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30 octobre 2015

Le cleansing balm pas gras de Trilogy

trilogy balm 0

Je sais que certaines personnes sont encore au stade de l’eau micellaire et du lait, mais c’est rester dans des sentiers archi battus, remplis d’ornières, t’as pas envie de faire des folies, Mireille ?

 

Les gens qui ne veulent pas sauter le pas du cleansing balm ont très souvent les mêmes réflexions :

  • « non mais, c’est gras, j’ai l’impression de me mettre du beurre sur la figure »
  • « tu crois vraiment qu’une texture pareille est facile à enlever ? T’as déjà vu une tache d’huile sur de la soie ? » – paie ta référence « ma peau, ce tissu soyeux »
  • « j’ai la peau mixte-grasse-qui expulse l’huile en jets continus vers les passants, pourquoi en rajouter ? »

Je suis en campagne, je veux que le baume démaquillant devienne le premier makeup remover au monde, que les a priori tombent aussi vite qu’une petite culotte sur le sol un soir de folie.

 

Introducing makeup be gone de Trilogy

La marque Trilogy sort peu de produits depuis sa création, donc, autant te dire que lorsque j’ai vu passer la nouveauté dans mon fil instagram, j’ai eu la réaction carte bancaire-achat-caisse plutôt rapide. 10 minutes top chrono.

Je l’ai commandé sur biotylab, petit site fiable, avec des petits mots écrits à la main pour te remercier d’avoir encore craqué (ils essaient de me rappeler que je suis faible). Dans la boîte, on a tout ce qu’il faut pour un bon démaquillage de base avec ce genre de texture : le muslin cloth et le pot du produit.

 

J’avoue que mon instinct était surtout guidé par l’excellente liste d’ingrédients : on trouve de l’huile de tournesol et d’olive (toutes deux riches en vitamine E – un très bon actif anti-oxydant, elles assouplissent à merveille), de l’huile de coco (antibactérienne et hydratante), de la cire d’abeille (protectrice), un ester d’acide palmitique (émollient), du beurre de mangue (nourrit, aide à la cicatrisation), de l’huile d’églantier (un anti-inflammatoire), de graines de thé (pour retenir l’eau dans la peau), un antioxydant, encore un agent pour hydrater au nom à coucher sous un porche, de l’extrait de camomille (apaise, soin des peaux sensibles), entre autres.

Helianthus annuus seed oil, Olea Europaea (Olive) Fruit Oil, Cocos nucifera oil, Cera alba, Polyglceryl-3 Palmitate, Mangifera indica (Mango) seed butter, Rosa Canina (rosehip) seed oil, Camellia oleifera seed oil,Tocopheryl acetate, Polyglyceryl-2 Dipolyhydroxystearate, Chamomilla recutita flower extract, Parfum,citronellol, limonene, linalool

Clairement, l’idée du staff était de créer un baume qui soit toléré par les peaux sensibles, il n’y a pas d’huiles essentielles au tableau, a priori aucun allergène potentiel, il convient absolument au plus grand nombre – tous types de peau confondus.

trilogy balm 3

Hop hop, le premier soir, j’en prends une noisette généreuse, elle fond comme beurre au soleil entre mes doigts. Au sniffage, elle sent… un velouté de chewing-gum de luxe, la mangue bonbon, une nouvelle sorte de fruit.

Le Mango-Malabar.

 

Très honnêtement, il a tout pour lui. Il s’étale sans soucis, démaquille les yeux les plus chargés en un clin d’oeil (gare au voile huileux, bien contrôler ses doigts dans la zone, même s’il ne pique pas du tout), la composition est impeccable, la sensation au moment du massage des plus agréables (le lulu & boo était quand même mon préféré pour ça, dans la catégorie des « naturels »).

Mais il ne laisse pas de film gras une fois le visage sec.

 

Et là, ‘tention, je râle.

Parce que tous mes baumes m’ont toujours offert une sensation de peau plus souple que de nature, ça m’évitait le tartinage à la truelle avec la crème de soin, l’apaisement était au rendez-vous si la journée avait été remplie de course furieuse à dos de mammouth, la face striée par un vent glacé.

Mais je suis un peu coite.

 

Alors, je vous dirais que c’est un mal pour un bien parce que JUSTEMENT vous êtes nombreux à chercher un démaquillant en baume qui se rince avec une muslin (et ne change donc pas de texture une fois mêlé à l’eau, pas de sulfates, c’est ce qu’on aime), sans laisser cette sensation « désagréable » qui me plaît tellement.

