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18 février 2018

Ca hydrate et ça coûte 60 euros – NOHÈM

En moyenne, un gars lambda va dépenser 15 euros tous les 3 mois dans une crème pour le visage (quand il en met) quand une donzelle atteint les 30-40 balles sans sourciller.

En matière de soin, il n’est jamais vraiment question de sexe (OKAY) ou de budget (SUPER OKAY), mais plutôt de paillettes dans les mirettes : il suffit de voir la danse qui gagne note corps dès qu’on voit un tube flashy qui nous envoie du rêve, on frise vite le ridicule de la donzelle en manque d’amour.

Et ce souvent pour un soin qui y va à grand renfort de pub pour une nouvelle molécule qu’on distingue à peine dans la compo.

Bien sûr je grossis le trait, disons qu’il y a EFFECTIVEMENT des nouveautés mais qu’elles flottent on ne sait où entre les huiles minérales, les émollients sur-travaillés et le bon gros sourire de la vendeuse caché entre ses seins.

 

Je pense connaître la marque Nohèm de loin depuis que j’ai commencé à m’intéresser aux ingrédients et à ce qu’on peut bien se tartiner sur le minois. Très beaux packagings, mats, blancs et vert d’eau, un plaisir pour les yeux qui annoncent un vrai bonheur de couenne.

Il s’agit d’une marque de « produits cosmétiques biologiques », le vent d’air frais court sur la page d’accueil, le grand nord, le respect des petites mains auxquels on achète les matières premières à un prix juste et équitable.

La cosméto rustique éthique pour mot d’ordre.

 

J’ai pu tester leur soin hydratant & antioxydant quand, par un soir d’hiver je n’avais plus de doudou pour mon visage, et qu’il était urgent de me tartiner le faciès.

Je jette la boîte, je l’utilise, ah tiens ça sent bon, la texture est très agréable, ils ne mentaient pas sur la bonne odeur poudrée :

Donnez à votre soin quotidien le pouvoir de régénérer et de protéger la peau de votre visage… avec ce fluide jour-nuit aux vertus exceptionnelles, au délicat parfum poudré de lotus. Grâce à la double action régénérante/hydratante de l’huile de kendi d’Indonésie, au pouvoir antioxydant de l’extrait de baie de goji de Chine et à l’action de la Céramidone®, restructurant de la barrière cutanée, votre peau gagne en éclat et se réveille chaque matin parfaitement reposée.

Bienfaits :

Un soin double action indispensable de jour (antioxydant, protection des agressions extérieures) comme de nuit (hydratation intense et régénération).

 

Dedans il y a : De l’eau, de l’hydrolat de citron, de la glycérine, de l’huile de sésame, du parfum, (à partir d’ici, ce qui suit n’a pas vraiment d’importance), un solvant, deux émollients, de l’huile de tournesol, un émulsifiant, de l’huile de kendi (pour revitaliser la peau et éviter la sécheresse cutanée) , du sodium PCA (participe à l’hydratation naturelle de la couenne – ce qu’ils appellent céramidone est en fait un ester gras qui va permettre la stimulation de la barrière lipidique en surface de peau – en gros c’est pour te créer un sébum de qualité), un régulateur de pH, un épaississant, un antioxydant, de l’extrait de baie de goji (juste pour le clin d’oeil anti vieillissement), entre autres.

Aqua (water), Citrus medica limonum (lemon) fruit water, Glycerin, Sesamum indicum (sesame) seed oil, Parfum (fragrance), Dicaprylyl ether, Cetearyl alcohol, Zea mays (corn) starch, Octyldodecyl PCA, Helianthus annuus (sunflower) seed oil, Cetearyl glucoside, Aleurites moluccana seed oil , Sodium PCA, Citric acid, Xanthan gum, Potassium sorbate, Tocopherol, Lycium barbarum fruit extract, Phytic acid, Sorbic acid, Citronellol, Linalool

En résumé, il s’agit d’hydrolat d’agrume baignant joyeusement dans de l’eau qui va apporter une légère amélioration au niveau de l’éclat (pas de quoi te faire passer d’un teint gris à des bajoues qui réfléchissent la lumière tellement elles brillent), des huiles et émollients par-ci par-là, et beaucoup de discours scientifique.

