Author Archives: Mona

27 avril 2016

Les petits plaisirs en parfum

About Aqua Allegoria Pera Granita de Guerlain
& For Her L’absolu de Narciso Rodriguez
perfumes

La première chose que font les gens quand ils essayent pour la première fois un cosmétique ou un plat, c’est de fourrer leur nez sur le dos de leur main pour sentir l’odeur, ou encore humer par-dessus l’assiette le fin fumet qui s’en échappe.

Les naseaux sont un guide personnel dans vos choix, ils dirigent la majorité de vos envies.

 

Ces derniers mois, j’ai été l’esclave de mon pic, de mon cap, j’ai parcouru les forums à la recherche d’avis, j’ai entrepris des aller-retour constants en parfumerie, j’ai subi des déceptions.

Mais j’ai une règle en or pour savoir si, réellement, un sillage me plaît au point de le vouloir sur ma peau : au premier spray, c’est la découverte, au deuxième, la curiosité, au troisième je suis enjointe par une voix guillerette à me diriger vers les caisses parce que la mascarade a assez duré.

 

En une année, j’ai acheté 6 flacons. Une vraie droguée des notes de tête, de hanche et de pieds, je me suis retrouvée à plusieurs reprises, accroupie dans un rayon léché jusqu’au sol, avec un touche qui prenait l’air entre mes doigts.

J’ai eu des passages miséreux. J’avais une liste bien précise en tête de nouveaux jus à essayer, mais une fois le panel écoulé à travers mon sens olfactif, je ne trouvais rien à mon goût. Tout était plat, sans couleurs, j’étais déçue par la balade, la répétition des pointes d’agrumes, d’ylang-ylang, de cèdre.

Un peu blasée par un chant monotone.

Et dans ce mic-mac, il y avait de petits éclairs de génie, des sursauts de plaisir, des essences qui me rendaient folle, qu’il me fallait rencontrer à nouveau. Les deux parfums qui suivent sont mes chocolats fondants du moment, un splash de bonne humeur, un autre de contentement.

 

Aqua Allegoria Pera Granita, Guerlain

Je ne compte plus le nombre de fois où je suis passée devant cette gamme. Elle compte une herbe fraîche, un thé bleu azur, un pamplemousse, une mandarine basilic, un citron vert et un néroli blanc.

Je les ai presque tous sentis, mais rien ne me parlait jusque-là.

Pour la saison du printemps, Guerlain a décidé de lancer un nouveau flacon au corsage en nid d’abeille, une version granitée de la poire dans un jus rose (il en faut peu pour être heureux, mais ça me transcende).

aprilperfume

Comme une ballade au cœur du jardin des Hespérides, Pera Granita est une Eau de Toilette juteuse et souriante qui associe le charme de la bergamote à la rondeur suave de la poire.

Note de Tête : Bergamote, Citron, Pamplemousse
Note de Coeur : Osmanthus, Poire
Note de Fond : Mousse de Chêne, Muscs Blancs

 

Très clairement, j’ai hâte qu’il fasse un peu plus beau dehors, parce que les eaux de toilette légères et pétillantes ont plus de sens sur moi quand les températures augmentent plus qu’elles ne diminuent.

Sachant que je suis une fan intemporelle de la poire et de la bergamote, je l’ai tout de suite adorée – il m’a fallu en tout et pour tout une semaine pour sauter le pas de l’achat. Pera Granita ne vire jamais sur ma peau, mais se détend en un bouquet frais, fruité, sans me lasser malgré les agrumes. Le pamplemousse ressort sur moi comme une gourmandise et laisse ensuite la pera discrète se reposer sur un fond plus sage, définitivement féminin.

J’ai absolument besoin de ce flacon quand j’ai un coup de mou, et lui reproche seulement une tenue moyenne (qui s’arrange quand on hydrate bien la zone où l’on va appliquer l’eau de toilette). Pour le reste, la bouteille est divine, l’odeur printanière à souhait, vraiment, je m’étonne moi-même d’aimer une aqua allegoria sachant que je suis plutôt du côté « parfum cossu » de la force.