Bah voilà, je l’ai trouvé. T’as plus qu’à l’acheter.

Vu que j’en ai déjà testé pas mal, j’ai le droit de dire qu’il n’est pas le plus hydratant du monde, un petit comble quand on voit sa composition. Que s’il se transformait en plaid pour couenne au rinçage, j’aurais couiné plus fort qu’un homme qui se coince un orteil sous un meuble ikea, c’aurait été le nirvana.

 

Je continue à l’utiliser, parce qu’il est quand même d’excellente facture et que l’odeur est étrange et addictive et qu’il ne déshydrate pas du tout le minois.

Vu ce qu’il me reste, je pense qu’il devrait me durer 3 petits mois sans soucis (pour 80ml, ça se tient), mais je suis quand même TRES tentée de l’utiliser en alternance avec mon Ultrasimple, les jours où ma bouille déménage aux pays des glandus qui ressemblent à rien.

En tout cas, si t’aimes le gras qui s’enlève vite, et hydrate la peau mais sans plus, le test vaut la peine.

 

Des bisous les Caribous !
Acheté 25 euros les 80ml sur biotylab 

Caribouland
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8 octobre 2015

La lactation du pore

lacté 1

J’aime bien les nettoyants simples.

Il ne faut pas être super calé pour se rendre compte que, souvent, ce qu’on essaie de vous vendre, on vous l’emballe dans une magie sucrée, à coup de discours ardu, tellement complexe que tu lâches la conversation dès que tu saisis que la vendeuse ne sait même pas te raccourcir son speech.

Parce qu’elle l’a appris en entier et n’a pas creusé. Ou ne le comprends pas elle-même.

 

A un event, j’avais papoté avec une cruche :

Moi : elle a quoi de bien votre crème ?
Elle : elle fait tout, elle remet la peau sur pied, il n’y a AUCUN équivalent sur le marché !
Moi : et il y a quoi dedans ?
Elle : des ingrédients issus d’années de recherche en laboratoire, croyez-moi, depuis que je l’utilise, je suis convaincue par son incroyable pouvoir. On retrouve une peau de bébé.
Moi : quels ingrédients ?
Elle : des molécules issues d’une grande réflexion scientifique

Pas de réponse à ma question, j’ai surtout vu qu’il y avait des silicones et de la glycérine dans la composition, un siècle de recherche ou pas, la madame était impliquée comme le représentant d’une secte bien rodée.

 

Le nettoyant lacté de Novexpert

C’était pendant la même journée découverte que j’avais pu parler avec les représentants de chez Novexpert, une vraie discussion où les composants avaient du sens, un rôle, on causait biodégradabilité de la matière après absorption par le derme, on jouait avec les pipettes, on étalait des sérums sur le dos de la main, j’étais bien.

Enfin une marque qui ne me donnait pas l’impression de poser une question et de recevoir une réponse de ministre en retour (le genre qui tourne autour du pot sans jamais vraiment rentrer dans le vif du sujet me barbe).

J’avais déjà testé le sérum à l’acide hyaluronique chez eux, le surdosé, au taquet pour réhydrater un épiderme qui part en vrille, donc aucun doute sur le bien fondé de leurs soins, ils savent où ils mettent les pieds.

 

Il y a un mois, j’ai reçu leur nettoyant lacté de grand matin. Allons bon.

Un packaging au top, le bandeau rose, on le conserve la tête en bas, on appuie sur un bouton et la tête sort pour délivrer la crèmouilloute. Gadgeto-Mona en plein délire de salle de bains, il en faut peu pour m’amuser (petiote, un gant de toilette se transformait en baleine navigant dans l’eau de la baignoire)(tu saisis l’imagination débordante qui m’accable).

