5 octobre 2015

L’Oil therapy, ou bain d’huile pour les cheveuilloux

oil therapy 1

Le bain d’huile, c’est pas facile. Apparemment.

Loin de moi l’idée de me tremper la touffe dans un seau rempli de grassouillette épaisse et d’en badigeonner mon corps par la même occasion, je ne veux pas me la jouer statue glissante qui se meut avec classe, juste avoir la fibre qui résiste à la casse.

Depuis 4 ans maintenant, je pratique, avec plus ou moins de régularité cette petite technique qui demande peu d’effort (sproutch sproutch, on étale, on attend, on va sous la douche)(ce que tu magouilles après ne me regarde point), coûte peu cher – a priori, et promet monts et merveilles.

L’idée c’est de prendre des huiles plus ou moins pénétrantes pour soigner la fibre capillaire sans pour autant LA REPARER (rien ne fixe un cheveu déjà mort, à part un ultra cimentage au silicone mais je ne suis pas sûre que ce soit un feeling agréable pour le cuir).

 

Savoir choisir sa grassouillette, la clef !

Tu vas avoir besoin d’une huile de première pression à froid pour commencer : peu importe les interprétations du fabricant ni – dans une certaine mesure – la localisation de celle-ci dans les rayons (alimentaires/cosmétiques), si elle est issue de ce mode d’extraction, on a l’assurance d’une huile qui est pure nature (la mention vierge garantit une non modification de la matière première).

Le conseil ci-dessus s’applique également si vous êtes à la recherche d’une huile pour le visage/corps.

Si rien n’est mentionné, et que la liste d’ingrédients ne cite que l’huile, cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’une grassouillette roulée sous les aisselles de Vladimir, juste qu’elle n’a peut-être pas le niveau d’exigence d’une bonne bio, sans additifs, et sûrement subi des altérations au moment de sa production.

 

Pour le choix parmi toutes les variétés : on se concentre sur la nature même de son cheveu, on l’observe, on lui parle en yougoslave.

Plus il est fin, mois il va tolérer des matières lourdes et riches (pas envie d’avoir le cuir crasseux comme le fond d’une poêle), on préfère alors ce qui a un toucher sec.

Plus il est épais – et surtout bouclé/frisé, plus il demandera qu’on se concentre sur ce qui gaine (pour éviter la perte intensive en eau), et ce qui pénètre vite fait bien fait pour des cheveux soyeux et en pleine forme (qui dansent la lambada-zumba-wala).

 

Minute branlette chimique (pour ceux qui veulent aller plus loin):

Les huiles contiennent des acides gras saturés et insaturés.

Les AG saturés sont essentiellement l’acide palmitique, laurique, et stéarique, et garantissent une pénétration profonde dans la fibre capillaire et une bonne nutrition. On en trouve dans l’huile de coco, de sapotte (anti-chute et traitante), des matières assez épaisses sous les doigts donc. Mais également dans les beurres végétaux comme le karité et celui de mangue entre autres.

Les seconds sont divisés en deux catégories :

les monoinsaturés (oméga 9, riches en acide oléique), ou fameux acides gras essentiels qui s’immiscent aussi sous les écailles du pwal de caboche (dans une certaine mesure) et se trouvent dans l’huile de noisette, macadamia, d’amande douce, olive, camélia, d’argan, d’avocat, notamment.

Et les polyinsaturés (qui regroupent les omégas 3 – acide alpha linolénique – et 6 – acide linoléique), comme le lin, chanvre, la cameline, carthame, pépin de raisin, bourrache, onagre, germe de blé , qui sont protecteurs et régénérants.

 

Si vous ne le voyez pas du premier coup d’oeil, tapez juste « profil lipidique » et le nom de l’HV dans gougeul, il vous aidera à démêler tout ça, ou encore baladez-vous sur Aromazone, les fiches produits décomposent les éléments des grassouillettes, y a plus qu’à reporter tout ça ici sur le blog pour savoir dans quelle catégorie se trouve votre huile 🙂

Il n’est pas nécessaire de se formaliser, surtout si on est à court de budget, et que seule l’huile d’olive est à votre portée (autant s’en mettre une lampée sur la touffe, que le plat de pâtes attende un peu), juste que ce genre de classification permet de mieux s’y retrouver et donc d’être plus à même de cibler une défaillance capillaire en particulier.