Comme quoi.

 

Narciso Rodriguez, For Her l’Absolu

Les parfums Narciso ont un côté très énigmatique qui me plaît énormément, rien que la teinte pourpre donne envie de se couler dans un bain bordeaux, en buvant…du vin rouge et appréciant le moment présent.

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Je ne connaissais pas bien cette marque à part leur jus poudré dans la bouteille blanche, le fameux best-seller For Her qui n’a jamais réussi à m’avoir.

Manque d’entrain, manque de coup de coeur, quand le courant ne passe pas et qu’on l’apprécie plus sur les autres que sur soi, mieux vaut passer son chemin.

 

Bizarrement, ma rencontre avec l’Absolu date d’une conversation avec une vendeuse en parfumerie, à qui j’avais confié être amoureuse de Mitsouko. Elle m’avait alors amenée devant l’îlot des Narciso pour me donner un aperçu du jus du flacon aubergine.

« C’est une nouveauté, vous allez sûrement l’aimer si vous êtes habituée aux parfums plus lourds que la moyenne ».

C’est certain qu’en venant de 1996 de Byredo, je n’avais plus trop de quoi éduquer mon nez aux effluves importantes, aux sillages qui démangent les passants. Mais la dame n’avait pas l’air d’être une fougueuse dans l’âme, parce qu’en sentant la touche, la seule chose qui m’a traversé l’esprit était que j’étais face à un parfum cocoon. Rien à voir avec l’imposante aura d’un Guerlain chypré, s’entend.

 

Je suis rentrée chez moi, la tête fourrée dans l’écharpe, à moitié à cause du temps, à moitié à cause du parfum qui me donnait envie de me glisser sous un plaid et m’entourer de chatons à la fourrure douce comme du velours.

Un vrai bonheur.

«L’idée de l’absolu était de créer un parfum très spécial avec un air de mystère qui perdurera. For Her L’Absolu incarne la féminité ultime avec une grâce pure »  -. Narciso Rodriguez

Chypré musqué floral enivrant
Note de tête : absolu de jasmin
Note de coeur : Cœur de Musc
Note de fond : Amberlyn, bois de santal, patchouli

 

Il est extrêmement lacté sur ma peau, rond, embaumant, il tient plutôt bien mais colle plus à mon idée de parfum de peau envoûtant qu’à une senteur que l’on met pour « se montrer » en rue.

Il est très vite devenu celui vers lequel je me tourne quand j’ai besoin de réconfort et d’apaisement, ou quand je veux juste porter un basique qui ne va pas me décevoir. Il est discret et présent à la fois, absolument perturbant, avec un musc qui va et vient sans oppresser outre-mesure. Puis bon, j’ai du mal à me refuser aux charmes du jasmin qui ouvre la danse comme si de rien n’était.

Mon seul regret est d’avoir choisi le format 30ml, parce qu’il ne va pas faire long feu au train où je m’en asperge.

 

Deux parfums rosés donc, un pour pétiller quand les beaux jours débarqueront, un pour se blottir dans une enveloppe de douceur affirmée.

Si vous aimez comme moi pouvoir choisir entre le frais et le crémeux, a priori ces deux petits bijoux pourraient bien plaire à vos nez. Il n’y a plus qu’à s’en fourrer gaiement dans les naseaux, Renaud, et apprécier la balade printanière sous la grêle belge, les petons fourrés dans des bottillons trempés.

Vivement l’été.

 

Des bisous les Caribous !
Pera Granita Guerlain, acheté 56 euros / 75ml
Narciso Rodriguez For Her L’absolu, acheté 54 euros / 30ml

Caribouland
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25 avril 2016

La bluette que je t’aime

About Sérum Bluette Peaux Grasses de Pachamamaï
bluette00

Je ne te raconte même pas les hurluberlus qui me passent sous le nez, au travail, dans la rue, au supermarché. Je dois avoir un magnétisme particulier pour attirer les idiots de service, ceux qui veulent emmerder leur monde se concentrent sur ma personne jusqu’à me couvrir d’un patchwork humain de niaiserie et d’innommable connerie.