 

Dedans il y a de l’eau (forcément), de l’huile de tournesol (pour l’apport en lipides, évite le dessèchement), de la glycérine  et du jus d’aloe vera (deux excellents hydratants, pom pom pom), plusieurs acides gras naturels (pour l’émollience), du parfum (oh oui, et bon en plus !), un prébiotique (oligosaccharide) qui permet de développer les probiotiques (lactobacillus), et donc de favoriser le maintien d’un bon terrain épidermique, deux agents super hydratants (le magnesium et sodium PCA), une base lavante douce (le lauryl glucoside), encore deux hydratants/émollients, et du tocopherol comme antioxydant, entre autres.

water, heliantus anuus seed oil, butylene glycol, glycerin, palmitic acid, stearic acid, glyceryl stearate, parfum, dicaprylyl carbonate, aloe barbadensis leaf juice, alpha-glucan oligosaccharide, lactobacillus ferment, magnesium PCA, lauryl glucoside, polyglyceryl -2 dipolyhydroxystearate, glyceryl caprilate, xanthan gum, arginine, sclerotium gum, trihydroxystearin, PCA ethyl cocoyl arginate, sodium PCA, phytic acid, citric acid, tocopherol

Petite interrogation personnelle : sur le site, ils disent qu’il y a de l’huile d’onagre dans la compo, elle doit bien se cacher parce que je n’en vois pas l’ombre.

 

On est donc face à la version cosméto du bon vieux Lactimel de rayon frais du supermarché, le nettoyant qui va te rééquilibrer la flore épidermique en moins de deux et donc lui redonner tonus et force.

Un peu comme les épinards pour Popeye. Ou la pierre de cristal pour Sailor Moon.

lacté 2

Il en faut moins que sur la photo pour nettoyer tout le visage, la texture est un peu plus crémeuse qu’un lait, mais ne mousse absolument pas (je n’ai pas dégainé le foaming net ceci étant dit).

Totalement le genre de wash-wash qui conviendra à une brosse nettoyante lambda, parce qu’il n’agresse pas plus à la main qu’avec un outil pour faciès; contrairement à d’autres dont le pouvoir est tellement décuplé avec un appareil qu’on se retrouve avec des chtars monstrueux à tête de tigre (juste parce qu’un bête produit devient une bombe quand il pénètre les pores en profondeur).

Personnellement, je l’utilise avec la Foreo et c’est un duo qui s’entend à merveille.

 

On retiendra :

  • qu’il ne coûte pas cher pour le ratio quantité durée : 200 ml à 18 euros, une lichette chaque soir
  • qu’il convient en particulier aux peaux sensibles, et à tous par défaut
  • qu’il ne s’utilise absolument pas sur les yeux : j’ai voulu braver l’interdit, résultat, je dansais comme un elfe la veille de nowel en cherchant à atteindre le robinet, un oeil à moitié ouvert et un orteil écrasé contre un meuble
  • il sent le bonbec (pas besoin de développer, c’est une vraie sucrerie dans ma routine)
  • il est VRAIMENT hydratant (n’énerve pas les boutonniaux vu que les cellules de Lactimel empêchent aussi la surchauffe des bactéries), la peau est souple comme une raie danse en pleine mer
  • quant à savoir s’il chouchoute ma flore épidermique : je n’ai pas de microscope pour interroger la populasse microscopique qui a planté ses tentes Quechua sur ma couenne royale, mais le « renforcement du film hydro-lipidique » s’apparente surtout à une bouille en bonne forme
  • je préfère de loin le système de délivrance de ce tube (on appuie sur un bouton, et le bec verseur sort), que les flacons à pompe

 

Je suis conquise, parce que c’est la balance chimie-naturel parfaite (100% d’origine du cul d’une plante, 12 % bio), que Novexpert arrive toujours à créer du skincare de bon niveau et qu’il est difficile de trouver quelque chose à contester une fois qu’on a testé leurs produits.

Je le place au même niveau que la crème trilogy, même si le nettoyant lacté est un cran au-dessus pour son « wow » effect immédiat qui ne m’a jamais quittée.

Un test, une goumiche happy jusqu’aux bout des ongles, hin hin.

 

Finalement, ça fait beaucoup de considérations pour un « simple nettoyant », mais au moins, je vous explique les choses concrètement.
Pas en cruche-talk.

Sans années de recherche, rien, à l’arrache intellectuelle.

 

Pour la Belgique, et je conclurai par ça, il faudra attendre Avril 2016 pour pouvoir se le procurer sur notre sol, Ici Paris Xl s’occupant de la distribution exclusive de la marque, ils distillent les nouveautés au goutte à goutte, sans se soucier de notre impatience.

Comme d’habitude, malgré une frontière ridicule qui nous sépare de la France, on est toujours les laissés pour compte. Mais on a le chocolat et la bière qui coule à flots, didju, de quoi je me plains ?

 

Des bisous les Caribous !
Nettoyant Lacté, offert par Novexpert, 18 euros/200 ml chez Parashop

Caribouland
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26 septembre 2015

La grassouillette qui démaquille de chez Caudalie

caudalie oil

« Non mais la fille, elle a la peau mixte et elle aime le gras, n’importe quoi ».