Pour un soin qui est simplement un bon hydratant  – ce n’est pas un défaut, c’est même plutôt une qualité.

 

Je recommande juste de base :

  • de ne pas acheter un produit parce qu’il est beau (sauf si vraiment, ta journée était pourrie – ou qu’il est dingo-dingue)
  • de ne pas prendre le mot antioxydant au pied de la lettre : il peut être en petite quantité mais il est recommandé de privilégier la vitamine C, la vitamine E ou encore le résvératrol (Caudalie adore cette molécule)
  • de bien lire les mots qui vont avec le produit : « exceptionnel, inoubliable, douceur incroyable et triple action » sont autant de belles paroles qui méritent de retourner la boîte

J’ai utilisé la crème Nohèm sans discontinuer, jour et nuit, pendant 2 mois et n’ai rien trouvé qui justifie un prix à près de 2000€ le litre – oui j’avais la peau douce, mais son beau parfum m’incitait à en appliquer régulièrement.
Et la régularité est reine en skincare.

La créatrice a surtout le beau projet d’améliorer la conditions des femmes dans le monde, c’est tout à son honneur, d’où, j’imagine, le tarif demandé pour  chaque soin – cependant pas moyen de voir si une quelconque partie est reversée à bonne oeuvre…
(son association)

 

Si vous voulez du bio qui aide la culture locale, avec un premier ingrédient qui n’est pas de l’eau et une crème du plus bel effet, il y a le philtre de beauté de Nominoë sinon – amour inconsidéré pour ce tube since 2012.

Pour tout le reste, il y a American Express.
(Okay, je vais me cacher – loin)

 

Des bisous les Caribous !
Offert par Gelbopharma – 60 € / 30ml

Caribouland
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25 juin 2017

Soft mimine – Gant de Velours, 2de Nature

Je vous parle peu de mes mains sur le blog, I know, ça fait partie de ces sujets qu’on laisse de côté, même quand on utilise beaucoup de soin pour les garder « souples et agiles ». C’est un peu du même acabit que lorsqu’on aborde le sujet du niveau d’huile de sa bagnole ou du pain de viande à prix réduit du Carrouf.

On s’en fout jusqu’à ce qu’on se retrouve confronté au même problème, d’un coup, la route s’éclaire.

 

J’ai travaillé pendant presque trois ans pour un club de fitness avec, comme boulot principal, le nettoyage de la salle. Avec des produits qui agressent, des gants en latex portés très souvent, j’avais fini par avoir les patounes en piteux état, je faisais des réactions pour un rien, c’était la cata.

Je suis la première concernée, parce que j’ai les mains aussi sèches que mes lèvres et que ça doit se jouer dans mes gènes, quelque part par-là, j’ai toujours besoin de m’en tartiner une louche, sinon je fini par entendre la peau craquer/se fendre et mes doigts se disputer la couronne de roi de la crevasse.

MASSE DE BONHEUR.

 

 

J’ai déjà eu pas mal de succès :

  • avec la crème main rêve de miel de Nuxe (le plus souvent), un vrai bonheur pour le pif surtout, à réappliquer souvent mais rend heureux
  • avec des fonds de sérums hydratants que je n’utilisais plus, paf sur les menottes, avec une goutte d’huile par-dessus pour la protection
  • ou encore le bête baume pour le corps qu’on étale jusqu’au bout du majeur

Je ne cherche donc clairement pas à trouver un soin exceptionnel dans ce domaine, juste à ne surtout pas oublier d’en mettre, tu n’imagines même pas tout ce boulot que tu demandes à tes mimines sur une seule journée.

Elles ont le droit d’être crevées et tourner de l’oeil, pas toi.