Tu m’étonnes qu’on a le visage qui se brouille vite comme une pomme pas fraîche, nos ancêtres pouvaient aller paître avec les vaches quand ils avaient un oeuf à peler avec la terre entière.

Nous, misère, il ne nous reste que l’intimité.

Danser en petite culotte, swinguer en serviette de bain, et pester sur les voisins en s’empiffrant d’une pizza grasse.

Le tout en espérant qu’au lendemain, après avoir bien tassé son énervement dans une nuit de sommeil épaisse (gorgonzola sur chasse au trésor, sur empoisonnement royal, mes rêves sont tordus), on aura retrouvé un minois serein.

Sans trace du foie qui crie misère, ni de teint miné par les excès, la princesse que je suis rêve de miracle mais n’a pas la tiare bien droite sur le front.

 

Bluette par Pachamiamiam

Pachamamaï, en fait, mais ma version est plus funky.

Je vous avais déjà dit à quel point j’avais adoré l’huile équilibrante hauschka, son côté flash sur le teint, base parfaite de maquillage et régulatrice honnête d’une peau mixte.

He bien, j’ai trouvé mieux. Mais avec une odeur de foin.

 

Le sérum Bluette se place dans la catégorie des « si tu as une taille 38, porte un jean taille 38 ». Entendre par-là qu’il conviendra si vous avez une mine affreuse et vallonnée de merveilles purulentes, tous types d’épidermes confondus (à part les plus désertiques).

Il n’est donc pas spécifiquement ciblé pour les couennes les plus grasses  (il n’est pas là pour purifier et assainir le terrain au point de le dessécher), non.

Il est une application parfait d’un principe de base en trois temps : réduire les inflammations / aplanir le terrain / hydrater la peau. Et ce combo fait des miracles, même sur une peau mixte comme la mienne.

 

Dedans il y a : de l’huile d’olive (parfaite pour endiguer la déshydratation, excellent anti-âge), de l’huile de chardon-marie (très riche en acides polyinsaturés, régénère la peau et la protège), de l’huile de sésame (restructurante, donne un toucher soyeux), de la nigelle (testée ici, purifiante multi-usages), de l’huile de graines de fruit de la passion (hydrate, booste la production de collagène), de l’HE de lavande et de romarin (pour le côté cicatrisant, purifiant) et un antioxydant naturel.

Olea europaea oil, silybum marianum seed oil, sesamum indicum seed oil, nigella sativa seed oil, passiflora edulis seed oil, lavandula angustifolia, rosmarinus officinalis oil, tocopherol, limonene, linalol

bluette 2

Comparé à celui du Dr Hauschka, le sérum bluette est beaucoup plus fluide donc moins casse-bonbon à étaler. Il laisse instantanément un effet douceur sur la peau, d’autant plus quand on le combine à une crème de nuit par-dessus, c’est alors le nirvana qui s’invite chez soi.

Quelque peu gâché par une odeur qui me rappelle celle de l’huile de chanvre, un arrière-fond rustique qui donne envie d’aller pique-niquer et de s’empiffrer de salade normande en observant les ânes paître du coin de l’oeil.

Mais il faut ce qu’il faut pour prendre soin de sa couenne.

 

Il ne sera pas le genre de couteau-suisse qui va régler TOUS les problèmes de boutonniaux, surtout si vous en êtes bardé, il est plutôt le flacon parfait pour les minois à la peau normale à grasse ET sensible, la balance entre les différentes huiles étant impeccable.

Fun fact, la composition n’était pas la même sur mon flacon que sur le site, apparemment il y avait eu une erreur d’étiquetage, ce qui m’a amené à un test plus ou moins à l’aveugle, inédit quand on sait que je suis du genre à manger la liste du regard avant d’utiliser tout produit.

L’un dans l’autre ça m’a permis d’être encore plus objective (ne sachant pas vraiment ce que je m’appliquais sur la bouille)(hin hin).

