

Juste qu’un peu de self-esteem n’a jamais causé aucun mal, y a des avantages à s’imposer.

 

Tout ce fatras de mots pour dire qu’il ne faut pas perdre de vue que d’entrer dans une surface de bien-être, aux flacons dorés et substances merveilleuses ne vous contraint pas à l’achat immédiat. Que vous avez LE TEMPS de chercher ce dont vous avez besoin, et qu’une marque ne vaut jamais vraiment mieux qu’une autre, tous niveaux cosméto confondus.

Le vrai secret c’est de savoir quel ingrédient est le plus à même de vous combler, puis de voir quelle crème en contient.

Trouver le bon chemin.

Parce que c’est fou ce qu’on met comme espoir dans un produit de soin.

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
21 avril 2015

Mon petit shoot repulpant à la rose

pulpe de rose

J’essaie de changer un minimum ma routine de soin quand le printemps arrive.

Parce que les arbres bourgeonnent, et que chaque année, ma face tente une approche mimétique de la nature. Etonnamment, j’ai jusqu’à présent réussi à éviter la grosse attaque bubonesque du début des beaux jours.

OUAIS VAZY, vise-moi seulement avec tes comédons, je suis intouchable !

A la place je me tape un tarin rouge et chaud comme une tomate qui a trop pris le soleil sur son plant, les allergies auront ma peau un jour, tu vas voir.

 

Je suis plutôt surprise, parce que depuis quelques semaines déjà, rien n’a voulu monter à la surface, les kystes restent tranquilles, la peau est lisse et belle, il se passe un petit miracle de début de saison, pas d’obstacle, qu’un bel horizon.

Je dois dire que j’ai bien choisi mes produits ces temps-ci.

 

Le duo repulpant Melvita

Ce TRUC me faisait de l’oeil depuis sa sortie, j’ai pu le recevoir (par hasard) dans un envoi presse, le laissant tout de même de côté un moment, sachant que le bidule contient de l’huile de rose musquée.

Et qui dit rosier muscat dit « si t’as le minois qui se mine sans raison, passe ton chemin, petit patapon ».

Je pense surtout, comme d’habitude, qu’on fait tous l’erreur de bannir un produit quand il contient UN ingrédient à la mauvaise réputation, alors qu’un dosage différent d’un soin à l’autre peut TOUT changer. Sans parler d’une synergie adaptée qui peut transformer un ingrédient brut rebutant en vrai petit zeste magique.

 

Faut savoir qu’il y a rose musquée et rose musquée aussi (grosse chieuse), que les traductions anglophones n’aident pas, donc pour ne pas t’y perdre faudra partir du nom latin – rosa rubiginosa ou rosa mosqueta – pour traquer le bon ingrédient.Oui, rien que ça.

 

De ce que j’ai pu trouver pour être complète sur la rosa rubiginosa (ou rose musquée du chili) :

  • excellent anti-âge : il y a de la vitamine E et C dedans, ce qui permet une action de antioxydante-foudinguement puissante et, par ricochet, sur les taches et les cicatrices
  • elle est riche en acides gras essentiels, donc le linoléique et gamma-linoléique (AGL) : action démente sur tout ce qui est tissu cicatriciel, squame, sécheresse, elle participe à l’hydratation de la peau de l’intérieur en renforçant la structure des cellules et assouplissant la peau comme une déesse. Qui dit meilleur ciment, dit maison qui tient debout pendant 100 ans.
  • elle contient de l’acide trétinoïque aussi appelé trétinoïne (hé oui, de la vitamine A !), souvent utilisé dans les traitements contre l’acné légère, les rides et ridules, et problèmes cutanés visibles, ça te lisse tout ça tout en ayant une bonne action anti-inflammatoire

 

pulpe 3

En gros, vu que je touche bientôt au monde des ridules, ce n’est pas plus mal que je commence par un produit moins dosé que la rose musquée pure, qui elle pourrait me causer des soucis (CA RESTE une hypothèse, je demande à voir). En faisant des recherches, je me suis rendue compte que plus d’une fois, certaines peaux « à problèmes » avaient très bien réagi à cette huile.

Comme quoi.

 

Pour en revenir au sujet qui nous occupe : le duo repulpant c’est une phase huileuse et une phase aqueuse, le tout bidouillé dans un même flacon histoire de t’offrir l’hydration ET l’huile pour la sceller dans l’épiderme. En gros, cela prend donc moins de temps que de faire « splash l’hydrolat – splash la grassouillette vite vite », ici on pshitte dans les mains puis on étale sur la couenne et la magie opère.

TOP.

J’ai déjà mes yeux qui louchent (bonjour le regard bancal) sur la brume systémique d’absolution, call me « vrai radar à grassouille-hydrolat ».

 

Dedans il y a : de l’eau, puis de l’hydrolat de rose de damas (en premier ingrédient c’aurait été D’ENFER), de l’huile de rose musquée, de tournesol (bon antioxydant aussi, mais moins powerful), de la glycérine (pof l’hydratation), un émulsifiant naturel, un agent d’entretien de la peau, de l’extrait de baie d’églantier (aussi riche en vitamine C, anti radicaux libres et anti-inflammatoire), de l’huile essentielle de rose (tonique, éclat de la peau), entre autres. On notera la présence de parfum qui, à mon avis, n’était pas NECESSAIRE.

aqua/water – rosa damascena flower water* – rosa rubiginosa seed oil* – helianthus annuus (sunflower) seed oil – glycerin – decyl glucoside – lysine aspartate – rosa canina fruit extract* – rosa canina flower extract* – rosa damascena flower oil** – levulinic acid – sodium levulinate – parfum/fragrance – tocopherol – sodium benzoate – potassium sorbate – geraniol** – citronellol** – linalool** – citral**.

