Quand j’ai découvert Phenomé, je me suis gentiment tartiné les deux bras de toute leur gamme présente sur le stand, en lançant des couinements indicibles pour répondre à la représentante; je pouvais sûrement hydrater la terre entière avec ce que je m’étais étalé sur le corps mais nooooon.
J’ai tout gardé sur mon body et je suis rentrée chez moi comme un phoque glisse sur la banquise lactée: avec joie.
La marque allait se vendre deux semaines plus tard sur le site d’Ici Paris Xl et j’ai bien évidemment polémiqué le jour de sa commercialisation parce que le revendeur avait décidé d’amputer les consommatrices de la moitié des produits disponibles.
Pour tester le marché, qu’ils disent.
J’avais décidé de faire ma ronchon de service et ne rien acheter tant que la crème pour le corps à l’amande ne serait pas dispo (elle est apparue comme par magie lors d’une recherche récente, ils se foutent de moi, je suis pas si bigleuse que ça). Mais je succombe si facilement, comme quand je retourne un livre 6 fois en 6 semaines dans les rayons de la Fnac, à un moment, je passe à l’acte sans réfléchir.
Je suis une innocente active qui se ment à elle-même.
Phénomé, la marque
Si tu es fan des packagings de pharmacie old school, tu vas mourir d’envie, rien que les flacons sont dans le thème.
En gros, la marque paraît très root, utilise un maximum d’ingrédients qui viennent de Plantu-world et mentionne sur chaque boîte le pourcentage de naturel – minéral (en général 0%) – d’eau florale – et de matériau non naturel (utilisé quand une alternative végétale n’est pas connue ou disponible).
Pour synthétiser, elle se base sur la raw cosmétique (purs ingrédients bruts), en prenant s’il le faut dans ce qui s’utilise en cosmétique traditionnelle. S’il fallait comparer avec une autre marque, je dirais qu’il y a un peu de Lush là-dedans – dans l’idée et l’éthique – mais avec une technique et un flaconnage conventionnels.
Les bouteilles sont créées à partir de matières recyclées, tout comme les cartons d’emballage dont 80% est issu des décharges de papier.
Quant aux formulations, elles sont exemptes de formaldéhyde, formol, conservateurs, parabènes, lanoline, paraffine, silicones et huiles de silicones, sans SLS (sodium lauryl sulfate) et SLES (laureth sulfate), ni polyéthylène glycol, filtres UV chimiques, de parfum ou colorant synthétiques.
Ils font également en sorte que la majorité des substances qu’ils utilisent soient d’origine renouvelable et certifiées « plantation bio ».
Si tu es intéressé par le sujet, il y a énormément à lire sur leur site.
The Blossom Therapeutic Mask
Dans le monde des masques, j’ai toujours eu trois indémodables :
- l’hydratant, qu’il soit intensif ou pas, c’est celui que j’utilise le plus régulièrement pour pouvoir rééquilibrer la balance (tu peux à peine imaginer ce que le chaud froid impose à ma couenne – même en été je galère)
- le traitant ou purifiant ou gommant : je mets les trois dans le même panier parce que je mise sur eux quand je veux avoir un effet resurfaçant
- et l’apaisant, parce que Mireille est pas au top tous les jours et qu’elle aime prendre soin d’elle
Selon moi, il n’y a pas de limite à s’imposer, si on a besoin de plus exfolier à une certaine période, ou de plus s’hydrater à une autre, le canevas du « 1 application maximum par semaine » me passe au-dessus de la trogne, j’ai mon échelle de sensation pour me guider.
Et tant pis si je ne suis pas les recommandations à 100%, je me connais.
Ce qui est écrit sur les packagings sert surtout aux Minimal Brain Disease, ceux qui n’ont pas assez de cerveau et sont capables d’utiliser un shampoing comme dentifrice « parce que ça lave », tu vois le genre).
Le masque Therapeutic Blossom de Phénomé appartient à la catégorie « daily miracles » (yeux qui brillent), sent la rose (bouche qui bave) et se présente dans un pot gigantesque pour son usage (125ml de giga love).