 

 

Devant ma porte magique, j’avais reçu celle-ci il y a quelque temps, d’une petite marque belge Seconde Nature (ou 2de Nature) (raaaaah, leur sérum amazonien était top ! ), un flacon airless pour ne pas se faire flouer sur le contenu, et une bonne petite odeur d’agrumes.

 

Dedans il y a

De l’eau, de l’huile de noyau d’abricot (excellent anti-âge pour les mimines fripées), du beurre de karité (nutrition wouhou), de ricin (parce que la réparation, on en veut), des émulsifiants par-ci par-là, de l’extrait de mélisse officinale (pour la bonne odeur citronnée et le côté antibactérien), de l’onagre (parce c’est aussi génial contre les rides), du bisabol (pour le soin des couenne gercées), de l’extrait de graine de chia, d’aloe vera, encore un émulsifiant, de l’extrait de grenade (pour adoucir), de l’huile de tournesol (riche en vitamine E), et de l’acide hyaluronique (pour le boost d’hydratation), entre autres.

aqua, prunus armeniaca kernel oil, butyrospermum parkii butter, ricinus communis seed oil, cetearyl alcohol, glycerin, distarch phosphate, glyceryl stearate, melissa officinalis leaf extract, oenothera biennis seed extract, bisabolol, salvia hispanica seed extract, aloe barbadensis leaf extract, glyceryl caprylate, punica granatum seed extract, p-anisic acid, cellulose gum, heliantus annus seed oil, rosmarinus officinalis leaf extract, fragrance (extrait naturels)  levulinic acid, inulin lauryl carbamate, microcrystalline cellulose, xanthan gum, schizophyllan, sodium hyaluronate, sodium hydroxyde, sodium levulinate, citral, geraniol, limonene, linalol

 

J’aime bien son nom, gant de velours, parce que ça résume un peu l’histoire, elle est riche et généreuse comme un gros plat de spaghetti, ne rend pas les menottes glissantes, elle est fabriquée par chez moi et n’as pas un prix trop excessif pour une crème main.

Mais l’idée c’est surtout de l’APPLIQUER, d’en abuser, sans ça tu retournes à la case départ d’un jour à l’autre, et frôle le désert couennal. Eté comme hiver.

 

Si tu es belge, plutôt dans le bio (pas allergisant, sans perturbateurs de glandes, que le biodégradable te rend foufou), et que tu veux prendre soin de tes 10 doigts, y à ça.

Pour les autres et ceux qui s’en foutent du local & responsable , y a celle de Nuxe, sérieusement.

 

Des bisous les Caribous ! 

#produitoffert 2de Nature, gant de velours
Code promo HELLO20 (20% sur tout le site, enjoy 🙂 )

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4 mars 2017

Le tout petit lexique du greenwashing naturel

Je lisais le bouquin de Paula’s Choice l’autre jour, en me demandant si, finalement, les gens qui « s’y connaissent » n’ont pas toujours un peu le réflexe de prendre les autres pour des cons – parce que même à mon niveau, j’avais l’impression qu’elle s’adressait à ma petite personne comme on aimerait apprendre l’arabe à une chèvre, sans réelle conviction.

Je trouve cela plus stimulant d’instruire sans arrogance, de partager à outrance pour justement, faire réagir, conscientiser, aider ceux qui veulent changer de mode de vie ou encore atténuer leur impact écologique à leur échelle, le tout dans la bonne humeur, et non une bataille de courgettes contre éprouvettes.

 

A force de connaître les différentes facettes du greenwashing, j’ai fini par avoir un avis tranché sur la question : je préfère qu’une marque me dise clairement ce qu’elle contient plutôt que ce qu’elle a viré de la composition, qu’elle soit plus réaliste que bardée de slogans magiques (au coeur du végétal, mon oeil) et aussi, ne prenne pas le consommateur pour un énième énergumène bourré qui observe à peine ce qu’il fout dans son panier.

J’avoue parfois me positionner comme une petite vache sacrée en plein milieu d’une route indienne dans l’espoir de couper le flot du marketing douteux pour le transformer en « regardez, nous ne sommes pas parfaits, mais nous faisons des efforts ».

