26 mars 2015

La cup et ses compères de foufoune

cup1

TOME 1 : la découverte de la cup menstruelle

Il y a un phénomène qui se produit quand tu introduis un nouveau sujet de conversation, une nouvelle idée, un nouveau point de vue : d’abord le rejet, puis la curiosité, et enfin l’acceptation (plus ou moins obligée). Ca peut prendre des mois pour passer d’une étape à une autre, un peu comme lors d’une épreuve de deuil.

Mais certaines personnes, comme moi, sont enjouées par principe (quitte à se couper le bras avec une nouvelle tronçonneuse, « TROP BIEN TON SUPER CADEAU »), tout ce qui est « innovant » me surprend.

Pour ça que j’aime autant l’univers de la technologie et que je joue à la geekette, que des phénomènes de mutation génétique me transcendent, des bouquins où l’on crée un monde à ce qu’il se passe dans l’univers cosmétique, j’aime – j’adore – l’évolution.

 

J’ai donc eu le temps d’épuiser le topic de la coupe menstruelle en 8 mois de temps, sans jamais craindre une seule fois de me retrouver avec un flot rouge qui coule entre les jambes.

Au cas où, j’avais cette répartie toute prête : « oh, c’est rien, Hubert redécore mon vagin ». Ou « j’ai installé une presse à raisin dans ma chatoune ».

A chaque fois que le sujet entrait dans une conversation, j’avais l’impression que mes interlocutrices se demandaient COMMENT on leur avait caché une telle innovation foufounale (rappelons que la cup existe depuis l’époque du tampon, wiwi), si ça faisait mal et qu’on risquait de hurler à la mort dans les WC publics pour l’enlever; j’évoquais la liberté qu’offrait l’objet, la capacité potentielle de 12h, mon argument faisait mouche.

Elles avaient ENVIE d’en acheter une.

 

Ce qui peut paraître surréaliste, vu qu’a priori, personne ne compare ses marques de serviettes hygiéniques ou de tampons en cherchant « qui a créé la meilleure solution pour se sentir free de l’entre-jambe pendant les menstrues », à part lorsqu’on parle de coupe menstruelle, on ne cause pas de ce qu’il se passe en bas de la rue.

Comme si c’était là que le plus haut taux de vandalisme sévissait. On en revient encore au manque de dignité pendant cette période, tu sais.

 

La Cupdate

Je pense qu’il s’agit du changement le plus significatif dans mon hygiène de vie depuis des années. Quand j’imagine que d’autres femmes souffrent, moi je gambade comme un éléphant shooté aux endorphines, je plane.

J’ai très vite pris le coup de main, même les toilettes publiques ne m’ont pas fait peur, je le dis et je le répète, la cup est une merveille pour se sentir bien quand on a l’impression d’être une bombe (hormonale).

 

Je me suis rendue compte, à l’usage pur et simple, que certains petits trucs me facilitaient la vie :

  • à force de la porter durant les cycles, on reconnaît le moment de trop plein : tu sens littéralement des bulles, comme des mini vibrations, parce que la cup se vide de tout son air, il est temps de la changer
  • le long port : j’étais une psychopatate du changement avec les tampons, j’ai donc du mettre au moins trois cycles à m’étalonner sur la cup, qu’on peut se permettre de laisser plus longtemps en place (quitte à l’oublier)
  • les règles s’amenuisent : même sous pilule, j’ai vu un fort changement à ce niveau-là, pas compris le pourquoi du comment, mais je prends

 

On perd aussi l’habitude de se coller un protège-slip « au cas-où » : on la connaît toutes la ritournelle du « je vais me mettre une barque blanche dans le fond de la culotte parachute, on ne sait jamais que je sois de sortie plus longtemps que prévu ».

L’idée c’est qu’à force de vous familiariser avec la coupe, vous oublierez ce que j’appelle « les protections secondaires ».

ENORMEMENT de filles achètent deux sortes de protections, la seconde faisant souvent office de filet de secours, alors qu’en se connaissant mieux, on finit par avoir le bon réflexe d’aller aux toilettes à temps, et donc de dépenser moins par la même occasion.

 

Pour mes premières sorties de plusieurs heures en plein jour (zombie inside), je dégainais une barquette blanche ultra-fine, m’imaginant la cup qui exécutait un salto arrière dans mon vagin, hopla tout le contenu qui sort au vu du grand public. LA HONTE.

Je prenais les devants.

 (Je te conseille les Natra Care si tu veux suivre le même ordre d’idée, autant miser sur des marques qui ne blanchissent pas les protège-slibard )

Mais par la suite, tu abandonnes vite cette fâcheuse manie, qui, d’une manière ou d’une autre, te relie à ton passé de tampon + serviette. Une fois que tu passes l’étape de la cup et que tu sais gérer l’engin, normalement tu n’as plus besoin d’un coussin de secours.

Au fur et à mesure, tu t’habitues aux 3 sensations essentielles :

A – elle est mal mise d’où les fuites, faut que je retourne aux toilettes

B – elle est remplie (machin qui « vibre », bulle tout seul dans sa salle de bain vaginale)

C – elle est trop basse, faut la remonter un peu pour qu’elle redevienne confortable

 

Tout vient instinctivement, un peu comme lorsqu’on se déplace et qu’on évite de bousculer les passants, ou qu’on tend la main sans réfléchir pour récupérer sa monnaie chez le boulanger. Ce sont des choses qui ne demandent pas réflexion, ni de se braquer, YOU CAN DO IT.

 

J’ai évidemment constaté que NON, elle n’influait pas sur ma relative bonne humeur pendant la période de règle (celle qui implique l’empiffrement programmé et les réflexions lancées au peuple sans réfléchir, du style « MONA DOESN’T SHARE FOOD »).

Par contre, vu que tu te sens comme un oiseau sans limites, les crampes sont moins fortes – je suis passée de 3 jours en mode « raaaah tuez-moi » à un jour de « bon ça me trucide un peu les entrailles, mais c’est vivable ».

