30 juillet 2013

Kiehl’s et son skin rescuer

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Je ne vais pas vous faire un schéma, on a toutes nos petits écarts et souvent ils agissent de manière incroyable sur la peau.

La petite contrariété de ne pas avoir atteint la banque avant qu’elle ne ferme, et PAF, une pustule.
Avoir pris un avocat à a place d’une aubergine au supermarché, et PIF, un teint brouillé.
Avoir passé une nuit blanche à dessiner des coeurs sur le mur, ET POUF, vive les rougeurs.

 

En gros, le mélange de tout ce qui fait de la vie d’une femme une épopée remplie de stress et de courage fait que, parfois, la princesse ressemble plus à la sorcière qu’à la donzelle qui a pu dormir 100 ans sans qu’on la dérange.
Donc quand Kiehl’s a présenté ce produit, j’étais carrément emballée, mais aussi sceptique quant à son action.

Finalement ce qui permet de détendre, pallier à un teint brouillé et de revenir à une sorte de fraîcheur épidermique, ce sont plutôt le sommeil réparateur et l’hydratation ultime d’une crème.

 

Alors il a quoi de plus ce skin rescuer ?

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Le packaging

Ultra fan.

S’il y a bien une chose que j’adore chez cette marque, c’est leur tube/flacon/typographie, ça donne envie de leur faire confiance et surtout c’est toujours plus ou moins pratique.

Ici c’est un flacon pompe très agréable (oui, il est DOUX quand on presse l’embout pour avoir du produit) et le blanc et le vert donnent envie d’un cornet citron-pistache.

 

La composition

AQUA/WATER – GLYCERIN – SQUALANE – PROPANEDIOL – UNDECANE – CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE – BUTYROSPERMUM PARKII BUTTER/SHEA BUTTER – TRIDECANE – PEG-100 STEREATE – GLYCERYL STEARATE – MANNOSE – LAUROYL LYSINE – CETYL ALCOHOL – PROPYENE GLYCOL – PHENOXYETHANOL – AMMONIUM POLYACRYLDIMETHYLTAURAMIDE/AMMONIUM POLYACRYLOYLDIMETHYL TAURATE – TRIETHANOLAMINE – CARBOMER – TOCOPHEROL – P-ANISIC ACID – ECTOIN – CENTELLA ASIATICA EXTRACT – XANTHAN GUM – CETEARETH-25 – ACETYL DIPEPTIDE-1 CETYL ESTER – ROSA GALLICA EXTRAC/ROSA GALLICA FLOWER EXTRACT – HYDROXYPALMITOYL SPHINGANINE – CERAMIDE Np- BEHENIC ACID – CHOLESTEROL – CERAMIDE NS – CHAMOMILLA RECUITA EXTRACT/MATRICARIA FLOWER EXTRACT – CERAMIDE Ap- CERAMIDE EOp- CERAMIDE EOS – CAPROOYL PHYTOSPHINGOSINE – CAPROOYL SPHINGOSINE – CITRIC ACID – SODIUM HYDROXIDE FMLA 68560718 F.I.L. CODE D55612/1

 

La promesse de la marque

 » Notre formule légère diminue l’apparence des signes du stress comme la fatigue de la peau et la rougeur causée par la peau sèche, tout en renforçant la barrière cutanée au fil du temps pour la rendre moins susceptible aux effets du stress quotidien. Ce soin hydratant, contenant un extrait botanique de rosier de France et du mannose, aide à minimiser la réponse visible au stress de la peau tout en protégeant et en renforçant la barrière cutanée; avec de la camomille, la formule procure un confort instantané. Notre hydratant quotidien unique améliore la résistance de la peau et procure une hydratation durable pour une peau d’apparence saine, fraîche et revitalisée. »

sr3.jpg(Faudrait qu’ils engagent quelqu’un pour la description du produit, parce que même mon chien écrit mieux que ça)

 

Donc, on vous promet un soin qui calme la peau en lui évitant ainsi les rougeurs au quotidien, ce qui en soi est valable vu que la camomille est connue pour apaiser la peau et diminuer les inflammations. Mais étant donné sa place dans la composition, il ne faut pas vous attendre à des miracles.

Pareil pour l’extrait de rosa gallica, qui, selon la marque, a été introduit pour « rompre le cycle du stress et minimiser la réponse inflammatoire ».

Bon point en haut de liste, c’est du squalane végétal qui a été utilisé dans cette formulation (et non celui issu de requins, qui lui est mis en cause pour le moment) et ses bienfaits sont nombreux : un peu comme les silicones, mais sans l’effet occlusif, il permet d’apporter de l’hydratation à la peau, de la régénérer et offre un toucher soyeux.

Il y a aussi du beurre de karité, une valeur sûre en soin de la peau pour éviter la déshydratation avancée et se la jouer cocoon avec une nutrition de l’épiderme au top.

Le mannose, autre ingrédient mis en avant, est présent pour stimuler la peau, et lui permettre de se renforcer contre les agressions extérieures et donc d’être moins réactive.

 

Le produit

Ce qui m’a dérangée dans un premier temps, c’est l’absence totale de parfum, je m’attendais à une odeur de lavande, quelque chose de relaxant et floral, mais rien ne faisait rêver de ce côté-là.

Je suppose que Kiehl’s a voulu se la jouer basique clean et simple mais une senteur cosy aurait apporté un vrai plus.

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Il suffit d’une pompe pour hydrater tout le visage, ce qui en fait une crème très économique (on a quand même droit à 75ml de produit, c’est plutôt rare !)