Va pagayer sur ton kayak.

 

Tu la connais la ritournelle du lait nettoyant, seule texture après les eaux micellaires qui règne sans faillir sur les étagères depuis des années (des siècles)(du temps des dinosaures). En pharmacie tu peux te brosser le pelage pour dégoter une huile démaquillante, la plupart du temps on te dévisage encore avec un air interloqué « m’enfin c’est pour cuisiner madame, pas pour s’en mettre sur le faciès ».

Mademoiselle déjà. Qui tourne les talons et puis s’en va, na !

 

Depuis mes débuts dans le layering (complètement adapté à ma sauce), je n’ai connu – dans ce type de texture et facile à acheter – que la grassouillette velours de chez Liérac, qui avait l’avantage certain d’un parfum fleuri à tomber mais piquouillait les yeux jusqu’aux glandes lacrymales. Je ressortais à coup sûr de l’épreuve avec les mirettes rouges d’un lapin de laboratoire, mais j’étais heureuse comme un gardon.

 

J’attendais donc un peu de voir bouger les choses sur le marché cosmétique quand Caudalie a réfléchi au fait que les petites européennes avaient grand besoin de varier les textures et a lancé une cleansing oil. Juste comme ça.

Faut le temps, par chez nous, mais au final, tout arrive. A dos d’escargot véloce.

 

Huile de soin démaquillante

Depuis l’épisode du grand manque physique qui a suivi la dernière goutte du sérum polyphénol C15, j’ai eu du mal rebondir. Je suis trop gentille, je fais confiance, puis je tombe dans une spirale sans fin où les crèmes et les bidons de lotions corps se cognent dans un tintamarre incroyable, un vrai cauchemar où toucher au paradis devient un enfer.

Tomber amoureuse d’un sérum, et se résigner à ne pas le racheter m’a donné mal au coeur mais j’ai survécu.

Du coup, j’ai ouvert le colis comme une vieille amoureuse qui a peur de trop s’investir; en voyant le flacon blanc, la mini-taille du tube et sa compo j’étais foutue d’avance.

 

Dedans on trouve : de l’huile de tournesol comme base, un co-emulsifiant qui entretient l’hydratation de la peau, une huile estérifiée pour la texture, de l’huile de ricin (dégage les impuretés, aide à la cicatrisation), d’amande douce (pour régénérer, adoucir), de pépin de raisin (généralement utilisée en soin pour peaux mixtes, parce qu’elle dégage les pores), un antioxydant, du parfum (on va en parler tiens), et BASTA.

 

Tout est d’origine végétale, mais pas ENTIEREMENT naturel, j’espère que tu saisis la nuance. Si non, je te résumerai ça en : une huile végétale pure vaut mieux que sa version estérifiée, cette dernière étant surtout là pour optimiser la sensation de finesse sous les doigts plus que pour apporter des acides gras essentiels à la trogne.

Ce petit détail mis à part, il sera difficile de trouver produit identique plus « clean » en parapharmacie pour l’instant, donc chapeau pour la compo.

Helianthus annuus (sunflower) seed oil*, Polyglyceryl-4 Oleate*, Caprylic/Capric Tryglyceride*, Ricinus Communis (Castor) seed oil*, Prunus Amygdalus Dulcis (Sweet Almond) oil*, Vitis Vinifera (Grape) seed oil*, Tocopherol*, Parfum (Fragrance)*. (147/065) * Origine végétale.

caudalie oil 2

Je l’ai (un peu) détestée au premier usage.

Parce qu’en mettant deux-trois pompes dans la paume de ma main, j’ai senti une odeur d’amande (pas type frangipane, nooon, celle qui tient plutôt du massepain, cette gourmandise que je débecte).

Le parfum se diffusait gaiment, bien fort, bien cocoon, et j’ai plissé le nez en m’ordonnant de prendre sur moi, il fallait que ça passe.

 

Sur le minois, on sent que la texture est épaisse sans trop l’être (au moins elle ne coule pas sur le tapis), elle est super agréable à masser et démaquille très bien les yeux. Le rinçage n’est pas fastidieux mais elle s’enlève moins vite que les vraies huiles lactées qui changent totalement de nature une fois mêlées à l’eau.