Mais il y a encore un gigantesque chemin à parcourir avant d’arriver à l’ultra-transparence du marché.

 

Le tout petit lexique du greenwashing naturel

J’ai essayé de vous regrouper dans un petit lexique de base de ce que l’on retrouve le plus souvent sur les étiquettes les plus sujettes à controverse, avec, en prime, leur décryptage.

  • ingrédients naturels (100% d’)
    Cela signifie que le soin contient 100 % de matières premières brutes, non modifiées (le pourcentage peut se révéler important, selon ce dont vous avez besoin)
  • ingrédients d’origine naturelle (90% d’)

    l’eau peut être considérée comme naturelle, mais également certains tensioactifs à base de coco, chimiquement modifiés, des huiles qu’on aurait estérifiées (changées pour garder leur toucher soyeux, au détriment de leurs bénéfices), certains conservateurs également.

    Il faut se méfier de ce genre d’appellation car elle ne garantit ni une quantité valable de l’ingrédient mis en avant sur la bouteille, ni que ce qui l’entoure aie gardé un chouilla de la nature en lui après avoir subi des modifications chimiques en labo. On pourrait s’en contenter, mais il y a moyen de trouver mieux

  • Extraits naturels (ou 100% d’)
    Les extraits sont présents à un dosage ridicule dans une formule conventionnelle, ils n’ont pratiquement pas d’intérêt, d’autant plus s’ils ne sont pas concentrés comme une huile essentielle, par exemple. Ou simplement jeté dans le pot sans participer à synergie intéressante.

    Un conditionner « with natural extracts of lavender and white orchid » suggère qu’il contient de la lavande (alors qu’on a juste isolé certains de ses actifs à l’aide d’un solvant pour pouvoir coller son nom dans la liste INCI).

    Les cheveux sentiront sûrement très bon grâce au parfum de synthèse, mais, à votre place, je passerais mon chemin, parce qu’il ne s’agit que d’une fraction du potentiel végétal de la plante originelle.

  • infusion de plantes
    Quasiment pareil que dans l’exemple ci-dessus, à ceci près qu’on joue encore plus sur les mots et l’imaginaire du consommateur – on rêve d’un liquide ambré intégré à la préparation qui va revigorer notre peau jusqu’au derme et lui donner de l’éclat, alors qu’en réalité, la couenne en profitera à peine.
  • tout ce qui contient le mot nature dans son nom

    ou a une image très exotique sur le packaging, des fruits, du vert, des arbres, l’océan : le pire du pire de manière générale (avec quelques rares exceptions), ce sont ceux qui vont à la fois faire preuve de prouesses langagières et de techniques de marketing bien foutues pour vous tromper, à grand renforts d’images qui évoquent, souvent, une balade en forêt.
  • le 0% de quelque chose

    Il n’y a jamais de garantie que 1° la substance ne soit pas remplacée par une nouvelle molécule plus irritante, 2° qu’il n’y ait pas d’autres rigolos dans la formule qui ne soient pas potentiellement chimiques / polluants / allergènes, ou 3° que ce qu’ils ont « enlevé » était réellement à la base du problème initial – le zéro pourcent est avant tout un argument de vente

 

Un shampoing comme le Timotei Pure, sans silicones, ni parabens ou colorants, avec de l’extrait de thé vert bio 100% d’origine naturelle (manquerait plus que ça XD) est extrêmement trompeur.

En réalité, il contient du Sodium Laureth Sulfate (le fameux SLS), du parfum, disodium EDTA, PEG, du lilial (un allergène et perturbateur endocrinien reconnu), un réel petit cocktail chimique loin du beau flacon transparent qui évoque la pureté comme la légèreté quand on le croise sur une étagère.

Mais bon, la bouteille est entièrement recyclable, alors c’est un mal pour un bien (admire mon cynisme éco-conscient)(le plastique, à moins d’être végétal, reste un matériau non biodégradable).