On trouve aussi la jojoba pour permettre de rééquilibrer la balance du sébum, le brocolis pour réduire les frisottis, l’huile de neem, de nigelle (ne pas utiliser seule, elle est très active !) ou de chaulmoogra pour contrer les pellicules et l’effet parmesan à cause de dermites, le ricin (à diluer !) pour stimuler la pousse et fortifier, celle de kukui (au profil très complet) pour ceux qui souffrent de psoriasis, il y a une telle palette qu’on en deviendrait gaga !

 

Le bain d’huile en pratique 

oily therapyJe ne mets pas une dose folle, juste de quoi les imbiber sans qu’ils dégoulinent d’un liquide poisseux ; en partant 5 à 10 cm du crâne jusqu’aux pointes, le tout sur cheveux SECS : si vous les mouillez avant, vous saturez la fibre en eau et pas en éléments essentiels contenus dans l’huile, de quoi avoir des cheveux en carton, non hydratés/nourris et qui vont perdre des vitamines et acides aminés au passage. PAS BIEN.

Vous pouvez un peu ouvrir les écailles en mettant une serviette chaude sur la tête MAIS il faut savoir trouver une bonne balance, niveau chaleur, et, surtout, bien connaître ses pwals de tête : s’ils sont déjà très endommagés, indisciplinés, ils vont en baver, donc il vaut mieux passer son tour et les laisser gambader sur la caboche à température ambiante.

 

Chaque fois, je le fais en pré-shampoing, quand je rentre chez moi, que j’ai du temps pour le laisser poser.

En entrant sous la douche – après 20 minutes de pose minimum, j’utilise un shampoing doux de préférence  (là, j’ai surtout utilisé montalbano de Lush, que je tolère), et je lave bien le tout en insistant légèrement sur les pointes. Il faut SENTIR qu’il y a encore un peu de matière huileuse mais pas de rendu gras – ça s’apprend à force d’en faire, on sait juger de la douceur de sa perruque, du niveau de nettoyage non excessif qui permet de garder les actifs.

J’utilise toujours de l’eau tiède pour tout enlever et finis avec un long jet d’eau froide, mais on peut aussi s’offrir un moment nature avec une eau de rinçage spécialement pour l’occasion – toujours pas tenté celle à l’hibiscus, mais je vais m’y mettre !

J’essaie, présentement, d’éviter un maximum la chaleur du sèche-cheveux, le lisseur, de n’y toucher que lorsque je dois me grouiller vite vite et quand même avoir une bouille présentable.

De temps en temps, quand ils sont secs en journée, je rajoute un peu d’huile végétale sur les pointes et basta.

 

Y a rien de sorcier dans le bain d’huile, juste de trouver celle qui nous plaît, autant au niveau olfactif que du résultat. On peut en mélanger plusieurs pour créer des synergies et coupler les bienfaits en une seule oil therapy. Et pour la fréquence, c’est comme tu le sens, juste qu’il vaut mieux s’appliquer à ne pas en abuser pour ne pas finir avec un pic gras droit planté sur le milieu du crâne.

Concernant les bienfaits, ils tournent autour du trio magique : brillance, douceur de poil de lapin, et cheveux avec plus de texture au fur et à mesure des bains. Ayé, t’as les yeux qui brillent, je vois.

 

Je tourne à celle de noisette, parce qu’elle est basique et que j’ai les cheveux « mixtes », mais si j’arrivais à mettre la main sur celle de camélia, je crois que ça me rendrait hystérique. JE ME REFUSE à payer un flacon en ligne, et Bruxelles ne se livre pas assez, m’empêchant de trouver mon précieux.

DU COUP, je suis embêtée, mais je vais bien finir par la trouver dans la vraie vie (hein !)(saloperie).

 

Tout ce toutim pour dire qu’avec l’oil therapy et mes shampoings au skikakai récurrents, j’ai toujours une perruque viable même si je n’ai pas été chez le coiffeur depuis des mois.