Au séchage, le visage est propre, pas de traces de panda qui s’étalent sur les joues, le tout accompagné d’un rendu doux de l’épiderme comme on les aime (sans égaler celui de l’Ultrasimple en post-rinçage, tout de même).

A force, j’ai fini par passer outre sa fragrance outrancière, elle me rappelait chaque soir qu’il était moins fastidieux de l’utiliser que de me débattre avec des cotons ou un muslin cloth, que j’avais toutes les raisons de l’aimer même si son arôme me piquait les narines.

 

A l’usage

  • elle se vide lentement, une bouteille tiendra facilement deux mois et quelques petits jours avec deux pompes et demi chaque soir
  • elle ne pique pas les yeux mais laisse parfois un voile, rien de dramatique
  • j’aurais préféré que la base soit de l’huile de pépin de raisin : parce que la vigne, le pinard, tout ça
  • le flacon pompe est excellent et ne m’a jamais causé de problèmes (sachant que je suis abonnée au cassage systématique du bidule, c’est un exploit)
  • elle ne démaquille pas forcément TOUS les maquillages waterproofs, les liners ou crayons qui le sont ont besoin de deux tours de nettoyage pour se tailler
  • le format est ultra-pratique à transporter (j’ai perdu le bouchon, mais si tu l’as, ça se trimballe dans la sacoche)

 

Dans sa catégorie, elle reste une excellente alternative de parapharmacie à toutes les autres textures redondantes, avec un prix relativement abordable (18 euros/100ml) et une formule intelligente.

Néanmoins, on ne me fera pas oublier les baumes démaquillants si vite, parce que de mettre mon doigt dans le pot et prélever une noisette grasse m’emplit d’une joie sans limite qui n’a jamais faibli.

Pas de coup de coeur donc, parce que je suis chiante et que j’ai mes préférences – comme ceux qui aiment les pizzas et d’autres les lasagnes, mais les fans d’amande douce bien brute l’adoreront – je reste honnête, parce que c’est de la bonne came, mais juste pas mon style.

 

Le jour où Caudalie sortira une version qui sent le raisin, dans un petit pot vert où je pourrai planter mes boudins pour en extraire une bonne noisette épaisse de cire qui se fondra sur ma couenne, alors oui,  je serai AUX ANGES.

En attendant, à la fin de ce tube, je recommence ma cleansing balm therapy, ça collera tout juste avec le début des nuits froides qui remontent les miches jusqu’au menton tellement on se les gèle.

Mais quel timing parfait, Ginette !

 

Des bisous les Caribous ! 
Huile de soin démaquillante reçue par Caudalie, disponible en parapharmacie

Caribouland
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21 septembre 2015

Mask of Magnaminty, la boue verte et des trous

magnaminty

Chaque achat cosmétique a un rôle bien précis.

Dans ma salle de bain, il y a le gel douche « je n’ai pas réussi à trouver la viande d’agneau dans le rayon », l’huile pour le corps « j’ai oublié mon écharpe, j’en ai ras la babouche », le coupe-ongles « manquait plus que je marche dans la seule merde de chien du quartier », ou encore le porte-savon « non mais t’as vu comment elle m’a bousculée la donzelle ? ».

Des soins et accessoires qui comblent un dépit ou une rage contenue.

 

A chaque fois que je suis frustrée, je veux aller au magasin et si le premier shop ne me comble pas, je persiste comme une furie, quitte à laisser monter l’angoisse et claquer plus que de raison dans un endroit dont l’adresse n’était pas cochée sur ma liste.

J’appelle ça le mode avalanche : tu laisses glisser les skieurs jusqu’à ce que la catastrophe arrive.

 

Le dernier masque que j’ai acheté a résulté d’un gros ras-le-bol, d’une situation sans happy ending, où je ne faisais qu’errer d’un établissement à l’autre sans trouver mon du.

Je cherchais à m’acheter un jean classique. Un bête jean. Sans trous. « Avec les poches bien hautes ma chérie, ça met les fesses en valeur » – Copyright Cristina Cordula.

 

Je voyais des matières fines pendouiller sur les cintres, des leggings cuisses saucisses (ceux qui boudinent), des pantalons dans lesquels on aurait pu construire une porte d’entrée de palace dans chaque trou, des deux-pattes raccourcis (taille 13 ans) alors qu’on entre en saison froide voire arctique. J’ai OSE demander à un vendeur s’il pouvait me conseiller sur ce que je voulais, histoire de ne pas fouiller la boutique pour rien.