 

Normalement, rien qu’avec les 5 pistes évoquées plus haut, vous devriez être un peu moins dans le flou au moment de vous décider entre deux baumes pour votre perruque. Je ne pense pas qu’il soit forcément nécessaire de connaître les noms latins des ingrédients si l’on sait déjà trier ce que l’on VOIT en magasin.

Le bête exemple des logos et de ce qui est rond et plaqué sur le devant du cosmétique est aussi trompeur : ne vous fiez pas à ce qui ressemble à un label écologique ou naturel, certaines marques poussent le bouchon en écrivant seulement une info produit dedans (du style « 100% » en grand, et « sans huiles minérales » en petit). Soyez également attentif à l’ensemble de la gamme – si un produit a une certification bio, cela ne veut absolument pas dire que le reste est concerné.

Bref, ouvrez l’oeil, surtout si, jusqu’à présent, vous pensiez acheter quelque chose de très vert, qui en fin de compte ne l’est pas tant que ça.

Même si je sais pertinemment que mon petit lexique ne représente qu’une infime partie de l’iceberg, ça devrait déjà vous aider si vous vous sentiez un peu perdu dans la jungle cosmétique.

 

Des bisous les Caribous !
Je vous recommande mes anciens articles sur le langage des marques
Tome 1Tome 2Tome 3Tome 4

Caribouland
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12 janvier 2017

Herbfarmacy refining cleanser, le baume du débutant

HERBFARMACY refining cleanser / @LoveLula

Avec tout ce qu’on branle sur nos blogs et youtube et le stagram et le twitteur, tu penses qu’on a encore le droit de venir clamer « je suis une débutante » ?

Non.

Même la petite midinette s’y connaît sûrement plus en crochet que sa grand-mère au même âge, la faute au système qui donne beaucoup d’infos sans les trier, on est pluri-capables, sans spécialité, des touche-à-tout qui se passionnent pour le lancer de « ah oui, je connais » – quand tu sais de quoi tu causes, t’es IN. Quand tu n’en a pas entendu parler, t’es OUT.

C’est aussi pour ça que je suis POUR l’apprentissage silencieux, ça te permet de rester chez toi sans te taper la honte, mais au moins demain, tu pourras lancer un « ha, j’en ai déjà entendu parler » ni vuch nich connuch.

 

Bref, quand j’étais une débutante dans le skincare (le genre qui utilise un gommage visage à grosses billes chaque jour « pour avoir la peau bien nette  » – quand je me scalpais, quoi), j’osais bruyamment poser des questions, je m’en fichais un peu du bazar d’être en deçà de la moyenne de connaissance couennale, j’avais envie de savoir comment je pouvais prendre soin de ma bouille comme une pro et j’emmagasinais tout ce que ces « chercheuses de bien-être » pouvaient bien me balancer.

Aujourd’hui, si tu oses demander ce qu’est une éponge konjac, tu risques la pendaison par fil dentaire.

 

Dans le toutim, j’aurais aimé – chose peu souvent arrivée – qu’on me guide à l’époque vers des produits basiques ET sensoriels. Pas les simples qu’on utilise en cas d’allergie / d’hypersensibilité passagère, pas ceux qui ne coûtent pas cher et nous enlèvent tout plaisir mais font leur boulot. Ni encore ceux « dont les ingrédients sont hors de prix, mais faut bien vendre sa famille si on veut des résultats cutanés, M’dame Donzelle ».

J’aurais juste aimé découvrir un soin original qui me ravisse plutôt que de mimer tout le monde et me ruer sur l’eau micellaire.

 

C’est un peu de tout ça qui m’a traversé l’esprit quand j’ai utilisé le refining cleanser pour la première fois, l’insatisfaction de l’époque a bêtement plié bagage en me laissant avec un regret de moins et une bouille ravie et crémeuse au-dessus de l’évier . J’aurais pu mettre le Liz Earle dans le même panier, sauf qu’il a le désavantage d’être moins old school et de sentir le spa – moi j’aime, mais tout le monde n’a pas une addiction pour l’eucalyptus, je crois. 