Elle ne colle pas après application, et se fond très bien dans la peau.
Au fur et à mesure des jours, j’ai surtout observé que ma peau était TRES hydratée, un peu comme quand j’utilisais la crème Nominoë, j’avais un effet splash sur mon visage mais sans lésiner sur l’apport de gras (l’équilibre parfait en somme).

Du coup l’hydratation est vraiment maintenue pendant toute la journée et je ne brille pas avec.

Ceci dit, en période de pleine chaleur, je ne l’applique pas car elle devient alors trop lourde pour moi mais c’est une crème parfaite pour les moments où il fait plus doux.

 

Concernant son effet sur les signes de stress cutané, je dirai qu’effectivement sur les rougeurs, elle apporte un vrai plus (j’en ai souvent en haut des joues et sur le contour de ma bouche, donc au menton et sous le nez). A ce niveau-là, je n’ai rien à redire.

Sur l’aspect teint brouillé par la contrariété, j’ai surtout constaté que ma peau paraissait plus détendue mais j’attribue ce bon point à l’extrême hydratation que procure le skin rescuer.

 

Ma conclusion 

La marque recommandait une application biquotidienne du produit, mais surtout de le faire sur une assez longue durée (pas seulement quelques jours) pour que la peau puisse se renforcer lentement mais sûrement.

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Après presque deux mois d’utilisation, je peux définitivement dire que ce produit n’a pas sauvé ma peau du stress, mais il est quand même très efficace pour hydrater la peau sur la longue durée sans lui imposer un film occlusif qui donne parfois un aspect luisant à la peau.

La mienne est mixte et déshydratée à la base et je n’ai pas fait de réaction due à l’application de cette crème : je n’ai pas eu de boutons à cause d’elle, mes pores étaient toujours aussi resserrés, et aucuns points noirs n’ont colonisé mon scalp.

 

Le skin rescuer est vendu comme un soin que l’on peut appliquer avant une autre crème si on a plutôt une peau sèche qui a besoin d’un surplus de nutrition, mais il s’agit là de faire sa popote maison et de voir si seul il vous convient ou pas.

Personnellement, c’est l’unique hydratant que je mets, je ne me tartine même pas de sérum dessous.
Tous les types de peau peuvent l’utiliser sans risque, a priori, l’hydratation continue concerne tout le monde !

 

En tout cas, il est clair que ce produit est aussi un petit miracle dans ma salle de bains, car finalement, ce que je recherche à chaque fois intensément, c’est ce rendu « framboise dodue » qu’ont mes joues quand elles sont gorgées d’eau.

Il manque juste une odeur à tomber pour que le skin rescuer batte de peu le philtre de beauté de Nominoë, c’est dire (même si ce dernier a un rendu plus gras qui me convient mieux pendant l’hiver).

 

Mais si on s’en tient au discours de la marque, qui nous fait croire à un produit qui réduit les signes du stress, est-ce que finalement, le fait de s’appliquer un soin doudou qui nous procure du plaisir ne nous rend pas plus « gentille » et donc moins…tendue ?

A voir.

 

Des bisous les Caribous !
En boutique Kiehl’s ou sur le site internet
35 euros les 75ml

Caribouland
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25 juillet 2013

Fortifier sa touffe avec de l’ortie qui pique

Ah, le rêve de la crinière de donzelle qui s’y croit, balayer l’air avec ses cheveux d’un revers de menton, murmurer « parce que je le vaux bien ».

loreal.jpg Dans la vraie vie, on se prend une mèche dans la bouche, on s’emmêle les cheveux, rien de bien sexy tu vois, on ressemble à un sapin de fin d’année avec des guirlandes trop funky pour le papa nowel.

Ce qui me préoccupait depuis un certain moment, ce n’était pas mon manque de classe avec mon déhanché du cou, mais ma perte de cheveux un peu conséquente et la gratouille du crâne.

 

J’ai fait pas mal de trucs ces derniers temps pour essayer de ne pas martyriser mon capillaire : rinçage à l’eau froide, après-shampooing bio au miel et à l’amande douce, bain d’huile de monoï sur les longueurs, prise d’un complément alimentaire pour stopper la chute des cheveux.

Ce sont de petites choses, mais faites régulièrement ça change déjà pas mal le quotidien d’une touffe.

 

Puis je me suis mise à l’ortie (de manière nonchalante et directe).

J’étais tombée sur la poudre d’ortie en balayant le site d’aromazone de long en large, et comme un raccourci naturel, j’ai foncé dans un magasin bio de Bruxelles, et j’ai acheté 300 grammes d’ortie piquante comme si j’achetais des Corn Flakes, classique.

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L’ortie, et ses variantes

Il faut savoir que l’ortie, c’est pas une famille à enfant unique : il y a pas mal de variétés.

Celles qu’ont rencontre le plus communément sont la grande ortie (Urtica Dioica) et la petite ortie ou ortie piquante (Urtica Urens).

La première se reconnaît par ses feuilles bien sombres et velues qui sont assez longues, alors que la deuxième a plutôt les feuilles ovales et petites.

 

Des bienfaits de l’ortie en général

Bon, au début, personne ne voulait en entendre parler, de l’ortiquette, parce qu’elle pique comme une traître, et que ça ravit pas les gens de se battre contre un végétal.

Pourtant, c’est une plante utilisée depuis très longtemps pour soigner toutes sortes de maux, et quand on sait que ce petit trésor  peut se trouver dans le jardin, à portée de main (gantée), ça donne envie de s’y intéresser.