Regarde interloqué vers mon corps de moustique : « m’enfin mademoiselle, c’est la mode les frocs destroy, ajourés, sinon on a des jeggings ».

 

J’ai activé le piston dans mes jambes et quitté l’endroit fissa, en me disant que si c’était la mode, je préférais être has-been plutôt que d’avoir froid aux genouilloux et les mollets givrés, investis de courants d’air par-dessus le marché.

Je regrettais les enseignes d’il y a 10 ans, où tu trouvais des basiques en deux temps trois mouvements, sans bloquer un après-midi entier juste pour « chercher ».

 

En errant au premier étage de la galerie du shopping, je sens une odeur typique qui monte du rez-de-chaussée, une effluve jouissive, je me surprends à lancer un « JE SUIS SÛRE que je sens du Lush », aux aguets, complètement droguée sur l’escalator, je piste le parfum jusqu’à apercevoir l’enseigne.

Grosse addict la fille.

Dans le magasin, je m’amuse avec le jeune vendeur, lui demande de me montrer TOUS les nouveaux produits corps sauf les boules de bains (pas de baignoire, regret infini quand je vois les boules dorées qui se délitent en marée de paillettes), on passe d’un galet pour poncer les patounes à une gelée de douche instable, j’avais enfin un semblant de sourire qui revenait sur mon minois.

Les masques paradaient comme des puddings grumeleux qui ne demandaient qu’à être achetés, tartinés sur la couenne, sentis à plein nez. Ils me rappelaient mes bouillasses de gamine de bac à sable, ma recette de popote avec des bouts de terre, de l’eau et des copeaux de bois, touillée dans un bol sous le toboggan de la cour de récré et le contentement infini qui allait avec.

Du coup, après réflexion, j’ai pris la bouse verte parce que l’histoire du jean normal introuvable m’avait vraiment énervée, mais surtout parce qu’elle me rappelait la belle époque de la michepape et de mes doigts peints de boue brune et collante, la grosse joie.

 

Mask of Magnaminty

Pour ceux qui débarquent, il y a eu un « lissage » au niveau des noms des produits depuis quelques temps, donc le masque que je vais présenter est l’ancien fresh mask la Grande Mentheuse, mais en version auto-conservée.

Si je n’ai jamais acheté de masque frais chez eux, c’est essentiellement pour leur durée de conservation : 1 mois pour vider la chose – si on prend un dégomme pustule et qu’on ne les a qu’une fois tous les 30 jours, on est dans la mouise.

Ici, Wojtek (le gars qui a mis la pâte dans le pot) l’a fabriqué le 17 août, et me promet que rien ne va pourrir avant le 17 décembre, je ferai donc un update si Wojie m’a menti.

magnaminty 1

Comparé à l’ancienne version, le gel de bentonite n’est plus en tête de liste, c’est le miel qui fait office de base. Ensuite on trouve de l’argile blanche, puis du gel d’argile verte (qui rendait sûrement la grande mentheuse agressive à l’époque quand il était le premier ingrédient de la troupe), du talc (pour épaissir, ou encore matifier), de la glycérine hydratante, des haricots moulus (pour gommer), des graines d’onagre (apaisante, gommantes aussi), de l’HE de menthe poivrée (pour l’effet FRESH et resserrer les pores), de tagète (pour la conservation), et de l’absolue de vanille (parfum et hydratant naturel de la couenne), entre autres.

Donc composition ultra clean !

Miel (honey ), Kaolin (kaolin), Gel de bentonite (bentonite), Talc (talc), Glycérine (Glycerine), Haricots azukis bio moulus (Phaseolus angularis), Graines d’onagre (Oenothera biennis), Huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita), Huile essentielle de tagète (Tagetes erecta), Absolue de vanille issue du commerce équitable (Vanilla planifolia), Limonène* (limonene), Parfum (parfum), Chlorophylle (CI 75810)

 

J’adore ce masque. Il a une texture mi-fouettée mi-compacte, il s’étale comme un charme, me réconcilie avec l’odeur de menthe (à force de l’avoir dans les chewing-gum, tu crains l’overdose), et ne tire presque pas après les 15 minutes de pose.

Le rinçage est un délice, ils ont fait en sorte que les graines ne soient pas trop grosses pour ne pas irriter, je masse lentement sous la douche jusqu’à ce que tout parte et basta. Une fois séchée la peau est douce et surtout bien nette et moins rouge là où les boutoniaux ont élu domicile.