 

Je suis toute contente parce que ce sérum est vraiment léger (la marque le disait, mais faut le tester pour le croire). Même en abusant et dépassant la dose recommandée d’une goutte – j’en mets 4, il ne donne pas un aspect sur-luisant. On peut aller se coucher sans craindre de tomber du lit en glissant sur l’oreiller.

En gros, il hydrate (excellemment bien), il régule mes geyzers sébumiens, il s’occupe des peaux sèches quand j’en ai (merci la nigelle), il repulpe le visage un peu à la manière de ma crème doudou chérie de chez Nominoë, et il contribue (j’en suis certaine) à donner un aspect plus frais en entretenant une atmosphère sans rougeurs.

 

Je le sais, plein de femmes n’osent pas tester des produits huileux parce qu’elles pensent qu’elle vont finir avec un troisième coude sous la paupière, mais ce flacon bleu pourrait bien être votre soin charnière pour enfin goûter au pays de la grassouillette.

A y regarder de plus près, vous vous rendrez vite compte que d’alimenter ce qu’il y a de vital pour la bonne forme de la peau (à savoir le ciment intercellulaire) avec des lipides bien ciblés, c’est la base.

Après le démaquillage. Le nettoyage. Et le swing en babouche au saut du bain.

Moi aussi j’ai une échelle de priorités.

 

Je ne vous lâche pas sans une petite note informative : pour celles qui se demandent d’où sort la marque Pachamamaï, il s’agit d’une aventure cosmétique frenchie, avec des gens qui fabriquent des bidules vegan et cruelty free en chantant au clair de lune. Comme quoi, en France, y a autre chose à découvrir que le quartier de brie sur un bout de pain craquant.

 

Des bisous les Caribous !
Sérume Bluette, offert par SEBIO (merci !), à shopper sur leur site
Pour plus d’infos sur la marque, c’est par ici.

Caribouland
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22 avril 2016

Un cactus n’est pas une pipe #tome3

#TOME 1 Une glace n’est pas une sucette, considérations sur le langage des marques
#TOME 2 Tout ce qui change de nom n’est pas une révolution
aloevera

Par une belle journée – froide, à se peler les miches à la lime à ongle – ma soeur me tend un produit que j’avais reçu, que je lui avais donné (l’effet boomerang), et me demande ce que j’en pense.

Je regarde à l’arrière du flacon, puis le devant, et je me trouve face à un bug cosmétique, incapable de réagir convenablement. Oui, la blogueuse que je suis a parfois des court-circuits inattendus.

Les miens arrivent souvent quand une voix s’écrie dans ma caboche « NAN MAIS C’EST TROP FORT ».

 

Au début, ça se limitait aux enseignes à feuilles vertes qui n’avaient pas tellement de verdure dans leur tambouille, puis ça a évolué en une traque des marques de parfumerie et leurs affiches trompeuses. J’ai fini par m’avouer vaincue en admettant que dans ce monde, si on voulait croire qu’en achetant la lotion corps Dior J’adore, on allait finir comme Charlize Theron, c’était bénéfique pour le cerveau des gens.

Un peu de bonheur dans un pot qui ment.

 

Bref, ma soeur attendait que je sorte de ma torpeur, j’avais la main crispée sur le rebord de l’évier, et j’entamais mon tournicota de bouteille, relisant attentivement l’arrière et l’étiquette avant du bidule.

Rien n’avait changé, c’était toujours aussi absurde.

 

Fleurance nature Gel d’aloe Vera 96%

Chez Fleufleu, ils présentent la chose comme un « Gel aloe vera 96%, réparateur et apaisant ».

Pour info, la différence entre le gel (dont on parle souvent en cosmétique) et le jus est que :

  • le gel est en général du jus additionné de gomme xanthane pour épaissir la texture
  • le jus, c’est tout simplement le produit à l’état presque naturel (dont on a retiré l’aloïne, la petite amertume de la feuille)

Quand on regarde la composition du soin, on a de l’eau, de l’hydrolat de menthe poivrée (tonique et décongestionnante), de la glycérine (rappelez-vous, il ne faut pas excéder 10-15 % du total pour ne pas transformer le côté hydratant en déshydratant), de l’alcool (pour la conservation), de l’extrait d’algue, de l’extrait de jus de feuille d’aloe en poudre, de la gomme xanthane, et deux conservateurs.