 

Les bienfaits généraux :

Très reminéralisante, apaisante, source de vitamines, efficace sur l’acné, l’eczema, contre la chute de cheveux et les pellicules, comme traitement de repousse, action diurétique, dépurative et également sur les règles (qu’elle régularise), effet apaisant sur les articulations douloureuses, stimulant digestif, renforce le système immunitaire (en prise interne).

Donc voilà, avec une plante qu’on pensait inutile, il y a de quoi se revigorer le corps de la tête aux pieds.

NB : la poudre d’ortie, ou les feuilles séchées d’ortie ne piquent pas, donc pas de panique !

 

Les deux reuchettes pour mes cheveux

Quand ma peau va plus ou moins bien, comme une personne qui a perdu de quoi s’amuser un peu, je me trouve un nouveau hochet : lutter contre la chute et les irritations.

 

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  1. prendre 2-3 cuillers à soupe de poudre d’ortie piquante et la même quantité de poudre de shikakai/ ou juste de la poudre d’ortie (c’est juste que je trouve que les deux poudres se marient à merveille!)
  2. on mêle le tout à de l’eau dans un grand verre de 200ml (comme pour ma version de shikakai très dilué)
  3. sous la douche, je verse la mixture au fur et à mesure sur mes cheveux, tout en massant mon cuir entre chaque versement
  4. je laisse poser entre 3 et 5 minutes tout en continuant de masser
  5. je rince tous les résidus que je peux, j’enchaîne sur un ou deux shampooing doux sans agents agressifs, pour bien tout enlever (Si vous utilisez de l’après-shampooing en temps normal, vous pouvez également enchaîner là-dessus)
  6. puis je rince le tout et je finis par une douche de la touffe à l’eau froide

 

L’avantage de cette recette, c’est qu’elle peut faire profiter des bienfaits d’une autre poudre, et comme j’ai toujours été addict au shikakai, ça m’allait très bien.

C’est fastidieux de rincer ses cheveux, donc je déconseille ce masque aux personnes qui ont une chevelure péniblement longue et pas spécialement lisse.

Vous pouvez aussi mêler la poudre d’ortie à votre après-shampooing, ce sera d’autant plus facile pour ôter les résidus.

 

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  1. On fait une infusion de feuilles/poudre d’ortie avec une à deux poignées pour environ 300ml d’eau qu’on laisse poser pendant 15 à 20 minutes avant de filtrer
  2. on utilise l’infusion comme eau de rinçage une fois qu’elle a tiédi ou refroidi

 

Plus pratique que la version avec la poudre, on ne risque pas d’avoir affaire à des particules qui nous volent joyeusement dans les yeux.

Et surtout, l’eau de rinçage ça permet de finir sur un vrai soin qui reste sur les cheveux, contrairement à l’eau calcaire qui peut abîmer la fibre capillaire tout en retirant, au final, tous les bienfaits du dernier soin qu’on avait appliqué dans ses cheveux (en admettant que vous utilisiez des produits avec de vrais actifs dedans, et pas les shampooings trop comiques de chez l’Oréal)

 

Cette deuxième recette, je pense qu’il s’agit plus d’un soin d’appoint, contrairement au masque qui agit vraiment directement sur le cuir chevelu, et de manière très efficace, donc très utile quand on a une crise et qu’il faut calmer les irritations fissa.

Ceci dit, rien ne vous empêche de vous faire des soirées ortie dans la casbah, en embarquant le mixeur et le bec à gaz dans la salle de bain pour faire votre super combo masque + eau de rinçage.

Sachez juste que ce sont des recettes instantanées, je n’y connais rien en dosages pour conserver tout ça, de toute façon, j’aime bien ce moment où je prépare ce qui fera du bien à mes cheveux.

Mais au cas où ça vous intéresse, regardez du côté du cosgard, c’est le conservateur le plus utilisé pour les formules aqueuses.

 

Conclusion

J’ai plus de recul sur le masque que sur l’eau de rinçage, mais clairement, je vois la différence quand je décide de faire ma tambouille ou pas.

L’effet est plutôt spectaculaire sur mon cuir chevelu, parce qu’il réduit la sensation d’irritation que j’ai sur mon crâne dans un premier temps (je crains qu’il s’agisse de psoriasis léger ou de dermite, mais qui ne « s’active » qu’en cas de stress, de chaleur, de changement soudain de conditions).

Je vois également directement la conséquence sur mes pellicules : elles sont ZI-GOU-YEAH (zigouillées quoi).

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Les cheveux sont plus « consistants », doux, mais également plus légers (bonjour le paradoxe), ce qui m’a permis d’espacer les shampooings.

Par contre on gagne énormément en volume (et en boucles !!), donc même si c’est à priori plutôt un soin réservé aux cheveux qui ont besoin d’une petite cure détox, il se pourrait que les gens qui ont envie d’une touffe de compète puissent être intéressé par la chose qui pique.

Et concernant la perte, he bien, j’en perd sûrement moins que la moyenne des gens, alors qu’avant de commencer ces masques, c’était plutôt alarmant.

 

Il est clair que si vous vous engagez à faire ce genre de soin capillaire, il faut également que vous ayez une logique dans la routine qui le précède.

On ne cuit pas un steak sur une poêle retournée.

Aussi, bien qu’a priori l’ortie soit une plante bénéfique, si vous avez de sérieux problèmes sur le crâne, c’est d’abord le dermato qu’il est plutôt conseillé de tenter.
Au cas où.