 

La marque / Le produit

La marque Herbfarmacy a obtenu le label « soil association organic », ses produits sont garantis cruelty free, sans ogm, avec des ingrédients issus en majorité de l’agriculture biologique (il y en a moins dans les crèmes visage par exemple, qui ont un émulsifiant non bio mais dérivé d’une plante, parce qu’ils n’ont pas pu faire autrement pour présenter une texture valable) et avec une production dans le respect de la biodiversité – pour les vegan, attention, certains de leurs produits contiennent de la cire d’abeille, les autres sont ok.

En gros, je n’ai pas craqué pour toutes ces raisons, mais c’est toujours bien de savoir qu’on n’a pas tué toute une écosphère et trois vaches en achetant son petit nettoyant.

 

Dans le refining cleanser, on trouve : de la camomille (bonjour toi, fleur du bonheur apaisante), de l’huile d’abricot (parfaite pour les peaux sensibilisées), de ricin (pour la réparation), de l’huile de tournesol, un agent nettoyant doux, de la cire d’abeille protectrice (c’est souvent elle qui laisse cette impression plus ou moins hydratée de la peau après le rinçage), de la glycérine hydratante, de l’extrait de racine de marshmallow et de calendula (pour soulager les irritations), de l’aloe vera (en poudre réhydratée, mieux que rien), du romarin pour tonifier, du géranium rosat pour régénérer et de l’ylang ylang pour revitaliser la couenne, entre autres.

Le phenoxyethanol clashe un peu avec le reste, mais sinon rien à redire.

Aqua (Water), *Chamomilla recutita, *Prunus armenica kernel oil, *Ricinus communis seed oil, *Helianthus annuus hybrid oil, sodium stearoyl lactylate, *Cera alba, cocoamidopropyl betaine, +glyceryl stearate, +glycerin, cetearyl alcohol, tocopherol, *Althaea officinalis root extract, *Calendula officinalis flower extract, *Aloe barbadensis leaf juice powder, *Rosmarinus officinalis leaf extract, *Pelargonium graveolens (Rose geranium) oil, *Cananga odorata (Ylang ylang) flower oil,  lactic acid (from sugar), phenoxyethanol, benzyl alcohol, potassium sorbate, *citonellol, *geraniol, *limonene, *linalool, *eugenol (Last 5 essential oil components) * = Organic + = Organic origin

 

Quand je dis qu’il me fait penser au parfait produit pour débutant c’est qu’il :

  • ne laisse pas un film gras outrageux – la peau est douce, mais sans surplus
  • a une odeur aromatique lactée, loin des fragrances plus roots qui divisent le public, ça change un peu
  • est efficace sur le mascara comme tout le reste du makeup
  • il se rince TRES facilement avec le muslin cloth fourni avec (pas besoin de plus de deux trois passages pour enlever le gros du gras, il disparaît super vite, jamais vu ça)
  • il ne coûte pas excessivement cher – environ 18 euros / 100ml mais se vide lentement
  • je le tolère mieux que la plupart de mes nettoyants depuis que j’ai commencé mon traitement antibio contre l’acné

Il a un côté très facile d’utilisation et se fond parfaitement sur la peau sans qu’elle le boive, donc ça laisse du temps pour bien masser à son aise. Et surtout, la composition du refining cleanser est a priori l’amie de 99% des couennes et d’autant d’addicts des ingrédients gentils pour le minois comme pour la terre.

 

Si vous n’avez encore jamais testé les crèmes démaquillantes, je vous le conseille à 1000%, il pourrait même vous donner envie de tomber (comme moi, quelques années plus tôt) dans la marmite des textures de plus en plus grasses, jusqu’à devenir un humain-huile.

Pour les blasés des baumes, il vous plaira aussi, mais plutôt comme une solution moins onéreuse que votre doudou chéri qui coûte une blinde, parce qu’on n’a pas tous les moyens d’investir chaque mois 500 lingots d’or dans un soin dégommeur de maquillage. On doit rester des goumiches et goumiche-men raisonnables,  

Enfin, pour les peaux sensibles qui n’aiment pas trop quand ça colle sous les doigts, il sera également parfait pour vous.