Comme quoi, les soins naturels, c’est comme la bouse de vache : ça fait pousser des fleurs.

(Haha très drôle)
(Je suis déjà loin, dans un trou, que je rebouche par-dessus moi)

 

Des bisous les Caribous !
Mona

Caribouland
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28 septembre 2015

Le get ready with me feat. la bouille de fin de mois

Capture d’écran 2015-09-28 à 23.23.42

Le caribou a décidé que certaines choses se voyaient mieux en vidéo. Surtout les boutons et la déchéance totale d’une bouille qui touche à la fameuse « fin du mois » – période d’allégresse hormonale, quand tu nous tiens.

Prends une tasse, fais-toi un petit rooibos digne d’une ambiance de sous-bois, installe-toi dans le canapé avec un plaid à floches, et si tu as des questions, tu connais le chemin.

J’ai juste voulu montrer un petit makeup que j’ai l’habitude de faire, rien de fifou, ça part des basiques, mais respecte un teint occasionnellement brouillé et en manque de tonus.

Pour le reste, j’espère que tu aimeras, ENJOY CARIBOU DES BOIS !

(And I’m very sorry pour le bruit de fond, y avait les ouvriers qui étaient en mode « sortie de la cargaison de pelleteuses », gars qui hurlent et queue-leu-leu de camions, comme PAR HASARD)
(Ils doivent avoir un radar pour connaître les heures pendant lesquelles j’ai besoin de calme)
(Saloperies)(mais ça va, j’en fais pas un drame)

Produits qui ont déjà leur revue sur le blog :

Purepressed base powder de Jane Iredale

Copper wind purepressed blush de Jane Iredale

Le concealer et le correcteur de Bobbi Brown

Le perfectly defined brow pencil de Bobbi Brown

 

Des bisous les Caribous ! 

Caribouland
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26 septembre 2015

La grassouillette qui démaquille de chez Caudalie

caudalie oil

« Non mais la fille, elle a la peau mixte et elle aime le gras, n’importe quoi ».

Va pagayer sur ton kayak.

 

Tu la connais la ritournelle du lait nettoyant, seule texture après les eaux micellaires qui règne sans faillir sur les étagères depuis des années (des siècles)(du temps des dinosaures). En pharmacie tu peux te brosser le pelage pour dégoter une huile démaquillante, la plupart du temps on te dévisage encore avec un air interloqué « m’enfin c’est pour cuisiner madame, pas pour s’en mettre sur le faciès ».

Mademoiselle déjà. Qui tourne les talons et puis s’en va, na !

 

Depuis mes débuts dans le layering (complètement adapté à ma sauce), je n’ai connu – dans ce type de texture et facile à acheter – que la grassouillette velours de chez Liérac, qui avait l’avantage certain d’un parfum fleuri à tomber mais piquouillait les yeux jusqu’aux glandes lacrymales. Je ressortais à coup sûr de l’épreuve avec les mirettes rouges d’un lapin de laboratoire, mais j’étais heureuse comme un gardon.

 

J’attendais donc un peu de voir bouger les choses sur le marché cosmétique quand Caudalie a réfléchi au fait que les petites européennes avaient grand besoin de varier les textures et a lancé une cleansing oil. Juste comme ça.

Faut le temps, par chez nous, mais au final, tout arrive. A dos d’escargot véloce.

 

Huile de soin démaquillante

Depuis l’épisode du grand manque physique qui a suivi la dernière goutte du sérum polyphénol C15, j’ai eu du mal rebondir. Je suis trop gentille, je fais confiance, puis je tombe dans une spirale sans fin où les crèmes et les bidons de lotions corps se cognent dans un tintamarre incroyable, un vrai cauchemar où toucher au paradis devient un enfer.

Tomber amoureuse d’un sérum, et se résigner à ne pas le racheter m’a donné mal au coeur mais j’ai survécu.

Du coup, j’ai ouvert le colis comme une vieille amoureuse qui a peur de trop s’investir; en voyant le flacon blanc, la mini-taille du tube et sa compo j’étais foutue d’avance.