 

Les petits liens utiles

Je vous conseille le bouquin « vertus et secrets de l’ortie » qui m’en a appris pas mal sur la bêbête (puis surtout, il y a plein de recettes, pour la maison, le jardin, prendre soin de soi à l’extérieur comme à l’intérieur, le top).

L’article de Pauline sur le rinçage au vinaigre qui en apprend pas mal sur le PH du cuir chevelu et pourquoi certaines personnes se plaignent de l’état pelliculaire de leurs cheveux alors qu’elles utilisent des shampooing pro-parmesan.

 

J’espère que ça vous a plu en tout cas,

J’ai bien envie de vous parler des eaux de rinçage moi maintenant !

 

Des Bisous Les Caribous !
L’ortie déjà séchée peut se trouver en herboristerie
et magasin bio / environ 3 euros les 300 grammes

Caribouland
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21 juillet 2013

Vouloir faire la déesse avec Jambes Divines de Caudalie

Je vous l’ai dit, non ?

Cette année, j’évite le soleil autant que possible.

Je suis sortie courir une seule fois vers 16h il y a une semaine, et le lendemain j’avais déjà un début de lucite estivale malgré ma protection solaire.

Je suis bénie.

 

Du coup, qui dit « j’évite le méchant rond jaune » dit « je ne bronzerai pas », engendrant ainsi mon style tout particulier de l’été à savoir : être aussi blanche qu’un cachet.

Je n’ai pas de problème avec ma blancheur, en théorie. Je n’essaye pas d’aller contre la nature ni de m’obliger à m’exposer, puisque de toute façon à chaque fois je fais face à un échec cuisant.

Mais parfois, j’aimerais quand même avoir bonne mine.

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Quand Caudalie m’a envoyé Jambes Divines, j’ai un peu tilté.

C’est vrai que je fais sûrement partie de la zone cible de la marque pour ce genre de produit : je n’aime pas les auto-bronzant classiques, j’ai la peau très blanche, donc je ne veux pas finir orange, j’ai la peau sèche donc il faut quelque chose qui ne laisse pas de marque.

Et surtout qui aille vite parce que je suis une jeune fille en pleine santé (hum) et active (humhum).

 

Ca devait être le challenge de la semaine, essayer de démonter le produit jusqu’à en dire du mal, mais en fait non.

Jambes divines c’est vraiment un bon compromis pour les filles fan de l’effet glowy-bronze qui ne veulent pas s’engager dans un auto-bronzant.

 

Le packaging

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Hahaha, je crois que, de tous ceux que j’ai pu avoir entre les mains, celui-ci n’est pas du tout adapté aux filles maladroites. Il suffit que vous ayez la mimine un peu glissante en appuyant sur la pompe et le flacon glissera pour aller se fracasser sur les dalles blanches de votre intérieur.

Ah quelle horreur.

 

Tout ça pour dire que dans le genre léger et safe, ils auraient pu penser aux filles qui ont deux mains gauches.

(Mais on me répondra qu’on ne peux pas contenter tout le monde non plus, et que la population moyenne est censée être plutôt habile de ses mains)

Bon pour être honnête, le fait qu’on voit le produit (de plus, agréable à l’oeil), ça permet de se faire une idée de ce qui reste dans le tube. Et puis, c’est plutôt sympa à réutiliser après pour mettre de l’eau micellaire ou autre,le flacon est vraiment classe.

 

La composition

Dedans, il y a plus de 92.8% d’ingrédients naturels.

Il y a de la chicorée (qui donne cette teinte brune), de l’huile de raisin, de colza, mais aussi de l’extrait de caroubier, censé préparer-activer-prolonger le bronzage.

Ceci étant dit, je ne le trouve pas dans la composition (si quelqu’un peut m’aider ??)

INGREDIENTS : AQUA (WATER), CICHORIUM INTYBUS (CHICORY) ROOT EXTRACT*, CARAMEL*, GLYCERIN*, VITIS VINIFERA (GRAPE) SEED OIL*, METHYLPROPANEDIOL, COCO-CAPRYLATE*, ISOSTEARYL ISOSTEARATE*, PARFUM (FRAGRANCE), ARACHIDYL ALCOHOL*, MYRISTYL ALCOHOL*, POLYACRYLATE CROSSPOLYMER-6, GLYCERYL CAPRYLATE*, BEHENYL ALCOHOL*, MICA, CAPRYLYL GLYCOL, HEXYLDECANOL*, HEXYLDECYL LAURATE*, MYRISTYL GLUCOSIDE*, ARACHIDYL GLUCOSIDE*, PENTYLENE GLYCOL, BUTYLENE GLYCOL, CI 77491 (IRON OXIDES), TOCOPHERYL ACETATE*, XANTHAN GUM, INOSITOL*, CI 77499 (IRON OXIDES), PHENYLPROPANOL, SODIUM HYDROXIDE, CARBOMER, SODIUM PHYTATE*, GYMNEMA SYLVESTRE LEAF EXTRACT*, LACTIC ACID, SODIUM LACTATE, SERINE, SORBITOL*, CI 77891 (TITANIUM DIOXIDE), UREA, SODIUM CHLORIDE, ALLANTOIN*, ALPHA-ISOMETHYL IONONE, BENZYL SALICYLATE, LINALOOL, HYDROXYCITRONELLAL, BUTYLPHENYL METHYLPROPIONAL, LIMONENE, CITRONELLOL, GERANIOL (133/018) * Plant

 

L’application

La partie la plus drôle c’est l’application, quand tu commences à étaler la chose sur tes gambettes toutes blanches et que tu te demandes très sérieusement si tu ne vas pas finir couleur carotte malade.

cautest.jpgLe fluide s’étale très bien, mais sans pénétrer trop vite, pour nous laisser le temps de bien travailler la matière.