En résumé, je tourne en rond tu vois, c’est un soin pour tout le monde, c’est aussi simple que ça.

PS : au cas où ce n’était pas assez clair et que tu es vraiment un débutant de chez débutant, oui tu peux utiliser le refining cleanser comme démaquillant + nettoyant. 😉

 

Des bisous les Caribous !
Produit reçu par LOVE LULA (thanks !)

Caribouland
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12 octobre 2016

De l’éthique, du bio et une marque

ABOUT
PHB anti-aging cleanser
weeds

Il y a de cela deux ou trois ans, la virulente vague bio avait investi les sites, les magazines, les moutons dansaient sur les affiches placardées dans les bibliothèques, en tête de gondole dans les supermarchés on ne voyait que ça, des vaches qui broutaient l’herbe avec un slogan « choisissez bien, choisissez la poule nature ».

Parce que, jusqu’à présent, on s’enfilait des oeufs bioniques.

Le bio c’était chic, hype, personne ne comprenait grand chose au schmilblik, juste que ce n’était pas « cra-cra », et que, désormais, on pouvait faire un VRAI choix entre manger/se laver sainement ou bien se comporter comme une ordure polluante.

Le contraste entre ces deux possibilités ne vient pas de moi, c’est le mouvement de foule qui l’a créé.

 

Dégommant au passage le gris qu’on peut pourtant trouver au centre du noir et blanc, la tendance médiane qui prend un peu dans un panier, un peu dans l’autre et s’accommode du discours à la mode sans pour autant s’y plier.

Je fais totalement partie de ces centristes, ceux qui ne négocient pas avec ces gens qui ont des convictions, je veux qu’on me laisse choisir ce que je mets dans mes plats, sur mes cheveux. Et tant pis pour moi si mes croyances craignent, même si je sais que j’oublie au passage la vue d’ensemble.

Cette BIG PICTURE, pourtant non négligeable, qui touche aussi à l’environnement – ah le mot barbant.

On nous parle trop souvent du « faites-vous du bien » avant de nous parler de la planète – rah c’est bon, elles sont loin les usines à cra-cra, les discours écologiques des marques sont concentrés vers un égoïsme tout humain qui incite à ne se préoccuper que de soi et sa santé, alors que la goutte à l’origine de tout ce bazar médiatique était essentiellement…une idée/une approche contemporaine pour une survie – planétaire – dans les meilleures conditions possibles.

Entretenir l’extérieur – le cul des plantes – pour en bénéficier à l’intérieur – dans notre estomac.

 

Bref, dans nos flacons de beauté, chaque petite inflexion vers un monde plus sûr doit être reconnue – Michelle refuse, elle braille parce qu’il y a des parabens, alors que si elle se concentrait un peu, elle verrait du bio injecté par-ci-par-là. 

On ne peut décemment pas critiquer une marque qui fait des efforts – parce que ces changements coûtent de l’argent, et qu’elle engage une bonne partie de son futur dans un coup de poker marketing. Qu’à l’origine, le gars qui a bougé ses fesses pour clamer un matin, à la réunion d’entreprise « je veux qu’on  secoue notre popotin, on avancera petit à petit, mais on y gagnera sur le long terme » est un homme bien.

Parce qu’il est réaliste – qu’il a peut-être la trouille qui lui rétrécit la nouille – mais qu’il ose quand même.

Ce sont les petites choses qui tissent les étoffes les plus précieuses. Nous ne sommes pas TOUS révolutionnaires dans l’âme – sinon, à ce prix-là, on vivrait dans des maisons auto-suffisantes, avec un réseau de vente local, sans aucune envie d’expansion et, surtout, j’aurais lancé mon entreprise de découpe de bois en Suède. Mais je n’envoie pas tout bouler. J’ai des frais quotidiens, la vie coûte son prix, et j’ai un chien – ça mange, un chien.