Un vrai exploit pour une fille qui vivait la plupart de ses règles comme un vrai calvaire international, le ruisseau rouge mis à part, j’étais plus invalidée par les douleurs que par les changements fréquents aux WC.

Ici je me sens moins virer baleine qui geint, le confort de vie – et de port – augmente considérablement la confiance en soi et donc relaxe le corps de manière indirecte.

Tout est question de psychologie, Babette.

 

Les alternatives à la cup

A vous lire, j’ai cru comprendre que la plupart voyaient leur anatomie féminine comme un château fort à ne surtout pas titiller, du coup je vous ai trouvé d’autres options écolo qui pourraient vous inspirer.

solutions alternatives

On trouve dans le commerce des éponges menstruelles, toutes simples, qui permettent de recueillir le flux; elles ont l’avantage d’être complètement malléables, donc une solution plus « douce » pour celles qui n’ont pas été convaincues par la cup.

Il y a la solution du réutilisable avec les serviettes lavables (dans le même style que les cotons lavables), mais je trouve qu’on perd un peu du côté « on rince », s’est oublié qui plait tant à mon esprit nomade. Se balader avec sa serviette usagée dans le sac en pleine ville, c’est le meilleur moyen de la sortir par erreur au moment de brandir son portefeuille pour payer. Bonjour.

Comme mentionné plus haut, si vous n’êtes pas prêtes à passer à la cup, ayez au moins la présence d’esprit d’utiliser des protections féminines qui ne sont pas blanchies au chlore et pleines de particules douteuses. La marque Natra Care est la plus vendue dans son domaine, mais rien qu’en magasin bio, il y a le choix, donc de quoi trouver votre bonheur.

Vu qu’ils avaient flairé le bon filon, ils ont aussi développé une soft cup, a priori plus souple qu’une coupe de base et qui peut être utilisée pendant tout un cycle puis jetée. Mais je me dis que si tu peux mettre ça, tu peux forcément choisir la cupette à la place.

On trouve aussi une nouvelle sorte de design par ici, la FemmeCycle : le genre d’engin pour celles qui font la roue au lieu de marcher à la verticale. Pas de risque de fuite, c’est du splitproof.

Ou encore la cup pliable, la quechua foufounale qu’on plie et déplie à loisir.

 

Après plusieurs mois, ma Meluna me convient toujours aussi parfaitement. J’avais cru à un moment qu’elle serait trop souple et qu’il m’en faudrait une plus rigide, mais finalement non. Au fil des cycles, elle est devenue un peu ovale, phénomène normal, ton vagin n’est pas rond, y a des muscles dans cette zone-là.

En résumé, je dirais que si vous avez déjà essayé et que ça n’a pas été, mordez un peu sur votre chique que diable, parce que rien que pour l’aspect du CONFORT (je l’ai quelques fois oubliée tellement on ne la sent pas), c’est le jour et la nuit.

Rappelez-vous les premières fois avec un tampon, ce n’était pas non plus de la tarte. Faut juste se mettre en mode « apprentissage », et y a pas de raison que ça capote.

 

Ne négligez pas non plus l’aspect « rigidité » de la cup : certaines marques vendent une taille A et B, mais au-delà de la grandeur, la souplesse de l’objet est tout aussi importante. Une cup trop « dure » vous donnera l’impression d’appuyer sur votre vessie, quand une trop soft ne se dépliera pas bien et sera compressée par les parois pour finalement ne pas faire son job.

Je vous conseille le site d’easycup, parce qu’il m’avait aidée et qu’ils ne se sont pas trompés en me pointant la Meluna Classic lors du test.

JE SAIS que d’autres marques proposent de jolis coloris et tout, mais prenez en compte vos attributs féminins plutôt que votre envie de silicone à paillettes : on n’achète pas une villa pour un gosse de 3 ans, il ira très bien dans une cabane.

 

De mon point de vue, Meluna est une excellente marque et propose des coupes à un prix plus raisonnable que les autres disponibles sur le marché, du coup j’aurais tendance à te diriger vers eux pour une première expérience de cup.

Mais c’est toi qui vois, YOUR VAGINA, YOUR DECISION, tant que tu passes le cap de la cup, je suis contente.

 

Des bisous les Caribous !
Tome 1, ma découverte de la cup
CHOISIR SA CUP

 

Trouver sa cup à Bruxelles : je l’avais achetée sur SEBIO 
Mais j’en ai vu chez Desmecht aussi, rue de l’Ecuyer
De manière générale, ciblez uniquement les magasins bios

Caribouland
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20 mars 2015

Yémen (ou plutôt katam), hibiscus et autres hennés

henné 1

EDIT 2 AVRIL : On appellera surtout cet article KATAM, ET AUTRES HENNES.

Capture d’écran 2015-03-31 à 13.12.42

Suite à une erreur d’étiquetage du henné rouge, j’ai constaté après test que j’avais reçu du katam (poudre fonçant les cheveux à outrance). D’où le résultat archi-foncé sur mes cheveux et les mains bleues. Je laisse l’article comme je l’avais écrit, mais sachez juste que du coup la recette se résume à 150 gr de katam (grosse malade), 30 gr henné d’Egypte, et un peu d’henné brun grenat

J’ai donc été choquée par le résultat parce que je pensais avoir utilisé du henné rouge et pas presque 100% de katam sur mes cheveux. Aromazone s’est engagé à me renvoyer un sachet de henné rouge, mais je reste néanmoins DECUE par ce genre d’erreur qui peut transformer une blonde qui voulait un bon roux en brune. Tous mes articles de henné finissent avec un EDIT, on s’y fera.

 

Je ne suis pas vraiment une novice dans le domaine du henné, disons que je fais partie des gens « qui ont déjà expérimenté la pâte » et que l’odeur de prairie ne rebute plus.

Mon dernier henné datait de fin 2013, donc en un an et demi, j’avais eu le temps de perdre tous mes reflets, ma dignité capillaire, j’errais avec la touffe brune sans rien de plus pour l’égayer que l’épi du matin qui montait vers le ciel.