AQUA, MENTA PIPERITA LEAF WATER*, GLYCERIN, ALCOHOL**, CHONDRUS CRISPUS EXTRACT, ALOE BARBADENSIS EXTRACT LEAF JUICE POWDER*, XANTHAN GUM, SODIUM  BENZOATE, BENZYL ALCOHOL. *Ingrédients issus de l’Agriculture Biologique  **Transformés à partir d’ingrédients biologiques

aloevera2

En gros, ce sont les éléments aqueux et la gomme xanthane qui vont gonfler la poudre d’aloe et lui permettre d’atteindre ce pourcentage mirobolant de 96%. Il s’agit donc ici plus d’une dilution que d’un gel quasiment entièrement brut comme le suggère l’emballage.

D’ailleurs, en allant creuser sur le site de Fleurance, ils mentionnent à la fois « gel à l’aloe vera » et plus haut « gel pur », de quoi rendre gaga.

 

Par la porte ou par la fenêtre, on est plutôt loin d’un soin d’une pureté presqu’absolue, quand on a une liste qui commence par de l’eau, on sait que l’on aura forcément affaire à des actifs dispersés plic ploc dans un tout. Aussi, quand un ingrédient comme l’aloe vera est réduit en poudre, on observe une perte qualitative des bénéfices de la plante. Cela ne veut pas dire que la bouillasse finale n’aura aucune capacité curative, juste qu’elle sera bien moindre.

 

J’avoue que le discours de Fleufleu est assez perturbant, et que même en ayant une certification cosmebio, qui n’accepte pas l’eau comme ingrédient naturel, ils arrivent à contourner le problème en réhydratant de la poudre d’aloe vera et reconstituant ainsi du gel.

DONC, si vous voulez disposer de l’ingrédient pur, soit vous vous achetez un petit plan d’aloe barbadensis miller, dont vous couperez les feuilles, extrairez le liquide jaune (vous n’en avez pas besoin, c’est même toxique à haute dose quand ingéré par voie orale), et vous tartinerez le visage avec le suc.

Soit vous faites confiance à des marques qui portent bien leur nom – comme pur’aloe – qui placent en haut de liste le principal intéressé.

 

Quoiqu’il en soit, le bio n’est pas garant de l’excellence d’un cosmétique, juste de la bonne culture de certains ingrédients.
Si l’on veut vraiment savoir ce que l’on met sur son visage, la bonne vieille méthode de l’analyse d’Inci reste la meilleure, believe me.

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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19 avril 2016

Le cushion et sa petite vie

ABOUT L’oréal Nude Magique Cushion
nude magique cushion

Tu devrais me voir hurler, la bouche pleine de pop corn, quand je regarde une jeune femme se peinturlurer le visage comme si elle avait envie de tout cacher dans ses pores pour que la police ne saisisse aucune preuve du carnage.

Je vois s’étaler au-dessus de la vidéo « mon maquillage, simple, nude, de tous les jours, presque le même visage que quand je me lève-que tu verras pas la différence, wesh ».

Si si, ça se voit, et c’est too much.

 

Quand un pro entre dans son délire de contouring, et mentionne bien que ça passe en soirée, ou pour un shoot, mais qu’en vrai, c’est comme de voir un personnage de bande-dessinée en 3D se mouvoir dans un supermarché, ça résume bien le problème.

Il est clair que je mets plus de couches sur mon minois qu’avant (parce que c’est mon délire, mon dada, mon gnougnougnou du matin), mais je ne SUPPORTE pas qu’on voie la matière.

C’est délirant, je sais, je m’applique même à mettre du primer quand ma peau passe en mode dunes du désert pour être sûre que la surface soit plane et sans accroches, que je vais pouvoir m’amuser en toute sérénité.

Et non pas m’arrêter en plein milieu de mon chef d’oeuvre pour m’énerver sur une micro croûte sèche.

