J’ai les cheveux qui ont poussé à une allure phénoménale, à tel point qu’on ne voit plus l’ombre de mon ancien carré foufou; on se retrouve plus avec une touffe qui a besoin d’un bon coup de fraîcheur qu’un short bob sympa.
Le rendez-vous chez le coiffeur est prévu, parce qu’il est définitivement acquis que la coupe courte est ce qui me va le mieux, me prend moins de temps à mettre en forme (encore que, les bouclettes, c’est du boulot de foudingue aussi), et surtout, ça m’aère la nuque.
A chaque fois que je prends un peu de longueur, je suis du genre à choisir la facilité et passer par le steampod pour me lisser les cheveux. Trois ans d’amour inconditionnel depuis l’achat, le bidule me suit comme un chien fidèle et ne m’a jamais fait faux bond. Un bon petit coup de pouce contre la mèche rebelle et le cheveu qui rebique et rebiquette, je n’investirai pas dans un autre lisseur de croupe, foi de moi.
Mais qui dit lisse baguette, dit problème permanent depuis quelques siècles, à savoir LE FAMEUX volume en racine. Et dieu sait que pour quelqu’un comme moi qui a connu la perruque épaisse jusqu’à ses 20 ans, il y a de quoi déprimer quand après deux jours, le dôme perd de sa superbe.
Ca me vaut, au naturel, une superbe coupe aérienne triangulaire avec peu de gonflant vers le haut et trop de pompons vers le bas – la sueur estivale ne pardonne pas. Si tu as la boucle indomptable, tu dois comprendre de quoi je parle.
Le shampoing
J’en suis à mon quatrième shampoing solide de chez Lush, parce que j’ai un gros problème pour me restreindre, budgétairement parlant : la boutique sent bon, je fais confiance aux vendeuses, puis chaque fois que je sors du magasin j’ai l’impression d’avoir vécu une petite thérapie olfactive et eu ma dose de bonne humeur.
Donc non, je suis incapable de me retenir en passant la porte.
Depuis mon article sur les wash-wash en bloc, j’ai encore testé océanix, et plus récemment, montalbano.
J’ai un scalp sensible mais la longueur normale, ce que je recherche ce sont des produits nettoyants qui me permettent d’aérer le sous-sol pour donner une impression de volume capillaire à la Bardot (sans les yeux de droopy fumés). Par essence, je me dirige souvent vers ces shampoings qui décrassent/décongestionnent/et sont souvent adaptés aux cheveux gras par défaut. La seule chose que je m’impose, c’est un choix d’ingrédients logiques.
Quick look vers la compo, je suis conquise : on commence avec un sulfate (bigre la mousse, mais pas de gratouille !), de l’huile d’olive (assouplissante capillaire basique), de l’HE de citron (brillance, odeur estivale, elle entretient un terrain sans miettes de parmegiano ==> pellicules OUT), encore du citron, et puis du citron (didju, ils veulent qu’on se transforme en étoile filante dans le métro), du sucre (hydratant naturel), de l’écorce…de citron (je vais finir comme une loupiote), de l’absolue de romarin (ça, c’est typiquement pour assainir à la base), de l’HE de myrte citronnée (une bonne HE purifiante), entre autres.
Laurylsulfate de sodium (Sodium Lauryl Sulfate), olives vertes (Olea europaea), Huile essentielle de citron de Sicile (Citrus limonum), Jus de citron frais (Citrus limonum),écorce de citron frais (Citrus limonum), Sucre pétillant (Saccharum officinarum), écorce de citron en poudre (Citrus limonum), Absolue de romarin (Rosmarinus officinalis), Huile essentielle de myrte citronné bio (Backhousia citriodora), Citral* (citral), Géraniol* (geraniol), Limonène* (limonene), Parfum (parfum), Extrait de gardénia (Gardenia jasminoides)
Sachant que je trouve Lullaby un peu trop hydratant et océanix trop lavant (ça passe de temps en temps), je place montalbano en presqu’ex-aequo avec New (ancien pousse-plus-vite). Il a une odeur terrible de citron, sans le sucre et le côté smoothie. On est vraiment dans le parfum piquant du fruit qu’on ouvre avec un petit côté balade dans les champs de citronniers.
Il nettoie super bien, n’assèche pas (il rend mes cheveux doux) et passe très bien en utilisation quotidienne. DONC OUI OUI, gros favori à glisser dans ses paumes quand on a besoin d’un coup de pouce – il remonte même le moral en flèche.
L’après-shampoing
Je n’ai pas le réflexe de l’après-shampoing facile. Parce que j’ai toujours utilisé des shampoings doux/bio/qui soignent bien, je n’ai jamais ressenti le besoin de me tartiner le toupet avec une crème qui fait tout et te promet mouvement et ondulations de fifou en une application.
MAIS. J’ai remarqué qu’ils amélioraient sensiblement la tenue de mes pointes en journée.
Même en lissant mes cheveux, à partir d’une certaine longueur, on s’emmêle parfois les lianes, pour ça que l’utilisation d’un conditioner me permet de moins me brosser les cheveux (parce qu’ils ne s’emmêlent plus), et donc de moins les perdre. CQFD de base, darling.
Pour cette étape, je suis moins stricte du neurone, il peut y avoir des silicones (1 ou 2), des quats (pas trop), des machins qui enveloppent et bouchent un chouilla mes écailles, je m’en bats le steak tartare. Du moment qu’au rinçage, je prends mon pied en sentant la texture soyeuse de mes longueurs sous les doigts, j’ai atteint le sommet.