Du coup, voulant miser sur du grand spectacle de touffe, je me suis dit : « hey, si on virait carrément rouge cette fois? ».

Dans mes recherches, je savais que le henné du Yémen pouvait donner un rouge pétant et que celui d’Egypte (pour l’avoir utilisé plusieurs fois pur juste avec du citron) tirait plus vers un roux intense que j’ai toujours bien aimé.

Restait ma petite appréhension de trouillarde de première : t’as pas peur de finir comme Ariel ?

Après réflexion, c’était plutôt un but ultime depuis mon enfance.

 

Pour rappel, avant tout henné

Il faut préparer du papier journal à étaler à terre ou dans le fond de la baignoire, ainsi que des gants (pour ne pas se tacher les mains) et du papier cellophane pour s’enrouler la tête après application et ainsi préserver la chaleur et l’humidité ce qui va favoriser le développement des pigments.

Veillez toujours à enduire le contour de la tête et du cou (en suivant la racine du cheveu) d’une matière grasse, cela constituera une barrière contre les coulures inopinées pendant la pose.

AUSSI, ne craignez pas de virer verte si vous venez du chimique et souhaitez vous lancer dans le naturel, tous les hennés renforcés (souvent chargés en sodium picramate) ou qui contiennent de manière générale des sels métalliques sont à fuir, c’est ce qui occasionne des résultats…Shrekiens.

Il faut juste vous fournir dans une boutique en ligne de qualité (le meilleur reste des hennés BAQ – body art quality) comme proposés par Henné Indigo & Compagnie, mais vous en trouverez aussi chez Aromazone, c’est là que je prends les miens en général.

Pour ne pas vous tromper, la plupart des hennés viennent de la plante Lawsonia Inermis (elle aura des propriétés différentes selon son lieu de culture), mais on trouve aussi du henné neutre (qui n’est pas du henné en réalité) appelé Cassia Obovata ou Cassia Italica, qui lui s’occupera uniquement du renforcement de la fibre et de sa brillance.

Attention aux hennés « noirs » qui peuvent contenir du paraphenylènediamine (aussi appelé PPD), ils sont absolument à fuir car cette substance est hautement allergisante !

 

La reuchette

150gr de Yémen, pour l’effet rouge

30gr Henné d’Egypte, pour l’effet cuivré

10gr de Brun grenat d’Aromazone, pour l’effet rouge à violine et surtout pour un chouilla casser l’effet pétant des deux autres poudres

1 citron pour développer les pigments et l’hibiscus

Infusion d’Hibiscus comme phase aqueuse, elle a une couleur de rose à pourpre qui permet d’embellir les reflets rouges d’une préparation, elle lutte également contre les cheveux blancs précoces, la chute de cheveux et les états pelliculaires

hennaJ’ai d’abord pesé toutes les poudres, puis j’ai rajouté de l’infusion d’hibiscus qui avait refroidi (elle était juste chaude, pas bouillante, sinon ça tue les pigments). Au fur et à mesure de la préparation j’ai rajouté un petit peu de henné du Yémen et d’Egypte pour que le résultat ne soit pas trop liquide – faut que ça ait la consistance d’un pudding.

Une fois la pâte prête, je me suis badigeonné le contour du visage d’huile de chanvre, le tout en tenue de guerrière du henné (t-shirt moche, pantalon moche, dégaine moche).

Je l’ai appliqué par section, la technique de la demoiselle ici est la plus top que j’ai trouvé pour bien tout atteindre et ne pas laisser de zone sans henné.

Quand c’est posé, je m’enrubanne avec du cellophane, puis je retire les quelques coulures qui ont séché sur mon visage (je ne suis pas distinguée pendant l’application). Et TADAM.

 

Le lendemain

J’ai dormi avec comme pour mon dernier henné (13h de pose en tout), donc HONNÊTEMENT, je pensais finir rouge intense, pas flash, avec quelques reflets bruns, rien d’impossible.

Pourtant je n’ai jamais été aussi loin de la plaque.

 

Au moment du rinçage, je prépare toujours un seau avec de l’eau, je fais tremper ma tête à l’envers dedans pour enlever l’excédent (j’irai tout jeter après aux toilettes, histoire de ne pas boucher les évacuations de la douche).

Ici, retirer les résidus s’est révélé un peu plus ardu que d’habitude, mais je suis la reine du chipotage, j’ai donc bien pris mon temps.

J’ai même fait un mini shampoing avec une noisette de Lavera, et hop, direction le séchage.

 

Après seulement 5 minutes, je me suis retrouvée avec les mains noires comme quelqu’un qui s’est amusé avec du charbon. Mes épaules avaient pris une teinte bleutée (la fille qui a la circulation qui foire), j’étais énervée.

Je suis retournée sous la douche : j’ai fait deux shampoings avec le pousse plus vite de Lush, puis j’ai mis un après-shampoing Head & Shoulders qui passait par-là. J’ai été reprendre mon sèche-cheveux comme une furie, et là, les mains n’étaient plus bleues, ça avait l’air d’aller.

1h plus tard, je passe devant le miroir et vois que j’ai piqué le cou d’un Schtroumpf (encore un coup de Gargamel, salopiaud). Un coup de lingette Pampers plus tard, je redeviens humaine.

J’ai quand même fini au boulot le soir-même avec les cheveux attachés bien haut pour ne pas risquer d’être la risée du peuple, le décolleté charbonneux, ça va deux secondes.

 

Avant, après, mes impressions

Comme dit plus haut, j’avais déjà préparé ma queue de poisson pour jouer à la petite sirène dans les égouts de Bruxelles. Manque de bol, j’ai vraiment raté le coche.

Avant, on partait sur un châtain assez banal, avec quelques reflets mais sans plus.

Après, c’était carrément un brun foncé sans grands reflets le premier jour.

henné avant après

C’est au cours du jour suivant que j’ai commencé à voir des reflets plus pourpres dus à l’hibiscus.