Moi aussi d’ailleurs.

Du coup j’agis à mon niveau. J’essaie de moins jeter, de réutiliser, de mieux calculer mes besoins, de prendre des fruits et des légumes bios (je veux un potager maison dans l’absolu), je me déplace à vélo quand je peux, surtout quand je vais au boulot, je suis sensible aux cosmétiques naturels, ne bois quasi plus de lait de vache (vive le lait d’amande), je trie et je me renseigne un peu plus qu’avant.

 

Il reste juste le pan éthique. La souffrance.

Les bonnes conditions de production, la défense des animaux, des gens, de la nature, le soutien aux bonnes causes. Ce pan-là engage la personne dans un cheminement personnel parfois compliqué.

Une mère de famille qui achète du lait de vache bio est-elle tout de même un monstre ? Les gens qui ont moins de moyens doivent-ils s’appauvrir en consommant mieux ?

 

Je ne fais pas spécialement attention au petit lapin cruelty free, je l’avoue, je me dirige dans les rayons selon le principe du « plus le produit est brut, mieux c’est, et s’il a en plus un badge éco-friendly, je prends ».

Je ne me sens pas MAL quand je prends un pack de 12 oeufs sans certification « safe », je ne ressens pas l’organic-shaming quand j’aime un produit L’Oréal. Je n’ai pas un cerveau où des poussins à l’agonie pleurent quand j’alimente l’industrie traditionnelle, je m’habille chez Zara, j’adore les bottes en cuir. Je suis une goumiche de base en somme… mais qui ne s’en sent pas moins redevable envers les brins d’herbe devant chez elle.

Je fais REELLEMENT du mieux que je peux, à mon niveau, et me dis que la première phase d’un changement doit toujours passer par un espace de réflexion profond. On ne peut décemment pas changer du jour au lendemain sous prétexte que le commerce du coin surdose ses abeilles avec du sucre et que ça nous dépasse.

Ca doit peut-être venir de mon instinct de survie, cette envie irrésistible de ne pas monter des murs autour de moi pour mieux coller à une éthique de vie, je suis un peu claustro sur les bords, moi, j’ai besoin de liberté. Je ne nie pourtant pas les élevages intensifs ou les bêtes qu’on tue à la chaîne.

Je n’en suis simplement pas encore vraiment là.

 

Je sais juste que tout le monde arrivera, à un moment ou un autre, à décider d’une manière différente, à s’engager pour une valeur essentielle qu’on n’avait pas défendue avant. Me concernant, ça passe par les soins, par une balance que je m’étais créée qui a souvent tendance à pencher pour le naturel ces derniers temps (même si je ne renie rien aux avancées du chimique).

Juste parce qu’a-priori c’est plus safe.

Pour tout le monde. (Je parle de la manufacture, de la vente, du recyclage, de l’impact des déchets, pas du « c’est parce que c’est green que c’est forcément bon », non non, c’est faux.)

phb

Bref, tout ça a commencé avec un tube posé près de mon évier, avec un bunny sur la bouteille, la promesse d’une marque vegan-halal-cruelty free-sans produits chimiques- sulfates-phtalates et j’en passe.

Une marque concernée qui reverse 20% de son chiffre d’affaire à des oeuvres caritatives, garantit que tout a été fabriqué à la main et sans OGM. Une marque britannique qui s’appelle PHB Ethical Beauty, est née en 2012 et représente très bien mon double tranchant et ma volonté de poser un lego à la fois sur ma tour.

Au niveau de la composition, ce nettoyant-ci est vraiment pas mal et il laisse la peau ultra douce quand je l’utilise avec ma foreo. Mais on le choisit surtout parce que celle qui a créé cette entreprise a tout compris, et que, si on pouvait déjà se nettoyer le minois avec un cleanser responsable, le monde se porterait un chouilla mieux.

Et t’avoueras qu’une chtouille, c’est toujours mieux que nada.

 

Des bisous les Caribous !
anti- aging cleanser PHB ethical Beauty, acheté sur Love Lula

Caribouland
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