Je pense que mes cheveux sont sûrement ma plus grande entreprise après mon visage.
Je passe du temps à simplement les coiffer, laisser tomber les boucles dans un sens plutôt que l’autre en les enroulant à la mode tournicoti-tournicota autour des doigts, le séchoir bien dirigé.
A attendre que la magie opère.
J’ai de la chance avec mes longueurs très dociles, mais alors, mon cuir chevelu est un petit crâneur de compète.
Suffit de voir comment je ressortais d’un épisode de douche aux sulfates il y a un ou deux ans : tête qui gratte dans les 48h, envie de me tondre en public (tu veux ma perruque ?), j’essayais de repousser le prochain lavage un maximum, mais sans grande conviction.
J’observais la pente du toit, couchée sur mon lit, en priant pour que ce ne soit qu’une habitude à prendre pour ma petite tête, me persuadant qu’on y arriverait.
Généralement c’était peine perdue, fête du parmesan et scalpel pour enlever les plaques de peaux mortes. SEXY !
Puis j’ai viré du côté des produits plus sains pour ma caboche, et à force, j’ai retrouvé une foret capillaire en pleine forme et qui ne me démangeait plus.
Jusqu’à présent, je ne tolérais que les Ultra-doux, en shampoo non bio et aux tensioactifs un peu hard. Je suppose que la balance y est pour quelque chose, ils laissent les cheveux…DOUX et pleins de volume.
Ils couinent dans les rayons comme des petits poussins qui cherchent leur maman canard, je repartais souvent avec celui au henné & vinaigre de mûre, mon préféré depuis des années, un indémodable.
Et comme ça, tu réessayes un peu chaque fois. Parce que les sulfates, c’est comme le sel dans un plat, s’il est entouré des bons ingrédients, le résultat dans l’assiette s’adoucit.
Tu souffres moins, voire plus du tout, parce que tu arrives à te créer une tournante entre tout un petit armada de wash wash pour tifs et tu te sens bien.
J’ai fais ma couillonne hipster, ne sachant plus me tenir il y a deux petits mois, et j’ai été acheter des shampoings solides chez Lush
L’idée du shampoing solide
Dans le genre, un petit galet qui t’assures une longévité équivalente à 3 bouteilles de shampoing classique, ça dépote. Tant qu’il est bien conservé et qu’il est surtout de bonne qualité, NORMALEMENT tu en as largement pour ton argent.
Une fois, j’avais vu un reportage sur France 1-2-3-ou-4 qui estimait la consommation hebdomadaire d’un adulte à une demi-flasque. Autant te dire que je me suis imaginé la communauté Chewbacca en puissance, JAMAIS je n’ai vidé une bouteille en deux semaines de temps, il aurait fallu que j’invite des voisins à une shampoo party pour y arriver.
Une noisette, t’as besoin que d’une noisette de shampoing liquide pour le lavage.
Mon choix chez Lush
NB : je ne vais pas revenir sur le débat « Lush se fout de notre gueule ou pas », apprenez à lire les étiquettes avant de crier au scandale 😉
Je connaissais plus ou moins la gamme solide chez Lush, mais une fois en magasin, j’ai bien mis 30 minutes pour choisir, et encore attendu pour qu’on me mette les galets dans des sachets à emporter. Je m’étais dit qu’avec Pousse-plus-vite je misais sur un classique, et dans un élan non contenu j’ai aussi embarqué Lullaby pour le côté « respect des cheveux à la dérive ». Vwala.
Les premiers tests
Honnêtement, j’ai plus été désemparée (dans un premier temps) par le rangement post-shampoo que par la barre en elle-même.
T’as déjà vu un savon dans ta vie ? Alors tu fais mousser le galet entre tes mains puis tu wash wash ta fibre capillaire, ou tu peux même directement passer le pain sur ton crâne, ça revient au même. Tant que ça délivre du produit, c’est bon !
J’ai commencé par utiliser le New (pousse-plus-vite), sachant que l’odeur était des plus addictive dans le sachet et que MOI AUSSI, je voulais sentir la cannelle et les épices, faire tomber les passant comme des mouches en me mouvant nonchalamment en rue.
Paf l’hécatombe en un twist.
Dedans il y a du SLS de base (le second qu’on incrimine partout), de l’ortie pour la brillance et reminéraliser et menthe pour stimuler, du parfum, de la glycérine (hydrate), de l’absolu d’ortie (bon astringent), du romarin (purifie), de la bay de Saint Thomas, du clou de girofle, de la cannelle, et un bout de bâton de cannelle pour la déco (ces quatre-là activent la repousse et enrayent la chute).
Laurylsulfate de sodium, Infusion d’ortie et de menthe poivrée, Parfum, Glycérine, Absolu d’ortie, Absolu de romarin, Huile essentielle de Bay Saint Thomas, Huile essentielle de clou de girofle, Huile essentielle de feuille de cannelier, Cinnamal* , Eugénol*, Benzoate de benzyle*, Limonène*, Linalol*, Colorant 73360, Bâton de cannelle
J’avoue que, des deux, c’est celui qui me plaît le plus :
- l’odeur est à tomber (bon, faut aimer le style jingle bells)
- il mousse du tonnerre (merci les SLS)
- il aère très bien les racines mais sans rendre les longueurs électriques
- il a des ingrédients qui me plaisent et ont déjà fait leur preuve dans les soins capillaires (surtout l’ortie et la Bay)
Dans le doute, j’ai quand même alterné pendant un mois le deux galets, histoire de voir jusqu’où allait ma tolérance. On va dire qu’elle va jusqu’à un shampoing sur deux, pas plus.