A l’ombre ça ne reste pas flagrant, c’est plus à la lumière que cela se voit. Mais clairement je suis au moins un ton plus foncé qu’à l’origine.

henné 2 henné 9

Ce pour quoi j’étais énervée n’étais pas lié à la couleur (ça reste un très beau brun un peu chocolat avec quelques reflets bordeaux un peu trop intenses), mais lié au fait qu’une fois qu’on assombrit ses cheveux avec du henné, il est difficile de retourner en arrière.

A moins de miser sur des masques au lait de coco pour tout faire dégorger, ce que je n’avais pas sous la main, ni la patience de mettre à exécution.

 

Après quelques petites recherches, et en lisant mes revues précédentes je sais que le « problème » était dans le choix de la phase aqueuse. D’habitude c’est eau ou bière citronnée que je choisis, ici l’infusion d’hibiscus était la seule chose utilisée pour mouiller le henné.

D’où le résultat un peu violine. Et les mains dégueulasses (bawi, ça s’oxyde).

Donc si vous voulez virer des reflets roux de henné et que de passer de châtain à brun foncé ne vous déplaît pas, go for it. Sachez juste que plus la pose est longue, plus vous aurez un résultat profond et sombre.

Même chose pour le henné d’Egypte, pour ça que la plupart du temps, je le laissais poser longtemps pour ne pas virer poil de carotte, mais plutôt roux intense.

 

Depuis hier, je me suis remise de ma défaite, mais semaine prochaine, ce sera une popote de henné rouge du Yemen, bière et un peu de bay de saint thomas.

Pourquoi chercher compliqué quand on peut faire simple, hein, dis-moi ?

 

Des bisous les Caribous !
Tous les hennés de la revue ont été achetés sur le site d’Aromazone
Pour l’hibiscus, tu trouveras les fleurs séchées en herboristerie ou magasin bio à 3 euros plus ou moins
Mes autres hennés

Caribouland
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17 mars 2015

Le masque adaptogène

adaptarom 1

Quand j’ai la tête de Bernadette Chirac (dans ses bons jours), le corps de Jean-Claude Van Damme après une choucroute, les guiboles qui marchent pas droit et un gsm qui me nargue en faisant des bruits de fanfare parce que j’ai battu mon record de pas, je ne désire qu’une seule chose: m’enfuir sous un plaid.

Je peux rester des heures comme ça à mimer une masse inerte sous un tas de couvertures, j’envie les otaries qui se dorent le poitrail plein de sable en lançant des « oink oink », moi aussi je veux oinker sur une plage.

 

J’ai des jours de « no routine », un peu comme un mannequin qui a paradé sur son podium, mon minois déclare forfait pendant 24h. De toute façon, je n’ai pas la force de l’obliger à gober tout ce que je pourrais lui tartiner dessus.

Parfois je me balade avec une balafre de nutella sur le visage, pas pour ça que tout est bu.

Du coup je mise sur les soins qui se plaquent sur le minois et travaillent sans moi, pendant que j’exécute ma parade des pieds en l’air, une série sous les mirettes.

 

Le masque adaptogène

L’idée du masque adaptogène c’est qu’il mime un buffet pour l’épiderme : il ne cible pas seulement une problématique, mais il agit grâce à une synergie (mélange) d’ingrédients qui vont participer à une meilleure action. En gros, la peau va uniquement se servir de ce qui lui plaît , et pour le reste, tu rinces.

Y a qu’à voir les masques hydratants du commerce qui contiennent une bonne phase grasse, la plupart du temps, ils laissent un fini collant parce que toute l’eau a été siphonnée mais les lipides n’ont pas trouvé leur chemin.

Le masque apaisant hydratant d’Avène en est un parfait exemple.

pranarom 4

J’ai donc été séduite par un masque d’une marque qui n’a plus rien à prouver (Pranarôm connaît bien son sujet et gère les huiles essentielles comme un pâtissier sa brésilienne), et qui se targuait de convenir aux peaux sèches jusqu’aux grasses.

Il crâne pas un peu dans son tube, ce soin qui pense à ta place ?

 

Le Masque ressent ce dont votre peau a besoin et lui redonne de l’éclat. Nourrit les peaux sèches. Assainit les peaux à problèmes.

• Eclat du teint : extrait de canne à sucre, sucre d’érable, extraits d’orange et de citron (fruits)

• Protection radicalaire : huile de tournesol et d’onagre, extrait de myrtille

• Assainit la peau grasse : argile blanche (kaolin) et verte, poudre de riz BIO

• Nourrit la peau déshydratée : cire d’abeille, beurre de karité, onagre.

• Equilibre du métabolisme nerveux et cutané : huiles essentielles adaptogènes. Pin Sylvestre, Epinette Noire, Bois de Rose et Myrte Vert.

• Peut se mélanger à deux gouttes de PRANALIXIR ou d’HECT pour un effet plus ciblé.

 

Dedans il y a de l’eau, de la glycérine pour hydrater, de l’huile de tournesol (émolliente), de l’argile blanche (la plus douce des argiles purifiantes), de la cire d’abeille (protectrice), du beurre de karité (soin des peaux en manque de nutrition), encore de l’argile, protéines de blé hydrolysées (pas pures, mais ça adoucit la peau), du riz (hydratant), de l’huile d’onagre (régénératrice incroyable), de la myrtille (astringent et tonifiant), du sucre de canne (pouf l’hydratation) et de l’orge (pour encore plus rendre la peau douce).

Puis une barquette d’huiles essentielles : de pin (antiseptique), de bois de rose (anti-âge et cicatrisant), de myrte (réveille l’éclat et soigne les peaux mixtes), de citron et d’orange (bonheur pour le teint) et d’épinette noire (avec le pin, les deux participent à te donner un coup de fouet !).