 

Dedans on trouve : de l’huile de tournesol comme base, un co-emulsifiant qui entretient l’hydratation de la peau, une huile estérifiée pour la texture, de l’huile de ricin (dégage les impuretés, aide à la cicatrisation), d’amande douce (pour régénérer, adoucir), de pépin de raisin (généralement utilisée en soin pour peaux mixtes, parce qu’elle dégage les pores), un antioxydant, du parfum (on va en parler tiens), et BASTA.

 

Tout est d’origine végétale, mais pas ENTIEREMENT naturel, j’espère que tu saisis la nuance. Si non, je te résumerai ça en : une huile végétale pure vaut mieux que sa version estérifiée, cette dernière étant surtout là pour optimiser la sensation de finesse sous les doigts plus que pour apporter des acides gras essentiels à la trogne.

Ce petit détail mis à part, il sera difficile de trouver produit identique plus « clean » en parapharmacie pour l’instant, donc chapeau pour la compo.

Helianthus annuus (sunflower) seed oil*, Polyglyceryl-4 Oleate*, Caprylic/Capric Tryglyceride*, Ricinus Communis (Castor) seed oil*, Prunus Amygdalus Dulcis (Sweet Almond) oil*, Vitis Vinifera (Grape) seed oil*, Tocopherol*, Parfum (Fragrance)*. (147/065) * Origine végétale.

caudalie oil 2

Je l’ai (un peu) détestée au premier usage.

Parce qu’en mettant deux-trois pompes dans la paume de ma main, j’ai senti une odeur d’amande (pas type frangipane, nooon, celle qui tient plutôt du massepain, cette gourmandise que je débecte).

Le parfum se diffusait gaiment, bien fort, bien cocoon, et j’ai plissé le nez en m’ordonnant de prendre sur moi, il fallait que ça passe.

 

Sur le minois, on sent que la texture est épaisse sans trop l’être (au moins elle ne coule pas sur le tapis), elle est super agréable à masser et démaquille très bien les yeux. Le rinçage n’est pas fastidieux mais elle s’enlève moins vite que les vraies huiles lactées qui changent totalement de nature une fois mêlées à l’eau.

Au séchage, le visage est propre, pas de traces de panda qui s’étalent sur les joues, le tout accompagné d’un rendu doux de l’épiderme comme on les aime (sans égaler celui de l’Ultrasimple en post-rinçage, tout de même).

A force, j’ai fini par passer outre sa fragrance outrancière, elle me rappelait chaque soir qu’il était moins fastidieux de l’utiliser que de me débattre avec des cotons ou un muslin cloth, que j’avais toutes les raisons de l’aimer même si son arôme me piquait les narines.

 

A l’usage

  • elle se vide lentement, une bouteille tiendra facilement deux mois et quelques petits jours avec deux pompes et demi chaque soir
  • elle ne pique pas les yeux mais laisse parfois un voile, rien de dramatique
  • j’aurais préféré que la base soit de l’huile de pépin de raisin : parce que la vigne, le pinard, tout ça
  • le flacon pompe est excellent et ne m’a jamais causé de problèmes (sachant que je suis abonnée au cassage systématique du bidule, c’est un exploit)
  • elle ne démaquille pas forcément TOUS les maquillages waterproofs, les liners ou crayons qui le sont ont besoin de deux tours de nettoyage pour se tailler
  • le format est ultra-pratique à transporter (j’ai perdu le bouchon, mais si tu l’as, ça se trimballe dans la sacoche)

 

Dans sa catégorie, elle reste une excellente alternative de parapharmacie à toutes les autres textures redondantes, avec un prix relativement abordable (18 euros/100ml) et une formule intelligente.

Néanmoins, on ne me fera pas oublier les baumes démaquillants si vite, parce que de mettre mon doigt dans le pot et prélever une noisette grasse m’emplit d’une joie sans limite qui n’a jamais faibli.

Pas de coup de coeur donc, parce que je suis chiante et que j’ai mes préférences – comme ceux qui aiment les pizzas et d’autres les lasagnes, mais les fans d’amande douce bien brute l’adoreront – je reste honnête, parce que c’est de la bonne came, mais juste pas mon style.

 

Le jour où Caudalie sortira une version qui sent le raisin, dans un petit pot vert où je pourrai planter mes boudins pour en extraire une bonne noisette épaisse de cire qui se fondra sur ma couenne, alors oui,  je serai AUX ANGES.