C’est une bâtarde, je suis perfectionniste, jamais aucune des deux ne gagne.

 

Tout ça pour dire que mon plaisir réside dans un maquillage « I woke up like this dans tes rêves », une moi en plus jolie.

De toute manière, dès que je mets du mascara, je suis grillée (en mode bacon grésillant), j’ai tout de suite une autre tête.

 

Le cushion par L’oréal

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J’avais testé le cushion de Lancôme il y a un an, un petit ovni blanc dans ma trousse que j’avais utilisé quelques fois mais qui avait un rendu pas assez jaune à mon goût. J’avais beaucoup aimé le bruit mousseux de l’applicateur qui rencontre le coussin gorgé de produit, le tamponnage, l’effet frais.

Mais ça s’arrêtait là. C’était un bon produit, mais pas un coup de coeur à sauter à pieds joints dans une mare de marshmallows.

 

Surtout que, depuis cette revue, j’ai quand même testé pas mal d’autres produits qui me font faire la roue à chaque fois que je les utilise, donc j’ai enfin de la marge pour pouvoir comparer les textures.

Toujours est-il que j’aimais bien le concept, j’attendais juste mieux.

 

En général, quand la section luxe de L’oréal lance un produit, il n’est pas rare qu’il se retrouve par la suite dans les rayons à prix réduits, dans un boîtier quasiment similaire, mais axé grand public.

C’est à peu de choses près ce qu’il s’est passé. A part pour le design de recharge qu’on a perdu en chemin, ils ont pondu une gamme de 7 teintes, à 20 euros le boîtier (je ronchonne parce que c’est presque du makeup de classe moyenne haute pour un fond de teint), le tout accessible en tendant le bras dans n’importe qu’elle enseigne où on peut trouver la marque.

 

J’ai tout de suite adoré ce petit nouveau

  • le packaging est top parce que plus compact et rose/mauve
  • un spf supérieur à celui du miracle cushion (même si on SAIT que ça ne sert pas à grand chose quand c’est non minéral et en si fine couche, mais on prend quand même)
  • une teinte a priori plus adaptée à mon teint en le swatchant pour la première fois sur ma main
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J’ai un peu couiné en voyant la composition, mais je suis dans une phase de tolérance : je m’impose le test, et si ça passe, je peux aller manger une casquette pour me taire.

Je l’ai utilisé depuis sa réception, quasiment tous les jours, mais surtout quand j’avais besoin d’aller vite. Ce cushion est un fond de teint pour ne pas se rater, il s’applique tellement facilement, ne m’oblige pas à me battre avec mes fameuses mini pomortes quand j’en ai (sérieusement, y a que moi qui les voit, mais c’est déjà une personne de trop) et le tout avec un rendu dewy – le bien nommé « effet peau d’ado en bonne santé ».

Cela se voit autant au niveau de la peau – qu’il faut poudrer si vous DETESTEZ les produits de teint qui réveillent mémé tellement ils étincellent, autant au niveau de l’éclat intrinsèque qui apporte une wakeup makeup touch.

En même temps, si tu n’aimes pas l’éclat, il faudra passer ton chemin, et ne pas t’enquiller un cushion qui ne correspondra pas à ton attente. Tu n’achètes pas des courgettes si tu sais qu’elles te débectent. 

 

On ne retrouve pas d’effet de matière de près, on est même plutôt dans un vrai fond de teint seconde peau qui se fait léger et tient une grand partie de la journée. Ce n’est pas du longue tenue, certes mais, porté, il s’affadit juste un peu à certains endroits, en gardant un aspect général très cohérent.

nude magique cushion 2

Nude Magique cushion en fin de journée

Le point sur lequel tout le monde râle le plus, c’est la brillance qui survient à un moment ou à un autre. Elle est apparente sur moi quand je m’active trop ou que je fais l’erreur de m’appliquer une grosse couche de soin dessous. En général, le primer + le cushion font la blague. Si on abuse de crème dessous, il est clair qu’en tant que « fond de teint avec une promesse de 4h d’hydratation » il va avoir du mal à tout contrôler.