Aqua (water), glycerin, cetearyl alcohol, helianthus annuus seed oil (sunflower seed oil)*, caprylic/capric triglycéride, kaolin, glyceryl stearate, cera alba (beeswax), butyrospermum parkii (shea butter)*, montmorillonite, potassium palmitoyl hydrolyzed wheat protein, oryza sativa bran (rice bran), oenothera biennis oil (evening primrose oil)*, vaccinium myrtillus extract (vaccinium myrtillus fruit extract), saccharum officinarum extract (sugar cane extract), citrus aurantium dulcis extract (orange fruit extract), citrus medica limonum extract (lemon fruit extract), acer saccharinum extract (sugar maple extract), hordeum vulgare extract*, pinus sylvestris twig leaf oil (pinus sylvestris oil)*, aniba rosae odora wood oil (rosewood wood oil)*, myrtus communis leaf oil (myrtus communis oil)*, picea mariana leaf oil*, xanthan gum, tocopherol, dehydroacetic acid, benzyl alcohol, sodium benzoat, limonene, linalool

* Matières premières issues de l’agriculture biologique contrôlée, 98% du total des ingrédients sont d’origine naturelle, 12% du total des ingrédients sont issu de l’agriculture biologique.

 

A l’usage

J’ai la peau mixte qui a vu passer pas mal de soins purifiants, mon préféré restant celui d’absolution pour son effet frais et apaisant instantané.

Mais celui-ci a un petit avantage : il constitue une BASE, qui peut s’utiliser telle quelle, ou agrémentée d’autres ingrédients naturels.

Je lui ai donc parfois rajouté un peu d’huile de chanvre, parfois pas, et par la porte ou par la fenêtre il est parvenu à calmer les pires crises de boutons que j’ai pu avoir depuis février.

 

  • il a une odeur fraîche et qui appelle vraiment à la détente
  • il s’étale super bien sur la peau
  • on peut le laisser de 10 à 20 minutes (parfois le temps de pose s’avère plus long, vu ma flemme)
  • si on a besoin d’un petit plus : on peut rajouter des huiles essentielles apaisantes comme la lavande vraie pour augmenter le côté cicatrisant, mais ON SE RENSEIGNE toujours sur leurs usages (et jamais plus d’une goutte !). Pranarôm a développé quatre sérums (Corriger pour les boutons, Raffermir, Dynamiser et Réconforter) qui peuvent très bien servir pour encore mieux cibler une tendance de peau
  • la composition est impeccable et j’aime à outrance que la balance hydratante/nutritive soit aussi bien choisie (karité, cire d’abeille et huile de tournesol, excellent combo)
  • le tube contient 100ml de produit, autant te dire que tu en as pour ton argent
  • il sèche comme un masque à l’argile hydratant, donc on peut toujours brumiser pendant qu’il fait son job si on a la peau particulièrement assoiffée
  • au rinçage la peau est douce et reposée, véridique (ou alors c’est ma technique pieds en l’air qui devrait être remerciée)

 

Il s’agit vraiment d’un masque sans prétention, qui va soigner ce qu’il y a à soigner, donner de l’éclat où il en faut et surtout ne pas déshydrater même s’il purifie bien (le kaolin y est pour quelque chose).

Le côté anti-âge des huiles essentielles est plus qu’appréciable, et je suis d’avis que de pouvoir bidouiller sa popote avec un soin comme celui-là en lui rajoutant des ingrédients maison est une vraie bonne combine ! C’est prévu pour.

 

Une fois que j’en ai terminé avec lui, je me masse la couenne en bonne et due forme avec ma crème Tsukika, et ma flemme prend son envol remplacée par l’extase. Parce que rien que de se tripoter le visage détend les traits et j’oublie un instant que j’ai marché plus de 14 000 pas dans la journée.

Y a pas que dans les pieds que la fatigue se fait sentir, pour ça que je mise tout sur le massage.

 

Et après 30 minutes de tout ce cirque, je suis bonne pour sauter dans mon lit en lâchant un râle de gros nounours qui va enfin pouvoir faire l’étoile de mer dans son lit deux personnes, en ayant l’assurance de me réveiller avec le visage d’Heidi Klum, la blondeur en moins.

Qui dit mieux, hein ?

 

Des bisous les Caribous !
Masque adaptarôm de Pranarôm, 17 euros les 100ml
Trouvé chez Desmecht, mais est dispo sur pas mal de paras en ligne

Caribouland
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12 mars 2015

La méthode du brossage à sec, summum du pampering

brush1Le jour où j’ai pour la première fois entendu parler du système lymphatique, j’ai littéralement « pété une durite » en classe, prenant la maîtresse à parti, l’accusant de menteuse, comme si la lune avait trois têtes et que je n’avais pas le bon âge sur ma carte d’identité.

Trop de bouleversements dans ma caboche de gamine, j’apprenais que j’avais deux système distincts qui se chatouillaient par-ci par-là dans mon corps.

Autant me dire que j’avais deux coeurs sans en avoir conscience jusqu’alors, l’idée était trop farfelue pour mon savoir.

 

Bref, j’ai vite fait mon deuil du petit réseau unique, et toujours regardé le lymphatique comme un intrus du body, le genre de circuit qui se tape un looping tout seul dans son coin, sans aucun spectateur pour apprécier le rallye.

Et c’est bien parce qu’il est impopulaire qu’on perd aussi tout un pan de connaissance du soin dermatologique en faisant l’impasse sur les bénéfices de sa stimulation.

Il n’y a qu’en secouant le palmier qu’on voit les noix de coco tomber.

 

Le brossage à sec lymphatique ou dry skin brushing

Je vais devoir te résumer la chose très sommairement, genre gros dessin de gosse avec papa, maman, la maison et le soleil qui brille, sinon ça va partir en cacahouète géante.

brush2DANS LE CORPS, il y a le système sanguin qui fonctionne avec un système de pompe, le coeur (haute technologie biologique, le sang est envoyé à tous les organes et retourne à l’envoyeur sans dommages).

Le système lymphatique, lui, c’est le parent pauvre : pas d’autres moyens de bien se mouvoir qu’avec l’aide de muscles sollicités et un apport peu élevé en graisses.

Plus tu ingurgites (je hais ce mot)(me fait penser à des oies qui s’empiffrent) des sucres, des crasses et de l’alcool, plus il va se charger de te mettre ça de côté (je vous l’emballe, vous voulez un sac ?) et après, bonne chance pour faire dégonfler tes petites cellules adipeuses.