En attendant, à la fin de ce tube, je recommence ma cleansing balm therapy, ça collera tout juste avec le début des nuits froides qui remontent les miches jusqu’au menton tellement on se les gèle.

Mais quel timing parfait, Ginette !

 

Des bisous les Caribous ! 
Huile de soin démaquillante reçue par Caudalie, disponible en parapharmacie

Caribouland
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21 septembre 2015

Mask of Magnaminty, la boue verte et des trous

magnaminty

Chaque achat cosmétique a un rôle bien précis.

Dans ma salle de bain, il y a le gel douche « je n’ai pas réussi à trouver la viande d’agneau dans le rayon », l’huile pour le corps « j’ai oublié mon écharpe, j’en ai ras la babouche », le coupe-ongles « manquait plus que je marche dans la seule merde de chien du quartier », ou encore le porte-savon « non mais t’as vu comment elle m’a bousculée la donzelle ? ».

Des soins et accessoires qui comblent un dépit ou une rage contenue.

 

A chaque fois que je suis frustrée, je veux aller au magasin et si le premier shop ne me comble pas, je persiste comme une furie, quitte à laisser monter l’angoisse et claquer plus que de raison dans un endroit dont l’adresse n’était pas cochée sur ma liste.

J’appelle ça le mode avalanche : tu laisses glisser les skieurs jusqu’à ce que la catastrophe arrive.

 

Le dernier masque que j’ai acheté a résulté d’un gros ras-le-bol, d’une situation sans happy ending, où je ne faisais qu’errer d’un établissement à l’autre sans trouver mon du.

Je cherchais à m’acheter un jean classique. Un bête jean. Sans trous. « Avec les poches bien hautes ma chérie, ça met les fesses en valeur » – Copyright Cristina Cordula.

 

Je voyais des matières fines pendouiller sur les cintres, des leggings cuisses saucisses (ceux qui boudinent), des pantalons dans lesquels on aurait pu construire une porte d’entrée de palace dans chaque trou, des deux-pattes raccourcis (taille 13 ans) alors qu’on entre en saison froide voire arctique. J’ai OSE demander à un vendeur s’il pouvait me conseiller sur ce que je voulais, histoire de ne pas fouiller la boutique pour rien.

Regarde interloqué vers mon corps de moustique : « m’enfin mademoiselle, c’est la mode les frocs destroy, ajourés, sinon on a des jeggings ».

 

J’ai activé le piston dans mes jambes et quitté l’endroit fissa, en me disant que si c’était la mode, je préférais être has-been plutôt que d’avoir froid aux genouilloux et les mollets givrés, investis de courants d’air par-dessus le marché.

Je regrettais les enseignes d’il y a 10 ans, où tu trouvais des basiques en deux temps trois mouvements, sans bloquer un après-midi entier juste pour « chercher ».

 

En errant au premier étage de la galerie du shopping, je sens une odeur typique qui monte du rez-de-chaussée, une effluve jouissive, je me surprends à lancer un « JE SUIS SÛRE que je sens du Lush », aux aguets, complètement droguée sur l’escalator, je piste le parfum jusqu’à apercevoir l’enseigne.

Grosse addict la fille.

Dans le magasin, je m’amuse avec le jeune vendeur, lui demande de me montrer TOUS les nouveaux produits corps sauf les boules de bains (pas de baignoire, regret infini quand je vois les boules dorées qui se délitent en marée de paillettes), on passe d’un galet pour poncer les patounes à une gelée de douche instable, j’avais enfin un semblant de sourire qui revenait sur mon minois.

Les masques paradaient comme des puddings grumeleux qui ne demandaient qu’à être achetés, tartinés sur la couenne, sentis à plein nez. Ils me rappelaient mes bouillasses de gamine de bac à sable, ma recette de popote avec des bouts de terre, de l’eau et des copeaux de bois, touillée dans un bol sous le toboggan de la cour de récré et le contentement infini qui allait avec.

Du coup, après réflexion, j’ai pris la bouse verte parce que l’histoire du jean normal introuvable m’avait vraiment énervée, mais surtout parce qu’elle me rappelait la belle époque de la michepape et de mes doigts peints de boue brune et collante, la grosse joie.