Au fur et à mesure, ça se fond sur la peau et la laisse légèrement hâlée.

 

Une fois que vous avez terminé, le parfum de Jambes Divines se fait quand même fichtrement fort sentir : un mélange de vanille, musc et rose.

Il s’estompe après une bonne heure, mais sur le moment, je n’ai pas trouvé ça du tout à mon goût (je préfère les senteurs de plantes/florales plutôt que les parfums lourds et cossus).

 

Et alors, ça donne quoi ?

Et bien ça donne très bien et pas trop flash !

J’avais pris une douche avant et je n’avais pas appliqué de crème hydratante pour vraiment juger de ses capacités à « hydrater, lisser et satiner les jambes ».

cau3.jpg

(A gauche sans, à droite avec)

test2.jpgLe rendu est très naturel et me donne enfin envie de montrer mes cuisseaux sans avoir l’impression de réfléchir tous les rayons solaires tellement je suis blanche de nature.

J’ai laissé le produit une journée et demie sur mes jambes, et il n’y a pas eu de transfert de couleur sur les draps.

 

Par contre, il y a des paillettes qui ont commencé à migrer vers mes mains (bah oui, à force de me toucher les jambes, j’ai fini par me couvrir le corps de mini-glitters), ce qui m’a un peu dérangée.

En soi, elles sont là pour permettre une plus grande luminosité de la peau grâce à leur très petit diamètre, mais, même si j’adore briller, c’est un détail qui m’a chiffonnée.

 

Au niveau du rinçage, ça part avec de l’eau et un peu de savon, donc pas de panique si vous faites une erreur en l’appliquant (très peu probable d’arriver), vous pourrez toujours recommencer dans la foulée.

Un petit conseil : comme c’est un produit qui s’élimine à l’eau, évitez peut-être les beach parties, ou les soirées trop proches d’une piscine, ça risquerait d’enlever votre hâle caudalien.

 

Conclusion !
jambesj.jpgC’est un produit digne de Caudalie, qui rend les filles belles jusqu’au bout des pieds.

Je n’ai pas aimé l’odeur trop forte pour moi, et la lourdeur du flacon. Je cherche aussi encore le fameux extrait de Caroubier dans la composition, je ne le vois pas !

J’ai bien aimé le rendu naturel et la facilité d’application, en une minute, tout est fait.

 

Si vous êtes comme moi, un peu pâlotte, ou juste à la recherche d’un soin léger qui tienne la route pour des occasions où l’on veut se sublimer la peau, c’est un produit qui vous conviendra.

Mais par pitié, sentez-le avant de l’acheter.

 

Des bisous les Caribous !
Environ 24.50 euros les 100ml
en pharmacies et parapharmacies

Caribouland
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18 juillet 2013

Cold cream d’Avène pour les mains et le corps, ça vaut quoi ?

Oui parce que tout le monde sait bien que le corps et les mains sont des entités complètement différentes qui s’entendent sur le fait de se déplacer toujours ensemble, partout.

En tout cas moi je sors pas sans mes mains.

Le gars qui pelote les filles dans le métro non plus d’ailleurs.

trio

Je voulais vous parler de crocodiles.

 

La peau croco, ça me connaît, j’aime pas trop ça, surtout en été, quand tu es censée avoir la peau durablement lisse et soyeuse et que parfois, dès qu’il y a un petit écart dans la routine corporelle, c’est la cata-tata-strophe.

Si j’oublie de me tartiner, je me retrouve avec les jambes qui distribuent de la peau morte comme on met du parmesan râpé sur ses pâtes.

J’avoue, même moi ça m’épate, mais c’est peu ragoûtant.

 

Certains produits m’aident au quotidien pour surmonter mon problème de peau sèche sur le corps :

  • l’huile de douche Eucerin, que je sur’aime d’amour universel tellement elle reste un basique économique et redoutable contre les plaques sèches, les gratouillis et mon eczema léger (pour de vrai, je l’utilise aussi, sur peau sèche, pour me raser les jambes sans les irriter)

 

Donc voilà, il suffit en général de peu de choses pour entretenir mon corps c’est pourquoi j’aime bien faire confiance à des produits qui durent et sont souvent neutres et sans fioritures.

Il y a quelques temps, Avène m’avait envoyé un trio au cold cream et je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

Déjà le nom ne m’évoquait rien, j’imaginais un baume froid qui m’expédierait en Alaska à chaque application.

 

J’ai quand même tenté l’expérience, parce que je n’aime pas rester ignorante et que surtout Avène, c’est mon talon d’achille.

Et pouf, bardaf, je suis encore une fois tombée dans le panneau.

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Pour info : la cold cream est une crème qui a une formule d’eau dans l’huile ce qui la rend très nutritive. Selon les marques, les produits proposés peuvent être plus ou moins épais, ils sont plutôt destinés aux personnes qui ont besoin de protéger leur peau de l’extérieur et de les nourrir intensément.