En vrai, je suis trop attachée aux compos, j’achète rarement un produit qui propose de la paraffine, suivi de silicones, puis d’huiles minérales diverses sur un lit d’huiles esthérifiées. Je suis pas gaga à ce point.
Dernier en date, un gros bidon de Syoss, avec de la kératine hydrolisée dedans (pour de la brillance), de l’huile d’amande douce, du panthenol (embellisseur capillaire), deux quats et pas de silicone, entre autres.
Il sent « les produits de chez le coiffeur », s’étale très bien et donne instantanément un coup de douceur aux cheveux. Je me concentre surtout sur le bas de la chevelure pour ne pas alourdir le haut, question de bon sens, et pour le prix (4 pièces), je n’ai RIEN à dire.
Les soins de coiffage
Histoire de garder un fil conducteur, les soins que j’applique en vue d’un coiffage de déesse répondent aux deux problématiques pré-citées : le manque de volume et de définition.
Autant ma peau réagit comme une furie quand je suis en pause pilule réglementaire de 7 jours, autant mes cheveux ont parfois mauvaise mine quand mes hormones ne marchent pas droit.
Le thickening spray, c’est ma petite arme magique, mon doudou dis donc, mon chouchou du tif volumineux et texturisé (sans l’effet texture, tu me suis ?). Je l’avais acheté quand j’avais craqué pour ma coupe courte, histoire de garder un maximum l’effet bouclette rebondie, même 4 jours après le shampoing.
Le mode d’emploi n’a pas changé : je répartis 3 à 4 sprays sur le haut du crâne et la mèche, je donne le mouvement au séchage et rien ne bouge jusqu’au prochain lavage.
Si je sais que je vais me lisser les cheveux, je fais pareil, mais je « scrounch » bien mes cheveux en racine, et une fois que j’ai passé les plaques du steampod, j’ai encore la touffe fringante et pleine d’entrain.
Le tangerine curl balm, je l’utilise surtout quand je ne passe pas par la case après-shampoing, il remplit le rôle de définition de la coiffure, il sent la mandarine (à s’en bouffer les pointes) et apporte un « je ne sais-quoi » quand je n’utilise pas le sèche-cheveux. Dans le style de la bouclette conciliante, qui bounce bien, sans cartonnage.
Au niveau des ingrédients, il est presque nickel : du jus d’aloe vera (le styling au naturel), un quat qu’on utilise souvent en cosmétique bio – a un effet filmogène/protecteur, de l’extrait de mélisse (antibactérien pour le cuir chevelu), encore du guar, de la mandarine (boost d’éclat et odeur de dingo avec l’orange qui la suit), de la protéine de blé pour adoucir/gainer, entre autres.
Aqua, *Aloe Barbadensis Leaf Juice, Glycerin, Guar Hydroxypropyltrimonium Chloride, *Melissa Officinalis Leaf Extract, *Cyamopsis Tetragonoloba (Guar Bean) Gum, *Citrus Nobilis (Tangerine) Peel Oil Expressed, *Citrus Aurantium Dulcis (Sweet Orange) Peel Oil Expressed, *Citrus Limonum (Lemon) Peel Oil Expressed, *Parfum (*essential oils incl. Benzyl Benzoate, Citral, Citronellol, Farnesol, Geraniol, Limonene, Linalool), *Alcohol, Arginine, Chitosan Lactate, Glyceryl Caprylate, Hydrolyzed Wheat Protein, Lactic Acid, Levulinic Acid, p-Anisic Acid, Tocopherol
C’est sûrement le soin le plus léger de la troupe, alors qu’il s’agit d’un leave-in à répartir sur cheveux essorés, en laissant le tout vivre sa vie à l’air libre. Si tu es à la recherche d’un booster de looping pour tes lianes, je te le conseille, surtout que même appliqué partout, il n’alourdit absolument pas et a plutôt tendance à accentuer le volume.
De quoi devenir une mandarine hystérique sur pattes sans effet casque playmobil, what else ?
Last but not least, j’ai investi dans un petit peigne en bois à 2,5 euros (prix soldé) chez Nature & Découvertes, vu que j’étais plutôt lazy du brossage, il a quand même fallu que je passe au dessus de mes a priori, et à ce prix-là, je n’avais pas grand chose à perdre. Je coiffe ma perruque juste avant le séchage, et c’est à peu près le seul moment, entre deux lavages, où je m’impose ce genre de rituel.
Donc en résumé, ça donne un shampoo, un après-wash-wash et un styler, je reste plutôt raisonnable. Hu hu.
A la rentrée, je ferai un article séparé sur mes soins (plus naturels) que j’applique en complément : comme les bains d’huile, le shikakai, le henné. Mais au moins, ça vous donne un aperçu de ma routine « bi-hebdomadaire » du tif de tête.
Je ne trouve pas complètement idiot d’adopter une tactique d’achat de shampoings pour cheveux gras, vu qu’ils sont ceux qui agissent le mieux à la base pour régler un problème de raplaplatitude. Mais si vous comptez shopper, tournez-vous vers la cosmétique plus naturelle, parce que les produits de lavage conventionnels misent surtout sur une tonne de sulfates pur dégager la surface du cuir. Et ce n’est pas ce qu’on recherche.
Nous on préfère le romarin, le petit grain bigarade ou encore les agrumes pour arriver à notre but. On a des goûts de luxe, madame.
Des bisous les Caribous !
Curl Balm, reçu par Ecocentric
Le reste, acheté par bibi
Caribouland