En te goinfrant, tout s’engorge et on voit apparaître un phénomène de gonflement (rétention d’eau, cellulite, inflammation) qui empêche la bonne circulation de la lymphe ET, par la même occasion, l’élimination des toxines.

Sachant que la peau est le plus grands des organes, et qu’elle essaye tant bien que mal, chaque jour, d’expulser ce qui n’est pas utile à l’organisme EN PLUS de réguler la température du corps et de te donner l’allure d’un humain, un petit coup de pouce n’est pas du luxe.

FAUT QUE CA CLAQUE.

 

Du choix de la brosse

Simple : il faut viser le naturel, le « sans fioritures » (à part le manche qui peut être pratique pour le haut du dos).

Prenez votre temps pour bien la choisir, de sa bonne balance entre fermeté et « douceur » dépendra votre plaisir à l’utilisation et son efficacité.

brush4Concernant les poils, s’ils viennent d’une plante comme l’agave, c’est bingo. Le cactus est un peu plus (méga plus, mireille) ferme, donc faut avoir l’épiderme plus accroché.

Enfin il en existe qui mêlent crin de cheval ou poil de verrat à de la fibre végétale, mais étrangement, ça me fait le même effet que quand on me parle de lait d’ânesse, j’ai envie de m’enfuir à dos de mammouth.

Si, au moment de tester sur votre main, vous voyez que cela vous arrache littéralement l’épiderme, passez votre chemin.

Attention aussi aux interprétations anglophones, j’ai failli en acheter une qui était censée être « all natural », mais ça comprenait le champ animal. J’ai passé mon chemin.

 

Est-ce que ça fait mal ?

Il faut balayer tes a priori d’un bon revers de main, les body brush ne sont pas faites pour induire souffrance, scalp, et saignements, on est dans la technologie de salle de bains de base, pas dans un donjon pour zombie fou.

Donc oui, clairement, on sent que ça revigore, chaque passage de la brosse réveille la circulation, les sensations se rapprochant d’un bon gommage au gant kessah. Mais ça ne griffe pas.

Contrairement à ton chat.

 

De la technique qui va avec

J’ai vu énormément de vidéos ces derniers jours (call me fofolle), sondé youtube de long en large et le résultat est sans appel, la plupart des tutos ne suivent même pas le mapping initial du système lymphatique.

Ou les gens se brossent comme on cire des chaussures.

 

En gros, plus tu veux que les résultats soient visibles – que ta peau crie « je suis tonique, glowy, et en meilleure santé » – plus il faudra te concentrer sur le schéma de base. Tout en sachant qu’un vrai massage manuel de la lymphe est irremplaçable, il s’agit ici d’une méthode plus douce alternative mais qui a fait ses preuves.

Capture d’écran 2015-03-12 à 01_Fotor

Au niveau du corps, tu as trois endroits principaux qu’on appelle les portes d’entrées, c’est là que se trouvent les nodules chargés de nettoyer la lymphe. Il y en a au niveau des aisselles, sur le haut du torse, et au niveau de l’aine.

L’idée, c’est d’effectuer tes mouvements pour rejoindre ces zones et ainsi s’assurer une détoxication en or.

Easy game ! (NB : éviter la zone des fesses et la poitrine est la seule grosse consigne)

Pour les mouvements à effectuer, je vous conseille de regarder la vidéo d’Emmanuelle, elle explique bien tout ce que comprend cette méthode. Veillez juste à ouvrir la « première porte d’entrée » un peu plus haut que ce qui est montré, vers les clavicules.

 

First impressions

Avant l’achat, je pensais sérieusement que ce n’était pas la meilleure des idées. J’ai la peau sèche voire très sèche sur les jambes, plutôt sensible par moments, très réactive au changement de température, une vraie emmerdeuse.

En faisant mon petit tour pour trouver l’accessoire, je m’étais pointée chez The body Shop où ils en vendaient une en poil de cactus. Alors, dans le genre, autant aller te frotter contre la plante.

Puis j’ai bêtement vu que Karmameju en vendait une (mais oui, la marque du baume pour les mains), toute naturelle, paradant avec ses poils de tampico, le lendemain j’ai été la sentir sur ma peau chez Kroonen & Brown et je l’ai achetée dans la foulée.

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PREMIERE CHOSE – clairement, il ne s’agit pas d’une douce caresse sur la peau, mais bien d’un brossage de l’épiderme. Donc, dès la première séance, tu vois des cellules mortes voler un peu partout et la peau devenir un peu blanche.

Je m’attendais à finir extrêmement rouge, mais alors, pour le coup, il n’y a que sur la zone du haut de la poitrine que ça devient un tout petit peu rosé, sinon rien. NADA.

M’est avis que la distance entre les paquets de poils sur la brosse a bien été pensée et que si on y va pas à la barbare, on doit juste se sentir vivifiée.

 

DEUXIEME CHOSE – le bienfait direct que j’ai vu en deux jours de temps c’est son impact sur le stress. Avant d’aller me coucher ça me détend et au réveil, je me sens toute tonique (oui j’ai décidé de le faire deux fois par jour). Le fait que la peau soit ultra douce dès la première session doit aussi participer au bonheur quotidien.

 

DERNIERE CHOSE – je trouve que les 10 minutes sont loin d’être une corvée, je me suis surprise à reprendre le massage sur certaines zones parce que ça faisait vraiment du bien (les paumes de main, l’arrière des cuisses, le ventre). Attention à certains endroits qui restent fragiles par nature, on adapte la pression de la brosse selon la surface du corps.

En seulement deux séances, j’ai intégré la chorégraphie du brossage, donc ça paraît compliqué de loin, mais le massage a un sens logique.