 

Mask of Magnaminty

Pour ceux qui débarquent, il y a eu un « lissage » au niveau des noms des produits depuis quelques temps, donc le masque que je vais présenter est l’ancien fresh mask la Grande Mentheuse, mais en version auto-conservée.

Si je n’ai jamais acheté de masque frais chez eux, c’est essentiellement pour leur durée de conservation : 1 mois pour vider la chose – si on prend un dégomme pustule et qu’on ne les a qu’une fois tous les 30 jours, on est dans la mouise.

Ici, Wojtek (le gars qui a mis la pâte dans le pot) l’a fabriqué le 17 août, et me promet que rien ne va pourrir avant le 17 décembre, je ferai donc un update si Wojie m’a menti.

magnaminty 1

Comparé à l’ancienne version, le gel de bentonite n’est plus en tête de liste, c’est le miel qui fait office de base. Ensuite on trouve de l’argile blanche, puis du gel d’argile verte (qui rendait sûrement la grande mentheuse agressive à l’époque quand il était le premier ingrédient de la troupe), du talc (pour épaissir, ou encore matifier), de la glycérine hydratante, des haricots moulus (pour gommer), des graines d’onagre (apaisante, gommantes aussi), de l’HE de menthe poivrée (pour l’effet FRESH et resserrer les pores), de tagète (pour la conservation), et de l’absolue de vanille (parfum et hydratant naturel de la couenne), entre autres.

Donc composition ultra clean !

Miel (honey ), Kaolin (kaolin), Gel de bentonite (bentonite), Talc (talc), Glycérine (Glycerine), Haricots azukis bio moulus (Phaseolus angularis), Graines d’onagre (Oenothera biennis), Huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita), Huile essentielle de tagète (Tagetes erecta), Absolue de vanille issue du commerce équitable (Vanilla planifolia), Limonène* (limonene), Parfum (parfum), Chlorophylle (CI 75810)

 

J’adore ce masque. Il a une texture mi-fouettée mi-compacte, il s’étale comme un charme, me réconcilie avec l’odeur de menthe (à force de l’avoir dans les chewing-gum, tu crains l’overdose), et ne tire presque pas après les 15 minutes de pose.

Le rinçage est un délice, ils ont fait en sorte que les graines ne soient pas trop grosses pour ne pas irriter, je masse lentement sous la douche jusqu’à ce que tout parte et basta. Une fois séchée la peau est douce et surtout bien nette et moins rouge là où les boutoniaux ont élu domicile.

Faut savoir que je l’ai dégainé comme une folle quand on a commencé les travaux de ma cuisine il y a trois jours, j’avais besoin de décrasser/assainir à cause de la poussière du ponçage, j’étais passablement fatiguée aussi, donc pas envie de commencer à me faire tout un rituel de malade.

Je passais à peine 30 secondes à me l’étaler, je nettoyais l’appartement pendant que la masse verte agissait, puis wash-wash, puis crème et en touchant l’oreiller, je me sentais CLEAN de chez clean.

 

Il monte clairement sur le podium du top 3 de mes masques purifiants : en tête, celui d’Absolution ex-aequo avec celui-ci, en seconde place celui de Caudalie et en dernier l’Adaptogène de Pranarôm pour sa versatilité.

Le rhassoul restant ce que tu peux trouver de plus basique et efficace, mais à manier intelligemment (sans le laisser sécher). 

Tu vas penser que c’est un mal pour un bien, que je peux bien courir cul nu mais qu’au moins j’ai de quoi exposer un pore fringant en société. Je pense que je vais essayer de vivre la chose de manière très philosophique et attendre qu’un jean me tombe dessus un jour, quand je ne m’y attends pas.

Un peu comme l’amour, tu vois.

 

Des bisous les Caribous
Mask of Magnaminty, acheté 15,95 euros les 315gr

Caribouland
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15 septembre 2015

Septembre, mois du bouton sur menton tendu

clean pore 1

D’où l’expression « être tendu du string », quand les gens sont tendus du menton, c’est qu’il y a une catastrophe à craindre, une avalanche de bubons qui crient comme des Minions et prennent d’assaut ton minois, bande de rapaces sans demi-mesure, salopards de Minimoys.