 

Le nettoyant au Cold Cream

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Le top du top, c’est un nettoyant que je place au même niveau que l’huile de douche Eucerin pour le rendu doudou, même si la composition est plus proche de la cosmétique traditionnelle :

AVENE THERMAL SPRING WATER (AVENE AQUA). WATER (AQUA). DISODIUM COCOAMPHODIACETATE. SODIUM COCOYL ISETHIONATE. COCAMIDE MIPA. GLYCERIN. SODIUM CHLORIDE. PEG-7 GLYCERYL COCOATE. ACRYLATES COPOLYMER. COCO-GLUCOSIDE. BEESWAX (CERA ALBA). CETYL ALCOHOL. CITRIC ACID. FRAGRANCE (PARFUM). GLYCERYL STEARATE. GUAR HYDROXYPROPYLTRIMONIUM CHLORIDE. MINERAL OIL (PARAFFINUM LIQUIDUM). PHENOXYETHANOL. POTASSIUM SORBATE. SODIUM HYDROXIDE.

 

Il est sans sulfates ce qui est un gros point positif vu que dès que j’utilise un gel douche avec des SLS, j’ai la gratouille dans les trois heure qui suivent.

La base lavante est douce et pas du tout agressive pour un sou, mais nettoie quand même comme il faut et ce qu’il faut.

 

Pour l’odeur, va falloir que vous demandiez des échantillons, parce que je ne suis pas sûre qu’elle plaise à tout le monde : ça se situe entre les produits pour bébé et l’odeur typique d’Avène.

En ce qui concerne la texture, cela ressemble à un gel crémeux très fluide, vraiment agréable sous les doigts. Il en faut très peu pour se laver tout le corps, donc ce n’est pas nécessaire que vous remplissiez votre paume comme avec les gels douche de supermarché.

 

Sous la douche, il mousse plutôt bien (sans que ça soit la fête à la bulle non plus), et se rince sans peine, on sent déjà qu’on a comme un film protecteur sur la peau.

 

C’est quand on tamponne son corps avec l’essuie qu’on voit la vraie différence : la peau est toute douce ! Pas besoin de mettre de crème après si on veut se la jouer léger et qu’on a pas trop de problèmes de sécheresse intense.

J’avoue que parfois il ne suffit pas sur mes jambes, qui comme je vous l’ai dit, sont vraiment arides, mais si je l’utilise assez régulièrement, je vois déjà un gros mieux, surtout au niveau des mollets.

Je recommande ce nettoyant aux peaux fragiles qui veulent avoir une belle allure dès la sortie de la douche.

Le petit + : il peut également être utilisé comme un nettoyant visage pour les peaux irritées, sèches, ou sensibles.

 

Le lait corporel au Cold Cream

lait.jpgQuand j’ai reçu cette crème, j’arrivais à la fin de mon gros bidon de trixéra et j’avais un peu peur que, les températures plus clémentes arrivant, je me retrouve avec un corps dégoulinant de gras (ce qui est peu probable d’arriver, mais j’aime m’imaginer vivre dangereusement).

J’ai eu l’occasion de le tester avec ou sans utilisation du gel nettoyant avant, he bien, les effets sont clairement décuplés quand on les utilise ensemble.

 

C’est quasiment le même packaging que le nettoyant, sauf que le bouchon est blanc.

Au niveau de l’odeur, je trouve que ça ressemble pas mal à la trixéra, la composition est d’ailleurs assez identique en début de liste :

AVENE THERMAL SPRING WATER (AVENE AQUA). CARTHAMUS TINCTORIUS (SAFFLOWER) SEED OIL (CARTHAMUS TINCTORIUS SEED OIL). MINERAL OIL (PARAFFINUM LIQUIDUM). COCOS NUCIFERA (COCONUT) OIL(COCOS NUCIFERA OIL). CYCLOPENTASILOXANE. SESAMUM INDICUM (SESAME) SEED OIL. (SESAMUM INDICUM SEED OIL). SORBITAN STEARATE. CYCLOHEXASILOXANE. GLYCERYL STEARATE. PEG-100 STEARATE. ALLANTOIN. BEESWAX (CERA ALBA). BENZOIC ACID. CETYL ALCOHOL. CITRIC ACID. FRAGRANCE (PARFUM). PHENOXYETHANOL. SODIUM HYDROXIDE. SODIUM POLYACRYLATE. TETRASODIUM EDTA. WATER (AQUA).

 

C’est le genre de crème que j’aime : elle est fluide et quand on commence à l’étaler sur le corps, on voit qu’il y a énormément d’eau qui s’en libère, ce qui rend la pénétration très aisée.
En 5 minutes on peut s’habiller et avoir la peau douce avant de sortir de chez soi, what else ?

 

Sa formule conviendra bien aux personnes qui utilisent une crème émolliente en hiver et qui souhaitent quelque chose de plus léger mais de tout aussi efficace en été.

Elle ne laisse pas de film gras sur la peau malgré les huiles plutôt costaudes présentes dans le tube, et l’effet émollient dure pendant au moins 24h.

J’ai été moins assidue pour la mettre que la trixéra, pour la simple et bonne raison qu’en été, je suis une flemmarde de niveau olympique.
Mais j’essaye d’être régulière.

 

La crème mains au Cold Cream

Bon, des crèmes pour les mains j’en ai testé pas mal cette année, mais si je devais n’en choisir qu’une pour l’été, ce serait celle-ci (et peut-être bien rêve de miel de nuxe aussi).
creme-main.jpgJ’ai des mains de vieille, ce qui fait que quand il fait très froid, j’ai vraiment besoin de produits costauds, qui font une surcouche de crème et nourrissent mes mains à fond.