 

En vrac 

  • au moins 5 à 10 minutes de dry skin brushing une fois par jour (plus si tu en a l’occasion)
  • de préférence le matin à jeun, même s’il n’y a pas de règle absolue
  • TOUJOURS sur peau très sèche, apparemment sur peau humide cela peut occasionner des vergetures, pas envie de tenter
  • pas besoin de dépenser 50 euros dans une brosse, la moyenne de prix se situe aux alentours de 15-20 euros pour une qui soit plus ou moins pérenne (celle-ci par exemple)
  • si vous êtes une grosse flemmarde préférez-la avec un manche
  • prenez une douche après et profitez-en (maintenant que les températures remontent un peu) pour alterner eau chaude et eau froide, histoire d’augmenter l’efficacité du brossage. Même si la peau est douce, hydratez-la ! Le fait d’enlever les peaux mortes ne vous dédouane pas d’un apport d’hydratation
  • amélioration visible cutanée, et comme on a une meilleure élimination des déchets, cela peut également avoir un impact bénéfique sur l’acné, qui est souvent du à un amas de toxines qui s’évacue mal
  • pour l’entretien de la brobrosse, faut généralement l’immerger dans une eau avec un savon antiseptique puis bien la sécher. Toutes les deux semaines environ. Aussi, si elle est trop « dure » à l’achat on peut l’assouplir en la nettoyant? en veillant de ne pas la faire tremper, surtout si le bois est non traité
  • c’est recommandé en cas de kératose pilaire modérée (avoue tu cherchais une solution !)
  • bien sûr on ne s’aventure pas sur peau lésée ou qui souffre d’une maladie spécifique

 

Contre-indications (source beauté-pure)

1. Contre-indications absolues : infections en phase aiguë, tuberculose, tumeurs malignes suspectées (traitement seulement avec ordonnance médicale)

2. Contre-indications relatives : insuffisance rénale (selon phase de la maladie et traitement en cours), insuffisance cardiaque, asthme, hyperthyroïdie.

 

Puis comme on décongestionne le système lymphatique, on aide les déchets à trouver leur chemin plus rapidement, une façon de se débarrasser du surplus en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.Je n’ai pas encore assez de recul pour vous parler de son action sur la cellulite, mais tout massage amène une tonicité de la peau, c’est une réaction normale de la couenne.

Couplé à une activité physique, les sportives devraient voir un vrai grand changement rapidement, moi tout ce que j’observe c’est quand 48h de temps, j’ai la peau douce, moins de squames et j’attends les prochaines séances avec impatience.

Promis on fera un update « fesses toniques » avant l’été.

 

Concernant les routines de bien-être, je suis de celles qui en redemandent, parce que chaque rituel de soin apporte sa dose d’endorphines, une meilleure connaissance de son corps et ses besoins.

En gros, tu ouvres tes chakras et apprécie la balade.

Ne vous arrêtez pas à l’image du cheval qui se fait brosser l’arrière-train, en pratique, j’avais plutôt à l’esprit les forets suédoises, les baquets d’eau chaude et les bains d’eau thermale.

Un soin spa chez soi, en somme, qui redonne du tonus au corps ET à l’esprit.

 

Dalaï, sors de ce corps.

 

Des bisous les Caribous !
Brosse Karmameju, achetée 26,50 euros chez Kroonen & Brown à Bruxelles
Je l’ai aussi vue ici 

Caribouland
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10 mars 2015

Les cotons lavables, ça fait trop bobo tu crois ?

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Bon, j’avais déjà choqué pas mal de monde quand j’avais ramené mes sabots avec la coupe menstruelle, donc je pense que dans l’esprit « on se la joue écolo », je ne peux plus faire pire qu’à l’époque. A moins de me mettre à fabriquer mes vêtements en bouse de chèvre, ou m’acheter une culotte unique réutilisable toute ma vie.

J’ai des limites.

Depuis plus d’un mois, j’ai apprivoisé la technique du démaquillage au coton lavable-réutilisable, une façon plus éco-responsable et à coût réduit de se débarbouiller le minois.

Disons que, vu que je connais le gant qui démaquille à l’eau et les muslin cloth, je ne suis pas une novice dans le milieu des tissus à démaquiller.

Je ne m’attendais donc pas à une révolution en recevant les paquets, ni à sauter au plafond genre « waouw, c’est pas une boule d’ouate et ça fait quand même le boulot, je suis impressionnée ».

Que neni, je suis rodée, fallait que la fabrique me plaise surtout, puis que je retrouve un certain confort à l’utilisation.
Pour une fois, je n’étais pas trop pointilleuse.

Du coton en général

J’ai une petite manie de la boulette de coton, la vraie, celle qu’on étire, sur laquelle on pose un peu d’eau micellaire, qui arrache aussi un chouilla l’épiderme après plusieurs passages, mais RANAFOUT’, je suis une donzelle bien dure à cuire.

J’en utilise pour tout : le démaquillage, les coulures de liner, avec du dissolvant, pour le tonique, pour enlever un surplus de quelque chose (masque, morceau de chocolat, crotte de noeil), en compresse sur les mirettes quand j’ai les yeux de quelqu’un de pompette sans l’être, BREF, la bouboule et moi, c’est une histoire qui dure depuis une bonne dizaine d’année, l’amour fou quoi.

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Sachant qu’en une semaine, ma poubelle se remplit entièrement de cotonou, j’avais un peu peur de sauter le pas: il s’agissait de changer mes habitudes de consommatrice (tu vas aller jusqu’à investir tous les BORDS de ton coton lavable pour le rentabiliser), et d’accorder ENCORE PLUS du temps à l’entretien du linge (plus de tissus = plus de lessive, ouaaaais).

Vu ma flemme, c’était pas gagné.

Les tendances d’Emma

La marque s’est surtout développée sur un credo à deux pans :

  • permettre à des détenus français (oui oui, ce sont eux qui les ont fabriqués) d’apprendre un métier et favoriser leur réinsertion après la détention
  • développer une gamme de produits visant à réduire l’impact de la production de coton : on l’utilise sous forme de fil pour créer des tissus durables, plutôt que de les vendre en version jetable

Initiative louable et démarche un peu hors du commun (première fois que je vois des produits de prisonniers avoir un tel succès dans les rayons d’hygiène bio) qui vaut à cette marque d’être un peu à part.