 

Pour l’instant ça va. Depuis que j’ai installé l’appli Clue, je suis à même de pouvoir prévoir :

  • quand je vais être aussi chiante que Gretta la Sorcière (syndrome pré-menstruel, on te vénère)
  • quand je vais avoir une poussée de kyste (généralement une semaine avant les règles, ce genre d’application vous permet donc de bien VISUALISER si vous avez une acné hormonale)

Mais il y a les à-côté, les zakouskis de l’épiderme, les petites douceurs qu’on t’offre sur un plateau de temps en temps, le teint brouillé de la rentrée qui se pointe sans crier gare parce que c’est le moment, c’est la saison, et que le retour de vacances rime très souvent  avec carnage.

Ce n’est pas un cas à hurler « j’ai de l’acné » dans la gouttière, quand on rarement des boutoniaux, il faut tenir la barre et voguer jusqu’à ce que tout cicatrise, il s’agit d’un passage à vide qui se gère.

On va essentiellement parler de traitements occasionnels – pour peaux qui vont bien en général, mais si vous voulez des conseils sur une routine quand on a une crise d’acné non saisonnière, c’est par ici.

 

Ce qu’il faut avoir sous la main quand on n’a jamais eu de boutons de sa vie

1° Au moins une lotion qui débouche le teint

A l’époque, on avait l’eau précieuse, qui fonctionne encore assez bien si on l’utilise de manière épisodique et qu’on a les pores bouchés (donc qu’on VOIT des point noirs et autres joyeusetés coincées dans la tuyauterie).

Mais les marques ont évolué, on trouve de l’acide glycolique dans la lotion Environ pour aplanir le terrain, la lotion astringente de Laroche Posay pour assainir – à ne pas utiliser trop souvent non plus, les hydrolats (hamamélis, rose, lavande, romarin à verbénone, menthe poivrée, sauge, géranium) pour booster naturellement la santé de la couenne et acidifier son pH.

Quand on a ce genre de produit chez soi, on ne s’expose qu’à peu de risques mais on profite surtout d’un soin qui resserre les pores et évite la surproduction de sébum, qui est un effet indésirable du changement de saison – avec la chute des cheveux et la mauvaise humeur pré-automnale.

 

2° Au moins un soin local pour traiter

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Un indispensable, sans lequel on se sent perdu dans un épiderme hors de contrôle. Les patch Yves Rocher ont de très bons retours et peuvent s’utiliser la nuit, sinon le gel control dont je parlais l’autre jour pour purifier sans croûte, le roll on SOS de Puressentiel, il y a les pâtes (celle de Payot, l’institution), la LOTION cicalfate d’Avène ou le nouveau pot d’Uriage (pâte SOS) qui permettent de bien couvrir et donc de créer un vase clos dans lequel le bouton n’a d’autre choix que de se racrapoter sur lui-même.

En solution naturelle, les huiles essentielles de lavande vraie (apaise/cicatrise), de niaouli (bouton hormonal), de tea tree (pustule externe, bouton blanc), de géranium rosat (désinfecte) sont de bons atouts, tout comme l’argile blanche pour créer un patch occlusif qui assèche la zone.

 

3° Au moins un masque purifiant

Qu’il soit doux, surtout. Dans tous ceux testés jusqu’à présent, je retiens le masque purifant d’Absolution pour sa légèreté et son action sur les pores, le mask of magnaminty de Lush (dont on va reparler) qui laisse la peau douce, celui de Caudalie aussi, ou encore l’adaptogène de chez Pranarom. Ceux-là vont vraiment aider à retrouver une bonne mine l’air de rien, sans agressivité, parce qu’une peau qui se met à bourgeonner est une couenne INFLAMMEE qu’il ne faut pas trop emmerder.

De la douceur on a dit.

On évite de trop en faire, une fois tous les trois jours est la fréquence parfaite, et on analyse bien sa peau : rien ne sert de purifier ce qui ne demande pas à l’être (bien que tous les masques cités au-dessus sont relativement skin-safe).