Pour la couvrance, elle me convient : léger à moyen léger, plus ou moins modulable, sans aucun effet caky en rajoutant des couches. Il annule d’ailleurs très bien les rougeurs (sûrement du à la pointe de jaune qu’il ont eu la bonne idée d’instiller dans le boîtier).

 

Une seule chose me chiffonne vraiment, au point de m’énerver : quand on commence à doucement arriver sur la fin du fond de teint, et qu’on a soigneusement pris la peine de toujours presser la houppette sur le centre du cushion, on a du produit qui se concentre sur les bords du boîtier.

Sous le plastique.

Et quand j’essaie de tamponner dans les coins pour récupérer ces petits restes, j’en fous partout.

Alors, je comprends bien que la mousse doit être calée sous un cercle pour la maintenir, et qu’en la saturant, on a forcément du liquide qui va se coincer dans des endroits complètements inaccessibles.

Mais ça occasionne des batailles innommables, des « purée, mes doigts sont maquillés comme pour aller à la grand messe ». FLÛTE HEIN DIS.

 

Honnêtement, parce qu’il a un rendu qui vous rend belle tout de suite, que la houppette est vraiment pratique (j’ai essayé avec le beauty blender, mais je n’obtiens pas DU TOUT le même résultatt), et qu’ils ont créé une teinte claire qui me convient parfaitement, j’aime vraiment ce fond de teint.

Juste que le boîtier me pompe l’air.

Mais comme je n’ai eu aucune pustule malgré sa composition, je lui accorde ce petit défaut.

 

Aussi, concernant la durée de vie, on est dans le 2 mois/2 mois et demi max si vous restez dans les sentiers battus, c’est-à-dire en respectant une application légère, et sans retouches en cours de journée.

Dieu sait que de lire « tu peux retamponner un peu pour rattraper ton teint en journée » me donne envie de sortir dehors, t-shirt relevé en me faisant des guilis au nombril.

La seule chose qu’il m’arrive de faire, c’est de repoudrer. That’s it.

 

Je me le rachèterai quand j’aurai fini celui-ci, parce que je ne conçois pas ma vie sans un fond de teint easy à m’étaler sur le minois quand je suis à la bourre. Je trouve juste qu’ils auraient du instaurer un système de recharge, c’aurait été plus économique pour tout le monde.

Mais bon, je chipote, il est vraiment top ce magique cushion.

 

Des bisous les Caribous !

Nude Magique Cushion Porcelain 01, vendu en GMS
Offert pas l’Oréal (merci !)

Caribouland
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18 avril 2016

The Male Review : le rasoir électrique

ABOUT Braun Serie 3
BY le Roi Caribou (Mona étant la reine Cariboute)

rasoir

Soyons clair, j’étais circonspect à l’idée de reprendre un rasoir électrique.

J’en avais un depuis des années (un Braun d’ailleurs) :  reçu pour mes 18 ans (la belle affaire, t’es majeur, va te raser ! ) mais je ne l’utilisais que peu, il faut dire que je n’avais pas encore beaucoup de poils sur le menton à cet âge-là et j’en voyais donc moyennement l’utilité.

Là je suis un peu plus gâté qu’avant du follicule pileux mais les trous sont encore visibles et je doute fort de les voir disparaître un jour.

Si je laisse tout pousser ça fait comme des hamsters collés ça et là sur ma peau de blond, sans jamais ouvrir la porte de la glorieuse toison – sauf sur le menton, zone de poilade luxuriante, allez savoir pourquoi.

Bref, je m’accoutume au rasage à la tondeuse électrique, pas très pratique et un bon moyen pour se rater et couper dans les cheveux par erreur, ou avec un rasoir 45 lames vantant un confort exceptionnel (sors d’ici infâme pub mensongère dont je tairai le nom) avec tout ce que ça comporte comme inconvénients – coupures, irritations, boutons, poils incarnés, un combo magique dont rêvent tous les hommes, clairement.

En gros je désespérais de pouvoir, someday, gérer mon poil barbant convenablement, rapidement, sans effort ni inconfort (de là à dire que les marques nous font rêver avec un tel slogan en l’appliquant rarement, il n’y a qu’un peton).