Faut savoir que je l’ai dégainé comme une folle quand on a commencé les travaux de ma cuisine il y a trois jours, j’avais besoin de décrasser/assainir à cause de la poussière du ponçage, j’étais passablement fatiguée aussi, donc pas envie de commencer à me faire tout un rituel de malade.

Je passais à peine 30 secondes à me l’étaler, je nettoyais l’appartement pendant que la masse verte agissait, puis wash-wash, puis crème et en touchant l’oreiller, je me sentais CLEAN de chez clean.

 

Il monte clairement sur le podium du top 3 de mes masques purifiants : en tête, celui d’Absolution ex-aequo avec celui-ci, en seconde place celui de Caudalie et en dernier l’Adaptogène de Pranarôm pour sa versatilité.

Le rhassoul restant ce que tu peux trouver de plus basique et efficace, mais à manier intelligemment (sans le laisser sécher). 

Tu vas penser que c’est un mal pour un bien, que je peux bien courir cul nu mais qu’au moins j’ai de quoi exposer un pore fringant en société. Je pense que je vais essayer de vivre la chose de manière très philosophique et attendre qu’un jean me tombe dessus un jour, quand je ne m’y attends pas.

Un peu comme l’amour, tu vois.

 

Des bisous les Caribous
Mask of Magnaminty, acheté 15,95 euros les 315gr

Caribouland
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21 avril 2015

Mon petit shoot repulpant à la rose

pulpe de rose

J’essaie de changer un minimum ma routine de soin quand le printemps arrive.

Parce que les arbres bourgeonnent, et que chaque année, ma face tente une approche mimétique de la nature. Etonnamment, j’ai jusqu’à présent réussi à éviter la grosse attaque bubonesque du début des beaux jours.

OUAIS VAZY, vise-moi seulement avec tes comédons, je suis intouchable !

A la place je me tape un tarin rouge et chaud comme une tomate qui a trop pris le soleil sur son plant, les allergies auront ma peau un jour, tu vas voir.

 

Je suis plutôt surprise, parce que depuis quelques semaines déjà, rien n’a voulu monter à la surface, les kystes restent tranquilles, la peau est lisse et belle, il se passe un petit miracle de début de saison, pas d’obstacle, qu’un bel horizon.

Je dois dire que j’ai bien choisi mes produits ces temps-ci.

 

Le duo repulpant Melvita

Ce TRUC me faisait de l’oeil depuis sa sortie, j’ai pu le recevoir (par hasard) dans un envoi presse, le laissant tout de même de côté un moment, sachant que le bidule contient de l’huile de rose musquée.

Et qui dit rosier muscat dit « si t’as le minois qui se mine sans raison, passe ton chemin, petit patapon ».

Je pense surtout, comme d’habitude, qu’on fait tous l’erreur de bannir un produit quand il contient UN ingrédient à la mauvaise réputation, alors qu’un dosage différent d’un soin à l’autre peut TOUT changer. Sans parler d’une synergie adaptée qui peut transformer un ingrédient brut rebutant en vrai petit zeste magique.

 

Faut savoir qu’il y a rose musquée et rose musquée aussi (grosse chieuse), que les traductions anglophones n’aident pas, donc pour ne pas t’y perdre faudra partir du nom latin – rosa rubiginosa ou rosa mosqueta – pour traquer le bon ingrédient.Oui, rien que ça.

 

De ce que j’ai pu trouver pour être complète sur la rosa rubiginosa (ou rose musquée du chili) :

  • excellent anti-âge : il y a de la vitamine E et C dedans, ce qui permet une action de antioxydante-foudinguement puissante et, par ricochet, sur les taches et les cicatrices
  • elle est riche en acides gras essentiels, donc le linoléique et gamma-linoléique (AGL) : action démente sur tout ce qui est tissu cicatriciel, squame, sécheresse, elle participe à l’hydratation de la peau de l’intérieur en renforçant la structure des cellules et assouplissant la peau comme une déesse. Qui dit meilleur ciment, dit maison qui tient debout pendant 100 ans.
  • elle contient de l’acide trétinoïque aussi appelé trétinoïne (hé oui, de la vitamine A !), souvent utilisé dans les traitements contre l’acné légère, les rides et ridules, et problèmes cutanés visibles, ça te lisse tout ça tout en ayant une bonne action anti-inflammatoire

 

pulpe 3

En gros, vu que je touche bientôt au monde des ridules, ce n’est pas plus mal que je commence par un produit moins dosé que la rose musquée pure, qui elle pourrait me causer des soucis (CA RESTE une hypothèse, je demande à voir). En faisant des recherches, je me suis rendue compte que plus d’une fois, certaines peaux « à problèmes » avaient très bien réagi à cette huile.