J’utilise aussi le masque glycolique de Caudalie quand la toile a besoin d’un coup de boost général.

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4° Au moins un soin traitant à mettre sous sa crème

On pourrait utiliser un soin comme hydratant mais par la porte ou par la fenêtre, je préfère rajouter une couche par après pour bien apporter la dose de gras+eau et donc, m’éviter un menton qui cicatrise mal par exemple, parce que je l’aurais mis à la diète.

Dans ce style-là, on trouve le cleanance expert d’Avène, le nouveau Hyséac soin global d’Uriage (pas encore assez de recul, mais il est excellent sur le court terme), le soin effaclar duo + de Laroche Posay, n’importe quel produit de parapharmacie qui est conditionné pour les peaux à points noirs/imperfections récalcitrantes, en privilégiant, comme pour le tonique, une base avec du zinc, de l’acide salycilique, des agents resurfaçants (AHA, BHA, LHA, PHA, tous ces bidules qui lissent le grain de peau). Et s’ils contiennent du silicone, c’est tant mieux, cela vous évitera d’endiguer une sécheresse soudaine par après, on oublie pas que dans un soin traitant, on ne peut pas « craindre » la présence de cet ingrédient, il participe au confort et tout en laissant gentiment les actifs agir et grignoter les salopiauds.

 

5° Ne pas faire dans la surcharge au niveau makeup

Dans la vie de tous les jours, comme lorsque je me retrouve à un event où je sais pertinemment qu’on va me scruter la couenne, je m’en bats le steak d’avoir les cicatrices apparentes – my couenne has a life.

Je me maquille, certes, mais je n’en rajoute pas en local, je suis une paresseuse du correcteur facial, moins j’en mets, mieux je me porte.

Si je veux être au top quand je sais pertinemment que j’arrive sur la fin du mois, je dégaine ma BB crème de chez Bobbi Brown, un tube magique qui unifie et illumine le teint sans AUCUN rendu cakey (forcément, c’est une cream teintée)(dans le même esprit, la dream tint de Jane Iredale est top !). Je poudre un peu par-dessus avec une pincée illuminatrice – la bien nommée diffused light de Hourglass. Et on arrive encore à me dire « Mona, quel teint » quand je me traîne des kystes sur le menton.

Attirer le regard sur autre chose, that’s the key.

clean pore 4

Pour finir, choisissez bien votre base lavante, il faut qu’elle soit une caresse pour la peau. On la reconnaît à sa richesse, plus elle est sensorielle, plus elle a des chances de combler vos attentes. Dans le genre, on trouve la cleansing lotion d’Environ, le nuage céleste de cattier, la mousse nettoyante nominoë, la crème nettoyante de Trilogy pour le nettoyage et le baume Ultrasimple de Lush, le cleanse & polish de Liz Earle ou l’eau florale démaquillante au bleuet de Klorane pour retirer le makeup. La Rosée des Roses de cîme et l’eau nettoyante de cleanance trouveront leur place en début de routine du matin pour rafraîchir sans se foutre une claque.

Si vous n’êtes pas encore comblé, je vous conseille l’ultime démaquillant de la mort qui tue quand tout va mal, le tolériane dermo-nettoyant de Laroche Posay, parce qu’il est frais, qu’il s’utilise avec ou sans cotons et convient aux peaux sensibles, un vrai bon basique.

Et normalement, avec cette panoplie, le Caribou qui sommeille en toi devrait se relever plus fier que jamais de cette bataille.
Dans la vallée, ho ho, de Dana, lalilala.

 

JE SAIS que le mois de septembre est une gueuze, j’ai complètement zappé de me racheter des compléments alimentaires anti-chute (mes cheveux se cassent la pipe), mais jusqu’à présent, au niveau du visage, j’arrive à passer entre les baobabs de pustulettes de rentrée sans trop de dégâts.

Si d’un coup, sans raison, vous avez l’impression de vous êtes pris la tête dans une toile de boutons, il ne reste plus qu’à dépoussiérer votre routine et garder des essentiels pour rester armée sous les coups de feu.

Et vous vaincrez ces misérables, foi de moi !

 

Des bisous les Caribous !

Caribouland
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