Alors bien sûr, tu peux toujours retirer le pain de la bouche des taulards et les fabriquer toi-même les cotonous lavables, mais personnellement, je fais partie des chieuses pour qui « moins faut se décarcasser, mieux c’est ».

Dans mon colis de test, deux sortes de carrés lavables 

Je te dis pas la galère pour me décider entre les 4 sortes de tissus de la marque.

En soi, n’en fait pas tout un fromage hollandais comme bibi au moment du choix de la fabrique, faut juste jeter ton dévolu sur la matière qu’on te conseille selon tes habitudes de soin et puis c’est parti pour la belle aventure avec ton cheval et un collier de marguerites.

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J’avais donc choisi sur Sebio :

Du molleton de coton bio

  • D’une douceur extrême, il vous séduira par son aspect “tout doux”
  • Il vous garantit de passer au lavable avec un produit entièrement naturel
  • Préconisé pour des maquillages légers. Il est particulièrement doux pour les bébés
  • Composition 100% coton bio, fils certifiés GOTS

et de l’Eucalytus

  • Présente la douceur et la souplesse des viscoses en vous garantissant un impact écologique minime (solvant recyclable utilisé en circuit fermé et production européenne)
  • L’eucalyptus est préconisé si vous avez un maquillage prononcé ou waterproof
  • Composition 80% viscose de Tencel, 20% polyester.
  • Tissu certifié Oeko-Tex standard 100 (CQ1049/2), label garantissant l’absence de substances nocives ou pouvant nuire à la santé et à l’environnement

Des deux matières, l’eucalyptus est ma préférée, parce qu’elle me rappelle un peu la microfibre du magic mitt, sa manière d’adhérer à la peau (même s’il faut pas se leurrer, on n’est pas du tout face à un dupe, c’est « dans le style ») et de glisser dessus. Après, on perd un peu en douceur, mais ça reste une matière très confortable, même pour une peau sensible.

Le molleton, lui, a une fabrique légèrement hydrophobe, dans le sens où  le produit ne pénètre pas dedans (ou met du temps avant d’être bu), du coup, il vaut mieux ne pas en mettre trop, sinon ton visage se transforme en patinoire, et rien ne se débarbouille dans tout ce foutoir.

Ils sont extrêmement doux – mais vraiment !, vu que l’accroche est bien plus réduite (pas de boucles dans le tissage), mais pas moins efficaces que l’eucalyptus.

Je trouve juste qu’à cause de la manière dont ils sont faits, le démaquillage prend plus de temps avec ceux en molleton qu’avec ceux en eucalyptus, mais je pense que c’est lié au produit que j’utilise, qui est un lait. A mon avis, un bon produit bien gras est plus adapté à ces petits cotonous.

A l’usage (pour les deux modèles)

Concrètement, ça se passe comme avec un coton normal, je ne vais pas te dessiner un mouton, tu sais comment il broute.

L’avantage premier, c’est la taille

Qui dit surface plus importante qu’un coton classique, dit plus de liberté de mouvement, mais aussi moins de coton utilisés. Quand j’étais à 4-6 boulettes minimum en format industriel par soir, ici un pad me suffit pour faire visage et décolleté.

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Le second avantage : ils restent blancs !

J’avais trop peur qu’ils deviennent gris comme dans la majorité des revues que j’avais lues avant de choisir mes produits.
La plupart des gens les jettent en machine puis lancent un « roh dis, c’est lavé mais c’est moche ».

Bah c’est pas lavé alors, totoche.

J’ai trouvé la parade pour le nettoyage, j’ai mis mes cotons lavables au même régime que mes tissus démaquillants, c’est-à-dire lavage A LA MAIN au savon de Marseille en bloc et basta.

Je le dis et je le répète, c’est LE MEILLEUR MOYEN pour vous de toujours avoir des linges qui restent blancs sans passer par la machine. Déjà, vous n’avez pas des résidus chimiques incrustés dans les mailles qui peuvent causer des allergies et autres fantaisies, et ensuite, ça ne coûte rien (ou presque).

En général, je me démaquille avant de passer sous la douche, et je profite de l’eau qui coule pour les laver, du coup pas vraiment de « corvée », chaque soir mes cotons sont nickel chrome.

En séchant, ils deviennent un peu raides, mais dès que je les imbibe d’un soin, c’est reparti pour un tour, avec la même doudouce au rendez-vous. 

Le dernier gros avantage : l’économie !

J’avais déjà réduit mes achats à du bête coton en vrac de chez Delhaize, alors qu’avant je ne jurais que par les Demak-up (vraiment trop de luxe), mais ici, faut dire qu’en un mois de coton lavable, je n’ai quasiment pas rempli ma petite poubelle.

C’est d’autant plus significatif que je VOIS qu’il s’est vraiment opéré un changement conséquent dans ce que je jette. Incroyable.

On dira ce qu’on veut, que ce ne sont pas des petits gestes qui changent le monde, qu’on est écolo ou on ne l’est pas, mais clairement, même sans être (personnellement) dans une démarche majeure de protection de la nature, ça me réjouit qu’on puisse penser le démaquillage autrement qu’en gaspillant.

Tu t’imagines qu’avec un ou deux cotons lavables et un bout de savon de marseille, t’es parti pour te débarbouiller à l’autre bout du monde pendant des semaines sans rien jeter à part de l’eau ?

A vous de voir quelle marque vous plairait plutôt qu’une autre, mais de mon point de vue, Tendances d’Emma est à la hauteur de sa réputation, simple et efficace – même si je ne suis jamais convaincue d’avance des marques qu’on plébiscite à outrance.

Y a qu’une chose à dire quand on est content, je pense : VIVE LES TAULARDS  ET VIVE LA FRANCE.

Des bisous les Caribous !
13,95 euros pour dix carrés

Les cotons ont été offerts par SEBIO, un super site bio bien belge,
sur lequel j’avais commandé la cup menstruelle d’ailleurs.
Le site les tendances d’Emma pour les points de vente

Caribouland
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