 

Même si je ne l’ai pas utilisé dans un but précis, c’est-à-dire « killer de kystes », faut avouer que l’accalmie coïncide franchement avec le début de mon test du duo repulpant. Pas de CQFD, je fais que constater.

Au niveau de l’éclat instantané revendiqué par la marque, j’ai déjà vu MIEUX (la demoiselle, elle connaît les peelings, sorry), c’est donc surtout pour le principe EAU + OIL plutôt qu’eau dans oil que je plébiscite ce produit.

 

Rien que l’odeur me met en joie chaque soir(faut être fan de la rose, of course), j’agite le flacon pour mélanger les deux phases, je vaporise dans la mimine puis j’étale le tout en massant un peu. Le must reste de ne pas attendre que ce mélange bizarre ne sèche et de directement joindre la crème hydratante à la danse des mains sur l’épiderme.

Le soir même, ça amène un petit éveil familier du teint.

Le lendemain, c’est surtout la peau qui passe en mode framboise dodue que j’aime, et aussi cette impression de traits complètement défatigués. Faudrait intégrer la rose dans tous les soins anti-âge, y a pas mieux pour entretenir  ni vu ni connu son air de jeune gouaille.

Sur le moyen terme, elle apporte un côté lumineux à la peau, ce qui me paraît plus probant que le fameux coup d’éclat qui s’en irait fissa. Un peu comme avec n’importe qu’elle huile végétale (surtout qu’ici c’est très peu dosé), c’est dans la régularité que l’effort finit par payer.

 

Un petit bémol néanmoins, y a peut-être bien un petit couac au niveau de l’émulsifiant dans la formule, parfois ça peut donner l’impression d’un mélange qui mousse un peu trop sur le visage (et on est bien d’accord, ce n’est pas un nettoyant, Gontrand).

 

Si tu aimes la rose et les fruits dodus à la place des joues, tu connais le chemin, le produit dure autant qu’il fait durer le plaisir olfactif (longtemps), RAH OUI, ça sent vraiment le printemps.

Et moi je suis contente.

 

Des bisous les Caribous ! 

Duo repulpant Melvita reçu, 50ml à 20 euros environ
Si vous traînez dans une boutique bio qui vend la marque Melvita mais pas ce produit en particulier, demandez à ce qu’on vous le commande, il a l’air FICHTREMENT dur à trouver !

L’article sur la rose et ses bienfaits au quotidien 

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram
17 avril 2015

One pic One tip, l’huile essentielle de mandarine

huile essentielle mandarine

Mon sommeil est mon temple.

Certains matins, quand je me réveille en sursaut / lance un bonsoir au facteur parce que je ne suis pas encore au top de ma connectivité neuronale, je fais du mieux que je peux mais je marche surtout au radar.

Aucun café ne me sauve du brouillard, les sauts du lit en furie, parce qu’un chien a aboyé toute la nuit ou que des flamands ont investi dans de la musique de raveurs jusqu’à 4 heure du mat’, ont le don de me mettre en mode veille.

Je suis PAR AVANCE de mauvaise humeur quand on me secoue le cerveau sans passer par la case « éveil léger, ouvre doucement les yeux », j’ai plutôt tendance à être parcourue par un réseau électrique qui lance une décharge dès « qu’il est l’heure ».

Bonjour les wakeup douceur, connais pas.

 

Trois matins de suite que le troufignole et sa carlingue du circus Pepino passe en trombe dans la rue en baragouinant un « viens voir les éléphants faire les pitres » dans le microphone.

Donc, j’ai abandonné par principe la sortie de sommeil comme une belle au bois dormant, je sais PAR AVANCE qu’on me niquera le moment où j’ouvre les yeux sur un nouveau jour, les voisins se sont ligués contre moi.

Par contre je mise sur le dodo comme sur une montagne d’or, c’est mon précieux refuge, que personne n’y touche.

 

Je suis tombée sur l’huile essentielle de mandarine par hasard, en cherchant des huiles essentielles à diffuser – on ne parlera pas de mon nouveau diffuseur qui ne veut pas me transporter dans un monde merveilleux d’aromathérapie, il ne fonctionne tout simplement pas le bougre.

 

J’ai trouvé la parade dans le détournement d’usage, j’applique une goutte (diluée ou pas dans de l’huile végétale de noisette) sur les deux poignets, parfois aussi sur les bords de l’oreiller (mais ‘tention, ça tache), et rien que ce geste participe à me transporter dans un univers d’agrumes que rien ne perturbe à part le champ des oiseaux – de nuit.

Cette HE est connue pour avoir un léger effet sédatif et relaxant, parfait quand je suis agitée comme un moustique qui se cogne contre les murs, rien qu’un zeste adoucit mes humeurs.

 

Donc si toi aussi t’as un hurluberlu qui passe ses matinées à mimer un zouave de rue sans vergogne, investis dans cette petite merveille, elle adoucira tes réveils et te donnera moins envie de mordre ton prochain dans les premières heures du jour.

Sans compter que tu t’endormiras comme un bébé, c’est devenu une de mes huiles essentielles préférées.

 

Des bisous les Caribous !

Huile essentielle de mandarine (citrus reticulata), se trouve partout (même en pharmacie)
Pour les plus foufous, vous pouvez aussi vous concocter une brume d’oreiller

Caribouland
FacebooktwitterpinterestinstagramFacebooktwitterpinterestinstagram