 

Pendant la saison chaude par contre, je suis plus sensible aux textures et j’ai besoin que ça pénètre vite, bien, et que ça ne laisse pas de résidus gras sinon je crie au meurtre.

Vu que la chaleur me fait suer des mains, je ne préfère pas qu’il se passe un combat eau-huile sur mes paluches (tu vois ?).

 

DONC, cette crème, elle a une composition comme ça :

AVENE THERMAL SPRING WATER (AVENE AQUA). CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE. ISODECYL NEOPENTANOATE. MINERAL OIL (PARAFFINUM LIQUIDUM). GLYCOL PALMITATE. ISOPROPYL PALMITATE. GLYCERIN. ARACHIDYL ALCOHOL. GLYCERYL STEARATE. ALUMINUM SUCROSE OCTASULFATE. PEG-100 STEARATE. POLYMETHYL METHACRYLATE. ARACHIDYL GLUCOSIDE. BEESWAX (CERA ALBA). BEHENYL ALCOHOL. CETYL ALCOHOL. FRAGRANCE (PARFUM). HYDROXYPROPYL GUAR. PHENOXYETHANOL. POTASSIUM SORBATE. WATER (AQUA).

 

C’est plutôt clair, on a droit à de l’eau d’avène, de la paraffine liquide, un peu de glycérine pour l’hydratation et au sucralfate (ingrédient réparateur).

Pour l’avoir testée quand on avait encore une petite tempête qui sévissait sur Bruxelles (avec vent, grêle, et feuilles qui fouettent), je peux vous assurer qu’elle n’est pas suffisante pour ce genre de temps.

En revanche, quand il fait doux, elle est parfaite.
Elle a juste le bon dosage pour protéger les mains sans alourdir la peau, on est sur une hydratation moyenne mais suffisante quand il fait beau.

L’odeur est quasiment pareille à celle du lait corporel.

Concernant la contenance, j’aurai sûrement préféré que la marque commercialise un format de 75ml, plus adapté à ma manie de vider les tubes pour les menottes en très peu de temps.

 

La petite conclusion

Les formules au cold cream sont des formules qui sont vraiment intéressantes pour les peaux ultra-sèches. Bien sûr, vous devez pouvoir trouver des équivalences dans des marques bio (avec de la cire d’abeille et autres huiles végétales, plutôt que des huiles minérales comme phase grasse).

En tout cas, la gamme proposée par Avène me plaît beaucoup, surtout le gel surgras que je peux désormais utiliser en alternance avec l’huile de douche d’Eucerin.

Les produits présentés sont les nouveaux formats vendus par la marque, ils ne font que 100ml chacun, et coûtent 5 euros en moyenne, un bon moyen de tester sans se ruiner !

(Par contre, vu mon engouement, je vais devoir acheter le nettoyant dans son gros bidon, et là je vais casquer 17 euros d’un coup, ô joie..)

 

Et toi, t’utilises quoi pour ta peau de croco ?
Des bisous les Caribous !

Caribouland
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17 juillet 2013

Puduku évolue du ver à la limace

 

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Hier, entre un scampi et un morceau de mangue, j’ai senti la crève s’installer.

La bonne vieille, celle qui te donne envie de te rouler dans un plaid et de te la jouer saucisson aigri qui pense qu’il va mourir dans la minute qui suit.

 

J’ai pensé que j’étais sûrement en train d’agoniser en partie parce que je vis dans un appartement où chaque électroménager a décidé de planter depuis qu’on est arrivé, et que ça me fait me sentir coupable alors que je suis innocente.

Je joue avec ma vie depuis quelques semaines par la même occasion et je commence à en avoir ras le pompon.

 

Avant-hier, j’ai bu pour la troisième fois en deux semaines du lait caillé, et vomi  dans la foulée.

A l’aube comme ça, rien de plus efficace pour se réveiller.

Trop absurde pour être une coïncidence, je me suis demandée si le frigo tournait comme il fallait pour me flinguer trois boîtes de lait sans lactose à deux euros la pièce en aussi peu de temps.

Puis je me suis dit que la limace avait encore frappé et que le frigo faisait de la résistance en m’envoyant de mauvaises ondes.

 

La limace, c’est puduku-le-colloc, celui qui a atteint un niveau de connerie jamais égalé en étant toujours aussi peu conscient d’être un nigaud.

Décidant qu’il n’avait pas encore atteint le summum quand il avait commencé à bâtir une fausse cloison « insonorisée » avec du placo et des boîtes d’oeufs bombées en argent et mauve par ses soins, il s’est mis à cumuler.

 

Il y a d’abord eu les larves.

Que je vous explique : en milieu chaud, une mouche ça pond, puis se développent très vite des vers qui rampent comme des couillons sur les dalles en espérant échapper à ton balai.

Lui, il avait décidé qu’avec un spray anti-mouche, ça allait bazarder la vermine aux zoubliettes.

Un heure après l’avoir entendu faire son ramdam, je me pointe dans la cuisine où il m’annonce, fier comme un coq qui vient de féconder tout le poulailler, qu’il a nettoyé toute la mini-terrasse et qu’il n’y a plus l’ombre d’un parasite.

Soit, ça sent l’ammoniaque jusque dans mes poumons du coupje me décide à le croire.

 

Quand il s’en va s’installe un doute persistant dans mon esprit, une intuition féminine tu vois, qui commence à crier WARNING à pleine voix parce que, comme quand t’es malade, tu as le pressentiment qu’il y a un stuut qui tourne pas rond.

