J’aurais vraiment aimer vivre avec une splendide fourrure, comme un chien.
Par temps frais, avec des sapins au loin et de la neige sous mes patounes – et puis tant qu’on y est, en m’enfilant des croquettes de qualité.
Tu devrais voir tout ce qu’on sait cacher sous un épiderme poilu, je n’en reviens toujours pas; mon petit dog a compris la parade depuis le départ et a pris deux kilos dans les hanches ni vu ni connu. Nous on a mis quelques mois avant de saisir l’arnaque alors qu’on le câlinait sans limite.
Bande d’humains incrédules.
Alors, qu’on ne me dise plus que la meilleure innovation cosmétique c’est un énième machin plantu, non, il nous faudrait des plastrons velus en veux-tu en voilà pour ravir ces dames et cacher les rides naissantes.
C’est ça, la révolution, la planque des défauts sous poils.
Mon idée du temps qui passe est très terre à terre en soi: je m’en fous de finir avec la peau qui pendouille, quitte à me muer en voile pour bateau. Je veux juste vivre dans la couenne la plus douce du monde, sans me cacher.
De base, j’applique mes soins sur tout le corps (oui, sans exception, même les aisselles), parce que je n’imagine pas favoriser une zone, ni même finir avec un genou plus ridé que l’autre juste parce que je le contournais un peu trop chaque fois.
Tous mes membres sont donc traités de la même manière, les seuls endroits délicats étant le cou et le décolleté.
Je vous avais déjà parlé de ce no man’s land, où personne n’ose étaler une noisette de produit parce qu’on préfère s’arrêter à la mâchoire, pour reprendre sous les seins et poursuivre jusqu’aux pieds – leur plante aussi étant négligée.
Encore une fois, il s’agit d’un bel exemple de quadrillage corporel cosmétique où chaque aire épidermique (yeux-bouche-nez) doit soi-disant être traitée différemment. En réalité, l’épaisseur de couenne entre souvent plus en compte que sa situation corporelle. Même si l’un dans l’autre, on a effectivement tous le cuir moins épais au niveau de la poitrine, par exemple.
Le cou, donc, est la partie que je chouchoute en dernier lieu, au moment du coucher en général. Cela aurait pu entrer dans mon rituel au sortir de la douche mais je préfère remonter ma crème corps à ce moment-là.
Ce que je m’offre avant de dormir, c’est un massage à l’huile d’argan :
- j’applique mes soins habituels pour le visage jusqu’au début du décolleté
- puis je prends l’HV d’argan, une petite cuiller à café environ et je la masse d’abord dans un mouvement descendant, puis ascendant
- si je n’en ai pas assez j’en rajoute
- cela peut durer jusqu’à 5 minutes, tout en n’oubliant pas la nuque (obligation de s’attacher les cheveux)
Celle que j’ai achetée est une huile d’argan dont les amandons n’ont pas été torréfiés, elle est issue d’une première pression à froid ce qui permet donc une qualité supérieure sans la perte des propriétés dans une torréfaction quelconque (que l’on fait subir au fruit quand on veut obtenir la version alimentaire).
J’aurais pu prendre une autre grassouillette mais l’arganier a l’avantage d’être très fort contre la déshydratation, nourrissant au possible – avec une texture qui me plaît plus que celle de l’avocat, et d’être réputé pour son action anti-âge exceptionnelle grâce à son haut taux de vitamine E.
Elle est aussi très intéressante pour le dé-cou-lleté parce qu’elle va le PRO-TE-GER en formant un léger bouclier. Ces deux parties du corps sont très souvent exposées et peu promptes à produire du sébum nécessaire à leur hydratation constante, d’où la nécessité de palier à ce manque.
Moins la couche naturelle protectrice du body est disponible, plus tu vas craqueler comme une craquotte bon marché. Et tu ne veux pas de ça, on est d’accord.
Je sais que tout ce que je dis paraît tomber sous le sens, mais je vois trop souvent des vidéos où la bouille devient cette surface plane de laquelle personne ne dépasse.
Gribouille hors des limites seulement, le remède miracle contre les rides ou les crevasses, ce n’est pas essentiellement l’huile d’argan, mais de déjà considérer sa personne comme une surface ENTIERE à hydrater/nourrir/masser.
Et oui, ça prend un peu de temps au début, mais on a rien sans rien : c’est un peu comme la donzelle qui veut un fessier ferme et mange 300% de sa dose journalière en sucre depuis dix ans, si elle n’agit pas, elle aura beau penser très fort qu’elle aimerait reprendre le sport, on ne verra aucun changement.
Essaie au moins de descendre ta crème ne serait-ce que 3 fois par semaine, en augmentant la fréquence si besoin. De mon point de vue, c’est toujours mieux que rien.
PS: si ton huile d’argan pue (pas le naturel, mais qu’elle sent le crottin), pose-toi des questions sur ses véritables bénéfices, il est possible qu’elle ait d’abord voyagé dans les intestins d’une chèvre. Elle doit être assez claire aussi – pas foncée quoi.
PS2 : l’huile de camelia aussi est superbe en soin de dé-cou-lleté, plus sensuelle.
PS3 : je crée aussi mon mix crème visage inutilisée + grassouillette pour traiter mes mains, la phase hydratante du soin va permettre une pénétration plus rapide du mélange, avec des mimines douces à souhait à la clef.
Des bisous les Caribous !
Caribouland