Même avec celui qui est censé être le plus doux, le Lullaby, je n’ai pas pu augmenter la fréquence. Il a une bonne odeur de lavande qui ne reste pas sur les cheveux (j’aurais bien aimé, pour le New, c’est pareil, une fois séchés les cheveux n’ont qu’un vague parfum qui s’éteint le jour suivant), mais a l’avantage de rendre les cheveux plus doux que l’autre.
Dedans il y a des SLS, puis du bicarbonate (qui peut donner une texture aérienne, gaffe, car il aide aussi à dégorger les cheveux des résidus, donc à éviter sur cheveux colorés), du lait d’avoine (pour la douceur), des amandes moulues (adoucissantes), de l’huile de jojoba (régulatrice et émolliente pour la fibre), du parfum (pourraient vraiment s’en passer), de l’HE et absolu de lavande (apaisante, cicatrisante), de camomille romaine (soulage aussi), et de néroli (odeur euphorisante)
Laurylsulfate de sodium, Bicarbonate de soude, Lait d’avoine, Amandes moulues, Huile de jojoba bio, Parfum, huile essentielle de lavande française, Huile essentielle de camomille romaine, Absolu de lavande, Huile essentielle de néroli, Linalol*, Colorant 14700, Colorant 45410
Ce qui me plaît dans celui-ci :
- forcément l’odeur de lavande (qui mériterait d’être un peu plus soutenue)
- il a une mousse un peu plus crémeuse que New
- il laisse aussi les cheveux très doux
Son action anti-irritante est toute relative : quand je l’utilise ça ne me gratte pas plus, mais de là à dire qu’il me fait « du bien », le logona à l’acacia bio répond mieux à ce besoin.
A l’usage, le rangement
Sans vraiment m’en rendre compte, ou être dans une optique de détox capillaire, je m’étais fait un petit programme tout simplet, avec shampoing bio, pas d’après-shampoing, rinçage à l’eau froide et toutes mes petites lianes se portaient à merveille dans le meilleur des mondes sans demander leur reste.
Pour ça que je me suis dit que de virer vers les solides ne me causerait pas « trop » de problèmes, tout en étant VRAIMENT consciente qu’il y avait des SLS en tout début de compo. Schyzo-logique.
En temps normal, je me lave les cheveux tous les 4 jours, et arrivée à ce stade, je n’ai pas l’air d’une friteuse, je sens juste qu’il est temps de rafraîchir ma perruque.
Au régime solide de Lush pendant un mois non stop, je suis passée à 3 jours, les dernières 24h annonçant un cuir chevelu en manque d’un bon wash wash (pas encore gras, MAIS CA NE SAURAIT TARDER).
Pour ça que je suis plutôt passée à une alternance depuis deux semaines, quand ça me chante je les utilise, sans me formaliser, j’ai ma petite tournante entre mon logona et ces deux-là, et ce rythme me convient parfaitement.
Au niveau des longueurs, je suis vraiment contente, les deux apportent brillance et douceur sans que je n’utilise de soin en plus, et sur cheveux bouclés, pas de problème de looping, on garde les courbes sans frisottis.
Par contre, j’ai du faire face à une phase d’adaptation (le genre de phénomène qui me barbe), pendant les premiers lavages, je n’avais pas un rendu aussi soyeux que maintenant.
Au niveau du rangement, oublie les boîtes vendues par la marque, ça va t’obliger à mettre ton galet mouillé à plat dans un contenant métallique, ça va coller, tu vas t’arracher un ongle en essayant de l’enlever la prochaine fois.
Non, le mieux, c’est de trouver un bête porte-savon, tu mets un gros bloc au centre (type savon de marseille) et tu mets les solides en rang tout autour, en les posant le plus à la verticale possible.
Au moins, le maximum va sécher à l’air libre, et puis bon, savon contre savon ça craint rien.
En résumé, je dirais que si tu as le scalp accroché, tu peux très bien ne tourner qu’avec les shampoings galets de Lush, mais sur moi, une routine qui ne se résumerait qu’à ça n’aurait pas de sens vu la qualité merdique de mon cuir chevelu et mes fréquentes crises à ce niveau-là.
Donc oui, les SLS, c’est toujours aussi agressif, un peu compliqué d’espérer un franc changement à ce niveau-là, juste que la balance est plus émolliente dans le Lullaby que dans le New, du coup il s’avère effectivement moins hard en racine sur le court-moyen terme.
Aussi, n’espérez pas VRAIMENT faire pousser vos cheveux plus vite avec un galet. Jamais vous ne trouverez une concentration idéale, cela reste un produit QUI SE RINCE, visez plutôt les masques maisons qui réunissent des ingrédients comme la bay de saint thomas, l’ortie, la lavande et le gingembre pour augmenter le potentiel de votre touffe.
J’aimais bien le format économique de la chose, faut dire qu’en 6 semaines de temps, New a à peine fondu et Lullaby en est encore au stade de sa jeunesse, mais il y a encore quelques ajustements à faire pour qu’effectivement, la popote convienne à tous les cuirs.
Je vous les conseille si vous n’avez pas de problèmes particuliers, parce qu’ils sont de très bon shampoings, avec des ingrédients naturels entiers, un pied dans le traditionnel, l’autre dans la sphère naturelle.
Mais si vous avez la caboche un peu sensible comme la mienne, c’est à manier avec précautions.
Comme une patate un peu trop chaude, Renaude, du bout des pattes.
Des bisous les Caribous !
NEW & LULLABY, achetés 8,95 euros / pièces chez Lush
Caribouland