Comme quoi.

 

Pour en revenir au sujet qui nous occupe : le duo repulpant c’est une phase huileuse et une phase aqueuse, le tout bidouillé dans un même flacon histoire de t’offrir l’hydration ET l’huile pour la sceller dans l’épiderme. En gros, cela prend donc moins de temps que de faire « splash l’hydrolat – splash la grassouillette vite vite », ici on pshitte dans les mains puis on étale sur la couenne et la magie opère.

TOP.

J’ai déjà mes yeux qui louchent (bonjour le regard bancal) sur la brume systémique d’absolution, call me « vrai radar à grassouille-hydrolat ».

 

Dedans il y a : de l’eau, puis de l’hydrolat de rose de damas (en premier ingrédient c’aurait été D’ENFER), de l’huile de rose musquée, de tournesol (bon antioxydant aussi, mais moins powerful), de la glycérine (pof l’hydratation), un émulsifiant naturel, un agent d’entretien de la peau, de l’extrait de baie d’églantier (aussi riche en vitamine C, anti radicaux libres et anti-inflammatoire), de l’huile essentielle de rose (tonique, éclat de la peau), entre autres. On notera la présence de parfum qui, à mon avis, n’était pas NECESSAIRE.

aqua/water – rosa damascena flower water* – rosa rubiginosa seed oil* – helianthus annuus (sunflower) seed oil – glycerin – decyl glucoside – lysine aspartate – rosa canina fruit extract* – rosa canina flower extract* – rosa damascena flower oil** – levulinic acid – sodium levulinate – parfum/fragrance – tocopherol – sodium benzoate – potassium sorbate – geraniol** – citronellol** – linalool** – citral**.

 

Même si je ne l’ai pas utilisé dans un but précis, c’est-à-dire « killer de kystes », faut avouer que l’accalmie coïncide franchement avec le début de mon test du duo repulpant. Pas de CQFD, je fais que constater.

Au niveau de l’éclat instantané revendiqué par la marque, j’ai déjà vu MIEUX (la demoiselle, elle connaît les peelings, sorry), c’est donc surtout pour le principe EAU + OIL plutôt qu’eau dans oil que je plébiscite ce produit.

 

Rien que l’odeur me met en joie chaque soir(faut être fan de la rose, of course), j’agite le flacon pour mélanger les deux phases, je vaporise dans la mimine puis j’étale le tout en massant un peu. Le must reste de ne pas attendre que ce mélange bizarre ne sèche et de directement joindre la crème hydratante à la danse des mains sur l’épiderme.

Le soir même, ça amène un petit éveil familier du teint.

Le lendemain, c’est surtout la peau qui passe en mode framboise dodue que j’aime, et aussi cette impression de traits complètement défatigués. Faudrait intégrer la rose dans tous les soins anti-âge, y a pas mieux pour entretenir  ni vu ni connu son air de jeune gouaille.

Sur le moyen terme, elle apporte un côté lumineux à la peau, ce qui me paraît plus probant que le fameux coup d’éclat qui s’en irait fissa. Un peu comme avec n’importe qu’elle huile végétale (surtout qu’ici c’est très peu dosé), c’est dans la régularité que l’effort finit par payer.

 

Un petit bémol néanmoins, y a peut-être bien un petit couac au niveau de l’émulsifiant dans la formule, parfois ça peut donner l’impression d’un mélange qui mousse un peu trop sur le visage (et on est bien d’accord, ce n’est pas un nettoyant, Gontrand).

 

Si tu aimes la rose et les fruits dodus à la place des joues, tu connais le chemin, le produit dure autant qu’il fait durer le plaisir olfactif (longtemps), RAH OUI, ça sent vraiment le printemps.

Et moi je suis contente.

 

Des bisous les Caribous ! 

Duo repulpant Melvita reçu, 50ml à 20 euros environ
Si vous traînez dans une boutique bio qui vend la marque Melvita mais pas ce produit en particulier, demandez à ce qu’on vous le commande, il a l’air FICHTREMENT dur à trouver !

L’article sur la rose et ses bienfaits au quotidien 

Caribouland
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