 

V’là-t-il pas que du jour au lendemain, un Braun série 3 me tombe dans les paluches.

Etonné, je sors l’objet de son emballage, je le regarde, le scrute, l’observe sous toutes les coutures, l’engin est neuf comme une bagnole sortie d’usine, prêt à brouter le terrain.

Je vois qu’il y a déjà de la batterie, tant qu’à faire autant l’utiliser de suite et voir combien de poils il laissera derrière lui après le premier passage (pour de vrai, je me sens comme un gamin le soir de Noël).

Au niveau de la machine, on a droit à deux parties indépendantes, une pour la tonte, l’autre pour raser.

 

Concernant la tondeuse, rien à dire, elle dégrossit assez bien la masse et raccourcit comme il faut. Je me dis qu’elle servira surtout pour entretenir la forme de la barbe et m’éviter le look hirsute de lendemain de veille.

Une fois que tout à l’air à niveau, j’enchaîne sur la partie rasoir.

Clairement, c’est agréable sur le visage, ça ne tire pas le crin – tiens, je vais repasser là, il reste encore un peu de  hamster.

En finissant, je m’attends à constater un résultat moyen (dans un sursaut de « c’est trop beau pour être vrai »), mais là, surprise, la peau est douce comme le cucul d’un bébé qu’on vient d’enduire de pommade. J’utilise le bolide là où ça gratouille encore un peu, en le laissant tout dégommer sur son passage.

Impeccable.

avene homme

Histoire de pousser le fignolage jusqu’au bout, je me tartine un petit coup du nouveau soin que j’ai en poche pour hydrater/anti-âger la peau et l’empêcher de flétrir avant l’heure. Coup d’oeil sur le packaging, c’est un« anti-aging hydrating care », une lotion blanchâtre de chez Avène.

Soyons clair, je suis impatient, je suis de la génération du « tout, tout de suite », alors quand un tube bleu promet de s’occuper de ma peau sèche par nature et de me rendre la jeunesse perdue derrière une ou deux chopes, j’attends de l’immédiat et du concret.

Ceci étant dit, j’ai appris qu’en skincare, les choses mettent du temps, et que cette crème est en fait vraiment top à condition de l’utiliser quotidiennement (matin et soir pour ma part). Bref, offrez en à vos mâles mesdames, c’est un bon basique !

 

Donc, un coup d’hydratant par dessus la croûte fraichement rasée, et me voilà avec une peau douce de chez douce, qui n’arrache plus la couenne de mademoiselle quand je lui dit bonjour, qui n’agit plus comme répulsif sur mon petit filleul qui, à trois ans, a appris à dire « non pas de bisous ça pique » quand il voit que j’ai l’air d’un porc-épic.

Bref, un bonheur, j’ai appris depuis quelques mois que le rasage n’était pas spécialement synonyme de boutons – gratouille – peau qui pèle (merci Avène pour ça aussi ) et que ça pouvait même être agréable de se retrouver face à soi-même pour une séance de « vas-y que je te taille le pelage ».

Sans compter que la batterie tient la route, je ne dois pas forcément m’inquiéter pour trouver une prise par un matin de tonte urgente, et que le tout est waterproof donc on ne risque rien au rinçage (ni l’appareil d’ailleurs).

 

Seul bémol, l’absence de sabot pour régler la hauteur de coupe de la tondeuse (revue oblige, je fais dans le commentaire négatif histoire de). Du coup je n’ai pas jeté ma vieille tondeuse électrique, je l’utilise encore pour me dégrossir le crin quand je rentre chez moi avec une tête d’ours en manque de rasage depuis deux semaines.

Je suppose que c’est comme pour tout, si tu veux plus, tu investis plus, et tu pourras te raser tranquille avec un seul appareil qui fait tout. Même la cuisine.

 

Des bisous les Caribous !
Braun Série 3 3020s, offert par la marque (merci !)
Avène soin hydratant Anti-âge MEN, offert par la marque, vendu en para

Caribouland
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