 

Comme de juste, en ouvrant la porte je tombe nez à nez avec une colonie de vers qui gambadent incognito en pensant qu’on ne leur fera pas la misère.

C’est tropfort : Puduku a donc nettoyé quelque chose, mais apparemment, il a pris soin d’éviter la vermine.

COMMENT CE FESSE ?

 

Quelques semaines plus tard, alors qu’il a encore entrepris de battre le record d’élevage de tasses usagées exposées sur le lave-vaisselle (et non DEDANS, le chemin vaisselle-machine à laver n’a toujours pas l’air de faire écho dans son esprit), il me fait vivre une nouvelle aventure.

Un matin, je rentre pouilleuse de soirée, je sens la fumée, je ne suis pas clean des pieds, j’ai juste envie de me jeter sous la douche et de faire la fête au gel moussant. Je fais durer le plaisir et reste dans mes odeurs corporelles le temps d’une tasse de café, d’une doudouce au chienchien à sa mémère, et de faire un tour sur le net.

Bon ok, je fais la glandue pendant trois heures.

Et de loin, j’entends Puduku en grande forme, qui émerge déjà à midi (gros spectacle, la limace qui décide de s’extirper de son antre en milieu de journée), et qui annonce à la femme de ménage qu’il va « faire des courses, des petites soldes, organiser ses vacances » et qu’il ne rentrera pas tout de suite.

Je ne sais pas de quelles vacances il parlait, mais moi je pensais que tous les jours il était en repos vu sa pose avachie dans le canapé.

 

Même les coussins avaient pris la forme de son corps.

 

Bref, je me dis que l’adorable polonaise qui prend déjà la peine de ramasser ses crasses doit surtout être contente qu’il se taille, et moi j’en profite pour m’armer de mon essuie de bain et me pointer dans la salle de bains pour me refaire une beauté.
Tropcontent d’avoir eu une baignoire pour lui tout seul ce jour-là, il a du avoir un court-circuit dans la caboche parce que dans ma tête ça a ricoché tellement violemment que j’aurai pu le pendre, le Puduku.

De grand matin, TOUT son linge sale macérait dans la baignoire dans une eau blanche de produit à lessiver d’où on voyait des fringues flotter à la surface comme des corps morts.

 

Donc.

Je pense que j’ai buggué à ce moment-là, je m’imaginais me doucher en plein milieu de cet amas humide, j’ai eu des frissons de dégoût qui me sont remonté si haut que ça devait toucher le ciel.

Et j’ai reclaqué la porte sans intention aucune de remettre les pieds dans cette pièce de toute ma vie.
Les heures passent, l’ignare a sûrement décidé de faire des grosses soldes parce qu’il ne se montre que quatre heures plus tard, au moment où, comme de juste, il doit repartir fissa pour son boulot.

Il affiche sa tête à la porte de ma chambre et me demande si, à 16h, j’ai besoin de prendre une douche.

Je lui répond « bah oui », j’ai envie de rajouter « connard, ça fait une plombe que j’attends », pendant que je m’imagine lui scalper la tête et en faire des lamelles de viande à donner à manger à mon chien.

Il répond « ha zut, je devais justement repartir travailler », du coupil se dirige comme un obus vers la femme de ménage qui s’apprêtait à déguerpir et il lui demande de vider la baignoire.

 

HALLU-CI-NANT d’incroyablité.

 

Elle a fini ses heures de boulot, elle est déjà en tenue de ville, et il la harponne sur le pas de la porte comme si c’était normal de demander hors heures facturées de ramasser son bouzin.

Elle l’a quand même fait, mais elle a bien laissé ses fringues imbibées de savon, je suppose qu’elle lui en voulait un peu aussi.

Les habits sont toujours sur le rebord du bain, je suppose qu’un jour un arbre va pousser de l’aisselle d’un de ses t-shirts.

 

Je pensais avoir atteint le fond, mais une limace a une vie à l’humour folklorique.

La dernière énormité en date c’est Puduku qui s’achète un lit, un lit électrique.

 

Et alors qu’on mange au restaurant où il sert, il sort en plein milieu du service de nos assiettes « et Mona, t’as pas besoin d’un lit ? Comme j’en ai acheté un nouveau, je te donne le mien ».

 

Je regardais le pain que j’étais occupée à beurrer, j’avais une olive en bouche et la main crispée sur le couteau.

Je pensais que j’avais mal entendu, mais apparemment, il pensait vraiment que j’allais dormir ne serait-ce que sur le même sommier que lui.

Mais dans quel espèce de monde il évolue, le bougre ?

 

Je préfère me couvrir le corps de jambon de parme et défiler pour la fashion week à moitié nue que de me coucher là où il s’est déjà étalé comme une carpe.

 

Daaah.

Bouaaaaah.

 

C’est tout ce que ça m’inspire.

On le pousse toujours plus loin, mais il fait comme la vague qui revient sans cesse sur le rivage, il ne comprend rien.

Pour tout vous dire, je suis même presque sûre que c’est son idiotie qui m’a rendue malade.

 

J’ai plus qu’à m’enterrer sous ma montagne de mouchoir en regardant Moi Moche & Méchant, tout en priant pour qu’il ne me parle pas de la journée.

De toute façon s’il me cause, je pourrais lui répondre en faisant des gargouillis ou une imitation de stitch plutôt approximative.

 

A mon avis ça suffira pour le tenir éloigné quelques heures.

Caribouland
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