Dedans il y a, entre autres
De l’eau de rose, de l’eau de feuille d’aloe vera, de la glycérine, et de l’eau en 4ème position (étonnant), puis de la gomme xanthan et du polyacrilate de sodium (pas fan de cet ingrédient mais il est surtout utilisé pour épaissir la consistance du mélange, effet filmogène aussi donc hydratant, mais source chimique), du jus d’aloe vera, de l’acide hyaluronique (gonfle l’épiderme), de l’extrait de calendula (apaise, anti-inflammatoire), des pétales de rose (éclat du teint), deux conservateurs approuvés par ecocert, encore de l’eau de rose (plusieurs variétés dans le masque), de l’extrait de châtaigne (beaucoup de tanins, astringent, donc conseillé pour les peaux acnéiques et resserrer les pores), de l’avoine (très bénéfique pour les peaux sensibles, voir mon masque), de l’extrait de germe de blé (revitalisant), de cranberry et de baie de goji (aussi bonnes pour le teint, antioxydantes), de myrtille (pour donner un coup de frais et calmer les irritations), de camomille (la reine des peaux à la dérive), du grémil et de l’acerola (pour réduire les rougeurs), de l’huile essentielle de rose (beauté de la peau, décongestion), et encore plusieurs antioxydants.
BAM QUOI !
Il s’agit clairement d’un masque aqueux avec très peu d’extraits huileux, donc de ce côté-là, on touche presque au « oil free ». La majorité des ingrédients choisis visent une amélioration immédiate du teint, une cicatrisation de surface (avec l’aloe vera) et pas mal d’apaisement (de par la formule, comme un gel douceur) mais aussi le calendula et l’avoine. Certains extraits naturels sont des inconnus au bataillon pour moi, mais je prends.
Pour le soulagement instantané, je valide. Je le laisse poser plus que de raison, donc pas 7 à 10 minutes, parfois je me balade en pijama-short chez moi avec mes petits bouts de pétales de rose collés sur le minois, je cultive le style inattendu.
Je l’enlèverais sûrement plus tôt si la texture n’étais pas aussi agréable pour un masque non crémeux, mais comme il n’y a pas de contre-indication gigantesque à garder un soin hydratant plus longtemps…je suis ma logique.
Au rinçage, ils parlent d’eau chaude, je préconise plutôt l’eau tiède et un bon muslin cloth, ou encore un gant qui ressemble au magic mitt de Jane Iredale (qui est parfait pour décoller le gel en deux secondes). C’est un petit compromis pour ne pas s’échauffer la peau sous le jet bouillant, et surtout enlever les résidus en deux passages sans trop frotter.
Comme il s’adresse surtout aux peaux sensibles, autant y aller mollo.
Concernant le résultat, il laisse la peau souple et confortable et je vois surtout l’effet le lendemain, quand je me maquille et que je me dis « tiens ma peau a bonne mine ce matin, qu’est-ce qu’il se passe ? ». Il se trame un petit daily miracle, du coup je comprend mieux l’étiquette.
Pour un premier véritable essai d’un produit Phénomé (mon cirque devant leur stand ne compte pas), je suis à deux doigts de péter un câble.
En calcul rapide, le pot revient à 18 euros les 50 ml, payé plein tarif on arrive à 45 euros pour 125ml, la garantie d’un stock qui va durer des mois. Autant dire qu’en hiver, le combo blossom mask + celui d’avène par-dessus, ça me fera mon paradis.
Là où la majorité de mes lecteurs va m’en vouloir c’est qu’il est impossible de trouver la marque sur internet à part sur le site d’Ici Paris Xl (et donc nécessaire de résider en Belgique ou en Hollande pour la livraison), ou encore sur Phénomé US, mais alors les coûts d’envoi doivent coûter bonbon.
J’ai écrit un mail à la marque pour demander plus d’infos, je vous mets ça en EDIT dès que j’en sais plus, on veut une vente mondiale nous !
Si tu habites dans mon plat pays, essaie une des crèmes pour le corps, elles sont divines; je vais shoper celle qui sent l’amande et le miel vu le souvenir de foudingue que j’en ai gardé (bientôt je vais me payer une commotion à force de sourire comme une ignare) – je le sens, le barrage ne va pas tenir longtemps à ce train-là.
Des bisous les Caribous !
45 euros / 125ml, acheté chez ICI PARIS XL